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QUARANTE-HUmĂ«ĂŒĂ/iNNĆ - âN* 14509 - 6 F
15, nie FttgsĂre, 75501 PĂ©ris Cedex 15
SAMEDI 21 SEPTEMBRE 1991
Afes qae famĂ©e fĂ©dĂ©rale sâapprĂȘtait Ă attaquer massivement la Croatie
La quadrature-
du cercle
â 4 *.
par
ĂOMMENT
via paix an Yougoslavie
aiora que les' belbgĂ rants pi Ă©fÂŁ
nent iss jteonl s de cessez-le-
feu et que l'armée fédérale
dĂ©pĂȘche d'bnnrasakmnants ren-
fort» de blindes et-de .troqpes é
la frontiĂšre entre; la "Serbie et ta
Croatie? Tant quĂȘ; de part et
d'autre, l'absurde' solution j
les armes sera privilégiée
nfr sera sombre. â
Faut-il AeEttca^aairpoiirt. una
panopĂŒe de sanctions seit sĂ©lec-
tives tcowfre la S pj dd e ) . soit glo-
bales (suppression da toutes les
aidas «eonomlqttsii euro-
péennes), dont on, sait, dé. toute
façon,, qu'elles auraient peu de
chances d'aboutir' à des résultats
rapides? Quant aux embargos
sur les Bvralsons d'armes, on ne
sait que trop qu'ils pew en t Ă©tre
conto ur née. -Une reconnai ss ance
de l'indép e n dan ce dé la Slovénie
et de la Croatie ne serait pas
nonptua. Ă ce- stade, de nature Ă
calmer le JĂ©u. :
L Ă FrancĂȘ -et i'Aflaniaghe
irait proposé .d snyoy sr une
puissante force jĂbrterpoĂąition
de piujtiem uqfrĂš. de .
dizaine* de .tnBSiKS^4f
pour séparer. lerAinwettarRs par
une sortedenm ttmpoo.SĂM
que tartina nĂąĂde
et Mitterrand
valse, male
sĂšche ment mtoatĂ m&ĂJtMxvo
sien
extrĂȘpipi
querdft
encore les- esprits «n ^auÿr
stevte. '"S-'-'-i '
On ns paat -tpIĂ©ipflepotBstdlB -
de cette guerre este Ă quelque
deux heures d'avion de Paris,
mais les Douze, opt, malheureu-
de (dus,
i La Haye,
Ă©f donc leur
ia situation
la confé-
par lord
est saisi dt^ la crise yougoslave
; : 11; François Mitterrand a demandé, ven-
dredi 20 septembre Ă Weimar, avec l'accord
de l'Allemagne, que les Nations unies se sai-
sissent 4 sans délai* du coniffit yougoslave :
tL'ONà peut et doit intervenir avec l'autorité
qui est lĂ sienne. Ole peut mandater ou sou-
tank l'action de la Communauté, ce qui nous
donnerait plus de forçai Les ministres des-
affaires Ă©trangĂšres des Douze avaient exclu la
veille Ă La Haye lâhypothĂšse d'une interven-
tion militaire européenne dans l'immédiat.
Vendredi, d'imposantes forces blindées fédé-
rales avaient pris position non loin des villes
de Vukovar et Vinkovci, en Croatie. Ce
déploiement semblait indiquer une attaque
imminente.
\'.u A La Haye, jeudi 19. sep-
tembre les ministres des affaires
Ă©trangĂšres des Douze n'ont pas
rĂ©ussi Ă se mettre dâaccord sur
le principe de l'envoi d'une
force de paix européenne en
Yougoslavie. Ifs ont demandĂ© Ă
rUnioĂŒ de lâEurope occidentale
(UEO) dâĂ©tudier la . possibilitĂ© de
renforcer la mission .des - obser-
vateurs européens, qui- est
conditionnĂ©e «Ăč un cessez-le-feu
effectif».
Les Douze ont solennellement
rappelé à cette occasion que le
-dernier accord, signĂ© mardi Ă
;a!o;, constituait * ia derniĂšre
» pour une désescalade et
un arrĂȘt des combats, lis se sont
déclarés favorables à la proposi-
tion franco-aJJemande de recher-
cher le soutien dé TONU et de
la CSCE pour tenter de rétablir
la paix. Le Canada a demandé
une rénnion d'urgence dn
Conseil de sécurité. Par ailleurs,
la conférence de paix, présidée
par Lord Camngton, a suspendu
ses travaux pour une semaine.
. En Allemagne, oĂč il poursui-
vait vendredi son voyage officiel
dans les nouveaux LĂąnder,
M. Mitterrand a obtenu lâassu-
rance dn chancelier Kohl que ce
dernier ne prendrait désormais
aucune initiative individuelle i
propos de la Yougoslavie. -
â A Belgrade, le premier
ministre fédéral, M. Ante Mar-
kovic, a sévÚrement critiqué,
jeudi, le comportement de l'ar-
mée populaire, qu'il a accusé
ouvertement de soutenir la
cause serbe. Elle nâest plus
* yougoslave », a-t-il ajouté, en
réclamant la démission du
ministre de la défense, le géné-
ral Veljko Kadijevic, et de son
adjoint, lâamiral Brevet
Certains observateurs, dans la
capitale fédérale, a 'excluent pas
un coup militaire dans les pro-
chains jours. Une impression-
nante colonne de blindés, de
canons autotractés et de véhi-
cules de transport de troupes,
avait quittĂ© Belgrade, le mĂȘme
jour, en direction de ia Croatie.
Vendredi matin, le convoi
sâĂ©tait arrĂȘtĂ© Ă quelques dizaines
de kilomĂštres de la ville de
Vukovar, théùtre de violents
combats depuis plusieurs
semaines.
S-, ;
.-.T-.»- -W
radicalisation des Croates
ZAGREB
; . â iete notre envoyĂ© spĂ©cial ; '
.. Les forces croates spot décidées
&' taire tout leur possible « pour
rendre la â vis dimciie »- a- la
colonne blindée fédérale signalée
sur lâautoroute Belgrade-Zagreb,
noos a dédain jeudi soir 19 sep-
tembre. le ministre croate de rin-
fonnatum, M. Branko SaM B nâa
toutefois pas précisé k rythme de
progression de cette «force formi-
dable», tout en assurant "que «des
mesures ont été prises pour y foire
face». Vendredi' matin, les
convois de chais, canons tractés et
camions de transport de troupes,
s'Ă©taient arrĂȘtĂ©s Ă la frontiĂšre de
la Slavonie, dans Test de ta Croa-
tie. :
La nouvelle du départ de cette
cotaane pour ta Croatie intervient,
alors que l'on note un durcisse-
ment aans ia position de Zagreb,
qui semble soucieuse dâadopter
une pditiqne phjs «agressive». Le
limogeage mercredi du ministre
de ta défense, M. Luka Bebic, et
son remplacement par M. Gojko
Susak; un homme considéré
comme plus «dur» que son pré-
décesseur, sont un signe de cette
.radicalisation qui affecte aussi une
bonne partie de la population
croate. M. Bebic a été écarté à ta
suite dâune bĂ©vue: commise Ă pro-
pre aussi
Désunion européenne
par CHRISTIAN CHARTIER
et PHILIPPE LEMAITRE
Ls réquisitoire da
M. Marianne
par FLORENCE HARTMANN
La crise vue de l'ONU
par SBĂĆ MARTI
pages 3 et 4
pas de Tacoord sur le cessez-le-feu
négocié mardi 16 septembre sur la
cĂŽte adriatknie par lord Carring-
too. II a, dĂšs l'annonce de cet
accord, et sans attendre de plus
amples informations, donné r or-
dre aux forces croates de cesser
les combats immédiatement Or la
trĂȘve Ă©tait prĂ©vue pour nâentrer en
vigueur que k lendemain Ă midi-.
Celte erreur a provoqué une
violente réaction du président
croate. M. Franjo Tudjman, et a
coûté son poste à M. Bebic. Un
officiel qui a tenu Ă conserver
T anonymat a toutefois clairement
indiqué que cet incident avait sur-
tout servi de prétexte, car depuis
un certain temps k ministre de la
défense était considéré à Zagreb
comme trop «indécis», trop
«mou», et pas assez bon organi-
sateur.
YVES HELLER
Lire ta sorte page 4
BOURSE **
FONDATEUR : HUBERT BEUVE'VĂRY - DIRECTEUR : JACQUES LESOURNE
Réclamant on référendum sur la nationalité
lâ« invasion » de la France
Dans un article sur l'immigration en France publié par eh
Figaro-Magazine» du samedi 21 septembre, M. Giscard d'Es -
taing propose de substituer au principe du e droit du soi » celui
du e droit du sang» pour l'acquisition de la nationalité fran-
çaise. L'ancien président de la République, qui se dit favorable
à l'organisation d'un référendum sur la nationalité, estime que
«le type de problÚme» auquel la France aura à faire face tse
dĂ©place de celui de lâimmigration vers celui de l'invasion».
Mots
par Bruno Frappat
L'ancien président de la Répu-
blique française n'est pas
homme Ă parler sans avoir
consulté les meilleurs diction-
naires. I) l'a fait avant de dore
(e débat sur I'» immigra t/on s
pour ouvrir celui de {'«invasion».
Ce glissement lexicologique
s'opÚre Ú dessein. I ne résulte
pas d'un emballement, dâun lap-
sus rettrapable, mais d'une
volonté. NaguÚre, à peine ins-
tallé au «chùteau», il convoqua
les caméras de la France pour
se montrer offrant café st crois-
sants aux envahisseurs. Depuis,
Jean-Marie Le PĂ©n a envahi bien
des cerveaux, et bien des
umas. La rfrdte ne combat plus
ses idées : elle (es reprend,
dans un double mouvement de
rapine et d'hommage. L'an pro-
chain, aprĂšs les odeurs senties
par l'un et lâinvasion dite par
l'autre, quoi? Les barbares, les
sauvages ? Les mots dérapant
quand l'esprit abdique.
LA NOUVELLE QUESTION LE PEN
par ALAIN ROLLAT, page 8
LâenquĂȘte sur le meurtre de Chapour
Lire page 32 rartkh dâERlCH INCIYAN
Européens,
sâen
et la -F
Canada,
Conseil de sécurité
de la fédération
M. !
dĂ©jĂ
sans.,
^ -
laprésidancaj^IifglsU i
grade - avait 4SĂS' jugĂšrinoceva-
btojwtr ^orgaataĂątioariJritenMtio-
Que pourra 'faite **-Cà n«eM de
sécurifié?1DMÚwr mandatÚFEii-
de régler te cotegtWjw
de forces', en «Sfr
goslavle â > ce qui supposa -tan
minimum <f intenta des -Douta. ..
Ou décider d'envoyer pas-
sant contingent de l'ONU. çonfc
posé de- troupes 'dé^paysi qui
souhaitent y pĂšrtfcipec.'|R ne
peut ĂȘtre question, sn tout ces,
de 'commencer Ă parler dis fran-
tiÚres intérieures de Yougosla-
vie, ni du ; statut dae aplnontés
avant un arrĂȘt dĂ©finitif dee hosti-
lités. L'armés fédérais «it tes dfrb
géants de k Serbie, qiti .se tat-
guent d'ĂŽtre d'authentiques
Européens, comprendront-ils
anfin qu'une place en Eonrope
exige aujourd hui un mlnimum
de raison ? : â .
M0M7-JfĂą2ĂŻO- 6.00 F
A
â â '» 1 â â HWTi p Ăżc».'»'»â â S:,-v r â -,
La France du doute
Malgré la sinistose ambiante, 1992 ne m pas
forcĂ©ment IâamĂ©e de tous les malheurs
par Michel Brulé
et Albert Merlin
Les Français broient du noir.
La courbe du moral national, qui
n'avait cessĂ© de sâĂ©lever dĂš 1984
à 1989, a replongé depuis à n an,
Ă lâexception dâun vif sursaut au
moment du dénouement Victo-
rieux de la guerre dn Golfd Les
enquĂȘtes de lâINSEE confirment
la morositĂ© ambiante : quâil
s'agisse dn niveau de vie op de
remploi, le pessimisme sâaccen-
tue, et le profil des courbes est
.tel quâon se croirait revenu binq
ou six ans en arriĂšre (1). â
Mais ce qui est surtout préoc-
cupant, câest que les Français
sont « leaders» en matiÚre de
pessimisme. Dans les enquĂȘtes
auprÚs des minages européens
récapitulées à Bruxelles, les der-
niers pointages de lâindicateur de
confiance placent ia France au
dernier rang : pas mieux que le
Royaume-Uni, qui traversé pour-
tant des difficultés économiques
autrement graves!
Le moral politique hexagonal
n'est guÚre plus réjouissant- Dans
le dernier tableau de bord men-
suel B V AI Paris-Match, les Fran-
çais sont deux fois plus nom-
breux à se déclarer mécontents
de la façon dont le pays est gou-
vernĂ© qu'Ă sâen dire satisfaits.
Bien sûr, il faut tenir compte
du tempérament national : il est
apparemment aussi malaisé de
faire dire aujourdâhui aux Fran-
çais citadins que les choses vont
bien quâil lâĂ©tait hier de faire
admettre Ă leurs ancĂȘtres paysans
que ta récolte de Tannée com-
blait leurs espérances.
Un coup dâĆil sur ces archives
de l'humeur nationale que
constitue te revue Sondages est
instructif.
Lke ht ssite page 2
(I) Cf. Claude Fontaine, in «Chroni-
ques Scdcis» du 1S juillet 1991.
âș Michel BrulĂ© est cfi recteur de
l'Institut BV A, Albert Martin est
Ă©conomiste d* entreprise.
L'UAP assure
son contrĂŽle
sur Sun Life
Le numéro un français du
secteur s'est allié à l'action-
naire sud-africain de lâassu-
reur britannique. pg ge 25
U. Mitterrand
en Allemagne
Le président de la Républi-
que accepte l'Ă©laboration
d'un calendrier conditionnel
pour les pays demandant Ă
adhérer à ia CEE. g
Garnisons supprimées
M. Joxe confirme cinquante
fermetures pBge 1 « j
SANS VISA
â La Mongolie sans faucille
ni marteau. â La Goutte-
d'Or. â Saint-Nazaire, quai
des lumiĂšres- â Jeux.
â Table.
pages 17 Ă 24
«S» k vif» et le snmn complet
sa tnmna t page 32
âą, AJSO DAjJtocc, 8 DHrTjri». 760 ou Aferrage. M0WI; Aorfrta, 25 SCH; U^u^40 PB; Carads. 125 SCAN ; Awfes-Hfaniea 9 F ; COtt-dTvoire, 466 FCFA: OçnomaA, J4JW0 .ĂŻjspa»». WPTA
; Ménagé, 14 KflN ; Paprtas,
i
?SV T -...T --
Portugal ĂT0 ESC: S MgA 450 F CFA; SuMa, 15 KRS; Suteso. 1 ^0 FS ; USA W). 2 S : ISA lĂ»ttm}. 2.50 S.
* ? t
l
2 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991
DEBATS
Culture
DĂ©fense du Japon
par Jacques LĂ©vy
J âECOUTE du Sony sur du
Sony : un enregistrement
d'AĂban Berg dirigĂ© par
Pierre Boulez sur un Discman. Le
Japon ne serait-il capable que de
« mettre en boite » la culture des
autres? En fait, ce pays se situe.
contrairement à des préjugés
tenaces, Ă un rane tout Ă fait
tenaces, Ăą un rang tout a tau
enviable dans bien des domaines
de la création : dans les arts
«purs», doit-on citer le cinéma
(Kurosawa, Mizoguchi. Oshima et
combien dâautres!), la littĂ©rature
(Kawabata et des dizaines d'autres
qui nâont pas eu le prix Nobel)?
Dans les arts du «quotidien», que
dire de la haute coulun (Kenzo.
Yamamoto...). de l'architecture
(Kenzo Tangc) ou du design
industriel (dans l'Ă©lectronique
grand public et l'automobile, par
exemple)? Ou de la cuisine japo-
naise. qui. contrairement à I amé-
ricaine existe et influence forte-
ment la créativité culinaire fran-
çaise ?
Que reproche-t-on aux Japo-
nais? De ne pas avoir de culture
ou de souffrir comme nous de la
sous-culture de masse que les
Etats-Unis (dâou viennent aussi de
véritables créations) exportent
dans les segments les plus bas du
marchĂ©? Leur en veut-on de nâĂȘlre
pas assez commerçants dans ce
domaine et de nâavoir Ăą vendre
qu'une somme toute européenne
de la culture? Et, au passage,
faut-il se résigner à ce que le mot
culture désigne désormais ce
quâabhorrent les gens cultivĂ©s ? Ce
qui est finalement le plus ridicule
dans lâanti-japonisme primaire,
câest lâanthropomorphisme appli-
qué au Japon tout entier. Ce pays
serait animé d'une volonté unique,
occulte et malĂ©fique, de conquĂȘte.
sournoise parce que silencieuse, du
monde; la revanche dâHiroshima
en somme. Il serait peut-ĂȘtre
temps dâen finir avec ce genre de
stéréotypes.
Le Japon est une sociĂ©tĂ©, quâon
se le dise ! La vie politique n'y est
pas un modÚle de démocratie,
mais la nĂŽtre non plus et, par
exemple, l'autonomie des collecti-
vités locales et la gestion des
grandes villes par des organismes
Ă©lus y sont beaucoup plus avan-
cées que chez nous.
Les modĂšles familiaux japonais
sont archaĂŻques? Cest vrai, mais
ils l'Ă©taient aussi chez nous il y a
peu et les femmes japonaises -sont
en train dâavancer au moins aussi
vite vers l'égalité, dans l'emploi
comme dans la vie privée, que nos
sĆurs allemandes (qui luttent tou-
jours pour un droit rĂ©el Ă lâavorte-
ment) ou italiennes (qui ont un
COURRIER
Retour des Khmers rouges
Grùce à la médiation des
Nations unies et notamment,
selon votre correspondant, au
«r rÎle central » joué dans les
négociations par la France, un
accord de paix serait en vue. Un
a régime de démocratie libérale»
serait mis sur pied au Cam-
bodge que présiderait le prince
Norodom Sihanouk, et dans
lequel les Khmers rouges
auraient quelques portefeuilles.
Lequel Norodom Sihanouk,
aprĂšs avoir considĂ©rĂ© quâil ne
convenait plus de faire de la
peine aux Khmers rouges en
continuant à qualifier de » géno-
cide » leur comportement
récent, estime que nia tragédie
du Cambodge appartient au
passé», et, pour lâinstant, tou-
jours selon votre correspondant,
sâinquiĂšte surtout de la rĂ©habili-
tation de la salle du trĂŽne du
palais.-* Ă laquelle il tiendrait
particuliÚrement ».
On croit rĂȘver.
Car. enfin, les Khmers rouges,
bientĂŽt rendus au rang de minis-
tres par les bonnes grĂąces de la
diplomatie internationale - et,
entre autres, de noire ministre
des affaires Ă©trangĂšres, - ce
sont bien les auteurs de lâĂ©pou-
vantable génocide que tout le
monde a pu voir à la télévision.
La DĂ©chirure, ce sont eux.
En Europe, les auteurs, ou
reconnus comme tels, des atro-
cités de la seconde guerre mon-
diale ont été jugés par un tribu-
nal international et exécutés.
Les responsables de rang infé-
rieur ont été jugés et emprison-
nés. Et quarante ans aprÚs, on
fait toujours la chasse Ăš ceux
qui ont pu s'Ă©chapper.
Au Cambodge, les Nations
unies, si soucieuses du respect
du droit et de la justice, on l'a
vu récemment, appellent les
assassins Ă s'asseoir Ă un gou-
vernement de * démocratie libé-
rale ».
Exactement comme si, aprĂšs
la seconda guerre mondiale, on
avait formé un gouvernement
d'union avec les derniers SS et
les rescapés des camps de la
mort. Embrassons-nous, Folle-
ville. il ne s'est rien passé. Dans
quelque temps, notre ministre
des affaires Ă©trangĂšres et notre
président auront sans doute
l'honneur et le plaisir d'accueillir,
sur le perron de l'Elysée, quel-
ques-unes de ces excellences
aux mains rouges. Au nom de
la France des droits de
l'homme.
C'est sans doute cela, la Real-
poirtik. Je nâai pas envie de rire.
JâapprĂ©hende de rencontrer, et
dâavoir Ă regarder dans les
yeux, un de ces Cambodgiens
qui ont perdu dix ou quinze des
leurs dans cette * tragédie qui
appartient au passé».
Il y a des jours oĂč l'on vou-
drait s'endormir pour long-
temps, Jongtemps.-..-.rOu devenir
bĂ©bĂ©-phoque. âą; .
JEAN BRUNET
â maUF adjoint (PS)
de Colombes (Hauts-de-Seine)
Lancia
Yio
Epsilon
46. 900 F
Votre premiĂšre Lancia.
Pour ce prix elle est Ă©quipĂ©e en sĂ©rie, de vitres teintĂ©es, dâun essuie-glace arriĂšre, d'une
lunette arriÚre dégivrante et d'une boite 5 vitesses. Votre premiÚre Lancia méritait
bien un Ă©quipement de l** classe. Prix tarif au 2. 9. 91. A.M. 92.
AUJOURD'HUI/
POURQUOI SE PRIVER D'UNE LANCIA?
Voire concessionnaire Lancia: 3615 Lancia.
Ăi*
W ' „â
ĂŒ
TRAIĂLIBRE
taux dâactivitĂ© bien infĂ©rieur Ă
celui du Japon) sans parier des
Irlandaises ni des Polonaises. Si
nous voulons - et probablement,
nous le pouvons - « valider » le
modÚle de développement euro-
péen dans le monde entier, com-
mençons par mieux connaßtre ceux
Ă qui nous nous adressons. La
caricature, reflet de lâignorance
dâautrui, relĂšve de lâEurope des
clochers, quâil faut Ă tout prix
maintenir dans son rĂŽle folklori-
que. et non de lâEurope de lâintel-
ligence. Lâavenir nâappartient ni
aux cigales ni aux fourmis, maĂŻs Ă
la chouette, qui observe, et au
dauphin, qui sympathise.
âș Jacques LĂ©vy est gĂ©ographe,
chercheur au CNRS, maĂźtre de
conférences Ú l' Institut d'études
politiques de Paris.
JlSttteĂĂąe
; 91
La France du doute
Sorte de la premiĂšre page
Une enquĂȘte de 1956 nous les
montre deux fois plus nombreux Ă
nier la progression de leur pouvoir
dâachat, d?n$ les cinq annĂ©es prĂ©-
cĂ©dentes, quâĂ lâadmettre. Des
signes analogues de pessimisme
peuvent ĂȘtre relevĂ©s tout au long
des années 60, en dépit de taux de
croissance qui font aujourdâhui
rĂȘver. Notons, en passant, que
cette tendance française à la mau-
vaise humeur pourrait expliquer,
pour une part, la persistance de
lâimage mĂ©diocre de lâĂ©conomie
française Ă lâĂ©tranger : image
objectivement iqjuste, sans doute,
mais Ă©tonnamment vivace. En
tallait, période durant laquelle les
effectifs salariĂ©s nâavaient prati-
quement pas cessé de plonger,
annĂ©e aprĂšs annĂ©e ! NâempĂȘche
que le refroidissement actuel est
visiblement trÚs mal vécu.
Diagnostic final : au total,
durant les douze derniers mois, le
tableau de bord est passé du rose
au gris, pas au noir. D'ailleurs, les
Français nâont pas diminuĂ© leur,
consommation, globalement par-
lant. Mais ils consomment triste-
ment et sont rongés par le doute.
Us ont peur. Pourquoi?
Lâexplication « conjoncturelle »
Ă©tant manifestement insuffisante,
faut-il « psychanalyser » les Fran-
effet, comment espérer que les
performances hexagonales (il y en
a !) soient appréciées à leur juste
valeur si leurs auteurs eux-memes
font la fine bouche ?
Les Français seraient donc faci-
lement portés au pessimisme. Seu-
lement, cette fois, le basculement
.dans _la..déprime eg. nettement plus
accentué, et apparemment difficile
Ă justifier dans son ampleur. A
quoi s'ajoute une vague dâinquiĂ©-
tude 'irtattendue - tt- afognliĂšre -
vis-Ă -vis de lâĂ©chĂ©ance europĂ©enne
du 1 er janvier 1993. Aux derniĂšres
nouvelles, pour 28 Français
confiants on trouve 61 Français
çais : nây aurait-il pas, au-delĂ des
pics et des creux de lâactivitĂ©^ une
accumulation de frustrations, dont
la récente inflexion conjoncturelle
aurait simplement déclenché l'exté-
riorisation ?
inquiets; en Grande-Bretagne, le
score est de 37 pour 50 ; en
Espagne, de 44 pour 43 ; en Alle-
magne les proportions sont com-
plÚtement* inversés : 61 pour 33 I
Comment expliquer ce découra-
gement des Français? On invoque
naturellement la conjoncture Ă©co-
nomique. Elle nâest certes pas
enthousiasmante, mais le coup de
massue repĂ©rĂ© par les enquĂȘtes
semble démesuré par rapport à la
pause conjoncturelle. Imaginons
pause conjoncturelle. Imaginons
un visiteur extraterrestre dépourvu
de toute indication sur lâĂ©conomie
rĂ©elle, et ainsi conduit Ăą sâappuyer
sur les seules enquĂȘtes dâopinion :
comment ne conduerait-il pas au
basculement de la France dans la
paupérisation ?
Nous, nous avons les indices. Ds
nous rappellent tous les jours que
la France connaĂźt, certes, un ralen-
tissement de sa croissance, des
retards et des souffrances, mais
que rien, dans unit cela, ne préfi-
gure une Berczina Ă©conomique.
Voyons les revenus des ménages.
Pour sûr, nous ne sommes plus
aux temps glorieux de 1950 , avec,
au bout de lâannĂ©e, un pouvoir
dâachat en hausse de 3,6 %. On est
passé à un taux de croissance
rĂ©duit de moitiĂ© ; câest pĂ©nible,
mais en aucune maniĂšre on ne
saurait parier de baisse.
Du rose
au gris
Passons Ă lâinflation : au dĂ©but
de cette année, les sceptiques
étaient légion ; rester aux alentours
de 3 % lâan paraissait quasi impos-
sible. Pourtant câest le score actuel
et, dans lâensemble, 1991 confirme
les bons résultats des années anté-
rieures. Quant au niveau de la
production, r indice INSEE, aprĂšs
une pointe Ă lâ&utoranq 1990,
accuse un léger repli début 1991.
puis se stabilise alors mĂȘme quâon
est en pleine guerre du Golfe, dont
on sait le coup quâelle a portĂ© Ăą
Tindustrie automobile. Cet impact
négatif ayant disparu, le profil
redevient maintenant légÚrement
positif.
Reste lâemploi plus prĂ©occupant
il est vrai. En forte hausse de
1986 Ă 1990, la courbe des effec-
tifs salariés a entamé un net ralen-
tissement Ă partir du printemps de
lâan dernier, pour revenir Ă la
croissance zéro au premier irimes-
tre de 1991, suivie dâune amorce
de baisse au second (- 0,2 %). Ce
chaud et froid est certes difficile Ă
supporter, mais il faut se rappeler
la période 1980-1985, autrement
calamiteuse, oĂč le dĂ©sespoir sâĂźns-
Le coin
fiscal b
-J Revenons Ă - ressentit! : TĂȘVoIn- .
bon du pouvoir dâadiat sur -longue .
pĂ©riode et lâinsertion sur le marchĂ© âą
du travail. Sur le-p ginKmà néro un
(le bien-ĂȘtre matĂ©riel), la derniĂšre
Ă©tude de lâOCDE sur la France
nous souffle une voie de recherche
peu exploitée. En matiÚre de
revenu, on raisonne le plus sou-
vent sur des statistiques globales,
sans faire le partage entre ce qui.
relĂšve de la libre appropriation et
ce qui. relĂšve de lâempDage des
prélÚvements fiscaux et sociaux.
LâOCDE sâest livrĂ©e Ă ce calcul
pour les travailleurs du secteur
privé ; si, partant du salaire brut
(premiĂšre ligne de la feuille de-
paie), on déduit les divers élé-
ments du «coin» fiscal (somme,
des impĂŽts et surtout des cotisa-
tions sociales), on trouve que le
revenu résiduel est demeuré quasi
stagnant depuis quinze ans. En
francs constants, il y a mĂȘme, eu
une légÚre baisse (2)/ Qui le sait?
Qui le dit?
LâĂ©tude de lâOCDE ajoute que
cet effet de « coin » fiscal et
social reflet de la montée des pré-
lĂšvements obligatoires, continue k
s'Ă©largir en France -alors quâil a
tendance Ă diminuer chez nos voi-
sins europĂ©ens. On sait dâailleurs
que la France nâa guĂšre bĂ©nĂ©ficiĂ©
de la vague de détente fiscale de
lâOcddenL Taux marginaux Ă©levĂ©s
et nouveaux impĂŽts sur le patri-
moine Ă un bout de lâĂ©chelle des
revenus, nouveaux prélÚvements
sociaux Ă lâautre bout du spectre,
chacun en prend pour son grade.
Que tout ceci ait contribué,
annĂ©e aprĂšs annĂ©e, Ă lâaccumula-
tion dâinsatisfactions croissantes,
on peut le présumer. En surface, la
répartition entre revenus primaires
et transferts sociaux est un pro-
blĂšme technique. Au fond des
choses, câest un choix de -sociĂ©tĂ©,
ni plus ni moins. Qui posera enfin
le problÚme en termes clair»? -
Point numéro deux: remploi,
dont on vient de rappeler le poids *
psychologique. Voici quinze ans
que ce thĂšme est, de tris loin, la
prioritĂ© assignĂ©e par les Français Ă
leurs gouvernements successifs. Or -
les résultats sont maigres, ou en
tout cas perçus comme tels. Lâopi-
nion. y voit, Ă tort, ou Ă raison; le
signe d'une impuissance prolongée
des dirigeants de tous bords,- et
cela pÚse lourd dans l'inquiétude
et finalement l'angoisse qui.se sont
installées dans le coeur des Fran-
çais. Cela s'apaise quand la
monter Ă mesure que se profile
lâĂ©chĂ©ance 1993, quand tant de
voix noos expliquent que la « com-
pĂ©tition Ă©conomique, câest la
guerre » ? Les métaphores guer-
riÚres sont-elles de nature à rassé-
rĂ©ner, Ă l'approche d'une date, oĂč
la concurrence va se renforcer au
sein de l'Europe des Douze ? Et
comme le consommateur est sou-
vent. le. grand. absent du débat
politique national on entend (dus
souvent- parier, Ă propos du fibre
Ă©change; des menaces qn'fl recĂšle
que des bienfaits quâil peut appor-
ter. Ne risque-t-on pas, Ă la lon-
gue, dâoublier que l'Ă©change Ă©cono-
mique .est un jeu Ă somme
positive ? Tout le contraire de l'af-
frontement guerrier auquel on le
compare si souvent. ' :
Qui pourrait soutenir qnâil faut
revenir aux recettes Ă©tatiques pour
peser sur les Ă©volutions secto-
rielles ? Les déconvenues ont été
assez nombreuses .- et coûteuses -
pour nous rappeler les risques
<fune telle voie ; les succĂšs alle-
mands, -qu'on cite volontiers en
etifttqj^'so ag Ú u ai t rq g e UiTrqthpéti-
^Ăźyi.tĂ©.comrnefic^ dT^orii âpar le
; respect âdĂ©s r^es' de ^Ă©conomie de
match Ăâef"dii.lmSca c'iuac . d es
Ă©changes. .- \
On sent bien que ces choix sont
cruciaux, et qu'ils pĂšsent de font
leur- poids, dans la psychologie col-
lective. Mais ce nâest pas tout. A
ces préoccupations économiques
sâajoutĂšnt lĂ©s' i nquiĂ©tudes, expli-
- cites ou non, que suscite le pro-
blĂšme; de lâimmigration, avec
toutes les conséquences' possibles
sur remploi, Phabitar, la sécurité
sociale et bien dâautres encore.
Résultat ; les Français recom-
mencent Ă faire des complexes. La
compétition industrielle, les Japo-
nais, la grande Allemagne, les
immigrés, tout cela est décidément
trop lourd, trop compliquĂ©. On nây
arrivera pas... On nây arrivera
pas_ On peut penser que ce coup
de déprime est trÚs excessif, que
câest dommage, et sans doute, dan-
gereux. Mais câest ainsi' Qui trou-
vera la dé pour mieux compren-
dre les Français et podr les
revigorer ? Chaqueâ jour compte;
MICHEL BRULĂ
et ALBERT MERLIN
(2) OCDE, « Etudes économiques »,
1991.
ĂcĂŒiĂŽ par la SARL La Monda
. ComitĂ© de direction : âą
J* n quw Lawums, gérant
. directeur de le publication
Bruno Frappant
directeur de le rédaction
Je cqu ea Qiriu
dSrecraur de le gestion
Mandai Lucbert
nedidra général
'RĂ©dacteurs en chef :
. ' Jacques Amairic
Jeen Marte Cotombani
Robert Soté '
tadjafnt» au dtociaur
-de to rédaction)
. Thomas F eran cai
- Pti ifi ppe Harraman
Jacques-François Simon
:â Daniel Veraet
flftacMur
dm rĂąfeifeas marnedonato)
conjoncture est brillante, mais
renaĂźt de plus belle au moindre
' Anddns'dfractau» .;
Hubert Beuve-MĂ©ry (1944-1!
plus belle au moindre
on vient encore de le
. Jacques Fauwt (1989-1982)
André Laurens (1982-19881
vérifier.
VçUà pour le passé et le présent.
Mais M'avenir ? Pouiquoi Je voir
toaé laureir» (1982-1988)
Mais Mâavenir ? Pourquoi Je voir
systĂ©matiquement en noir.? LĂ
aussi orkne peut pastiire que. les
poĂŒtjquekei plus gĂ©nĂ©ralement Tes
classes dirigeantes, soient tout Ă
fait innocents- Peut-on vraiment
SâĂ©tonner d|voir l'inquiĂ©tude-
RĂDACTION ET SIĂGE SOCIAL :
- 15. RUE.FALGUIERE
- 15. RUEFALGUIĂRE
75507 PARIS CEDEX 15/
T-Ă©L : (1)40-86-25-25 .
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* La MnnHiLA .loufi OA aantamhi'& lOOl Cil
ĂTRANGER
Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 3
YOUGOSLAVIE : les initiatives diplomatiques pour parvenir Ă un rĂšglement pacifique du conflit
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31. J
* Uâ
p v; *?âą
â *. ;â »** V
doute
Vf
f t Si
, dâune intervention militaire immĂ©diate
IĂKAYI
de nos envoyés spéciaux
Ă l'initiative dem mi ni stre s croate
et dovÚne,< la. -conférence de- paix
convoquée par la Communauté
européenne a décidé, jeudi 19'se?-
tenante, de suspendre ses travaux.
«Nous ne {pétons pas la conférence^
mais cria n'a aucun sens de conti-
nuer à débattre ici à La Hmie, alors
quesur le terrain le cesseziefeu Â«ĂŒ
rompit et que les combats font rugcb,
a commenté M. Z Scpaiwic, le
ministre des affairés ctrau gérés
croate.
Lord Camngton, qui préside la
conférence, ne désespÚre, cependant
pas db mener encore les dflficaitĂȘs
parties yougoslaves ayant signé Tab-
cprd.dn 17 se p te mbr e Ă .lgano Ă res-
pecter le cessez-Lefeu et a rĂźmgoter
aux troupës qu'elles contrÎlent. H
s'est donné grosse- modo une
semaine pour tenter de faire <H nrtĂźf
cette itime tentative. Faute dâĂż'par-
venir, - la conférence serait alors bel
et bien , morte.
Dans cette ambiance peu propice,
les Douz^fieinés par tes Anglais,
ont adopté une dédûatkn de portée
mnrnnaiiste J1 nây. est pirç question,
comme dans le texte de a prési-
dence néerlandaise ou dans celui
lenHii ptiéc le iwairn mfaie par le
président Mitterrand . et le chancelier
et de kl communauté internationale
dans -son ensemble ». Maia plus que
celai de td ou tel pays, TĂ©cnec enre-
gistré à La Haye est rédaec collectif
<nme Communauté qui a préservé
son muté en trouvant le pros petit
dénominateur commun entre le
volontarisme des . uns et la réserve
des autres. Le résultat est ub com-
prÎn m paradoxal, puisque la réu-
nion des Douze, convoquée avec un
âąse ntim en t dtagenoe, a: dĂ©bouchĂ© sur
une décasoo de * « w j y >ri« »t ß pn
- Prenant ainsi le risque de s u ggérer
-un ralentissement, sinon un certain
BiĂŒM iwitf de. leur action dmtontari-
qĆ, les EuropĂ©ens dament fĂ«mprcs-
san de freiner leur effort et de vou-
loir rfadipter au tenmo tixé par les
Yougoslaves eux-mĂȘmes. Ce nâest
â peutĂȘtre pas un hasard Ă les Euro-
péens se sont accordé un répit de
quelques heures, seulement aprĂšs
que fit con fé rence de La Haje eut
décidé de suspendre ses travaux jus-
cpâĂ lâĂ©tabHssement dâun cessez-Ie-
- Lois de la deuxiÚme séance plé-
niĂšre de la conféçencĂȘ,.la SlovĂ©nie et
surtout la Croatie ait estim Ă© quâil
, vain de conrimmr Ă parier Tarit
que. les »âąm ne se seraient* pas
tiiw La Serbie' a également » *ww m i
Irlande du Mord: «Il est facile d'en-
voyer des hommes, il est plus difficile
de les faire revenir », expliqua-t-iL
Peut-ĂȘtre parce que les autres
nâĂ©taient ni exactement au dan: ni
d'accord entr e eux sur ce quâil lĂąHaxt
entreprendre, l'invitation Ă la pru-
dence formu lée par ks Anglais fût
trÚs vite entendue: «Le texte adopté
est plus tpte satisfaisant», commen-
tait alors crueflement un porte-parole
du Foreigu Office. Les Français,
pHn»i ( se tysaienl
Création
(Ptia groupe de travail
Dans la foulée, les ministres des
-affaires ét ran gÚres* et de b défense
des ne uf pa ys de lâUEO (les Douze
de b CEE moins , le Danemark, b
GrĂšce et lâIrlande, qui avaient cepen-
dant été invités à envoyer des obser-
vateurs, de mĂȘme que h Turquie et
la NorvÚge) décidÚrent eu moins
dâune heure b crĂ©ation <fun groupe
de travail dont le manrtar est dâexa-
miner comment assurer une protec-
tion efficace aux observateurs de b
CEE : avec combien d'hommes ?
Disposant de quels moyens logisti-
ques ? De quel armement ? Le
Koid, de déployer aux corifins serbes -Paralyse^ lord Carrington a décidé
et croates une poissante force d'in-
terposition composée de plusieurs
mßHim d'hommes, mais ni»
modestemmtSdépÚcherqudques
tmitéa afin de protéger les,, observa-
teurs de b CEE pour leur permettre
(TaccompGr km 1 maĂąoo.
Un groupe de travafl de rUnĂźan
de fEbrope ocĂŽdentak (UEO) va se
réunir à p at tir de hmdï pour dAfiwßr
les modalités de cette- action. Les
Douze ?e. retrouveront b semaine
prochaine à New-Yotken marné de
u mboo des. Nations y*?*** de
décider comment poursuivre leurs
efforts de mĂ©diiĂąiĂ»n. * '* â. 'âą*'
s'!p(Hizé J ß
que «Je succÚs de (a conférence groupe fora rapport d an s (es mefl-
dépend de la situation en Croatie ». fems délais.
Prenant acte d^ce.cqnscnsus dans gCat ^ & j oars: Ă
lâan alyse, tord Carringoa a dĂ©cidĂ© fa rapport, des dĂ©cisions poii-
de baser aux pĂąmes au confbt un Ă itn A }a
délai (te cxnq à sé jours pour par- ^perts proposent des modahiés crÚ-
* a ÂŁEiL qU ÂŁ r lc c ^ se ^ 1 ?' f Ă u dites et si les Yougoslaves acceptent
signĂ© en dĂąmt de semame A Igafax Ć renforcement de nos activĂŒĂ©s, je
r ne crois pas que nous aurons beat-
Ă qjeb--
heures aprĂšs , mie lord Ă aiiVt g ton, Je
président de 1à ^ conférence de La
Haye, rat arraché sn-tccoid de ces-
sez-le-feu dit a dé jà - derniÚre
chance », mais baJooié. Ils ont
SrhrĂtĂ©.
â L'Ă©chec d ciap rfsKtence nĂ©erlan-
daise de la CEE, qûß préconisait
renvoi (Pose Farce d'in terposi ti cm
sous la banniĂšre deTUEO, est
patent II «âĂąa& dĂšsrinĂ©- au fil des
jours précédajit laZféunion des
miiinti e s des amdxes-aou^Ăšres, et il
a été ooasnmmfcLe te^mÚ.mSÎé de
figme^ pasdansfcdéauatK» finale
des DrĂąrĂąi^qin pAdexĂąnpIenient de
tems «effcrts dé jmà ktiep de paix».
Paris et Boro paiement essuyé
un teven dtplomatiĂąnr. amant
; M ptos petit :
fnmmm '
B rfy a en eSet eaewe commune
mesure «mtre raaà bifiém exprimée
dans nmtiatiw finnpo^flemMKie do
Berfin et Ja .déipà ipqe^extrémement
prudente et p tqnessrfe finalement
retenue par lĂ DouteL';-:
Un aeĂčlaspĂ©ct de Initiative fran-
co-dtetnande a en dĂ©finĂve sorvĂ©es,
fût-ce sons une . fottne.éd ré corfe : b
France ra nmi t que le «nA^wit était
venu pour tes Douze dâexprimer leur
volonté de saistç FQNU, et , la déda-
ration finrĂ©e signale qrfûÚ-avnu lâin-
tenttim.de chërtdter U sodtien des
nations de la CSCE ai travers du
Conseil de sÚaaité des Nattons unies
in- . de laisser aux parties an conflit un
us délai dé cinq à sept jours pour par-
as venir A appliquer le cessez-le-feu
les signé en début de A Igakx
» . Le son
. . des Britanniques
se - Lad -Ourington et dans la foulée;
ht tes Européens, veulrat croire que tes
es YoufgDdayea ont encore b volonté
oc pohĂŒque de sâentendre. Mais les ofas-
cte tades restent torqmns aras impor-
te tante. Le ministre fédéral des affines
us Ă© tran gĂš r e s a soulignĂ© quâun cessezJe-
feu dépendait de la capacité des
u signataires A faire respecter leurs
ordres «fnitensA auberdonnéa. La '
Î.-'.. Croatie a: souhaité .que les Emopteis
jg .. d ^ Aoient une force dâintervention
it potto' â mptac f'te '* prir, alors que h~
jg Serbie a une nouvelle fois rejeté
r « toute présence raifiraiie étrangÚre en
Yougoslavie: «Une farce de paix gui
rg . entre dans un pays sans son accord
nt est une force a invasion», u déclaré
b ministre serbe* des « fl a ß n ** étran-
ay. - gĂšr», M. V. Jovanovic. âą
lit ' Si lâintessification des combats
jn nâĂ©tait pas de nature i fedKter tes
et efforts <te médatian, les (fivŸons
k* des Douze rendirent vite illusoire
es fespatr de se mettre dâaccord sur
; il une initiative dâenvergure de la
de Communauté. Apparemment pour-
n e tant, M. Roland Dumas, qui anivait
lie de Berfin avec ftateution dâamener
te ses partenaires A souscrire A b déda-
ration franconflcmande, y croyait,
yé- . ⹠An dire de M. Deaûà Bavard,
â son porte-parole, il dĂ©ploya ses
efforts an dĂąxft de b rencontre pour
« compléter et améliorer» te projet
de h présidence néerlandaise deman-
dait que figure dans le texte on
ae « dtùr signal» potitique des. Doua
te quant Ă fenr volontĂ© dâobtenir un
te accord de paix en Yougoslavie,
nt v M. Hans^Dietrich Genscher, pins
nt prudent constatant que le «papier»
prépare par M. Van den Broeke
n_ allait dans* 1e mĂȘme sens que b
« * dĂ©claration franco-aH emande, sâen
la mwitnut satisfait Mais .fl a falhi
ni bien vite déc han ter,
u r M. Dougfas Hurd, appuyé par ses
la- collĂšgues danois et portugais,
n- exprima Ă nouveau son allergie Ă
es RdĂ©e dâune force cTmtexpositkm, fai-
fa sant implidtement référence & res-
te périencé du Royaume-Uni en
coup de difficultés à nous entendre»,
a commenté M. Guy Coëme, le
ministre beige de b défense, refusant
de considĂ©rer que lâEurope baissait
les bras, »rȕs reconnaissant quâ «il
avait foliu faire la synthÚse» entre b
position franco-allemande et celle
déjà exprimée deux jouis plus tÎt
par M. John Major.
La semaine A venir pourrait ĂȘtre
déter minante, pas seulement sur te
terrain, mai* arf sur cdtd, pour-
tant bien rhah mé, de b rfiptnrnntßp
Les Doua ont eu te sentiment de
donner une semaine A lord Carring-
ton, qui rédamait un td répit pour
sauver lâaccord dâIgalo. La prĂ©si-
dence néerlandaise, b France; Hia-
lie, dâautres, sâefTorĆront durant ce
délai de convaincre Belgrade de
lever son veto A b venue de mili-
taires de b CEE.
Des contacts seront pris aux
Nations unies, mais aussi avec tes
Etats-Unis et l'URSS, pour obtenir
un appui int ffmtffoni Ă h tentative
communautaire. En attendant 1e rap-
port de rUEQ, les Doua s'emploie-
ront peut-ĂȘtre A mieux accorder leurs
volontĂ©s. Sâils rfy parviennent pas,
rétape suivante consistera, les Fran-
çais font annoncé A saisir le Conseil
de sĂ©curitĂ© pour quâil envisage une
intervention ptn» directe des Nations
unies la crise. Une démarche
qui illustrerait cette fois, de maniĂšre
définitive, Péchec de b médiation
européenne.
CHRISTIAN CHARTIER
et PHILIPPE LEMAITRE
La France demande p les Nations unies
soient saisies «sans délai»
Le président de la République française, M. François Mitterrand,
a demandé, vendredi 20 septembre, à Weimar, que les Nations
unies se saisissent «sans délai» du conflit yougoslave. Le Canada
avait demandé, jeudi 19 septembre, la réunion d'urgence du Consefl
de sécurité, estimant que la détérioration de la situation représen-
tait un risque pour la paix et la sécurité des mitres pays. L'Alle-
magne est favorable Ă cette convocation.
a U est absolument urgent que les Nations unies soient saisies
et prennent position », a déclaré M. François Mitterrand. * L'ONU
peut et doit intervenir avec l'autorité qui est la sienne. Elle peut
mandater ou soutenir l'action de la Communauté, ce qui nous don-
nerait plus de force» dans le rÚglement du conflit yougoslave. Le
prĂ©sident Mitterrand a toutefois observĂ© que si iâONU a estimait ne
pas avoir Ă s'en mĂȘler, la CommunautĂ© devrait continuer Ă considĂ©-
rer que c'est son devoir d'intervenir dans cette affaire», a De toute
maniĂšre, il vaudrait beaucoup mieux que PONU puisse mandater ou
appuyer les démarches de la Communauté. »
NEW-YORK (Nations unies} nalc. par exemple cdJe de rUoion
CoĂč0sĆ et diplomatie
Au cours dÚr réunions eum- dois donnaient des conférences
pĂ©ewmuquljx aoQjtatyĆ ces . de presse, les journalistes
derniĂšres semaines h Haye, 'attendirent en vain plusieurs
M. Roland Dumas et sorr porte- heures, en dépit des pro-
parole. M. DĂ nĂHSĂ«rfaKd; -ont: : - tpesses de rencontre formulĂ©es
acquis auprÚs des joumaBstés
français et étrangers unie, répu-
tation aussi flatteuse que cefe
de rArfé8ienne bit annonce
toujours qu'fls vont. venir «brie-
fer» b pressa mais on nei tes
voit (presque) jamais. Surtout
pas lorsque les propositions
françaises, sont rejetéespar.Jes
partenaires de b CEE .
Ce fut une nouvelle fofe le
cas, -jeudi 19 septembre, o(r ri
M. Dumas ni M. Bernard rie
crurent otfe de venir comrnen-
auasi bien par M. Bernard que
. par le personnel de l'ambas-
sade de France Ă La Haye,
rĂ«dĂĂ : Ă un rtito de petit tĂ©lĂ©gra-
rphtete apeuré: Ainsi ta consefl-
iee de presse; n'a-t-l pas cru
opportun de prévenir tas nom-
breux journalistes que ni
M. i>.umaĂ .ni M. Bernard
ri a ppa rj o a iem -jeuefl soir.' Pour-
tant, vu le . sort réservé par nos
. partenaires Ú ta démarche fran-
co-allemands présentée en fin
rfaprĂšs-mkfi avec un triompha-
wudik.viuic mw «bim uvitiMtuM H â â ». ». - i . . . . i. ,â _
ter lé rfatot da la région da «f? 8 ^ j-nt explication
La mise en garde de la CEE
Dans une déclaration com-
mune piiblĂąe Ăš lâissue de leur
. réuBon à La Haye, tas Douze ont
chargĂ© lâUrĂ©on de l'Europe oed-
rtantaie (UEO) d'<t explorer toutes,
'tes HoMKĂBs permettant (fader
la mission dĂšs observateurs .
r .: eurwéem en Yougoslavie, et de ,
renom pkrs efficace le uf'contri-'
budon A f effort de pacification».
Las Douze affirmen t «qu'au-
cune intervention mStĂŽre n'est
envisagée (en Yougoslavie] et
qu'avant de renforcer la mission
d'observation un cessez-le-feu
durable doit ĂȘtre acceptĂ© par
toutes tas parties yougoslaves».
Bs ont d'autre port, demandĂ© Ă
toutes Iss parties yougoslaves
de «ne pas s'engager dans des
'â lĂąctions politiques oĂč militaires
qui puissent nme aux travaux de
fa conférence sur ta Yougosfa-
âą vie», ouverte-fe 7 septembre Ă
La Haye. Lâaccord de cesaez-fa-
-feu obtenu Ă igaio, le 17 sep-
tembre, «représente le derniÚre
chance pour uns désesca la de de
la violence et un arrĂȘt des com-
bats», insiste le communiqué. -
(AFPJ
de notre correspondant
La France avait déjà informé,
début août, scs partenaires de son
intention de saisir 1e Conseil, si b
situation devait continuer à se dégra-
der en Yougoslavie, en vertu de rar-
ĂŒdc 39 de b Charte des Nations
unies qui prĂ©voit ce type dâaction
«en eux de menace contre la paix».
La France, qui préside ce mots-ci le
Conseil de sécurité, avait été récem-
ment approchée par plusieurs pays,
dont le Canada et T Australie, venus
tester TĂ©tĂąt dâesprit du Conseil, «r lut
pression se fait de pliu en plus forte,
et le Conseil de sécurité ne pourra
pas Ă©chapper longtemps Ă une saisine
sur le dossier de la Yougoslavie »,
indiquait un diplomate occidental,
estimant que cette éventualité pour-
rait se concrétiser dÚs b semaine
prochaine, A lâoccasion de b prĂ©-
sence Ă New-York de nombreux
chefs d'Etat et de gouvernement.
Pour ks juristes de lâorganisation,
rintervention Ă©ventuelle oc fONU
dans les affines yougoslaves, quoi-
que contraire aux principes memes
de b Charte (1), pourrait revĂȘtir
trois formes:
- renvoi, au titre du chapitre VL
dâune force d'interposition de
LâONU, Ă b seule condition dâobte-
nir lâaccord de' lâEtat' concernĂ© (une
solution difficilement envisageable
compte tenu de lâabsence totale de
centre de décision en - Yougoslavie et
en raison, notamment, de f opposi-
tion de b partie serbe Ă ccttc Ă©ven-
tualité);
- lc simple encouragement du
Conseil de sécurité « au réglement
pacifique des diffĂ©rends dâordre local»
(article 52), une formule qui permet-
trait de soutenir une initiative régio-
nale, par exemple celle de TLIsion
de lâEurope occidentale (UEO),
laquelle, pour lâinstant, nâa reçu
aucun mandat en ce sens; ou (art idc
53) l'utilisation par le Conseil de
sécurité des accords régionaux «r pour
l'application des mesures coercitives
prises sous son autorité *;
- enfin, renvoi dâune force huma-
nitaire (fuigcncc destinée à protéger
des populations en péril et à les
approvisionner en nourriture et
médicaments, quitte à se passer de
Paccord du gouvernement en place,
comme ce fût 1e cas dans le nord de
rirak, oĂč forent crĂ©Ă©s, sous ('Ă©gide
de lâONU et malgrĂ© lâopposition de
Bagdad, des «ßlots de sécurité » pro-
visoires pour les réfugiés kurdes.
Quâil sâagisse dâune force d'inter-
position purement européenne ou de
« casques bleus » prélevés sur les
forces de maintien de b paix de
rONU (environ 10 000 hommes), si
cette hypothĂšse devait ĂȘtre envisagĂ©e
dans un proche avenir, les effectifs
devront ĂȘtre trĂšs importants, de f or-
dre de 50 000 hommes, nécessaire-
ment armés, indique un expert des
Nations unies. «El il n'en pas dit
que le Conseil observe une position
unanime sur le sujet. Certains pays,
dont la Chine, se méfient beaucoup
des précédents. Surtout quand il
s'agit des affaires intérieures d'un
. u . .SERGE MARTI
(Il t'dlo-ri stipule dans son article 2.
alinéa 7 ⹠qu'auvunr disposition de la
Chant n'aurori.xt tes Nation.* unie i Ă
intervenir tkim Jn uptures qui rdrreni
Je A< compétente natio-
nale J'un l.tat «. routefois. précise la
Charic. ce principe ne porte en rien
atteinte A l'application «les mesures de
coercition prévues an chapitre Vil
f« .ici ion en nu Je tnenmv contre la
prix, th âą rupture tti la paix ou Jâactc
Jusn-wn
SĂ©vĂšre rĂ©quisitoire du premier ministre, M. Ante Markovic, contre lâannĂ©e
Le chef du gouvernement fédéral exige la démission
du ministre de la défense et de son adjoint
La Baye, Tantfis que les mirĂȘs-
trasaflemarid, bdgĂȘ ou TrĂ©ertan-
n 'aurait pas été superflue.
7 -' Ch. C. « Pb. L.
BELGRADE
de notre correspondante
Les affrontements se poursuivent
dans plusieurs régions de b Croatie,
et les bombardements ont repris de
plus belle, notamment 1e long de b
cÎte adriatique. La défense territo-
riale serbe continue à «libérer» ce
quâelle appelle «les territoires occu-
pés »: Tannée fédérale utilise tous
tes moyens, dont lâaviation, pour
dégager ses casernes encerclées, et
tes forces croates obligent tes garni-
sons A se rendre et sâemparent de
Tartillérie lourde et des dépÎts
dâarmes fĂ©dĂ©raux.
Les signataires de raccord de ces-
sez-le-feu do 17 septembre bafouent
ouvertement leurs engagements.
L'armée fédérale procÚde à une
large mobilisation dans le nord de
la Bosnie-Herzégovine, parmi les
Serbes, ainsi quâen Serbie Durant
toute b matinée de jeudi, b radio
et b télévision de Belgrade ont dif-
fusé des ordres de mobilisation.
Puis, vera midi, quelque soixante-
dix chars, une centaine dâautomi-
trailleuses et autant de camions
transportant des troupes sortaient
de Belgrade. Tout le long de l'auto-
route, la Toute, ovationnait cette
cokHune de quelque vingt kilomĂštres
qui se dirigeait vers b Croatie.
Alors que tes chances d'une trĂȘve
rapide et durable sâamenuisent, te
chef du gouvernement fédéral a
lancé un «l'accuse» qui risque de
provoquer des rebondissements
imprévus dans b crise yougoslave.
Le bruit courait depuis jeudi matin
que le premier ministre yougoslave,
M. Ante, Markovic, avait exigé b
démissk» du ministre fédéra) de b
défense, le général Kadijevic et de
son adjoint, Tamiral Brovet Quej-
permanence depuis plus de vingt-
quatre heures et qu'il avait lancé un
appel aux trois signataires du ces-
sez-le-feu, les sommant d'assumer
leurs responsabilités ou de démis-
sionner.
Stopper
«la tuerie»
Dans b nuit de jeudi Ă vendredi,
tes premiĂšres Ă©ditions du quotidien
Borna, proche du premier ministre,
et tes médias croates confirmaient
la nouvelle et relataient 1e contenu
de b session gouvernementale dans
les mĂȘmes termes. M. Markovic
aurait donc, dis mercredi soit, quel-
ques heures aprÚs l'échéance du ces-
sez-te-feu (qui était fixée A mercredi
12 boires), exigé la démission des
deux responsables du ministĂšre de
h dĂ©fense, en les menaçant mĂȘme
d'utiliser f article de b Constitution
lui permettant de les limoger.
Les raisons de cette requĂȘte : tes
hautes autorités militaires sont res-
ponsables de lâescalade de b guerre,
elles Ă©chappent an contrĂŽle ou gou-
vernement fédérai et abusent de
leurs prĂ©rogatives. Avouant quâil
«craint mĂȘme physiquement pour sa
personne». M. Markovic a estimé
que cette mesure est indispensable
pour stopper «ta tuerie et la des-
truction des villes», mais aussi pour
faire renaĂźtre b confiance des peu-
ples de Yougoslavie en leur armée.
«Depuis que lâarmĂ©e a pris pan Ă la
pierre civile, qu'elle a pris position
dans le conflit et qu 'elle fait la
piene contre une RĂ©publique, elle
n'est plus yougoslave ni nationale.»
En accusant lâarmĂ©e fĂ©dĂ©rale,
M. Markovic a soulignĂ© quâil ne
dédouane pas pour autant les autres
protagonistes. « S'il ne peut pas
ufoer sur le pouvoir en Serbie ou
ques boires {dus tard, un commuai- -, en Croatie pour quâil prune la paix
qné Îfficid annonçait que le gnu- 'au lieu de la guerre, k gouveme-
vernement fédéral siégeait en ment fédéral peut et doit foire pres-
sion sur son ministÚre de la défense.
Car, si la guerre continue, a pré-
venu M. Markovic, ta CEE décré-
tera le blocus Ă©conomique et gĂšlera
les avoirs yougoslaves à rÚtranger...»
Mais, pour convaincre son cabi-
net bien rĂ©ticent - il est vrai quâil
sâadressait Ă une audience en majo-
rité serbe, puisque les ministres
croates et SlovÚnes ont démissionné,
- M. Markovic nâa pas pesĂ© ses
mots et s'est lancé dans un réquisi-
toire sévÚre. Il était décidé, une fois
pour toutes, à «vider son sac».
Tout dâabord, il a rappelĂ© quâil
avait reçu en mars dernier deux let-
tres des ministres fédéraux de b
défense et de l'intérieur, MM. Kadi-
jevic et Gracanin, annonçant quâĂŒs
«refusaient dorénavant de coopérer
avec le gouvernement fédéral ».
M. Markovic a ensuite soulevé b
question de rintervention de l'ar-
mée yougoslave en Slovénie esti-
mant que le gouvernement fédéral
avait Ă©tĂ© « victime dâune manipula-
tion». On se souvient que M. Mar-
kovic avait alors décliné toute res-
ponsabilitĂ© quant au rĂŽle de lâarmĂ©e
fédérale dans b guerre de Slovénie,
lui reprochant dĂ©jĂ dâavoir agi de
son propre chef et de sâĂȘtre sous-
traite au contrĂŽle du gouvernement
fédéraL
Armes soviétiques
et rumeurs de coqp dâEtat
En continuant de dresser Pacte
dâaccusation, M. Markovic a Ă©voquĂ©
b rencontre secrĂšte de M. Kadijevic
et du général lazov, le 13 mars der-
nier Ă Moscou, oĂč le SoviĂ©tique
avait acceptĂ© de vendre des armes Ă
l'armĂ©e yougoslave sans lâaccord des
deux gouvernements. M. Markovic
avait appris ultérieurement, par des
dirigeants russes, que b livraison
devait comprendre notamment des
rampes lance-missiles, des hélicop-
tĂšres et des avions de combat. Dis-
posant de preuves irréfutables, en
l'occurrence une cas s e tt e. M. Mar-
kovic a accusé enfin le président
serbe, M. Slobodan Milosevic,
dâavoir donnĂ© lâordre A Radovan
Karadzic, le leader du Parti démo-
crate serbe (SDS) de Bosnie-Herzé-
govine, dâentrer en contact avec les
autorités militaires de b région, et
notamment avec le général Uzevac.
afin de déclencher le programme
«RAM».
M. Markovic a soulignĂ© quâil n'en
connaissait pas les détails, mais
quâil s'agissait dâun plan concernant
b Grande Serbie et l'armement des
Serbes en Croatie.
Alors que b télévision de Bel-
grade passait sous silence Pensera ble
du réquisitoire du chef du gouver-
nement fédéraL elle affirmait que
six ou sept ministres sâĂ©taient oppo-
sés à b démission du responsable
de b défense et de sot adjoint;
puis, dans un commentaire diffusé
tard dans b soirée de jeudi, elle
prétendait que «M. Markovic était
désormais redevenu un citoyen
comme les autres». Toutefois, un
proche du gouvernement certifiait
au Monde que M. Markovic nâavait
pas Ă©tĂ© destituĂ© mais quâil fallait
sâattendre à «de grands bouleverse-
ments trÚs prochainement i».
Sâil est difficile de faire des pro-
nostics, il ne faut pas oublier b
mise en garde de M. Markovic
selon laquelle b chute de son gou-
vernement pourrait conduire A une
guerre civile totale ou Ă l'instaura-
tion dâune dictature (le Monde,
15-16 septembre). Les milieux
diplomatiques de Belgrade nâex-
cluaient pas jeudi soir un coup
d'Etat militaire dans les jouis pro-
chains.
FLORENCE HARTMANN
I
»
4 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991
14
EUROPE
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P 4
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Envoyé spécial du «Nouvel Observateur»
Pierre Blanchet a été tué en Croatie
Pierre Blanchet, envoyé spécial
du Nouvel Observateur, a trouvé la
mort, jeudi 19 septembre, Ă
Pctrinja (60 kilomĂštres au sud-est
de Zagreb). H se trouvait en voi-
ture en compagnie d'un journaliste
de la Radio suisse romande,
Damien Ruedin, qui a été porté
disparu, et d'un technicien de la
mĂȘme radio, Patrick Riganti, qui a
été blesse, lorsque leur véhicule a
sauté sur une mine.
Selon des sources hospitaliĂšres
citées par l'agence croate Hina, la
mine était placée prÚs d'une
caserne de l'armée fédérale, au cen-
tre de la ville de Pctrinja, une loca-
lité croate quasiment encordée par
lâarmĂ©e et soumise Ă d'intenses
bombardements. Des gardes
croates, selon les mĂȘmes sources,
auraient conseillé aux deux journa-
listes de ne pas s'approcher de
cette caserne.
Le service de chirurgie de lâhĂŽ-
pital de Stsak. chef-lieu de la
rĂ©gion, a indiquĂ© Ă lâAFP que
Pierre Blanchet était décédé, et que
sa carte de presse avait été retrou-
vée sur son corps. M. Riganti,
blesse Ă la tĂȘte cl Ă une jambe, a
été opéré dans la nuit. Scs jours ne
sont pas en danger, a-t-on affirmé
de mĂȘme source.
Depuis le début des combats en
Croatie tin juin, selon l'association
Reporters sans frontiĂšres, cinq
journalistes ont été tués - dont un
Allemand et trois journalistes
croates. Deux Soviétiques sont por-
tés disparus depuis trois semaines,
et plusieurs ont été blessés par des
tireurs embusqués ou des bombar-
dements. Depuis le 1" janvier, qua-
rante journalistes sont morts dans
le monde (AFP).
Je muinmc-scpt ans. Pierre Blan-
chct avau d'abord travaillĂ© Ă UbĂȘmiinn
à partir Je 1974. AprÚs avoir été chargé
des questions sociales, il se passionna
notamment pour la situation un Iran.
Ion Je i'eĂĂanJremcnt du rĂ©gime du chah
ci Je l'avĂšnement Je la RĂ©publique isla-
mique. Il publia un 1979. un collabora-
tion avec sa femme Claire Brien.*, l'un
des meilleurs ouvrais sur la révolution
iranien nu : /â < Rendu! ton un ut un de Dieu
(Le Seuil), que Paul-Jean Franccscbini
salua dans les colonnes du Monde
comme un livra « servi» et lumineux
Notre journal publia Ă lâĂ©poque plusieurs
Je ses articles.
Il entra en 1980 comme grand reporter
au serv icc Ă©tranger du Nouwl Gwrmi-
tfur, qui l'envoya dans la plupart des
points chauds : Afghanistan. Afrique du
Sud. Liban. Il effectua aussi de nom-
breux reportages en Amérique latine,
continent pour lequel il avait une prédi-
lection. puis couvrit plus récemment les
Ă©vĂ©nement* dâEurope de l'Est, particuliĂš-
rement en Pologne, et la crise du Golfe,
notamment en Jordanie et en Syrie.
Journaliste sérieux et passionné. Pierre
Blanchet était estimé de ses confrÚres. La
rédaction du Monde présente ses condo-
lĂ©ances Ă©mues ĂŒ sa femme, a sa famille
et à la rédaction du Nouvel Observateur.)
La radicalisation.
Suite de la premiĂšre page
Adjoint six mois durant de
M. Bebic, M. Susak est jugé
comme étant un homme « carré » .
« sec o. mais efficace, par ce mĂȘme
officiel, selon lequel le nouveau
ministre de la défense sait non
seulement prendre des décisions,
mais, te ce gui est rare ici a, les
appliquer. Homme dâaffaires,
M. Susak fait partie de ceux que
lâon appelle ici «les Ă©migrĂ©s» - il
a vécu longtemps au Canada - et
ont la rĂ©putation dâĂȘtre plus
«durs» que les hommes politiques
restés sur place. Son adjoint,
M. Ivan Milas, est Ă©galement un
«émigré» ayant sĂ©journĂ© Ă
Vienne. Lui aussi est considéré
comme Ă©tant plutĂŽt quelqu'un de
«ferme».
Le changement de titulaire i la
défense ne devrait toutefois pas,
selon le ministre de lâinformation,
entraĂźner une modification de la
politique de défense de Zagreb.
Cette modification, a expliqué
M. Salaj, «a déjà eu lieu il y a
une semaine » et devrait ĂȘtre
confirmée. Blocus des casernes de
lâarmĂ©e fĂ©dĂ©rale, puis, dans cer-
taines villes, attaque de ces
casernes : les Croates avaient, mal-
gré les revers sur le front et une
infériorité militaire certaine face
aux irréguliers serbes et aux mili-
taires. décidé de passer à la vitesse
supérieure et de privilégier le mili-
taire. AprĂšs, selon lâexpression de
M. Salaj, e avoir trop insisté sur
l'aspect juridique * de la crise et
sâĂȘtre montrĂ©s trop «lĂ©galistes».
Il nâest, bien sĂ»r, officiellement
pas question de renoncer Ă la
diplomatie, mais la conférence de
La Haye est loin de faire la
«une» a Zagreb, oĂč seules comp-
tent les nouvelles du front. Il est
certain que depuis longtemps les
critiques de lâEurope donnent lieu
ici Ă une constante surenchĂšre, et
il y a dix jours le vice-président
du gouvernement croate,
M. Zdravko Tomac, aprĂšs avoir
estimé que Zagreb avait accepté
de négocier, de renégocier, mais en
vain, avait soulignĂ© quâil Ă©tait
nécessaire pour son gouvernement
de « changer de lactique ». à défaut
de quoi, avait-il ajouté, celui-ci
u tombera *â .
«Pas
de quartier)»
Car on assiste Ăš une radicalisa-
tion dâune bonne partie de la
population croate face Ă la sauva-
gerie déployée dans cette « sale
guerre» et Ă l'impossibilitĂ© dâenga-
ger un quelconque dialogue. A
l'exemple de cet intellectuel, Vladi-
mir, qui se définit comme un
«pacifiste ». mais pense aujour-
d'hui qu Vtf ne faut pas faire de
quartier ». Sa famille originaire de
la Dalmatie est maintenant dissé-
minée à travers la Yougoslavie et
(âEurope. La maison de ses parents
a été détruite, la tombe de son
pÚre profanée. Son appartement de
Zagreb a été criblé de balles («Je
ne vais pas si cela est dĂ» aux
francs-tireurs ou Ă la police qui
ripostait Ă des tirs isolĂ©s »). MĂȘme
si elle est «viscérale» la réaction
de la population ne peut ĂȘtre igno-
rée du gouvernement croate,
estime Vladimir.
domine ici quâil
7*, ĂŒt PWflKr de lâembryon de suc-
7 «JL onl on fail grand cas Ă
5?| reb: a c -? v< ? ,r ,a capture de six
ajars a Sibentk, sur la cĂŽte dal-
3Ie * ainsi que la destruction
dâavions fĂ©dĂ©raux ces derniers
jours. On veut aussi miser - Ă tort
ou à raison - sur les signes détec-
tĂ©s par des Croates dâun certain
flottement, de craquements au sein
de lâarmĂ©e. Celle-ci, Ă en croire
M. Salaj, traverserait une «crise
morale» et serait en proie à des
u divergences ». ainsi quâĂ un * t sen-
timent d'incertitude». Un état de
chose qui pourrait dâailleurs la
rendre plus dangereuse, les «Jus-
qu'au-boutistes âą trouvant de moins
de moins de frein à leur volonté
de venir Ă bout des Croates.
Les désertions
se multiplient
Les désertions en tout cas ne
paraissent pas relever de cas isolés.
Jeudi matin, dans un quartier
nord de Zagreb, trois jeunes gens
en civil dĂ©bouchent dâun escalier,
sac de sport à la main. Arrivés sur
lâavenue, Ă une centaine de mĂ©trĂ©s
Ă peine du mur d'enceinte d'une
caserne fédérale, Ivan, un Croate
de vingt ans. Netjo, dix-huit ans,
un Serbe de Belgrade, et Vassil, un
Macédonien, vingt-deux ans, hési-
tent sur la direction Ă prendre. Ils
sont accompagnĂ©s dâun homme
qui, tout naturellement, appelle
deux miliciens en patrouille. Les
trois garçons viennent de quitter
leur caserne. Ils sont, disent-ils.
parmi les derniers de leur unitĂ© Ă
avoir choisi mercredi soir de par-
tir, car « nous ne pouvions plus
supporter tout ça ». Déserter ne
leur a causé aucune difficulté,
assurent-ils, ajoutant que leurs
officiels avaient disparu.
Une discussion sâengage sur le
trottoir. Chacun veut rentrer chez
soi. Le problĂšme le plus ardu est
posé par le Serbe, qui désire rega-
gner Belgrade, ce qui représente
actuellement un petit exploit Une
passante, qui a pour eux les gestes
dâune mĂšre devant des enfants
égarés, finit par se proposer pour
les conduire Ă un poste de police
qui se chargera dâeux.
Du cÎté croate, les autorités
semblent décidées à poursuivre la
réorganisation de la Garde natio-
nale afin de la rendre plus effi-
cace, et surtout Ă unifier routes les
forces qui ont émergé à la faveur
du conflit. Ainsi, selon M. Salaj, le
nouveau ministre de la défense
a-t-il notamment pour tĂąche de
remettre de lâordre et de sâoccuper
d'un certain nombre de groupes
armĂ©s Ă lâidĂ©ologie ouvertement
dâextrĂȘme droite, allant jusquâĂ
revendiquer lâhĂ©ritage du dictateur
Ante Pavelic et de ses oustachis de
la seconde guerre mondiale.
Ces unités, a affirmé le ministre
de ('information, auront le choix
entre ĂȘtre dĂ©sarmĂ©es ou rejoindre
la Garde nationale, «à condition
dâaccepter la discipline militaire, de
renoncer Ă toute symbolique politi-
que et de rejeter les extrémismes ».
Une tĂąche qui ne manque pas
dâambition. M. Salaj a enfin tenu
à démentir tout lien entre
M. Tudjman et certains de ces
groupes, comme la « Légion
noire », qui sâĂ©taient rĂ©cemment
prévalu de son soutien.
YVES HEULER
âąJ
T, ES CONSĂQUENCES de la crise
Lâouverture de la session dâautomne du Parlement russe
La maladie de M. Eltsine lui a Ă©vitĂ© dâaffronter
la fronde des députés
Un mois jour pour jour aprĂšs
le putsch avorté du T 9 août tes
doux programmes dâinformation
télévisés que suivent les Russes
- celui de la chaßne soviétique
centrale et ceka de la Fédéra-
tion de Russie - marquaient
lâĂ©vĂ©nement en ouvrant leur bul-
letin de la soirée par une mÎme
leçon de morale. Le sens géné-
ral en était : «r Le victoire du
camp démocrate est acquise ,
maintenant fini la politique, il
faut travailler!»
MOSCOU
de notre envoyée spéciale
Lâhumeur Ă©tait Ă la fronde au Par-
lement russe; maintenant qu'il n'y a
plus dâennemis Ă abattre, pour lâou-
verture jeudi 19 septembre de sa
session dâautomne, en lâabsence du
président Eltsine, officiellement
malade.
«MĂȘme si ce qu'il a Ă©prouvĂ© ne
peut ĂȘtre qualifiĂ© d'infizrctus, a indi-
qué dans la soirée la télévision russe,
son médecin demande qu'il poursuive
son repos au moins un jour de plus
et s'oppose à son départ pour le Cau-
case. » Le départ de -cette mission de
médiation que M. Eltsine avait pro-
mis dĂšs juillet dâeffectuer dans le
conflit du Karabakh fut donc
reporté. Selon l'agence Tass, le prési-
dent russe devait partir vendredi,
avec cette nuance quâil nâest (dus
question aujourdâhui que dâune mis-
sion <T« information».
Ces explications nâont cependant
pas convaincu nombre de députés
russes, persuadés que le président
Ă©tait atteint dâune maladie diploma-
tique pour Ă©viter d'avoir Ă affronter
son Parlement. Le Soviet suprĂȘme
de Russie; Ă©lu au printemps 1990
quand f emprise communiste pesait
encore sur nombre de régions, ne
compte qu'une minoritĂ© dâdtsiniens
inconditionnels, face aux commu-
nistes - ou ex-communistes, - Ă
leurs alliés de la droite nationaliste
et aux démocrates radicaux.
Alors que le destin de la Russie
comme de lâex-URSS se dĂ©cide thĂ©o-
riquement au sein des nouvelles
structures fédérales transitoires, le
Parlement russe nâest plus trĂšs cer-
Petit et grand commerces
Ă Saint-PĂ©tersbourg
SAINT-PĂTERSBOURG
de notre envoyé spécial
La sametfi, su- la Perspective
Navski, la queue se forme encore
plus tĂŽt que dâhabitude, dĂšs
lâaube, devant le magasin
LancĂŽme, qui nâouvrira ses
portes qu'Ă 11 heures. Toute la
journée des mßaens canafiserom
les entrées, éviteront ré meute, et
juguleront les impatiences hystéri-
ques qui de temps Ă autre ee
manifestent pour acheter des par-
fums français en roubles.
Chez Phips, en revanche, pas
trĂšs loin de la gare de Moscou,
l'entrée est fibre et facie. ici nous
sommes Ă la fois dans un maga-
sin dâĂ©lectro-mĂ©nager et dans le
temple-musée du confort occi-
dental. Beaucoup entrent et
regardent Certains achĂštent La
monnaie reine id est un autre
fantĂŽme et les achats se paient
dans la monnaie américaine le
plus souvent, quelquefois en
deutschemarks ou en marks fin-
landais.
L'ombre de l'Etat est ici
comme un rouble. Be sâĂ©vanouit
vite. Une société mixte russe et
beige, Afice. est liée per contrat
avec un distributeur belge qui
importe les produits. Aies vend.
Le magasin a ouvert ses portes i
y a trois mois. Le responsable,
pour qui tout c h i ffre est par défi-
nition, un «secret commercial»,
assure que tris demande dépasse
l'offre». Au beau mieu de ce
sameefi de septembre pourtant,
les caissiĂšres n'om pas l'air sub-
mergĂ©es. r Au dĂ©but, (fit lâune,
c'Ă©tait un grand succĂšs. Morue-
nant les cBents achĂštent surtout
du petit Ă©lectromĂ©nager âą.» Il faut
toute la fascination de la qualité
occidentale et de sérieuses res-
sources d'Ă©nergie ou dâingĂ©nio-
sité pour brisa- le mur de l'argent
qui sépare l'acheteur de certains
produits en vente : 600 Ă
700 do tore pour une machine Ă
laver, 500 pour un four Ă micro-
ondes. mais 550 pour un congé-
lateur bahut, 400 doflars pou* un
petit Téléviseur. 1 200 pour un
grand.
Les jeunes se massait surtout
devant un unique téléviseir grand
comme un petit écran de cinéma.
I coûte 3 800 dotera. Personne
ne sot si celui qui l'achĂštera est
dĂ©jĂ nĂ©. Il faut dâun geste vif ren-
versa les jumelles et regarda du
cĂŽtĂ© de lâinfiniment petit, du
kopek, lorsque lâon se fraye* diffi-
cflement. un chemin vers le mĂą-
ché kolkhozien de l'avenue de
Moscou, prĂšs de la place de la
Paix.
Le samedi et le cfi ma nch a . la
plupart des kofichotiens sont ren-
voyés à leurs cultures. Le marché
et ses abords se transforment en
me désolante foira aux misÚres,
aux spéculateurs minables, aux
ventes garanties désespérées et
dĂ©risoires. Avant et aprĂšs lâen-
trée, on avance péniblement
entre une double baie de jeunes
et de vieux qui arborent immo-
biles leur < stock â : une tasse
unique, une paire de chaussures,
quelquefois une soie chaussure,
un maflka de corps d'enfant- ka
ou un vĂȘtement neuf qui a
gardé son étiquette, ou le produit
reconnaissable dâexportations
frauduleuses offertes aux cfients
dans tout Saint-PĂ©tersbourg. En
ce moment des puB-overs venus
de Turquie.
Par terre, pour ceux qu ont de
quoi faire un petit Ă©tal, câest Ăš
lâavenant Une vieille femme vend
une paire de bottes, quelques
vĂȘtements sans couleur ra iden-
titĂ© dĂ©finies, ĂȘtes restes de mĂ©c§-
caments.
Rayon bricolage, i rte faut pas
trop rĂȘva; quatre vis roulĂ©es,
un petit moteur probablement
aflergique Ă toute forme d'Ă©ner-
gie. Rayon luxe ou fantasme de
hues : une pare de bottes d'offi-
cier, une peau de renard arborée
facturée 1 200 roubles; m vélo
tout terrain...
Des mfteiens, nombreux, han-
tent les fieux. Dans Fa foute, de
petits groupes de deux ou mois
jeunes gens serrent de prĂšs de
possibles imprudents avant de
sâĂ©loigna en hĂąte ou de gagna
les voitures oĂźi les attend un
chauffeur prĂȘt Ă dĂ©marra.
MICHEL KAJMAN
.S
tain de son rĂŽle et conteste l'autori-
tarisme sinon encore du «bon» Elt-
sine, du moins celui de son «mau-
vais» enrouzage-
Les députés ont donc critiqué les
rapports déjà fort pessimistes enten-
dus jeudi Celui politique, du prési-
dent par intérim du Parlement,
M. Khasboulatov, qui a constaté une
« accélération des processus de désin-
tégration de l'URSS» et a appelé en
consĂ©quence à «ĂȘtre prit Ă choisir la
variante d'un développement indépen-
dant de la Fédération de Russie»;
ainsi que deux rapports Ă©conomiques
oĂč Q fut expliquĂ© notamment que le
budget russe accuse un déficit de
30 % au lieu des 5 % prévus, alors
que les revenus de cette RĂ©publique
servaient auparavant Ă boucher les
trous des budgets de plusieurs
autres.
Le «r développement Indépendant »
de la Russie - une menace des
Russes face aux autres RĂ©publiques
et face an «centre» - est ce que
souhaite éviter la communauté inter-
nationale. Soi dernier reprĂ©sentent Ă
Moscou, te secrétaire américain au
Trésor Nicbdas Brady, a rencontré
fatdß, outre M- Gorbatchev, le prési-
dent de la Banque d'Etat de lâURSS,
M. VĂttor Guerachtchenko. Selon
Interfax, M. Brady aurait vivement
<r plaidé pour le maintien d'un
contrÎle centralisé sur les finances
soviétiques, au moins pour une cer-
taine pĂ©riode transitoire», u prĂȘc h ai t
un convaincu, lequel dâ aill eurs avau
Ă©tĂ© donnĂ©. comme dĂ©missionnaire Ă
la fin août pour casse de sympathie
pour le putsch- De toute maniĂšre,
son grand rival, te président de la
Banqoe centrale de Russie
M. Matioukhme, resterait, hiL Ă son
poste, * pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de
la Russie», sur lâinsistance de
M. Khasboulatov.
M. Brady aurait néanmoins
acceptĂ© dâavancer <fim mois l'octroi
dâun crĂ©dit de 500 motions de dol-
lars, déjà débloqué avant te putsch
pour Tachai de produits alimentaires
am Ă©ricain* Or câest maintenant Ă
14.7 milliards de doUars que lâURSS
chiffre Taide dont elle a besoin et
dont h moitié a été demandée mer-
credi & la CEE par une délégation
du nouveau comité intérimaire de
gestion de Féconomie soviétique en
virile Ă Bruxelles.
SOPHIE SH1HAB
Menaces sur le programme spatial .soviétiqae
L'angoisse de BaĂonour
BAjKONOUR
do notre envoyé spécial
Que va devenir le programme
spatial soviĂ©tique Ă lâheure de
la recomposition - ou plutĂŽt de
la décomposition - du pouvoir
soviĂ©tique? MĂȘme loin de Mos-
cou, la question se pose déjà .
AprĂšs une visite dĂšs installa-
tions pharaoniques de BaTfco-
nour à laquelle a procédé,
dimanche dernier 15 septem-
bre, M. Pierre Joxe, ai compa-
gnie des géf>éraux=lvanov-et
Kryjko, respectivement chef
des unités cosmiques et com-
mandant du cosmodrome, die
sâimpose.
Les interlocuteurs du ministre
français de la défense, dont les
supérieurs ne cessent de valser
Ă Moscou, ne cherchent pas Ăš
cacher leur inquiĂ©tude : dĂ©jĂ
affecté depuis plusieurs années
par dâimportantes rĂ©ductions de
crédit, le programme spatial
soviétique risque cette fols de
dépérir carrément non seule-
ment faute de moyens mais
aussi du fart de l'indifférance
générale. Le nationalisme spa-
tial des années 60 et 70, le
cuite Gagarine et estai de ses
successeurs, ont bel et bien
disparu. Il n'est pas Ă©tonnant,
dans ces conditions, que dans
les immenses hangars-cathé-
drales du cosmodrome. peuplés
uniquement de miĂŒtaires tant if
est vrai que ce sont eux qui
contrĂŽlent totalement le pro-
gramme depuis son origine, on
se met de ptas en piuso parla
coopération internationale et
complémentarité des pro-
grammes américain et soviéti-
que.
La coopération
arec la France
Beaucoup dâexperts soviĂ©ti-
ques voient lĂ l'unique moyen
de sauver ce qui peut lâĂȘtre Ă
l'heure de la banqueroute et au
moment oit les RĂ©publiques
vont plus que se faire tirer â
lâ oreille pour versa leur quote-
part à des réaBsations somp-
tuaires qui ont quelque chose
de choquant lorsqu'on connaĂźt
ia misÚre générale de l'Union.
M. Boris Eltsine a 'dé$ donné le
ton lorsqu'il a laissé entendre
que, pour la Russie, la
conquĂȘte spatiale,-. surtout Ăš
des fine miĂŻrtafres, ne consti-
tuait nullement une priorité. Et
M. Nazarbaev, le dynamique '
président du Kazakhstan sur le
territoire duquel est Installé Bat-
konour. donne des sueurs
froides aux partisans, de l'es-
pace : s'il nâa pas rĂ©clamĂ© le
démantÚlement du cosmo-
drome - alors qu'il trient d'in-
terdire la poursuite des essais
nucléaires dans la République - .
câest sans .doute pour obtenir
dâimportantes contreparties'
sonnantes et trébuchantes.-
En attendant d'en savoir
ptas, les techniciens soviétiques
mettent h derniĂšre mon Ăš plu-
sieurs capsules Soyouz. char-
gées d'assurer la relÚve des
astronautes travaillant dans la
station Mtr. Trayafl de routine,
- tant ils paraissent rodés. Ce
n'est pas le cas dans deux
autres immenses hangars, oĂč
lâon sâaffaire sur troifr exem-
plaires de l'impressionnante
navette spatiale Bourane et sur
son gigantesque lanceur, la
_hisĂ©a^Ăterffla.r SaiĂ© -rat- -proton
type de Bourana a déjÚ été
tancé, et ta navette aurait dû
ĂȘtre opĂ©rationnelle Ăš la fin de
1992. mate' plus aucun respon-
sable ne. se hasarde- aujourdâhui
Ăš confirma ce calendrier.
' Les responsables préfÚrent
entretenir M. Joxe des perspec-
tives .de coopération avec la
France et flatter le ministre en
multipliant les compliments Ăš
l'égard de Jean-Loup Chrétien,
le cosmonaute français qui a
dépi effectué deux vols dans
lâespace. Deux autres Français
sont actuellement Ăš
lâentraĂźnement Ăš la CitĂ© des
Ă©toiles, proche de Moscou,
mais chaque vol - signe de ces
temps' difficiles coûtera
désormais 70 millions de francs
au Centre national dâĂ©tudes
spatiales (CNES). Et, apparem-
ment. pas question dâobtenir
pour lés cosmonautes français
des séjours de longue durée Ú
bord de iVfir. Cette expérience
ne se partage pas pour l'Instant
~ mais peut ĂȘtre sera-ce je cas,
demain, avec les Etats-Unis? -
ou alors elle coûtera trÚs cher-,
M. Pierre Joxe était arrivé
plein dâenthousiasme Ă BsTko-
nour, songeant Ăš un accroisse-
ment Important de la coopéra:
tion avec Moscou, qui doit ĂȘtre
passée en revUe à ta fin de ce
mois, à - Tour», eu . cours des .
journées spatiales franco-sovié-
tiquĂšs. La mĆtarisation des-prb-
grammes quâfl a pu constater.
certaines réticences de ses
hĂŽtes, la perspective d'une
concurrencé pour Ariane, ont
sans' doute tempéré cet' opti-
misme ainsi que (es risques de
prolifération balistique intrinsÚ-
ques Ăš la recherche des. presto?
tfons -.de services dans laquelle
paraissent vouloir se lança les
Soviétiques. N'ont-ils pas men-
tionné au passage un projet de
coopération avec le Brésil, un
pays considéré comme «Ú ris-
ques » ? Mais comme ßl faut
bien savoir termina une visita,
M. Joxe a finalement Invité des
responsables du programme
spatial soviétique -à .venir, pour
la premiĂšre fois, en Guyane,
assister le 3 décembre Ú un
lancement d'Ariane, Faut-3 pré-
ciser que lâinvitation a Ă©tĂ©
acceptée sur-le-champ? -
JACQUES AMALRiC
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â : ii. âą. ipt 1 ..'
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a 1 A MnnfiflA Jouifi 5fi nnntnmlu i> i ftn i Qf
âą Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 5
DU POUVOIR CENTRAL EN UNION SOVIETIQUE
fAbr?''; LâOuzbĂ©kistan Ă contre-courant
Cette RĂ©publique dâAsie centrale a dâautant plus de mal Ă rompre avec le soviĂ©tisme que la menace fondamentaliste se rapproche
de natre ëhvà yé spécial
Le président Islam Karimov ne
renie rien. Ă'^çUcĂ©nt, les struc-
tures de pouydĂŒjv semblent aussi
irtumwbles^tnie.lçs.mon.u mente. Le
Parti communiste sâest inopinĂ©-
ment transformée le 14 sqjtenibre,
en un Parti démocrate populaire:
un changement' parement nominal
puisque celui-ci hérite de toupies
biens de son prédécesseur, comme
pratiquement de son idéologie. ^LÚ
comportement, politique qui . sera
arrĂȘtĂ© au cours tjes trois prochains
mob ne semble .-guÚre destiné,- A
marquer une rupture avec le passé..
Si ce n'est lâabsence dans le. dis-
cours du présßdenr, devant le der-
nier congrÚs du PC, dé toute réfé-
rence à Lémne.et le souci affirmé
de sâorienter venr un multipartisme
qui, dans cette premiĂšre RĂ©publi-
que d'Asie centrale par la popula-
tion (20 millions dâhabitants),
. demeure pour kr moins dans , les
limbes, lâhĂ©ritage socialiste ejst '
pleinement assumĂ© â v
Alors que les tettres de lecteurs
publiées ces derniers jours par une
presse .strictement contrÎlée ÿont
autant de louanges adressées au ,
président, les Izvestia rappelaient,
je jour de la tenue du congrĂšs du
PC, que M. Karimov s'était gardé,
au coins des trois jours que. dura
le coup de force Ă Moscou, de
toute déclaration, indiquant qu'il se
dĂ©solidarisait de la junte. Ce nâest
quâune fois l'effet du putsch
consommĂ© quâil qualifia celui-ci ...
dâinconstitutionnel. Entre-temps*
les médias avaient scrupuleufte-
.ment diffusé les. communiqués de5
auteurs du coup de force. Pour
Ă©viter lâinfluencĂ© pernicieuse dĂ©
I Moscou, le gouvernement a' rater-
dit les émi&ions de'réiévison.mi
provenant de' Russie: .. .
LâOuzbĂ©kĂźstan vit anjonr(fhutrĂ© -
contre-courant,- arc-bouté -sur. une .
orthodoxie socialiste, ébranlée,
sinon bannie, ailleurs. En foisĂ nt
proclamer l'indépendance par le
Parietneni le 31 août, le président
Karimov semble avoir été animé
-par la volonté d'isoler le pays des
mutations en cours autant que par
un sursaut de souveraineté.
U continue Ă peser A Tachkent
rai Ă Samarkand, la seconde ville
du pays, un climat insidieux de
crainte qui paralyse rppuûon. Des
opposants se dérobent aux inter-
views et Pon 1 vous conseille dâĂ©vi-
ter de rencontrer « des personnes
dangereuses ». Le 8 septembre,
deux cent cinquante membres du
.Mouvement démocratique Biriik
(UnitĂ©) ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s au cours
dâune manifestation. de soutien au
président . Eltsine. Une équipe' de
télévision britannique avait été
embarquée avec eux . Tous ont été
relùchés peu aprÚs. Les activistes
dĂ©. Biriik restent aujourdâhui plus
ou mrans dans h clandestinité. .
Courant moderniste
dans ta nomenklatura
Le petit parti Erk (Indépen-
dance) qui, contrairement Ăą Biriik,
ne remet pas en cause le systĂšme
lui-mĂȘme et entend lutter dans le
cadre de la politique actuelle,
-paraĂźt bien impuissant Ă se faire
entendre, malgré les cinq cent
mille personnes qui le soutien-
draient.
- ; La passivité avec laquelle la
.majorité des habitants d'Ouzbékis-
tan ont réagi aux événements qui
ont Ă©branlĂ© lâUnion . soviĂ©tique au
cours . de ces derniĂšres semaines
tient Ă la fois Ă -la forte mainmise
da FappùreQ du «ci-devant» Parti
.communiste sur le pays et aux
pesanteurs socio-historiques.
La majorité de la population vßt
de )a- cutané du -coton, principale
production nationale. Les condi-
tions de vie arriérées qui prévalent
dans les campagnes ainsi que les
problÚmes écologiques provoqués
par un emploi intensif des engrais
sont lâune des causes dâune morta-
lité infantile parmi les plus élevées
en Union soviétique.
. Pour le président de Biriik,
M. Abdulrahim Poulatov, le pou-
voir nâa jusquâĂ prĂ©sent pas Ă©tĂ©
confronté ù une véritable opposi-
tion. A son avis, trois facteurs
peuvent faire Ă©voluer la situation :
Jâinfluence des mutations qui inter-
don. Si le problĂšme alimentaire
empire, un mouvement spontané
de protestation populaire nâesi pas
Ăą exclure, estime le professeur
Abdul Abdurakhimov, membre du
défunt PC dont il était le secré-
taire au département <f histoire de
la faculté de Tachkent. De tels
troubles pourraient ĂȘtre exploitĂ©s
par lâopposition au sein de l'appa-
reil du pouvoir et conduire le pré-
sident Karimov Ă quitter ses fonc-
tions, poursuit-il.
Car si une Ă©volution est susccp-
viennent en Russie; le réveil du
mouvement islamique en Ouzbé-
kistan; la détérioration des condi-
tions économiques. Conjugués ou
séparément, ces facteurs peuvent
favoriser les forces démocratiques
nationales et surtout accentuer les
oppositions au sein de lâappareil
du pouvoir.
Sur le plan économique, malgré
sa richesse en matiĂšres premiĂšres
et en produits agricoles, l'Ouzbé-
kistan va maL Les prix galopent et
lâhiver risque d'aggraver la situa-
rible de se produire dans ce pays
figé dans le passé, elle aura moins
pour, ressort un mouvement popu-
laire qu'une aggravation des
contradictions internes Ă la
nomenklatura : se dessine en effet
en son sein un courant «moder-
niste» qui, sans remettre en cause
le systĂšme, souhaite le modifier.
PassĂ© sans Ă©tats dâĂąme au Parti
démocrate populaire, M. Abdura-
khimov est représentatif de cette
frange dâintellectuels qui veulent
réformer l'appareil du pouvoir de
l'intérieur. Avec ou sans M. Kari-
mov.
Pour M. Abdurakhimov, «r la fin
d'un certain modĂšle de socialisme
ne signifie pas quâil faille rejeter les
idéaux socialistes. » Choix idéologi-
que, cet attachement au socialisme
est présenté aussi comme un rem-
part Ă l'influence grandissante de
lâislam qui risque d'&trc, demain,
le ferment d'une nouvelle force
politique.
« Le danger totalitaire est passé.
En revanche, le risque d'une vague
fondamentaliste en Ouzbékistan est
réel», estime le professeur Goga
Khidoyatov, directeur de la chaire
d'histoire moderne Ă lâuniversitĂ©
de Tachkent. «De ce point de vue,
le Parti démocrate populaire consti-
tue un contrepoids. Lâalternative
est claire : ou la dictature des mol-
lahs ou un nouveau parti réfor-
miste. Si te président Karimov peut
faire barrage ù la montée du fon-
damentalisme. je le soutiens. »
Le Coran
en cyrillique
Biriik fait preuve de moins
dâalarmisme. Il est vrai que le
mouvement dont lâemblĂšme reprĂ©-
sente les coupoles et minarets de
Samarkand prĂŽne la * renaissance
nationale» fondée sur une «dérus-
sification» de la culture et, entre
autres, un retour Ă lâalphabet
arabe.
Depuis la perestroïka, l'Ouzbé-
kistan, o£i la majorité de la popu-
lation est musulmane, connaĂźt une
rapide renaissance du culte et des
Ă©tudes islamiques. On compte
aujourd'hui plus de raille mos-
quĂ©es. LâInstitut des Ă©tudes orien-
tales a d'autre port entrepris une
premiĂšre traduction du Coran en
alphabet cyrillique : un élément
important pour la renaissance de
ta foi, estime le directeur de l'ins-
titut, M. Abulaiev, car aujourd'hui
peu dâOuzbeks (S %) peuvent lire
lâarabe. Le nombre des Ă©tudiants a
d'autre part augmenté et les
contacts avec les pays arabes, en
particulier l'Arabie Saoudite, se
développent rapidement. Les pÚle-
rinages Ă La Mecque sont Ă©gale-
ment en forte progression.
Longtemps soumis au pouvoir,
le grand mufti de Tachkent, qui
traditionnellement régnait sur l'an-
cien Turicestan et aujourdâhui sur
les cinq RĂ©publiques dâAsie cen-
trale, fait preuve depuis lâĂ©chec du
putsch du 19 aoĂ»t dâune indĂ©pen-
dance qui irrite le gouvernement.
Le soutien ouvert qu'il vient d'ap-
porter au président Akaev de Kir-
ghizie, symbole dâun rĂ©formisme
contrastant singuliĂšrement avec le
conservatisme de l'Ouzbékistan, a
attisé la tension avec les autorités
de Tachkent qui essaient de jouer
sur les oppositions entre musul-
mans.
La semaine derniĂšre, l'imam de
la mosquée située précisément en
face de la demeure du grand mufti
dans un vieux quartier de
Tachkent, a fait scission. Ludfulla
Naderov, premier adjoint du nou-
veau mufti qui a désormais dans
sa mouvance la région de
Tachkent, affirme quâil s'agit dâune
simple répartition administrative.
En réalité, le nouvel organe semble
plus proche du pouvoir et conteste
l'attitude dissidente adoptée par le
grand mufti.
Encore en filigrane, la constitu-
tion dâune force politique islami-
que est dans lâair. Il y a un an, un
parti démocratique islamique avait
essayé de voir le jour. 11 a été
interdit Au bazar ou aux abords
des mosquées, des représentants de
la grande secte fondamentaliste
wabhabite, puissante dans la vallée
de Fergana, recueillent en tout cas
activement des fonds.
PHILIPPE PONS
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Larguez tout, sauf le superflu.
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:-n-. n'c- j n, : e. . nf :â b o- ::r: ; . \ tne âą. v-re "t noe- me; c<x sur TnhĂȘg: O*.?.,. .
er :r.\* m;: ^ iij' Wr.r-.^r.^ rĂą'^nev.. Ze. \ orner r oorre eĂźcâiei ou &r. mom.r-\ech: ce re\ e,
\ ..... -z > 0 't ::âą< mem- m \ rĂ©tine ni . (-Mm. m rternn eb«ciu. e ! trĂšs nacre teebrebotiie. v
je n. < :: .r-.v.L\ je te'ĂȘ. :vti. v'deo. \c.v.i ce eu':? pour âą
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6 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 âąâą
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DIPLOMATIE
Le voyage de M. Mitterrand dans les nouveaux LĂąnder
La France et lâAllemagne rĂ©affirment
leur volonté de concertation
Le voyage de M. Mitterrand
en Allemagne, qui sâachĂšve le
20 septembre Ă Weimar et dont
l'objet Ă©tait, Ă l'origine, une
visite aux nouveaux LĂąnder, est
fort opportunément tombé : il a
mis un ternie, au moins officiel-
lement, au processus de dégé-
nérescence qui affectait les rela-
tions entre les deux pays.
BERLIN
de notre envoyée spéciale
On savait Paris et Bonn en dés-
accord Ă propos de la crise you-
goslave. La déclaration commune,
qui a été publiée jeudi 19 septem-
bre. prouve au moins que les deux
pays n'ont pas renoncé à une
action concertĂ©e, mĂȘme si ce texte
est quelque peu en retrait par rap-
port aux propos qu'avait tenus
M. Mitterrand dans son discours,
le matin mĂȘme Ă Berlin.
Le président de la République
sâetait prononcĂ©, en effet, pour
lâenvoi de forces d'interposition
européennes en Yougoslavie avec
mandat de l'ĂNU ou. Ă dĂ©faut,
sans ce mandat si les Nations
unies ne pouvaient le délivrer
pour des raisons juridiques. Anti-
cipant sur un Ă©chec possible de ccs
deux hypothÚses, il avait annoncé
que. dans ce cas. il Ă©tait disposĂ© Ă
se tourner vers TON U pour lui
demander d'intervenir elle-mĂȘme.
MM. Mitterrand et Dumas ont
surtout obtenu, dans les entretiens
politiques qu'ils ont eus ccs deux
derniers jouis Ă Bonn et Ă Berlin,
l'assurance que lâAllemagne ne
prendrait pas d'initiatives indivi-
duelles comme celle, par exemple,
de reconnaßtre seule Ja Slovénie et
la Croatie. Us en ont retiré aussi le
sentiment que les dirigeants de
Bonn ne voulaient pas ĂȘtre les
simples jouets de l'opinion publi-
que dans cette affaire. Cela ne
résout pas les divergences de tond,
notamment sur l'idée française que
les frontiĂšres de la Croatie devront
sans doute ĂȘtre rĂ©visĂ©es par la
négociation, mais cela témoigne,
de pan et d'autre, d'une volonté
de concertation. M. Mitterrand a
d'autre pan demandé à la Com-
munauté européenne d'établir,
avant 1993, un rapport, pour cha-
que pays candidat Ă lâadhĂ©sion,
sur les' moyens à réunir pour y
parvenir et les délais nécessaires.
Oui au principe
de rélargissement
Cette proposition apporte un
démenti à ceux qui, en Allemagne,
disaient le président français hos-
tile. par principe, Ă lâĂ©largissement.
C'est sans doute une concession de
sa part, en tout cas un changement
dâattitude : alors que, jusqu'Ă prĂ©-
sent. il ne bougeait pas sur la
question de l'Ă©largissement et la
reportait à plus tard, aprÚs l'entrée
en vigueur des traités sur l'union
monétaire et l'union politique,
M. Mitterrand a pris, sans plus
attendre, sa premiĂšre initiative
positive sur le sujcL EUe est de
nature Ă sortir cette question du
champ des polémiques et des pro-
messes creuses pour la faire entrer
dans celui du pragmatisme et de la
faisabilité. Cela ne rÚgle certes pas
toutes les divergences quant Ă
l'avenir de la Communauté, et
notamment le désaccord sur le
calendrier de l.'unioR monétaire.
Mais, du moins, ce désaccord
garde-t-il une chance de se résou-
dre dans le cadre normal des négo-
ciations sur les futurs traités.
Enfin, le discours de Berlin aura
etc l'occasion pour le président de
rappeler aux Allemands les engage-
ments quâils avaient pris en faveur
de lâEurope lors de la rĂ©unifica-
tion, et d'exprimer avec une cer-
taine franchise sa crainte que l'Al-
lemagne unie n'ait tendance Ă
faire passer scs intĂ©rĂȘts nationaux
avant fa construction communau-
taire. Ce voyage aura donc Ă©tĂ©. Ă
un moment oĂč les suspicions
s'amoncelaient de part et dâautre,
l'occasion dâune explication rĂ©ci-
proque qui ne peut pas nuire. Il
devait sâachever, vendredi 20 sep-
tembre. par une visite, Ă Weimar
et une conférence de presse com-
mune des deux chefs d'Etat.
CLAIRE TRĂAN
Nominations dâambassadeurs
M. Patrick Leclercq en
Egypte
Directeur du service Afrique du
Nord - Moyen-Orient au Quai
dâOrsay, M. Patrick Leclercq a Ă©tĂ©
nommé ambassadeur de France en
Egypte, en remplacement de
M. Alain Dejammet, maintenant
directeur des affaires politiques au
ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres.
[Né le Z août (939. diplÎmé de l'Insti-
tut d'Ă©tudes politiques, ancien Ă©lĂšve de
l'Ecole nationale d'administration.
M. Ledercq a Ă©tĂ© en poste, notamment Ă
Madrid (1967), aux Nations unies et
consul général à Montréal II 982-1 983».
Auparavant, de 1976 à 1978, il a été
conseiller, puis directeur-adjoint, au cabi-
net du ministre des affaires Ă©trangĂšres.
M. Louis de Goiringaud, ci de 1979 Ă
1981. conseiller technique au secrétariat
gĂ©nĂ©rai de lâElysĂ©e. Il a Ă©tĂ© ambassadeur
de France eu Jordanie de 1982 Ă 1989.
avant d'ĂȘtre nommĂ© Ă la tĂȘte de la direc-
tion Afrique du Nord et du Moyen-
Orient M. Ledercq est chevalier de la
LĂ©gion d'honneur.]
M. André Janier au Qatar
ChargĂ© dâaffaires Ă Bagdad
durant la crise du Golfe,
M. André Janier. quarante-sept
ans, a été nommé ambassadeur au
Qatar en remplacement de
M. Pierre Ariola.
(Né le 10 août 1944, diplÎmé de
l'Ăcole supĂ©rieure de journalisme de
Lille. M. André Janier. aprÚs avoir été en
poste Ă Abou-Dhabi (1972-1976) puis Ă
l'administration centrale au Quai d'Or-
say. a été nommé secrétaire d'ambassade
i Qjeddah. en 1978. avant d'ĂȘtre affectĂ©
j Beyrouth (1980/ et ensuite Ă Tunis
(1983). En 1987. il sera détaché à la
délégation générale à l'armement. H a été
⥠LâOTAN envisage de rĂ©duire ses
forces eu Europe de 50 % «ttei i
I99S. - LâOTAN envisage de
réduire ses forces en Europe cen-
trale de 50 % dâici Ă 1995, a
dĂ©clarĂ©, jeudi 19 septembre Ă
Tokyo, le secrétaire général de
l'OTAN, M. Manfred Woerner.
* Nos projets sont clairs : nous vou-
lons réduire nos forces en Europe
centrale de 50 % d'ici Ă 1995 et si
les Soviétiques vont plus loin, nous
continuerons à réduire, cela ne
pose aucun problÚme *, a déclaré
M. Woerner au cours d'une confé-
rence de presse. Interrogé sur le
traité concernant les forces
conventionnelles en Europe, signé
en novembre dernier. M. Woerner
a estimĂ© qu'il devait ĂȘtre << ratifiĂ©
ĂjfĂŒ \ite possible» et qu'aprĂšs sa
ratification seulement, des réajus-
tements pourraient intervenir,
notamment en ce qui concerne les
Etats baltes.
nommĂ©, en 1989. conseiller i lâambas-
sade de France i Bagdad et se trouvera i
la tĂȘte de la chancellerie, en tant que
chargé d'affaires, lorsque éclate, le 2 août
1990. la crise do Golfe. Il sâoccupera
notamment du sort des ressortissants
français retenus en otages par lâIrak et
quittera l'ambassade avec tes tout der-
niers diplomates occidentaux Ă Bagdad,
le 16 janvier 1991. Ă la veille de lâopĂ©ra-
tion militaire des alliés. Auparavant, il a
été fait chevalier de la Légion d'honneur
Ă titre exceptionneL
M. Jean-Luc Sibiude aux
Comores
Directeur adjoint du service
Afrique du Nord - Moyen-Orient
au Quai dâOrsay, M. Jean-Luc
Sibiude a été nommé ambassadeur
de France aux Comores, en rem-
placement de M. Robert Scherrer.
[Né le 17 octobre 1945, licencié Ús let-
tres. diplĂŽmĂ© de lâInstitut d'Ă©tudes politi-
ques puis de l'Ecole nationale des lan-
gues orientales. M. Sibiude a été en
poste notamment h Bagdad, aux Nations
unies et à Amman. H a occupé également
diverses fonctions Ă l'administration cen-
trale. avant dâĂȘtre nommĂ© directeur
adjoint du département Afrique du Nord
- Moyen-Orient depuis 1989.)
M. Jacques Rouquette en
Libye
M. Jacques Rouquette a été
nommé ambassadeur de France en
Libye, en remplacement de
M- Pierre Blouin.
[Né le 31 janvier 1931, licencié en
droit, diplÎmé de l'Institut des hautes
études marocaines, M. Rouquette a été
en poste notamment en Roumanie, en
Arabie Saoudite, au KoweĂŻt, au Niger et
en Algérie. Nommé en 1986. i Aden, il a
été le dernier ambassadeur de France au
Sud-YĂ©men.]
ĂŒ Un bureau de la francophonie Ă
GenÚve. - L'agence de coopération
culturelle et technique (ACCT),
organisation intergouvemementale
regroupant une quarantaine de
pays francophones, a inaugure Ă
GenĂšve, mercredi 18 septembre,
un bureau de liaison auprĂšs des
organisations internationales, Ă
proximité du quartier de TON U.
Celte a infrastructure légÚre» aura
notamment une tĂąche « dâinforma-
tion , de documentation et Je
concertation *. d'autant plus utile
que plusieurs pays membres ne
disposent pas de missions perma-
nentes à GenÚve. Lare de la céré*
monie d'inauguration, les respon-
sables de ce bureau onL indiqué'
qu'ils s'efforceront d'explorer «de
nouvelles voies de coopération avec
les organisations internationales
afin de les amener Ă investir
davantage dans la francophonie ».
- (Corrvsp.)
PROCHE-ORIENT
Les difficultés de la mission de M. Baker
Shamir accuse les Améi
de «prendre fait et cause» pour les Arabes
* â ...... : mi Anivant Ă©trp reno
Dénonçant ce qu'ils considÚ-
rent comme un «chantage amé-
ricain ». consistant à refuser
toute possibilité d'aide finan-
ciÚre à l'Etat hébreu tant que
celui-ci n'aura pas mis un terme
Ă la colonisation des territoires
occupés, les dirigeants israé-
liens ont menacé, jeudi 19 sep-
tembre, de remettre en cause
leur participation à la conférence
régionale de paix que les Etats-
Unis s'efforcent d'organiser le
mois prochain. Le secrétaire
d'Etat américain, M. James
Baker, qui poursuivait vendredi
sa mission dans la région en
revenant Ă Damas, aprĂšs un
entretien la veille Ă Amman
avec le roi Hussein de Jordanie,
pourrait ĂȘtre contraint de repas-
ser rapidement par JĂ©rusalem
pour clarifier la situation.
JĂRUSALEM
de notre correspondant
it/jes Etats-Unis doivent se mon-
trer objectifs ». a dédaré jeudi aprÚs-
midi, devant une délégation de par-
lementaires américains, le premier
ministre, M. Itzhak Shamir. «Ils ne
doivent pas prendre fait et cause pour
lâune des parties en conflit. » Pour le
gouvernement israĂ©lien, câest dair:
en refusant Ă l'Etat juif les garanties
bancaires immédiates qu'il rédame
pour un emprunt de 10 milliards de
dollars afin d'intégrer les immigrants
d'URSS, le président George Bush
prend partie en faveur des Palesti-
niens et de leurs alliĂ©s arabes. Dâail-
teurs, s'il faut en croire M. Shamir.
câest une vĂ©ritable «euphorie» qui
régnerait «en ce moment dans les
pays arabes ». ces derniers ayant
acquis la conviction que «les Etats
Unis se tiennent désormais de leur
cÎté». Cela, aux yeux du chef du
gouvernement, nâest Ă©videmment
«pas Je nature à faire progresser le
processus de paie, mais, au contraire,
à le freiner ».
Peu importe qae le secrétaire
d'Etat américain ait mollement
démenti, mercredi soir à Damas,
avoir Ă©tabli un lien direct entre l'oo-
troi des garanties demandées et
['arrĂȘt - ne serait-ce que temporaire
- des implantations juives dans les
territoires. Il faudrait ĂȘtre aveugle
pour ne pas comprendre que ce lien,
en fait, existe dĂ©sormais, de mĂȘme
qu'en dépit de leurs dénégations les
autorités israéliennes ont, à leur
tour , Ă©tabli un lien direct entre l'ob-
tention de ces mĂȘmes garanties et
leur éventuelle présence a une table
des négociations dressée par
Washington. Cest d'abord M. Yosa
Ben Aharon, directeur général de la
présidence du conseil et conseiller
trÚs écouté du premier ministre, qui
a catégoriquement «rejeté» le gel de
la colonisation en Cisjordanie et
dans la bande de Gaza, au motif
que <r cela reviendrait Ă accepter
Tidée que ces territoires appartiennent
aux Arabes avant mĂȘme l'ouverture
des négociations sur leur statut
futur». Et comme pour bien mar-
quer son refus de céder à ce que ses
amis considÚrent comme «un inac-
ceptable diktat», ML Shamir a fait
prévenir la presse, jeudi, qu'il allait
inaug urer une plaque dans un nou-
veau quartier juif de JĂ©rusalem, dans
la partie conquise en 1967...
Pas
«impartmx»
C'est ensuite le ministre de la
santé, M. Ehud Otroert, aussi proche
de M. Shamir qu'on peut lâĂȘtre, qui
a affirmé jeudi matin qu'aprÚs «les
prises de position américaines. Israël
se doit de reconsidérer son attitude
vis-à -vis, de la conférence de paix».
Câest encore Mâ Geula Cohen,
membre du gouvernement au nom
d'un petit parti dâextrĂȘme droite, qui
réclame carrément la dissolution du
gouvernement et la convocation de
nouvelles Ă©lections «pour rĂ©pondre Ă
lâattitude diabolique de l'administra-
tion amĂ©ricaine ». Câest enfin
M. Anan Porat, membre du Parti
national religieux (PNR), soutenant
la coalition au pouvoir, qui a
dénoncé «ces brutales pressions amé-
rkmrw, qui doivent ĂȘtre repoussees
avec répulsion» puisque, sacrilÚge,
leur objectif serait «dâempecher les
juifs de sâinstaller sur le territoire
dâEretz IsraĂ«l» (le «grand* IsraĂ«l
biblique) .
« D'ailleurs, résumait M. Porat,
qui devait ĂȘtre reçu Ă la veille du
week-end par M. Shamir, ap rĂšs la
position qu'ils ont adoptée à propos
du Golan (région conquise sur la
Syrie et dont M. Baker soutient la
restitution), les Etats-Unis ne peuvent
plus ĂȘtre considĂ©rĂ©s comm e imp ar-
tiaux.» Avis partagé, bien entendu,
par le comité des colons du Golan,
qui a envoyé jeudi un télégramme
au chef du gouvernement, 1 invitant
à mettre immédiatement un terme
au processus engagé avec l'adminis-
tration américaine. M. James Baker,
qui a fourni Ă Damas, comme Ă
tous les participants à la négociation,
des assurances Ă©crites aux termes
desquelles les Etats-Unis soutien-
draient la revendication du président
Assad sur le plateau du Golan, a lait
savoir que cette position - conforme
ù l'interprétation américaine des
rĂ©solutions 242 et 338 â ne contredi-
sait nullement la lettre envoyée en
1975 par le prĂ©sident Gerald Ford Ă
Jérusalem et dont les Israéliens font
grand cas. Cette lettre affirmait
notamment que les Etats-Unis pre-
naient en « considération » les
«intĂ©rĂȘts stratĂ©giques d'IsraĂ«l» dans
cette région frontaliÚre.
PATRICE CLAUDE
Un dirigeant de lâOLP estime que les Palestiniens
refuseront de participer à une conférence de paix
Cest dans la division que les
Palestiniens sâapprĂȘtent Ă se rĂ©u-
nir. la semaine prochaine Ă Alger,
pour décider s'ils participeront ou
non ù la conférence de paix sur le
Proche-Orient. Des tentatives ont
cependant lieu en vue de régler les
divergences qui apparemment por-
tent sur l'appréciation des «assu-
rances» fournies par le secrétaire
dâEtat amĂ©ricain. Vendredi 20 sep-'"
tembre, M-* Hanane Ashraoui,
une des personnalités palesti-
niennes des territoires occupés, est
arrivĂ©e en Jordanie oĂč elle doit
rencontrer M. James Baker pour
poursuivre les discussions sur b
lettre remise par ce dernier A une
délégation palestinienne, le 16 sep-
tembre Ă JĂ©rusalem.
Des responsables de lâOLP ont
qualifiĂ© la « lettre dâassurances»
amĂ©ricaine dâ « insuffisante ». car
elle «ignore totalement le droit Ă
l'autodétermination » du peuple
palestinien. Jeudi, M. Yasser Abed
Rabbo, chef du département de
l'information de l'OLP Ă Tunis, a
indiqué que ce document sera sou-
mis au Conseil national palestinien
(CNP, Parlement en exil) qui doit
se réunir à partir de lundi à Alger
«filous considérons que cette lettre
entraĂźnera alors une position pales-
tinienne négative ». a-t-il ajouté.
Soulignant que «la lettre améri-
caine contient beaucoup moins que
les demandes équilibrées rédamées
par lâOLP», comme base dâune
conférence de paix, M. Abed
Rabbo a affirmé que « cette lettre
ignore [aussi] la nĂ©cessitĂ© dâun
La nouvelle tension entre Washington et Bagdad
LâIrak accuse les Etats-Unis de provocation
LâIrak a accusĂ©, jeudi 19 sep-
tembre. les Etats-Unis de chercher
un prétexte pour un recours à la
force contre le régime de Bagdad.
Les ministres irakiens ont été
convoqués pour discuter du feu
vert donné par le président George
Bush aux forces américaines pour
accompagner - si nécessaire - les
équipes des Nations unies chargées
d'inspecter les sites d'armement
qui doivent ĂȘtre dĂ©truits.
Le quotidien otTicicl El Joum-
houriya juge la réaction de
Washington disproportionnée face
au différend qui oppose Bagdad
aux Ă©quipes des Nations unies sur
l'utilisation dâhĂ©licoptĂšres pour
leurs missions dâinspection. Pour
ce journal, les services secrets
américains «répandent des infor-
mations fausses et malhonnĂȘtes»
tandis que «le gouvernement amé-
ricain cherche un prétexte au
maintien de sanctions injustes »
(rĂ©fĂ©rence Ă lâembargo contre
lâIrak).
Le président Bush, pour sa part,
a. une nouvelle fols jeudi soir, mis
en garde le président Saddam Hus-
sein, l'invitant à obéir aux résolu-
tions de l'ONU sous peine
d '«action militaire ». U a toutefois
soulignĂ© quâil ne prĂ©voyait pas de
«mouvements massifs ae troupes »
et s'est déclaré persuadé que l'Irak
se plierait aux exigences de
lâONU. Le porte-parole du Penta-
gone, M. Pete Williams, a affirmé
de son cÎté qu'aucune force améri-
caine ne faisait mouvement vers
lâArabie Saoudite et laissĂ© entendre
quâaucun dĂ©placement de ce genre
n'était attendu dans l'immédiat. -
(AFP. Reuter.)
Devant la conférence générale de F AIEA
La France réclame un démantÚlement
rapide du potentiel nucléaire irakien
M. Philippe Rouvjllois, adminis-
trateur gĂ©nĂ©ral du Commissariat Ă
lâĂ©nergie atomique (CEA) a lancĂ©,
mercredi 18 septembre Ă Vienne
(Autriche), un appel pressant en
faveur de « mesures strictes » et
immédiates visant à éviter que
l'Irak ne poursuive la mise au
point d'armes nucléaires.
« Il n'y a plus de temps à per-
dre». a estimé M. Rouvillois, qui
s'exprimait au nom de la déléga-
tion française, devant b 35* confé-
rence générale de l'Agence interna-
tionale de l'Ă©nergie atomique
(AIEA), a Le moment est venu
dâappliquer Ă la lettre la rĂ©solution
687 du Conseil de sécurité, en fai-
sant sortir d'Irak ou en neutrali-
sant. ou en détruisant, non s eule-
ment les matiĂšres, mais aussi les
installations et les Ă©quipements qui
peuvent contribuer Ă la fabrication
d'une arme nuclĂ©aire par lâIrak. »
M. Rouvillois a souhaité par ail-
leurs b mise en forme « d'ici à la
fin de l'annĂ©e v dâun ensemble de
mesures visant à améliorer le sys-
tĂšme actuel des garanties. Il a rap-
pelé les propositions faites à ce
sujet par la Communauté euro-
péenne « au conseil des gouver-
neurs [de i'AlEA] qui les a accep-
tées *. Si l'AIEA ne réagit pas
rapidement, elle risque de compro-
mettre sa crédibilité et de « mettre
en péril les échanges nucléaires
internationaux, faute dâune
confiance suffisante dans l'efficacité
des garanties», a ajouté le patron
du CEA.
arrĂȘt prĂ©alable des implantations »
israéliennes dans les territoires
occupés. Il estime aussi que les
Etats-Unis «maintiennent la posi-
tion ancienne selon laquelle la
question de JĂ©rusalem et de sa
reprĂ©sentation ne devait pas ĂȘtre
abordée » à ta xonference de paix.
Estimant que b lettré américaine.
«est en revanche, en grand accord
avec les demandes pYĂŒĂȘ!iĂ©ilnĂ©s&. .le
responsable palestinien a ajouté :
« Comment peut-on entrer dans le
processus de paix sur la base des
principes de l'Ă©change des terri-
toires contre la paix, sans lâarrĂȘt
des implantations et sans considé-
rer JĂ©rusalem comme faisant partie
des territoires occupés?».
A Amman, le roi Hussein de
Jordanie et le secrĂ©taire dâEtat
américain ont demandé jeudi aux
Palestiniens de ne pas laisser pas-
ser lâoccasion que leur dire une
conférence de paix. «J'espÚre seu-
lement qu Ils [les Palestiniens! réa-
liseront que le temps est compté et
que la seule autre solution Ă des
progiĂšs ' sĂȘftaĂŻx fie jspht 'Ă«irĂȘ' qu ĂŻin
désastre. Cette occasion pourrait ne
jamais se représenter f. a dédaré. le
roi rtussem lors dâune confĂ©rence
de presse avec M. Baker. Pour sa
part, ce dernier a indiqué que la
conférence de paix que les Etats-
Unis tentent d'organiser en octo-
bre «est la meilleure chance qui se
soit présentée depuis trÚs long-
temps. Beaucoup dâeau passera
sous les ponts avant que le coche
ne repasse», a^t-il déclaré. - (AFP.)
LIBAN
La prochaine libĂ©ration dâun otage
démentie par les ravisseurs
LâOrganisation de b justice rĂ©volu-
tionnaire (OJR) a annoncé, jeudi
19 septembre, quâefle n'avait pas Ptn-
tentkn de libérer un des deux otages
occidentaux qu'efle détient, soulignant
que la libération de Cheikh Abdel
Karim Obeid, prisonnier en Israël,
«reste prioritaire». Dans un communi-
qué publié à Beyrouth et authentifié
par une photo dâun otage «mArfram
âąM. Joseph Qcd pio , FOJR regrette de
«geler tout espar de UbĂšratian dâun
otage jusquâĂ ce que la position israĂ©-
lienne se clarifie et que lâONU se
déride à s'activer ». Outre M. Gcdpiot
rOJR détient un Britannique, M. Jack
Mann, dont la libération était annon-
cée comme imminente. Cheikh Obeid,
respo ns able du Hezbollah pro-iranien,
avait été enlevé en joflJet 1989 par un
commando israélien Ion d'une aéra-
tion menée au Liban sud. Le ministre
israĂ©lien de la dĂ©fense; M. MĆhĂ©
Arens, a affirmé mercredi que Cheilrh
Obeid est «la carte h pà a forte dont
(Expose Israël pour obtenir des infr r-
matbm s sur le sort de ces cinq mili-
taires disparus au Liban» et est aussi
«une carte pour les pays occidentaux
qui ont des otages». - (AFP)
Signature de lâaccord de sĂ©curitĂ©
entre les Etats-Unis et le KoweĂŻt
Un accord de sécurité améri-
cano-koweïtien pour une durée de
dix ans,' le premier d'une série que
les Etats-Unis espĂšrent conclure
avec dâautres Etats du Golfe, a Ă©tĂ©
signĂ©, jeudi 19 septembre Ă
Washington, par le secrétaire amé- i
ricain à b défense, M. Dicfc Cbe-
ney, et son homologue koweĂŻtien.
Cheikh Ali Sabah. D prévoit le
prépositioimemefli au Koweït de
matériel militaire américain, l'or-
ganisation de manĆuvres com-
munes, lâentraĂźnement par les
Etats-Unis des soldats koweĂŻtiens
et la jouissance des facilités por-
tuaires koweĂŻtiennes par lâUS '
Navy.
Cet accord ne reprĂ©sente quâun
succĂšs modeste pour Washingto n
qui espérait pouvoir condore rapi-
dement des arrangements sembla-
bles avec les autres Etats membres
du Conseil de coopération du
Golfe (CCG). En mai -dernier,
M. Cheney s'Ă©tait rendu (bus Jes
sue pays du CCG (Arabie Saoudite,
Bah rem, KoweĂŻt, Oman, Qatar et
Emirats arabes unis) dans lâespoir
de mettre au point un accord glo-
bal dans la rĂ©gion. Lâinitiative de
M. Cheney avait achoppé notam-
ment sur le désir des arabes
de ne pas apparaĂźtre comme les
protégés des Etats-Unis, eux-
mĂȘmes principal soutien dâIsragL -
(AFP.)
LE LIVRE DU JOUR
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V
ASIE
AFGHANISTAN : aprÚs l^mvitation lancée- par Moscon à une délégation de monflahidittes
Les mowéHts rebelles fondamentalistes craignent
dâĂȘtre Ă©cartĂ©s dâun rĂšglement du conflit
Le Hsb^Mairi dur dirigeant
iondementaSsteafghan^GiilbQd-
<Sn Hafanatyar, a fait Ă©tat jeudi
1 9* septembre. <Fune feiteflsfHca-
tkn des duels d'artĂąene entre
les forces gouvernementales et
la guérite autour de là wte à *
Gardai > onai centakie de kto*.
mĂštres au xudde KabouL . < ~
Dans le mĂȘme temps, un
proche rie M. 'Hehmatyar a vie-
lemment .attaqué le préskkintdu
go uv erne ment intédtMira Ua ta
résistance sunnite installé au
Pakistan, M. SfbghatullĂ lt
Mojaddwfi,, q ffid atomopt invité
à se rend?» Ú Moscou d'ici un
mois Ă lĂ tĂȘte d'une dĂ©lĂ©gation
de fnoudjà Mdkie* fl» Monde du
20 Ă eptembre). Chef du parti
modéré Jabba, M. Mojaddadi
sâest en trete nu jeud Ă Islama-
bad avec, l'ambassadeur Peter
Tomsen. envoyé spécial des
Età ts-Ums auprÚs dÚlairésU-
tancasfgffana,quf est ursufta
parti pour l'Arabie Saoudite,
aprÚttqi séjour de ti-ote
«tnafoerau Pakistan.
ISLAMABAD -1
correspondance
Les fondamentalistes de la gué-
rilla craignent de plus en plus
dâĂȘtre Ă©cartĂ©s dâun Ă©ventuel rĂąle-
ment. Ils ont vivement réagi à .
Fannonce de la prbdtsine visite
d'une dHégatkaj rebeUe afihané en
URSS. * Qui esi Mo jaddedi ? » .
s'est exclamé p.mmbré de Ten-
t ou rage de M . HeiĂšmatyar, en
apprenant quç l'favitation .de Mos-
cou avait été transmise au chef
, dâun «ntĂčmsodĂš* parti- â
te Ce soi-disant gouvernement
iniĂ©rimake des maûÿakĂŒfines n'est
rien Jd 'aMfr e^m âu&CQngJqmjrat
que nâĂ it pĂ s'^plutffl approcht les
âągrandes* oqpatisationi .de. la guĂ©-
rilla. â *
Tandis quâĂ Moscou un porte-
(PubBdlĂ©) â
â Ausofnmairm 4» .
n* 175 de septembre 1991
parole du ministĂšre des affaires
Ă©trangĂšres mettait eu avant ia
question des prisonniers de guerre
encore détenus par les moudjahi-
dines (ils seraient une centaine
toujours en vie), lâambassade
soviĂ©tique dâIslamabad soulignait
l'aspect politique de lâinvitation,
en souhaitant une ut large représen-
tation* de la pour ces
entretiens dont la date exacte nâa
pas encore été fixée. Un porte-pa-
role de lâambassade nâa pas exclu
que fit délégation comprenne des
représentants chiites afghans basés
i Téhéran, dont le gouvernement a
multiplié les initiatives ces der-
niĂšres semaines, en vue dâune
solution politique du conflit au
cotĂ© du ftĂŒristan.
Za Sa
do state quo
" Serait-ce h fin du statu quo qui
a Hnminé la scÚne af ghane depuis
Je dĂ©part de lâarmĂ©e rouge ?
1 Serait-on proche dâun rĂšglement?
.LĂ prudence sâimpose, mais, si on
établit un premier bilan des diffé-
rents développements intervenus
depuis la fin jufflçt, les partisans
de la paix ont tirĂątes les raisons
«fétre .optimistes : -
- deux réunions consacrées aux
propositions de lâONU (mĂ©ca-
nisme de transition Ă Kaboul
avant des élections) se sont dérou-
lées à Islamabad et à Téhéran avec
la participation de la majorité des
factions rebelles ; âą
- un soldat soviétique a été
. libéré par la résistance au Pakistan
en prĂ©sence dâon envoyĂ© spĂ©cial de
Moscou;
âą - les durs du KGB et de lâar-
mĂ©e soviĂ©tique partisans dâun sou-
tien inconditionnel an régime de
Kaboul se sont effondrés avec le
communisme en URSS;. â
le secrétaire général des
Nations unies, M. Javier Ferez de
Cueliar, est venu dans la rĂ©gion oĂč
il a eu dâimportants entretiens
avec les dirigeants des. principaux
pa ysâcoft ceraĂ©a YFalristan, irah?-';
Ambie saĂŽĂ©dfte); â J " ' â ' â
.lest mphbiadßhines ont dé rid é .
d'envoyti^ hMr dĂ©lĂ©gĂŻtiorr Ă
York pour de nouvelles discus-
sions en marge de lâAssemblĂ©e
générale de FONU;
- enfin, lĂšs Etats-Unis et
: Proche-Orient : .
: « FanM croira à la palx?
Noos ne devons pas 'â
; critadrelnnlputo
- LâEgypte vers mre
Ă©c on omie moderne ~ â
. â .de marchĂ© :
âą et
HflhmiaiedibaH: .
« Les EtatsOnls peuvent ..
. fet-dolvent âą âą
.teeaoaanls*' v
Doql tf laaMa
la chronologie, les pages
- cnlbirelles et Ă©cooomlquea
Ea oe*Ăče l 5 F en ktosqne*
et BbraMem .
Spé dn ot sur demande.
F» - «-H. rai temt 75007 Ms.
TA-rfl)^S5^52. '
CAMBODGE : dans la perspective des élections générales
Les factions khmĂšres sâaccordent
sur un mode de scrutin
Les quatre factions cambod- du Cambodge, M. Hun Sen, esera
tiennes se sont misĂ©s dâaccord, de reprĂ©sentation proportionnelle
Les quatre factions cambod-
giennes se sont misĂ©s dâaccord,
jeudi 19 septembre Ă New -York ,
sur un mode de scrutin propor-
tionnel dans les vingt provinces du
pays, pour les futures Ă©lections
gĂ©nĂ©rales sous lâĂ©gide de F ONU,
a-t-on annoncé dé source officieUe
Ă lâissue dâune rĂ©union du Conseil
national suprĂȘme (CNS) cambod-
gien.
. Le systÚme électoral, a indiqué
le premier minirtre pro- vietnamien
PUBLICITĂ LITTĂRAIRE
Renseignements :
46 - 62 - 74-43
utilisant chaque province comme
circonscription électorale ». Cet
accord a été conclu entre le prince
Norodom SOumouk, président du
CNS, M. Him Sen, le chef natio-
naliste Son Sann et lâun des prin-
cipaux responsables des Khmers
rouges. Khi eu Samphan.
La veille, Ă la suite de consul-
tations bilatérales, le prince Siha-
nouk avait obtenu un accord de
principe sur cette question. Cet
accord est «un compromis entre
deux systĂšmes» et paĂźt ĂȘtre consi-
déré comme tune grande victoire
vers un accord final» entre tontes
les parties cambodgiennes, a souli-
gnĂ© M. Hun Sen. JusquâĂ prĂ©sent,
ce dernier sâĂ©tait prononcĂ© en
. faveur dâun scrutin majoritaire de
liste, contrairement aux trois
autres façons qui voulaient une
proportionnelle pure. - (AFP.)
i:
* 1 A Mnndo.a .Luw-fi M <umumKrs lOQl qs
Le Monde âą Samedi 2 1 septembre 1991 7
A TRAVERS LE MONDE
lâURSS ont annoncĂ©, la semaine
derniĂšre, lâarrĂȘt des livraisons
dâarmes Ă loirs alliĂ©s respectifs Ă
compter du 1- janvier.
Lâinvitation par le Krem-
lin consacre ces activités diploma-
tiques animées en coulisses par le
Chypriote Benon Sevan, médiateur
de lâONU chargĂ© du conflit
afghan. Cette invitation est un
événement en soi, aprÚs une lon-
gue occupation de lâAfghanistan
qui est restée comme une s plaie
ouverte », selon lâexpression de
MikhaH Gorbatchev.
e C'est une sorte de reconnais-
sance par Moscou» de la représen-
tativité de la résistance, a estimé
le parti Maaz de M. Sayyed Gai-
fani, allié de M. Mojaddedl Ces
deux hommes, ainsi que M. Nabi
Mobammedi, du Harakat, incar-
nent les traditionalistes de Fop po-
sition afghane. Ils maintiennent
des ronryctq avec lâancien roi dâAf-
ghanistan, Zaher Shah, exilĂ© Ă
Rome mais dont la citoyenneté
vient dâĂȘtre rĂ©tablie par les autori-
tés de Kaboul ( le Monde du
20 septembre). Et un parti, le
Jamiat de M. Burhanuddin Rab- i
bani, qui compte dans ses rangs
des commandants célÚbres comme
Ahmad Shah Massond, «le lion du
Panjshirs, sâest associĂ© aux discus-
sions en vue dâun rĂšglement sous !
lâĂ©gide dĂ© lâONU, sans toutefois :
couper les ponts avec les isla-
mistes.
Les représentants du conrant
fondamentaliste radical de la gué-
rilla afghane (outre M. Hekmatyar,
MM. Yunus Khales et Rasai
Sayyaf en font partie) voient, dans
tous ces événements, e la. confirma-
tion dâun vaste compbt » amĂ©rica-
no-soviĂ©tique visant Ă empĂȘcher
rĂ©tablissement dâun «rĂ©el gouver-
nement islamique» à Kaboul
A Kaboul, dans une interview Ă
F AFP, le président Najibullah a
rappelé que son mouvement, le
Watan (ex-parti démocratique
populaire dâAfghanistan) Ă©tait
incontournable . Cest ce 'que pen-
sent aussi les Soviétiques, bien
quâils soulignent, eir privĂ©, que
lâavenir duxhef de FEtat,njm-restei
un personnage controversé, doit
ĂȘtre dĂ©ridĂ© par aies Afghans eux-
mĂȘmes». .
. GAD SUTHERLAND
ARGENTINE
M. Carlos Menem
annonce que son pays
quitte le mouvement
des non-alignés
Le président argentin, M. Carlos
Menem. a annoncé, jeutfi 19 sep-
tembre, que son pays avait décidé
de ne plus faine partie du mouve-
ment des oon-afignés, qui «n'a plus
de raison efStre depuis la Un de la
guerre froide et ne sait pas s'adap-
ter aux nouvelles réalités mon-
diales ». M. Menem a accusé ce
mouvement auquel l'Argentine avait
adhéré en 1973, «de ne pas res-
pecter las droits de l'homme, la
BbertĂŽ de la presse et le pluralisme
politique». Lors de ta derniÚre
conférence des non-afignés à Accra
(Ghana), r Argentine n'avait envoyé
quâune dĂ©lĂ©gation de fonctionnaires
et ses propositions de réformes
avaient été rejetées.
Dans les odieux diplomatiques de
Buenos-Aires, on estime que cette
dérision est la conséquence logique
de b poétique fcérate que mÚne
M. Menem depiis deux ans et de
son rapprochement spectaculaire
avec les Etats-Unis. Accusé par
l'opposition d'afigner de trop pr&s
sa politique Ă©trangĂšre sia* celle de
Washington, M. Menem, qui doit
prochainement effectuer une visite
dans ce pays, s'est défendu d'avoir
cédé à de quelconques pressions. -
(AFP. Router. UPL)
DJIBOUTI
Dix détenus meurent
dâĂ©touffement
dans une cellule
trop exiguë
Dans une cellule de la prison de
la gendarmerie nationale Ă Djibou-
ti-ville. dix détenus sont morts
d'Ă©touffement, a-t-on appris, jeudi
19 novembre, de sources concor-
dantes. La gendarmerie, selon ces
sources, avait procédé, mercredi
aprĂšs-midi, Ă des rafles dans deux
quartiers schauds» de la capitale,
oĂč sĂ©vit une forte dĂ©linquance.
Une soixantaine de. personnes
avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es - dont une
majorité de ressortissants éthio-
piens ou SQiqaQenSi. qn .sjtiratlpn
irréguliÚre - et entassées dans
deux cellules exigufis de la gen-
darmerie. Câest lĂ que dix d'entre
aies seraient mortes, par suffoca-
tion.
Des Djiboutiens, sans piĂšce
d'identité lors de leur interpola-
tion, figureraient aussi parmi les
victimes, mais on ignore leur
nombre. Une enquĂȘte a Ă©tĂ©
ouverte, jeudi, par le ministĂšre de
la Justice, pour déterminer les res-
ponsabilités dans cette affaire. -
(AFP.)
HAĂTI
M. Sabalat
nouveau ministre
des affaires Ă©trangĂšres
Le premier ministre haTtien,
M. René ftéval, a nommé, jeudi
19 septembre, M. Jean-Robert
Sabalat au poste de ministre des
affaires Ă©trangĂšres et dea cultes.
en remplacement de M- Marie-
Denise Fabien Jean-Louis, qui
quitte le gouvernement. M. Jean-
Robert Sabalat présidait le Conseil
Ă©lectoral provisoire (CEP) au
moment du scrutin présidentiel
de décembre 1990, remporté par
lie pĂšre Jean-Bertrand Aristide. Il
'avait été récemment nommé
ambassadeur en HaTti Ă Paris,
mais le SĂ©nat s'Ă©tait refusĂ© Ă
entériner ce choix, estimant que
son dossier état « incomplet ». Par
ailleurs, M. Claude Jean-François,
un orthopédiste formé en Belgi-
que, a été chargé du portefetùUe
de b santĂ© pub&que. Lâancien titu-
laire. M. Daniel Henrys Ă©tait
démissionnaire. - (AFP.)
LIBYE
Deux cents Maliens
ont été expulsés
Environ deux cents ressortis-
sants maliens, expulsés de Libye,
sont arrivés, dans b soirée du
mercredi 18 septembre, Ă
Bamako, Ă bord d'un avion Hbyen.
a-t-on annoncé, jeudi, de source
officielle dans b capitale mafierme.
Visiblement épuisés, ces gens,
parmi lesquels des femmes et des
enfants, se sont plaints des condi-
tions dans lesquelles iis avaient
été regroupés à Sebha (dans le
sud de b Ubya) avant leur expul-
sion. Plusieurs ont affirmé avoir
été longtemps retenus et malval-
tĂ©s dans cette localitĂ©, oĂč ils
Îtaient gardés pa* des Touaregs
d'origine malienne.
Cette expulsion a provoqué une
vive indignation Ă Bamako, oĂč b
chargé d'affaires libyen a été
convoqué, jeudi matin, par le
mi nistre malien des affaires Ă©tran-
gĂšres et des Mafiens de lâextĂ©-
rieur, M. Tiébié Dramé. De son
cÎté, b ministre de la communica-
tion, M. Sada Diana, a dénoncé
ce qu'il considĂšre comme un
t geste inamical de Tripoli».
Mardi, Bamako avait soIRcßté offi-
ciellement l'aide de «pays amis»,
dont b France, l'Algérie, b Libye,
b Mauritanie et b CAte-dâfvoĂ©re,
pour trouver une solution au pro-
blÚme de b rébellion des Toua-
regs dans le nord du Mali. La
Libye a récemment expulsé plus
de cinq cents ressortissants nigé-
rians, accusĂ©s d'ĂȘtre en «situation
hréguBÚm» {/a Monde du 19 sep-
tembre). - (AFP.)
PEROU
Reddition
de guérilleros
du Sentier lumineux
Dix responsables de communau-
tés paysannes au sud-est du
PĂ©rou, qui avaient depuis quatre
ans b titre de «commandant» au
sain de b guérflfa maoïste du Sen-
tier lumineux, se sont rendus, ont
annoncé, jeudi 19 septembre, bs
forces armées. Les informations
données par ces paysans ont per-
mis b captura dâune trentaine de
sendéristes prÚs du fleuve Apuri-
mac, ont ajouté les autorités mili-
taires, qui ont promis de garantir
b sécurité des guérilleros accep-
tant de déposer tes armes. -
/AFP.)
TUNISIE
Echec
d'un détournement
d'avion
Deux pirates de l'air, de natio-
nalité tunisienne, ont tenté, jeudi
19 novembre, de détourner sur
Alger un DC-9 d'AlitaRa, assurant
b liaison entra Rome et Tunis.
Lâavion, qui traneportait cent
trente passagers et sept membres
d'équipage, s'est finalement posé
à Tunis, comme prévu, l'aéroport
dâAlger ayant refijsĂ© de b rece-
voir.
Les deux pirates de l'air, qui
n'étaient, sembie-t-9. pas armés,
se sont bissĂ© arrĂȘter sans oppo-
ser de résistance. Parmi les pas-
sagers - tous sains et saufs -
figurait le reprĂ©sentant de lâOLP Ă
Rome, M. Hammad Nemer, qui se
rendait Ă Tunis pour participer Ă ta
préparation du conseil national
palestinien, qui doit se réunir au
dĂ©but de la semaine prochaine Ă
Alger. - (Corresp.)
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8 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991
14
POLITIQUE
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La stratégie du Front national et la relance du débat sur la nationalité
La nouvelle question Le Pen
par Alain Rallat
M Jean-Marie Le Pen aspire.
â depuis plus de trente ans.
Ă gouverner la France. De la part
dâun chef de parti cette ambition
est légitime. Mais le président du
Front national a de sa mission une
conception différente de celle qui
anime les autres chefs de parti. Il
considĂšre - et c'est son droit -
que la France a une vocation mes-
sianique. Il lâa Ă©crit : «La France a.
ici et maintenant, une mission
exemplaire : créer ta synergie des
forces spirituelles de la tradition,
qui est transmission du Beau et
du Vrai, et des forces matérielles
multipliées par la fantastique et
stimulante mutation scientifique et
technologique moderne. Elle doit
mettre au service de l'homme,
créature de Dieu, les possibilités
exaltantes de la liberté sous sa
responsabilité lucide. » ( 1 ) . Il
pense ĂȘtre le seul apte Ă incarner
cette vocation et revendique
ouvertement ce rĂŽle de guide :
a Le Français, quand il est tiré par
de grandes idées et conduit par
de vrais chefs, que ce soit dans
l'entreprise ou dans l'armée, va
plus loin que tout le monde. » Cer-
tains de ceux, dans son entou-
rage, qui en parlent comme dâun
«prophÚte inspiré » ( 2 ) précisent
mĂȘme parfois que le fait dâĂątre nĂ©
le 20 juin 1928, * à égaie distancé
de la fin d'une guerre [1918] et
du commencement dâune autre a
[1938] donne la preuve quâil Ă©tait
promis Ă un destin guerrier de
dimension internationale.
M. La Pen ne fait pas non plus
mystÚre de son projet de société,
qui repose sur une seule obses-
sion : la remise en « ordre » de la
France : cil n'y aura pas de survie
possible si l'Occident ne retrouve
pas les sources de l'ordre natu-
rel. » Ni de sa dĂ©termination Ă
régenter la société, si un jour il
parvient au faite du pouvoir, selon
les conceptions métaphysiques
qui sont celles de sa famille politi-
que : «Entre le bien et le mal le
pouvoir ne peut rester neutre [...].
S'H y a dans l'ĂȘtre humain une
aspiration Ă l'harmonie, elle doit
ĂȘtre codifiĂ©e, guidĂ©e, grĂące Ă l'au-
torité de l'Etat », car «l'Etat natio-
nal incarne la communauté popu-
laire organisée pour accompftr sa
destinée. Il a un contenu éthique :
il est le gardien de l'Ăąme popu-
laire.»
Le reste n'est que stratégie,
tactique, adaptations aux circons-
tances. effets de marketing,
petites et grosses ficelles du
métier politique au service d'un
fonds de commerce Ă©lectoral telle-
ment hétérogÚne qu'il nécessite
une démarche caméléon esque. Ici
on vocifĂšre, lĂ on joue patte de
velours. Rien que de trĂšs banal
pour qui veut séduire l'électeur,
ignorant, généralement, du vérita-
ble dessein de M. Le Pen.
L'impact médiatique obtenu par
l'irruption de M. Le Pen devant la
commission dâenquĂȘte parlemen-
taire sur le financement des partis
conforte le Front national dans un
activisme sur un terreau d'antipar-
lementarisme rendu fertile par le
discrédit des partis traditionnels.
Câest pour lui tout bĂ©nĂ©fice :
quand l'image du « scandale »
occupe les écrans de télé, elle
occulte les mystĂšres du finance-
ment du Front national.
Le dernier sondage en date sur
('immigration, Ă paraĂźtre dans
le Figaro-Magazine, fera, comme
dâhabitude, boule de neige. On
relÚve déjà que M. Le Pen est pre-
mier au palmarĂšs des hommes
politiques qui « proposent des
solutions satisfaisantes au pro-
blÚme de l'immigration». Tel est
l'avis de 22 % des personnes
interrogées (lire par ailleurs). Ce
n'est pourtant pas une informa-
tion. Si lâon se rĂ©fĂšre aux son-
dages effectués par la SOFRES
dans le passé, en particulier pour
le Monde. M. Le Pen a toujours
bénéficié, sur ce thÚme, d'un
potentiel d'adhésions confortable,
souvent supérieur au «score» de
cette derniĂšre enquĂȘte. En
mai 1984. il y avait 28 % des
Français pour approuver les prises
de position de M. Le Pen sur {'im-
migration. 31 % en octobre 1985.
24% en janvier 1989 et Ă nou-
veau 31 % en octobre 1990.
Toute la question - et câest la
seule, au fond, qui vaille aujour-
d'hui - est de savoir s'il existe
toujours, en France, une forte
majorité de citoyens pour estimer
que M. La Pen et le Front national
représentent «un danger pour la
démocratie» et qui ne voteront
jamais pour eux, mĂȘme sâil leur
arrive de se dĂ©clarer dâaccord
avec eux quand 3 s'agit d'immi-
gration. Il y avait 50 % des per-
sonnes interrogées par la
SOFRES, en 1985, pour formuler
ce jugement sans appel, 55 %
en mai 1987, 65 % en
octobre 1987. 67 % en
décembre 1988, et ce taux est
resté inchangé jusqu'en septem-
bre 1990. En dépit de l'audience
de ses thÚmes de prédilection
auprĂšs de l'Ă©lectorat, le Front
national et M. Le Pen paraissaient
voués à la marginalité politique
par l'existance de ce rempart civi-
que.
Le point
de non-retour ?
La sous-question est donc de
savoir si les Français ont changé
dâavis sur ce point. Cela revient Ă
se demander si, dans le nouveau
contexte intérieur et extérieur.
M. Le Pen peut ĂȘtre sĂ©rieusement
en mesure, comme ri le prédit, de
surmonter ou de contourner ce
handicap qui paraissait jusqu'Ă
présent infranchissable pour lui. La
persistance d'un abstentionnisme
massif aux Ă©lections va-t-elle lui
«ouvrir un boulevard» aux élec-
tions régionales en Provence-
Alpes-CĂŽte d' Azur 7 Va-t-elle lui
donner l'occasion de passer aux
actes dans sa «mission» de met-
tre en pratique sa conception de
I '«ordre» dans tous les domaines
Ă©conomiques et sociaux dont la
responsabilité incombe aux
conseils régionaux? Le réveil des
nationalismes dans les pays de
l'Est libérés du totalitarisme com-
muniste, qui risque d 'engendrer
trÚs vite des régimes extrémistes
de droite, sous la pression des
rfifficultés de vie quotidienne des
populations concernées, peut-il,
contre toute raison, engendrer une
dynamique de contagion en
Europe de l'Ouest? Autrement dit,
compte tenu de la part d'irration-
nel qui existe souvent dans les
phénomÚnes de masse, la France
est-elle parvenue, sans en avoir
pleinement conscience, Ă un stade
analogue Ă celui oĂč en Ă©taient lâAl-
lemagne et l'Italie dans les
annĂ©es 30, au moment oĂč l'exer-
cice démocratique du suffrage uni-
versal permettait aux nazis et aux
fascistes d'atteindre le point de
non-retour?
Si la France en était arrivée là ,
la question Le Pen se poserait en
effet aux Français sous un jour
nouveau et tragique. Elle mériterait
d'autres réponses que les rituelles
surenchĂšres qui, Ă force de
concessions Ă lâair du temps,
conduisent aujourd'hui un libéral
comme M. Valéry Giscard d'Es-
taing Ă remettre en cause l'un des
principes fondamentaux du droit
français, en proposant que le
«droit du sang» prévale désor-
mais dans les critĂšres d'acquisi-
tion de la nationalité française, et
Ăš apporter ainsi de lâeau au moulin
des thĂšses, racistes dont M. Le
Pen nourrit sa démagogie.
(1) Les Français d'abord. CarrĂȘrc-
Lafon. 1984.
(2) Expression de M. François Bri-
gneait.
E François Beaujolin est nommé
directeur du Fonds dâaction sociale
M. François Beaujolin a été
nommé, par décret du 16 septembre,
directeur du Fonds dâaction sociale
pour les travailleurs immigrés et
leurs familles IFAS). Ă©tablissement
public compétent en matiÚre d'inté-
gration sociale et culturelle, de loge-
ment et de formation des immigrés.
Il remplace M. Michel Yahiel,
nommé en juillet directeur adjoint
du cabinet de M. Jean-Louis Bianco,
ministre des affaires sociales et de
lâintĂ©gration.
INĂ© le 8 juillet 1945 Ă Paris, M. Beau-
jolin est dipWraĂ© dâHEC et de l'Institut
d'Ă©tudes politiques de Paris. AprĂšs avoir
occupĂ© des postes dâingĂ©nieur en organi-
sation et d'expert-comptable, il est
conseiller économique à la Fédération de
la métallurgie CFDT de 1977 A 1982.
M. Beaujolin est ensuite conseiller du
président de la Compagnie générale de
construction téléphonique (1983-19851
puis directeur adjoint d'une société de
commerce international. Dcpui» décem-
bre IVS3, il dirige la mission Nationale
Nouvelles Qualifications créée au minis-
tĂšre du travail sous lâĂ©gide de M. Ber<
trand Schwartz.]
M. Giscard dâEstaing propose de substituer
le «droit du sang» au «droit du soi»
Dans un article intitulé «Immi-
gration ou invasion?», publié dans
le Figaro-Magazine du samedi
21 septembre, M. Valéry Giscard
dâEstaing souhaite que la France
> revienne Ă la conception tradition-
nelle de l'acquisition de la nationa-
lité française : celle du droit du
sang».
« La facilité des déplacements et
l'ouverture des frontiĂšres qui rendent
désormais possible de choisir à son
gré le lieu d'une future naissance
recommandent de revenir Ă cette
conception, explique lâancien chef de
lâEtat. On naĂźt français si on naĂźt
d'un pÚre ou d'une mÚre français.
C'est désormais la conception de
tous les grands pays européens. Le
fait pour un enfant Ă©tranger dâĂȘtre
né en Allemagne ne lui confÚre
aucun droit à la nationalité alle-
mande. Cette rĂšgle doit Ă©videmment
ĂȘtre adaptĂ©e au cas des enfants lĂ©gi-
times ou adoptés. » En cas «de
recours complémentaire au droit du
sol», celui-ci, selon M. Giscard
dâEstaing, «devrait ĂȘtre entourĂ© de
garanties trÚs strictes», comme
« l'installation permanente et régu-
liĂšre des deux parents dans notre
pays pendant une durée d'au moins
dix ans avant la naissance».
M. Giscard cf Estai ng juge Ă©gale-
ment souhaitable qu'une loi sur la
nationalité soit soumise au référen-
dum. Une telle loi devrait contenir,
selon lui, ces cinq rĂšgles:
- «La naturalisation doit toujours
ĂȘtre demandĂ©e par une dĂ©marche
explicite de l'intéressé, auprÚs de
l'autorité administrative du lieu de
sa résidence.
- L'intéressé doit avoir une rési-
dence permanente en France.
- Une durée minimale de séjour
doit ĂȘtre exigĂ©e: dix ans en rĂšgle
générale, avec une possibilité de
réduction pour les jeunes.
- LâintĂ©ressĂ© doit disposer de res-
sources rĂ©guliĂšres pour subvenir Ă
ses besoins et Ă ceux de sa famille.
- Il doit donner des preuves
concrĂštes d'assimilation, en particu-
lier parler et écrire le français
comme ses futurs compatriotes dans
son environnement soaaL»
Lâancien prĂ©sident de la RĂ©publi-
que constate, dâautre paĂźt, que la
proportion des immigres d'origine
africaine a augmenté en quinze ans
x>rt a celle
par rapport
des immig rés
dâorigine europĂ©enne. Les chiffres
concernant les Ă©trangers ayant
acquis la nationalité fra n ç a i s e, rap-
pefle-t-iĂź, Ă©taient en effet respective-
ment de 9,8 % et 84,2 % en 1975,
de 34,5 % et 37,5 % en 1989.
« Ce dĂ©placement dans lâorigine
des immigrés, ajoate-t-il, exprime
fnicĂ une modification de la nature
socioéconomique de l'immigration.
Bien que dans cette maĂŒ&e sensible
U faille manipuler les mots avec pré-
caution, en raison de la charge Ă©mo-
tionnelle ou historique quâils portent,
le type de problĂšme auquel nous
aurons à faire face se déplace de
celui de lâimmigration (arrivĂ©e
d'Ă©trangers dĂ©sireux de sâinstaller
dans le pays) vers celui de l'inva-
sion : action d'entrer, de se répandre
soudainement, selon la définition
donnée par Littré.»
Deux sondages
Un Français snr cinq approuve
les propositions dn FN sur lâimmigration
Un sondage de la SOFRES, réa-
lisé du 23 au 27 août dernier
auprĂšs de mille personnes de dix-
huit ans ans et plus et dont (es
résultats sont publiés par le Figa-
ro-Magazine du 21 septembre, indi-
que que M. Jean-Marie le Pen
arrive en tĂȘte des hommes politi-
ques qui « proposent des solutions
satisfaisantes au problĂšme de l'im-
migration », avec 22 % des opinions
(contre 15% en novembre 1985). II
est suivi par MM. Charles Pasqua
(15 %), Jacques Chirac (11 %, con-
tre 14% en 1985), François Mitter-
rand (10%. contre 20% en 1985).
52 % des personnes interrogées
estiment qu'il faut empĂȘcher de
nouvelles entrĂ©es dâimmigrĂ©s en
France, et 20% quâil faut renvoyer
dans leur pays « un grand nombre»
dâĂ©trangers. 20 % dâentre elles
approuvent l'idée de quotas par
profession et par pays d'origine, et
seules 4 % souhaitent laisser les
frontiĂšres ouvertes. Quant aux clan-
destins, 77 % des personnes interro-
gées souhaitent qu'ils soient ren-
voyés dans leur pays, mais 17 %
approuvent la régularisation pour
ceux qui sont en France depuis
longtemps. Les «charters» pour
clandestins sont approuvés, selon
cette enquĂȘte, par 50% des Fran-
çais (29% les jugeant «souhaita-
bles» et 21 % «efficaces»), mais
25 % d'entre euxles considĂšrent
comme non efficaces, et 23 %
comme * contraires à la dignité
humaine».
A la question : «Il y a aujour-
d'hui le mĂȘme nombre d'immigrĂ©s
quâil y a dix ans. Cela vous parait-il
correspondre à la réalité ?», 49 %
des personnes interrogées répon-
dent : « Non. pas du tout», et
26 % : «Non. plutÎt pas». Seuls
13 % d'entre élira répondent : « Oui,
plutÎt», SI % des sondés estiment
quâen matiĂšre d'emploi il nV a pas
de raison de faire de différence
entre un Français et un immigré en
situation réguliÚre, mais 45 %
approuvent l idĂ©e dâune prioritĂ©
donnée aux Français. Pour les pres-
tations sociales, 52 % -dés appr ouvent
une différenciation Français et
immigrés, mais 43 % souhaitent une
prioritĂ© en faveur des Français. âą
En général, 50 % des Français
pensent que les immigrés en situa-
tion réguliÚre ont acquis le droit de
rester en France, mais 40% esti-
ment quâil faut les rerfyoyer sâils
sont au chĂŽmage depuis un an.
Enfin, 21 % des sondés sont favora-
bles au droit de vote aux Ă©lections
municipales pour les Ă©trangers
vivant depuis un certain temps en
France, mais 74% y sont opposés.
Lâimage des rĂ©fugiĂ©s politiques
est meilleure p celle des immigrés
Les Français ont une moins
mauvaise opinion des réfugiés
politiques que des immigrés et
semblent plutÎt Rets de la réputa-
tion de la France» terre dâasile
pour Ira persécutés.
72 % des hait cent dix per-
sonnes interrogées par 1PSOS, en
mai et août derniers, pensent que
T image de la France Ă l'Ă©tranger
est celle dâun grand pays dĂ©fenseur
des droits de l'homme. Une pro-
portion Ă©quivalente estime suffi-
sants les efforts de la France pour
accueillir les réfugiés, tandis que
20 % - 26 % des Ă©lecteurs de
gauche - ont une opinion inverse.
Les personnes sondées semblent
bien distinguer les . immigrés . .des
réfugiés politiques, irais eUes igno-
rent généralement là provenance
de ces derniers. Le public pense
dâabord aux rĂ©fugiĂ©s des pays de
PEst, minoritaires en réalité parmi
les demandeurs d'asile, alors que
la Turquie, qui fournit le pins gros
contingent de demandeurs, est
presque ignorée.
Enfin, la distinction entre réfu-
giĂ©s «politiques», qui ont droit Ă
l'accueil et Ă la protection, et
«réfugiés économiques», qui sont
des immigrants, ne passe pas bien,
en ton! cas lorsqu'il s'agĂźt des
Albanais demandant lâasile & lâIta-
lie. Ceux-ci sont des «politiques»
pour 38% des personnes interro-
gées, alors que 56 % les qualifient
plutĂŽt «dâĂ©conomiques».
Aider
finserthm
Ce sondage Ă Ă©tĂ© effectuĂ© Ă lâoc-
casion de la crĂ©ation dâune fonda-
tion destinée i aider & l'insertion
sociale et professionnelle des réfu-
giés politiques. Fondée par
M.Amir Jahxschahx, -tin Iranien
réfugié eu France depuis douze
ans, aujourdâhui .promoteur immo-
bilier, cette fondation, ' datée <Tun
budget annuel d'un million de
francs, est parrainée par des per-
sonnalitĂ©s comme Mâ Françoise
XĂ©nBkis et MM. Bernard Kou-
chner, Alfred Grosser, et Raymond
Barre.
âș Fondation Amlr Jahanchahl
39, tus François-1
75008 Paria.
Le séjour du secrétaire général du PCF en Allemagne
Une lettre de M. Georges Marchais
Nous avons reçu de M. Georges
Marchais, qui invoque le droit de
réponse, la lettre suivante :
Votre journal a publié le 6 sep-
tembre 1991 deux articles, dont l'un
était intitulé «Nouveaux documents
et témoignages sur le séjour de
M. Marchais en Allemagne pendant
l'Occupation», et l'autre « Selon un
j fonctionnaire des anciens combat-
tants, l'exemplaire du contrat de tra-
vail portant la mention m travailleur
volontaire» a disparu des archives ».
Dans ces articles, vous vous faites
Pécho de déclarations selon les-
queltes la direction du PCF aurait
fait disparaĂźtre entre 1959 et 1961
des piĂšces de mon dossier au minis-
tĂšre des anciens combattants qui
auraient Ă©tabli que je serais volon-
tairement parti travailler en Alle-
magne pendant la seconde guerre
mondiale.
Je me dois de vous rappeler que
la justice a Ă©tabli que cette accusa-
tion procĂšde dâune dĂ©naturation
frauduleuse de ma véritable situa-
tion administrative. En effet, c'est
sous la contrainte que, comme des
milliers dâautres Français, j'ai Ă©tĂ©
envoyé en Allemagne en
décembre 1942, en application de la
loi du 4 septembre 1942 sur rutili-
sation et l'orientation de la main-
d'ccuvre. Je nâentends pas entretenir
une polĂ©mique qui nâa plus lieu
d'ĂȘtre sur ces faits qui sont judiciai-
rement et historiquement Ă©tablis.
Toutefois, je crois utile de porter Ă
fa connaissance de vos lecteurs d eux
éléments qui rétablissent la vérité.
D'une part, mes avocats,
Mâ Jules Borker et Monique
Picard-WeyL ont publié le 9 sep-
tembre un communiqué dans lequel
on pouvait notamment lire :
âąi On rappellera en effet que
M. Georges Marchais avait déposé
plainte le 12 mars 197 J au titre de
la falsification de certains documents
concernant son statut de travailleur
pendant la seconde guerre mondiale.
Les faux tendaient à accréditer
I
l'idée que M. Georges Marchais
serait parti volontairement en Alle-
magne, et non pas. comme ce fut le
cas, parce qu'il avait été requis par
le gouvernement d'occupation en
vertu de la hi du 4 septembre 1942.
» Avant le dépÎt de la plainte,
M. Georges Marchais avait dâautre
part obtenu du tribunal de grande
instance de Paris une ordonnance
désignant un huissier de justice oui
s 'Ă©tait rendu au ministĂšre des
anciens combattants pour prendre
connaissance de l'intégralité des
archives le concernant Les originaux
des trois documents figurant au dos-
sier avaient été répertoriés, notés,
puis saisis et transmis Ă un juge
d'instruction.
» Parmi ces documents figurait
un certificat d'embauchage valant
contrat de travail, dont lâenquĂȘte a
ensuite Ă©tabli quâil avait Ă©tĂ© falsifiĂ©
pour cacher que M. Georges Mar-
chais avait été requis et n était pas
parti de son propre gré.
» On observera d'ailleurs qu'il
avait été établi de façon indiscutable
au cours de lâinstruction que le dos-
sier nâavait pas Ă©tĂ© manipulĂ©
avant 1969 et que. sâil lâavait Ă©tĂ© Ă
cette date comme en 1972, c'Ă©tait Ă
la demande de certains services de
police, et notamment des renseigne-
ments généraux.
» Ces piÚces, comme les explica-
tions fournies par les agents du
ministĂšre au juge d'instruction, Ă©ta-
blissent en tout cas parfaitement le
caractĂšre mensonger des insinuations
aujourd'hui proférées contre
M. Georges Marchais, selon les-
quelles son dossier aurait été mani-
pulé en 1959 pour en soustraire un
contrat de travailleur volontaire.
» Cette campagne n'est que la
reprise des procédés que la cour
d'appel de Paris avait sévÚrement
blĂąmĂ©s dans lâarrĂȘt qu'elle avait pro-
noncé le 12 juillet 1978 à la suite
de la plainte de M. Georges Mar-
chais. Par cette décision, la cour
d'appel de Paris avait reconnu l'exis-
tence de la falsification et souligné
lĂ bonne foi de M. Georges Mar-
chais.»
Pour sa part, Mâ Maria Doriath,
veuve de Paul Doriath, que
M. Heddi accuse de lâavoir contactĂ©
en 1959, en tant que re sponsable de
la «section des cadres» du PCF,
pour organiser cette prétendue subs-
titution de mon contrat de travail
au ministĂšre des anciens combat-
tants, a publié dans l'Humanité du
1 1 septembre 1991 la mise au point
suivante:
* Profondément indignée par
lâutilisation faite par Georges Heddi,
à la télévision et dans la presse, du
nom d'hommes respectés dans tous
les milieux, des communistes aujour-
dâhui disparus, pour donner crĂ©dibi-
lité à ses accusations contre Georges
Marchais, Je tiens Ă affirmer que
Georges Heddi ne dit pas Jo vérité
lorsqu'il dit avoir été contacté par
Paul Doriath. mon mari, en 1959 et
1961.
» En effet, Paul Doriath, prison-
nier Ă©vadĂ©, ouvrier chaudronnier Ă
l'entreprise Cataire, a travaillé à la
section des cadres de la fédération
de Paris du PCF de fin 1955 Ă fin
septembre 1958. En octobre 1958, il
devenait collaborateur Ă l'adminis-
tration de l'HumanitĂ© et cela jusquâĂ
sa mort en 1971. Paul Doriath nâa
donc pu rencontrer Heddi pour une
question de cadres, ni en 1959 ni en
1961. Par ailleurs, comment Heddi
peut-il présenter comme un mani-
pulé et un manipulateur un cama-
rade dont il a dit, sur sa tombe,
quel homme courageux, généreux,
scrupuleux et fidĂšle il Ă©tait?
» Ne pas ĂȘtre d'accord avec le
PCF, le quitter, est affaire person-
nelle. Mais lâutilisation de telles
méthodes est totalement inadmissible
et condamnable.»
(Les assertion» 4c» «mats 4c M, Mar-
chais appellent plusieurs observations :
l) M" Borker et Pfcsrd-Weyl se réft-,
reat Ăš l'arrĂȘt resdu par fat sĂ©mites cham-
bre de b cote d'appel de Paris, k 12 Juil-
let 1978. dans lequel eDe jugeait qn'A»-
guste Leeanr, asetea dirigeait 4s PCP, et
Jean Bolzeso, directeur de Miaule,
avalent, le premier, fait preuve dâsae
v légÚreté bttmaUe». le sccood, «manqué
de vigilance» ta publiant des photocopies
altérées de doc uments tasdast A prouver
qne ML Marchais Ă©tait parti travailler
votostairemeat ea Allemagne. Os omettent
de prĂ©ciser qoe l'arrĂȘt, coaBnwnt le juge-
ment de premiÚre i as tance, déboßtait
M. Marchais de sa plainte contre Aqntt
Lecteur et contre Jeaa Baizeau, lesquels
notaient es aucune maniĂšre reconnus cou-
pables de « talslficatfça » Ă9 Monde du
14 Juillet . 197g).
2) Ea premiĂšre Instance, ea effet, la
douziĂšme chambre correctionnelle de
Paris avait estimé, dans aa jugement
rendu le 27 octobre 1977 sur la pfmnte de
M. Marchais; «aa, si les documents
publiés avalent bien sabi des «altéra-
tkms» accidentelles sa volontaires ion de
lear reproduction, ils »e présentaient
«cancane modification sabstaaĂŒeile de
«attire i induire ea errear sur lear
toateaa administratif véritable». Prévenus
de bbificathm de documents administra-
tif», M. Lecteur et le directeur de Afin»
avaient été relaxés, décision qualifiée de
« scandale » par l'Homaalté et dont
M. Marchais - mais mm le parquet -
avait fait appel (le Monde dm 29 octobre
1977).
ML Georges HeckO, informé des obser-
vations de M" Maria Doriath, nous a
communiqué une réponse, dont bobs
extrayons les passages avivants : «St
pavai» i reprendre in parole aar la tombe
de Paul Doriath, je rĂŽtbnkqae ce fat ma
boum â courageux, gĂ©nĂ©rera; scnpateax
et fidĂšle. Crie se m'empĂȘche auUemeat
d'affirmer qĂŠ Pari, Ă la demande da
Parti, mta doigt ea I9S9 de vérifier sV
y mlr un Ă©mtier Georges Matehais an
archives da ministĂšre dea aeriens camtaf-
tuto et victimes de guerre et que câesr fttf
ansai qui arii «fermé de ta dédsi tu dn
Parti de ÂŁthe disparaĂźtre lâexemplaire da
certificat distancée parant ta nation
tmattkm volontaire pour le s astres Me»-
serschmitt. Saaf ton respect, (...) ta
alfob pas Areéant aa 6dt de toutes tas
attidres Ă©ditĂątes que Paul avait ta srfs-
sioa de traiter afm 41 PB «« 1 *-* i «#-
taĂčorerw secteur des cadres toot ea Ă©mu
âąntariĂ© il PHumaitĂ©. Câest i ce titre qae
je tai oomnautaunta des censeigoemests
démodés par le Parti sur quelques aiff-
taats .» j ....
V
Vjr.iiter «
l'unira
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POLITIQUE
Les divisions <fa monvement Ă©cologiste
LâĂ©lection lĂ©gislative partielle de Loire-Atlantique
M. Waechter
EN BREF
⥠M. Devedjfaui critique le fonc-
tionnement du RPR. - M. Patrick
Devcdiiait, député (RPR) des
Hauts-de-Seine, maire dâAntony, se
déclare, dans un entretien publié
par Libération vendredi 20 sep-
tembre, snr la mĂȘme ligne Que son
collĂšgue du Val-dâOise, M. Jean-
Pierre Ddalande, qui avait criti-
qué la direction du RPR (le
Monde du 20. septembre). «Il est
nécessaire, aujourd'hui, de dévelop-
per dans le mouvement une aile
progressiste, estime M. Devedjian,
selon qui. le ralliement de M. Phi-
lippe Seguin Ă M. Charles Pasqua
et les départs de M. Michel Noir,
de M*â MichĂšle Barzach et de
M. Alain Carignon ont laissé an
vide.» . '
q M. Mé tendron : « Dans le
mafcli Tnpie-Le Peu, oĂč est
le PS?» - M- Jeanine Mélen-
chon, sénateur (PS) de L'Essonne,
se demande, dans le bulletin heb-
domadaire de la gauche socialiste,
A - gauche : e Dans Je match
Tapie-Le Pen, qui va polariser
l'^ctian nationale de 1992, oĂč est
te FS?», en observant que «pour
aller au combat contre le chef de
file delà nouvelle droite française,
le prĂȘnĂźler parti de FrĂątiee fournit
les troupes et.lÚ matériel, mais pas
.les généraux».: «SI 'nous 'perdons.
ajoute-t-il, la défaite sera pout
nous. Si nous gagnons, la riaoire
sera pour dâautra. »\ . '
a Précision. - Dans' le compte
rendu . des travaux de'- Ri- commis-
sion dâenquĂȘte sur lĂ© financement
des partis, paru dans k Monde dn
20 septem b re, mie erreur été trans-
mission nous a. fait Ă©crirĂȘ que la
campagne présidentielle de
M. François Mitterrand avait
bénéficie de. «dons par chÚques
(26 000 F Ă©manant d'entreprises
ou de particuliers) pour un .mon-
tant de 16 millions de francs»,
phrase incompréhensible en raison
du «F» qui sâest glissĂ©- makneon-
trensement dans la parenthĂšse. Le
candidat dn PS avait reçu, en
effet, vingt-six mille chĂšques pour
un montant de 16 millions de
francs.
, RADIO
ÂŁt 3lT#nJt TĂLĂVISION
repousse les propositions
m de M. Lalonde
M. Claude Evin cherche Ă mobiliser
les abstentionnistes du premier tour
La président de Génération
Ecologie, M. Brice Lalonde, a
lancĂ©, jeudi 19 septembre, Ă
Lutterbach, dans fa banlieue da
Mulhouse, un nouvel appel Ă
l'union des Ă©cologistes. ll n'a
pas exclu de quitter fa gouver-
nement si ceia devait favoriser
uni rajpptecKomenf avec lés
Veto. Da retour Ă Mulhouse. ofr
il est conseiller municipal, le
chef de file .des Verts,
M. Antoine Waechter, a affirmé;
le mĂȘme jour, qu'il ne faHait pas
cĂ©der aux «manĆuvras mĂ©diati-
ques du ministre de François
Mitterrand».
â MULHOUSE
de nos envoyés spéciaux
M~ Brice Lalonde ne déteste pas
sâamuser. Cest. Ă Lutterbach, tout
prĂšs de Mulhouse, le fief de
M. Antoine Waechter, qnâil est
venu, jeudi- 19- septembre, « tendre
la main aux Verts». «Avant de
venir à Lutterbach, j'ai téléphoné à .
Antoine Waechter pour fui {tire que
nous voulons' tendre la main aux â
Verts. Il mâa dit.: « Dâaccord. Mais,
âą & ta condition qu'il nây ait plus
âąde critiques entre nous», a prĂ©-
cisé M. lalonde. En fait, l'affron-
tement continue entre les «frÚres
ennemis » de lâĂ©cologie.
Pour lé ministre de l'environne-
ment, les Ă©cologistes ont aujour-
d'hui «la chance historique de pou- j
voir irflédtir la vie politique et de
contribuer à son renouvellement », -
mais seulement s'ils sâunissent.
« Personne n'a le monopole de
lâĂ©cologie U y a plusieurs courants.
Et lâĂ©cologie appartient elle-mĂȘme
à un courant plus large déterminé
Ă faire obstacle au Front natio - .
nal», explique-t-ĂźL ^ ĂŒtouriavoriser
cette^nfan, ^rfahxtdB eSl.pjĂȘtĂ
rĂ©pondre jvi: .vĆurde MLc Waechter
qui Ba ^ppelĂ©^ijhĆanrĂ©.Ćprjsesf
Ă quitter 1 te gouVerqemenU Ă SI
lâunion peut se faire sĂ»r des basĂ©s
nettes, sans ambiguïté, alors oui - .
tout est tDsaaable, y compris ma
situation personnelle», dit-il, tout
en doutant beancoup, au fond de
lui-mĂȘme, que ce soit en dĂ©mis-
sionnant que Ton défend .le mieux
renviroanement.
«Ratisser
plus large» -
En attendant. Génération Ecolo-
gie est prĂȘt Ă peser sur le rapport
dé force interne aux écologistes en
présentant des listes aux élections
régionales dans la plupart des
départements. Le maire de Lutter-
bach, M.. Roger Wmterhaher, pré-
sident de là Fédération nationale
des Ă©lus autogestionnaires et mem-
bre de la coordination nationale
.de lâAlternative rouge et verte
(AREV), sera ainsi candidat contre
M; Waechter.
- Pour le chef de file des Verts,
«lâunion des Ă©cologistes sâest faite
en 1984, au moment de Ut forma-
tion des Verts». «Si Brice Lalonde
insiste autant pour lâunion, câest
que Génération Ecologie est soie
coquille vide», dit-ĂŒ. Sur un plan
tactique, M. Waechter et ses amis
considĂšrent que, ri»n« un scrutin Ă
la proportionnelle, comme celui
des élections régionales, la pré-
sence de deux listes se réclamant
de récologie permettra de «ratis-
ser plus large».
Ils nâenvisagent donc «un parte-
nariat» quâau lendemain des Ă©lec-
tions régionales, et snr les bases
suivantes : « Lâabandon du
nucléaire, là réduction da crédits
routiers au bénéfice da transports
coĂectijs. la maĂźtrise de la crois-
sance urbaine, la protection sans
complaisance du littoral et de la
montagne, la lutte contre le
chĂŽmage par une Ă©conomie du par-
tage et une ambitieuse démarche
de reconquĂȘte de la quotitĂ© de la
vie et de la cohésion sociale dans
les villes. » Cette longue liste
dâorientations, ou plutĂŽt de condi-
tions, tient Ă©galement lieu de
réponse au récent appel lancé aux
Ă©cologistes par M. Jacques Chirac.
BERNARD LEDERER
et JEAN-LOUIS SAUX
«Sâabstenir, c'est faire l'au-
truche. Mais, quand lâautruche
sa met te tĂąte dans le sable,
cela ne l'empĂȘche pas de pren-
dre des coups de pied dans
le c... a Les exhortations de
M. Bernard Kouchner, venu mer-
credi 18 septembre, Ă Saint-Na-
zaire, apporter son soutien Ăš
M. Claude Evin, vont-elles
secouer rindffférence des qua-
rante-quatre mille quatre cent
trente-trois Ă©lecteurs de la hui-
tiĂšme circonscription de Loire-
Atlantique qui ont boudé les
urnes dimanche damier?
- SAINT-NAZAIRE
de notre correspondant
C'est vers les abstentionnistes
que M. Evin, ancien ministre de la
santé de M. Rocard, porte, depuis
lundi 16 septembre, lendemain du
premier tour, tous ses efforts. B a
perdu plus de quatorze mille voix
par rapport au premier tour des
législatives de juin 1988. Aussi
M. Evin et Mâ Marie-Madeleine
Dieulangard, sa suppléante, et les
mili tant* socialistes ne ménagent-ils
pas leur peine. On les voit sur les
marchés, les parkings des grandes
surfaces, aux sorties des principales
entreprises de la région nazai-
rienoe.
Jeudi matin, ML Evin a reçu le
renfort de M. Jean Auroux, prési-
dent du groupe socialiste de f As-
semblée nationale. Ils se sont ren-
dus sur le terre-plein de PenboëL
Les salariés du chantier naval qui
sortaient du restaurant dâentreprise
étaient manifestement indifférents
aux deux anciens ministres qui
leurs tendent leurs tracts. Finale-
ment, ce sont des militants CGT
qui ont créé le contact
LâĂ©change est acerbe. Les cĂ©gĂ©-
tistes accusent, entre autres
reproches, M. Evin dâavoir Ă©tĂ©
absent pendant (es deux gros
conflits qui ont marqué les chan-
tiers au dĂ©but de lâĂ©tĂ© 1988 et Ă la
fin 1989. M. Evin rappelle quâil a
joué un rÎle dans Les prises de
commandes dont bénéficient les
Chantiers de lâAtlantique aujour-
dâhui. «Si Je vote Evin, dimanche,
je ne serai pas satisfait de mon
vote», dit un des ouvriers, militant
communiste. Il ajoute : «Je me
Les rivalitĂ©s Ă la tĂȘte du CDS
Les centristes inventent la présidence bicéphale
D y avait la solution « radicale »
du MRG, qui avait consisté à ins-
tituer pour ce parti une présidence
tournante. 21 y aura, rtĂmrmaĂź^ la
solution centriste cftme présidence
bicĂ©phale. An bout dâune semaine
d'intenses tractations et Ă©motions,
les responsables du CDS sont par-
venus, en effet, jeudi 19 septem-
bre, & un accord satisfaisant pour
leur esprit, mais sans doute moins
poqf JâriljçaritĂ©.. Selon. Je cotnmu-
.niflrif. fcyiWmv. pnftHA jeudi SOĂr,
WM. Pierre, MĂ©haignerie, DominĂź-
que. Baudis ef Bernard Bosson, les
trois J à cééuà r dé cette petite comé-
die, se présenteront dans un mois
au congrĂšs dâAngouIĂȘme sur .la
mĂȘme affiche : officiellement, pour
«bien montrer leur volonté de tra-
vailler ensemble [_] Ă la veille
dâĂ©vĂ©nements politiques majeurs»:
officieusement, pour obtenir un
vote groupé, qui évitera de cerner
le poids respectif de l'un on lâautre
riant le parti.
M. MĂ©haignerie sauve la face en
préservant son titre de président
dn CDS. Sa tftche essentielle
devrait ĂȘtre, -.comme Je rĂ©clamaient
les députés, do conduire au mieux
les négociations électorales avec les
partenaires du l'opposition et de
dĂ©fendre les. intĂ©rĂȘts centristes
dans un Ă©ventuel gouvernement de
cohabitation. M. Bandit, qui ne
pouvait, décemment, donner une
nouvelle fois lâimpression de se
dérober, obtient, avec le soutien
précieux de MM. François Bayrou
et Bernard Stasi, le titre de prési-
dent «exécutif», chargé, en raison
de ses qualités médiatiques recon-
nues, « de porter le message du
CDS Ă lâextĂ©rieur ». M. Bosson
hérite du poste de secrétaire géné-
ral libéré par M. Barrot et aura
donc eu charge la vie interne du
mouvement
A priori, chacun se félicite.
«Nous manifestons ainsi, explique
M. Méhaignerie, notre volonté
dâadditionner des compĂ©tences qui
sont complémentaires, afin de
montrer un visage uni et une déter-
mination de se battre ensemble.»
« Nous donnons un exemple.
déclare M. Baudis, a contrario, de
tout ce qui se fait dans les autres
formations politiques, en procédant
par addition et non par division. »
A la réflexion, on peut craindre
plutĂŽt quâen refusant de trancher
dans le vif et de choisir nettement
une méthode de direction les diri-
geants centristes ne multiplient
encore les difficultés. Il est clair
que la succession de M. MĂ©haigne-
rie est, de toute faço°< ouverte et
que la rivalité sera ùpre entre
M. Baudis et M. Bosson.
DANIEL CARTON
pose de sérieuses questions par rap-
port à ce deuxiÚme tour. » Les sec-
tions du PCT de la huitiĂšme cir-
conscription ont certes appelé les
Ă©lecteurs de M. Jean-Louis Le
Corre Ă reporter leurs voix
(16,08 % dimanche dernier) sur
M. Evin, mais câest au terme dâun
long communiqué dans lequel V an-
cien ministre est vivement critiqué.
Les Verts
et ht proportionnelle
Du cÎté des écologistes, M. Joël
Gicquiaud (Verts, 9,38 %) ne
donne pas de consigne de vote,
tout comme M. Jean-Claude
Demaure et ses amis dâEcologie-So-
lidarités (6,58 %J qui avaient
subordonné leur attitude pour le
second tour Ă l'engagement qne
prendrait ou non M. Evin de pré-
senter, lors de (a prochaine session
parlementaire, une proposition de
loi introduisant une part de pro-
portionnelle dans les scrutins légis-
latifs et cantonaux. Estimant que
M. Evin ne leur a pas apporté suf-
fisamment de garanties, il ont
décidé de laisser leurs électeurs
libres de leur choix. Celte attitude
laissera peut-ĂȘtre des traces au sein
des municipalités socialistes de
Nantes et de Saint-Nazaire.
M. Etienne Garnier (RPR) vou-
drait bien faire assez de bruit pour
réveiller les abstentionnnistes, mais
pas trop pour ne pas tirer de leur
sommeil Ă©lectoral ceux, majori-
taires, qui portent habituellement
leurs voix sur M. Evin. Le candi-
dat RPR-UDF a un peu plus de
: cmq mille trois cents voix à récu-
pérer par rapport au premier tour
de juin 1988. Mais il sait bien
quâau-delĂ de ce potentiel il ne
pourra pas jouer « les rassem-
bleurs» dans une circonscription
oĂč, affirme-t-il, «les murs de Berlin
mettent plus de temps Ă tomber
quâailleurs». Si le Front national ne
donne pas de consigne de vote,
M. Garnier, qui sâest toujours net-
tement démarqué du parti de
M. Le Pen. ne refuse pas, a priori,
les voix qui se sont portées, au pre-
mier tour, sur M. René-Marie
Bouin (8,52 %). « Claude Evin,
dit-il, accepte bien aujourdâhui
celles des électeurs communistes. »
JEAN-CLAUDE CHEMIN
Audi
CENTRE DâESSAIS
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10 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991
SOCIETE
JUSTICE
Au tribunal correctionnel de Digne
Le chasseur qui avait vu un sanglier
de notre envoyée spéciale
Ce ne fiit pas te procĂšs de la
chasse. La famille Monod avait
toléré les chasseurs jusque sur ses
[erres, bien qu'elle juge «primaire »
leur passion. Elle ri 'allait pas les
condamner en bloc. Tout juste vou-
lait-elle que la mort de Claude, qua-
rantc-six ans, tué A moins de
500 mĂštres de b maison familiale
alors qu'il ramassait des champi-
gnons, oit un sens. Que Ton se pré-
occupe de la sécurité des non-chas-
seurs, comme on s'émeut désormais
de celle des automobilistes, que lâon
délimite un périmÚtre interdit
autour des habitations, que l'on
pénalise plus sévÚrement les chauf-
fards de b chasse. «Que le désir de
{'un, comme devait le dire M f Joël
Blumenkranz, ne puisse plus signi-
fier une seule fois la mort de lâau-
tre. »
Toute la famille de Claude
Monod, artiste verrier dans l'arriĂšre-
pays niçois et pÚre de deux enfants,
tué d'une balle dans le dos par un
chasseur de sanglier, le 20 octobre
1990 Ă Soleilhas (Alpes-de-Haute-
Provence), assistait donc jeudi
19 septembre, Ă l'audience du tribu-
nal correctionnel de Digne. Isabelle,
son Ă©pouse, en noir, avec un petit
foulard jaune, pleine de courage.
Eloi Monod, le pĂšre, fondateur
d'une dynastie de souffleurs de
verre (le Monde du 7 juin 1978),
ancien maire de Biot, pacifiste et
défenseur de la nature. A son arri-
vée à Soleilhas, il y a une vingtaine
(Tannées, il avait essayé de compo-
ser avec les chasseurs. « La chasse,
dit-il, je la tolérais. J'avais simple-
ment demandé aux chasseurs de ne
pas sâapprocher trop prĂšs des mai-
sons et des chemins, v Et Théodore
Monod, le zoologiste Ă la barbe
d'ascĂšte, membre de lâInstitut, venu
en cousin et Ă©galement au nom du
Rassemblement des opposants Ă b
chasse (ROC), dont il est président
depuis dix ans. Pour lui, la chasse,
«c'est un anachronisme v. Et parti-
culiĂšrement en France, oĂč plus de
quatre-vingt-dix espĂšces animales
sont offertes Ă la convoitise des
fusils alors quâen Grande-Bretagne
les chasseurs doivent se contenter
de treize.
Pas le procĂšs de b chasse, donc,
mais celui d'un jeune homme de
vingt-deux ans, Didier BauchiĂšre,
qui n'eût pas un mot de compas-
sion pour b famille de celui qu'il
avait tuĂ© d'une balle dans le dos, Ă
70 mĂštres dâun chemin balisĂ©, en
croyant avoir vu un sanglier. Pas
une lointaine balle perdue : une
balle tirée et bien tirée, à une tren-
taine de mĂštres de distance; un
accident de chasse cependant, Ă©ti-
queté du chef d'inculpation d'homi-
cide involontaire ( 1 ).
« Parvenir
à une cohabitation »
Eloi Monod n'avait a aucune
h aine * pour le prévenu ou sa
famille. Tout de mĂȘme, quelques
regrets n'auraicm pas été de trop.
Mais Didier BauchiĂšre, comprit-on,
sc faisait surtout du souci pour sa
« carriÚre ». qu'il évoqua dÚs son
audition Ă la gendarmerie. Son avo-
cat M» Michel Chapuis, mentionna
une scolarité d'élÚve ingénieur aux
arts et métiers à Paris. Et demanda
avec insistance qu'une Ă©ventuelle
condamnation, si le tribunal devait
suivre les réquisitions du procureur
Action de protestation des magistrats de Perpignan
Embouteillage
PERPIGNAN
de notre correspondant
Les magistrats du tribunal de
grande instance de Perpignan
(Pyrénées-orientales) considÚ-
rent qu'il est devenu « indécent
da jugera dans les conditions
qui sont les leurs. Embouteillés
par les affaires transfrontiĂšres
(drogue, trafic de voitures
volées, clandestins), les vingt-
neuf magistrats de la juridiction,
qui nâarrivent plus à «gĂ©rer las
flux», sont obligés, disent-ils,
de correctionnaliser certaines
affaires de viol ou de vol Ăš
main armée qui relÚveraient
plutĂŽt des assises. En 1990 il y
a eu 4 196 affaires criminelles,
45 241 affaires pénales et
504 dossiers Ă l'instruction...
pour trois juges d'instruction.
Depuis quelques jours, les
magistrats de Perpignan ont
donc entrepris des actions afin
de protester contre cette
dégradation de la qualité de
leur travail. Le parquet a inter-
rompu les procédures de recon-
duite Ă b frontiĂšre du 14 au
16 septembre, et il menace de
recommencer dans les pro-
chains jours.
Les magistrats refissent Ă©ga-
lement d'assurer la constitution
et le service des audiences cor-
rectionnelles au-delĂ de
12 h 30 en matinée et de
20 heures le soir. Pas question,
non plus, dâassurer les rempla-
cements pendant les vacances
de postes ou les absences pré-
visibles. * A Perpignan, la jus-
tice est rendue dans des condi-
tions indignes Ă l'Ă©gard d'un
Etat de droit, explique M. Alain
Fouqueteau, la président du tri-
bunal correctionnel. Nous en
sommes au stade da l'abat-
tage. U est indécent de juger
dans des conditions comme
ceHes-ci».
La taux de classement sans
suite atteint 81,5 %. tC'esf la
faillite totale, souligne M, Phi-
lippe Guichard, substitut au pro-
cureur de b RĂ©publique. Le tri-
bunal ne peut plus faire face Ă
la dĂ©linquance. Les affaires oĂč il
y a des détenus sont priori-
taires, et nous sommes telle-
ment débordés que te parquet
ne peut mĂȘme plus audioncer
les affaires oĂč il n'y a pas de
détenus. Les magistrats sont
obligés de renoncer à leur for-
mation continue. Nous avons
l'impression de nous abĂȘtir et
de ne faire qu'un travail d'ou-
vrier spécialisé de la justice.»
Les quatre-vingts avocats du
barreau de Perpignan soutien-
nent depuis mercredi 18 sep-
tembre b fronde des magistrats
et leurs actions de protestation.
Ils estiment, eux aussi, que b
création d'un quatriÚme posta
de juge d'instruction, b nomi-
nation de deux magistrats sup-
plémentaires et la création
d'une deuxiĂšme chambre cor-
rectionnelle permettraient que Ja
justice soit enfin rendue correc-
tement Ă Perpignan.
JEAN-CLAUDE MARRE
Pour un renforcement des effectifs
GrĂšves tontes de mĂȘlais dans les prisons
Un mouvement de surveillants
de prison, lancé à l'appel de
rUnioQ fédérale autonome péni-
tentiaire (UFAP), syndicat majori-
taire, et rejoint par les autres syn-
dicats pour protester contre les
« insuffisances » du nouveau bud-
get de b justice, a débuté, jeudi
19 septembre, dans les prisons de
Tarascon, Dunkerque, Toul, Rodez
et Besançon.
Le personnel de surveillance a
emp&ché les incarcérations, les
levĂ©es dâĂ©crou et les visites au par-
foir. A Besançon (Doubs), la police
est intervenue Ă plusieurs reprises
pour dĂ©gager lâentrĂ©e de la maison
dâarrĂȘt. Ces arrĂȘts de travail
devaient affecter, vendredi 20 sep-
tembre, les Ă©tablissements de Mar-
seille, Nantes, Montmédy et la
maison dâarrĂȘt de la SantĂ© Ă Paris.
LâUFAP, la CGT et lâUnion
syndicale pénitentiaire (USP),
demandent un renforcement des
effectifs dans les prisons (que
iâUFAP estime Ă un millier),
lâamĂ©lioration du systĂšme de
retraite (bonification du 1/5) et
«un budget en conséquence » (le
Monde du 19 septembre). Ils sou-
haitent obtenir l'ouverture de
négociations sur les revendications
des différentes catégories de per-
sonnels employés dans les prisons.
A Bois-dâArey (Yvelines) et Loos-
lĂšs-Lille (Nord), les surveillants
ont bloqué, jeudi 19 septembre,
tous les mouvements d'entrée et
de sortie, Ă b suite dâagressions de
gardiens par des détenus.
- deux ans avec sursis - ne figure
pas au bulletin numéro 2 du casier
judiciaire, pour ne pas contrecarrer
sa vocation dâenseignant.
Un jeune homme Ă b coiffure
balzacienne que le président du tri-
bunal M. Claude Consjgny, en vint
à brusquer. « Comment avez-vous pu
voir un sanglier? Vous avez vu un
groin, une queue?» Ni groin ni rien,
mais Didier BauchiÚre avait néan-
moins « trÚs bien vu ». Une
silhouette. 11 n'avait pas aperçu b
panier blanc de b victime, accroché
Ă un arbre, mais b sanglier, en
contrebas, ne loi avait pas échappé.
Et il le voyait encore, sans hésita-
tion. «Cessez de penser que vous
avez vu un sanglier. Vous avez eu la
vision de votre conscience, pas de
vos yeux », répliqua le président, qui
aurait apprécié que l'inculpé recon-
naisse quelques torts.
Originaire de Cannes, Didier
BauchiĂšre chassait depuis lâĂąge de
seize ans, en compagnie de son
pĂšre, directeur dâĂ©cole. En cinq ans,
cet élÚve, par ailleurs si brûlant,
nâavait jamais tuĂ© de gros gibier. Et
la battue de ce samedi 20 octobre
sâĂ©tait encore terminĂ©e sur un Ă©chec.
Les chasseurs rentraient « Les acci-
dents de chasse sont tout de mĂȘme
moins répandus que les accidents de
la route. Il y a la faute et une cer-
taine part de fatalité », estima
M c Chapuis.
Ce ne fut pas le procĂšs de la
chasse, et personne nâĂ©tait dâailleurs
venu b défendre. Didier BauchiÚre,
il est vrai, avait enfreint ne scrait-ce
que la. régie élémentaire qui veut
qu'on ne tire que sur ce que l'on
peut identifier puisqu'il existe des
espÚces protégées. Les représentants
des parties civiles réclamÚrent la
rigueur de b justice, et, au moins,
MEDECINE
I a pmjAt dp. budget du minis tĂšre de la viUe
250 millions de francs de pins
pour les banlieues
^ ilr te
b publication dans plusieurs revues
de chasse d'une notice nécrologique
sur Claude Monod, puisque, du
cÎté de b défense, on semblait subi-
tement sceptique, au moment dâĂ©va-
luer b préjudice matériel, sur b
talent artistique du créateur.
Les avocats plaidĂšrent aussi pour
un renforcement de b sécurité des
non-chasseurs 12). «// ne s'agßt pas
de monter les Français les uns con-
tre autres, mais de parvenir Ă une
cohabitation pacifique. » Le défen-
seur de lâinculpĂ© eĂ»t beau jeu de
rĂ©pondre quâil en allait, sur ce
point, de ['exclusive responsabilité
du législateur.
Le jugement a été mis en délibéré
au 2o septembre.
CORINNE LESNES
({} L'article 319 du code pénal, égale-
ment utilisé dans le cas des accidents de
la rouie, stipule que quiconque aura pro-
voqué un homicide par imprudence,
négligence, maladresse ou inobservation
des rĂ©glements, est passible dâune peine
de trois mois Ă deux ans dâeraprisonno
ment et dâune amende de l 000 F &
30 000 F.
(2) Selon une compilation réalisée par
le Rassemblement des opposants Ă la
chasse d'aprĂšs les coupures de presse
transmises par scs adhérents, la chasse a
fait au total 124 victimes en 1990 (pour
1,7 millions de chasseurs). Deux per-
sonnes ont été tuées par les baltes de
chasseurs : Claude Monod et Annie Azar,
passagÚre d'un véhicule circulant sur
l'autoroute prés de Dijon. Pour cet acci-
dent, le chasseur reconnu coupable a été
condamné le 23 janvier 1991 & douze
mois d'emprisonnement avec sursis et
10 000 F dâamende. Quinze personnes
ont été en outre blessées par des chas- .
scurs. Par ailleurs, 37 chasseurs ou
accompagnateurs ont trouvé la mort,
dont deux enfants, cl 50 autres ont été
blessés (tirs par méprise, chute du pote
de tir, asphyxie dans une butte, cinq
chaigcs de sanglier).
Un protocole d'accord a été
signé, jeudi 19 septembre, per
MM. Michel Delabarre, Philippe
Marchand, et Pierre «taxe, res-
pectivement ministres de la
ville, de l'intérieur et de la
défense. Ce texte annonce l'en-
voi, dans des quartiers défavori-
sés et des banlieues sensibles,
de 400 jeunes appelés, à partir
de la mi- novembre et pour Fan-
née 1992. La veille, M. Ode-
barre présentait le projet de
budget du ministĂšre de la ville.
M. Michel Ddebarre, ministre
de la ville, avait bénéficié, le
12 septembre dentier, de lâhom-
mage de M. François Mitterrand
devant les maires des petites villes
réunis à Chinon. La sollicitude
présidentielle se traduit de
maniĂšre concrĂšte par tra projet de
budget 1992 qui mettra & la dispo-
sition du « ministre des quartiers
misĂ©rables oĂč s'Ă©chauffent toutes
les passions », comme dit le chef
de TEtaL 1 130 millions de francs
en autorisations de programme et
en dépenses ordinaires, soit une
augmentation de 250 millions de
francs (27 %) par rapport Ă 1991.
Les chiffres de référence (le minis-
tĂšre de la vide nâexistant pas il y a
un an) sont les crédits de la délé-
gation interministérielle à la VQle
(D1V), ceux de la prévention de la
délinquance et du Fonds social
urbain.
Peu de départements ministé-
riels peuvent se targuer d'avoir
obtenu des arbitrages aussi favora-
bles. Compte tenu du coup de
pouce dont la Délégation intérim-
il de la Coordination nationale
Marafgatioi Ldi& infirmiĂšres le . 26 s eptembre
La Coordination nationale
infirmiĂšre appelle les infirmiĂšres
Ă se mettre en grĂšve et Ă mani-
fester le 26 septembre, Ă Paris,
place Denfert-Rochereau.
Trop de travail, pas assez d'ef-
fectifs, un salaire médiocre, une
formation archaĂŻque : trois ans
aprĂšs le vaste mouvement revendi-
catif quâelles avaient organisĂ©, les
infirmiĂšres estiment que rien n'a
changé ou presque. Les améliora-
tions de salaire obtenues alors
dans le cadre des accords Evin
puis Dura four nâont pas suffi Ă
satisfaire une profession, qui
déclare avoir « plusieurs décennies
de retard âą>.
La Coordination, issue des
manifestations de 1988, est deve-
nue un syndicat professionnel qui
compte deux mille adhérents. La
manifestation du 26 septembre
devrait lui permettre de prendre le
pouls d'une profession dont le
malaise persiste dans les Ă©tablisse-
ments hospitaliers. Ce jour-là , «le
monde médical et l'encadrement
infirmier» sont invités à soutenir
leur mouvement en refusant d'ac-
cueillir de nouveaux malades en
dehors des urgences et, au besoin,
ESPACE
Neuf vols prévus
pour Ariane
en 1992
La fusée européenne Ariane
devrait effectuer neuf vols en
1992, a annoncé la société Aria-
n espace, chargée de sa commercia-
lisùt ion. qui a publié, jeudi 19 sep-
tembre, le calendrier des missions
pour fan prochain.
Le carnet de commandes dâAria-
nespace comprend actuellement
trente-quatre satellites Ă lancer au
total, pour une valeur de 15 mil-
liards de francs. D'iri décembre
1992, douze vols sont prévus, qui i
permettront la mise sur orbite de >
dix-neuf satellites. Parmi ces der-
niers. figurent des satellites cana-
dien , français, japonais, arabe,
espagnols, franco-américains, amé-
ricains, indien et d'organismes
internationaux.
Trois lancements sont program-
més d'ici à la fin 1991 ; Arok-El
(Canada) dans la nuit du 26 au
27 septembre, Intelsat-Vl-FI
(international) le 29 octobre, Tele-
com-UA (France) et Inmarsat -2-F3
(international) le 3 décembre.
en fermant des lits. La pénurie
dâinfirmiĂšres, trĂšs contrastĂ©e, est
un des principaux motifs de
mécontentement. Exception faite
de lâIle-de-France, lâAlsace, avec
160 postes d'infirmiĂšres non pour-
vus dans les hĂŽpitaux, Provence-
Alpes-CĂŽte dâAzur avec 190 postes
et RhĂŽne-Alpes avec 370 postes
sont les régions les plus touchées,
selon une Ă©valuation des directions
régionales à l'action sanitaire et
sociale (DRASS) du 30 juillet
1991.
En Ile-de-France, lâAssistance
publique de Paris (AlP) signalait, Ă
la meme date, 681 postes dâinfir-
miĂšres (sur 16 500) et de surveil-
lĂąmes non pourvus dans ses cin- i
au an te établissements. « Notre \
déficit se situe de maniÚre chroni-
que entre 350 et 700 Ă 800 infir-
miĂšres. signale M. Jean-Pierre
Cendron, directeur du personnel
de lâAP. Les recrutements varient
en fonction des deux sessions
d'examens de juin et de février. » A
Paris, la pénurie se concentre prin-
cipalement dans quelques Ă©tablis-
sements comme lâhĂŽpital Trous-
seau, Necfcer, la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre et
BichaL Les départements du nord
de la région parisienne, les mai-
sons de retraite et les hĂŽpitaux
locaux sont particuliĂšrement tou-
chés.
Conséquence de sa pénibilité, la
profession dâinfirmiĂšre se caractĂ©-
rise par une rotation trĂšs forte.
Eutrejanvier et juillet 1991,
â 947 infirmiĂšres ont quittĂ© PAP. En
revanche, les candidats ne se bous-
culent pas. En 1990, 13 722 Ă©lĂšves
infirmiĂšres se sont inscrites en
premiÚre année, sur la France
entiÚre, pour un quota fixé A
14 576. Depuis quelque temps,
certains hÎpitaux développent des
formules contractuelles pour enga-
ger les élÚves, contre rémunéra-
tion, Ă rester exercer sur place un
certain nombre d'annĂ©es. GrĂące Ă
cette formule et Ă des campagnes
dâinformation, lâAP a pu garder
deux infirmiĂšres sur trois parmi
celles diplÎmées en juin dernier,
contre une sur deux habituelle-
ment
Selon la Coordination, une infir-
miÚre débute dans le secteur
public, Ă un salaire net de 7 000 F
(primes et indemnitĂ©s comprises) Ă
Paris, et de 6 500 F en province.
-Aujourd'hui, le syndical profes-
sionnel rĂ©clame un salaire dâem-
bauche de 10 000 F net, une
réduction du temps de travail &
trente-cinq heures le jour, trente-
deux la nuit, la création de plu-
sieurs milliers de postĂąt, un ensei-
gnement universitaire infirmier et
un pouvoir décisionnel au sein des
conseils d'administration. La Coor-
dination nationale des infirmiĂšres
anesthésistes, la CGT, la CGC,
Action santé, un regroupement de
professionels de santé libéraux,
ainsi que la fédération CRC
(Coordonner, rassembler,
construire) et lâUnion profession-
nelle infirmiĂšre, deux organisations
issues du mouvement dâoctobre
1988, ont appelé à la manifesta-
tion du 26 septembre.
MARTINE LARONCHE
La constitntion
de partie civile
pour empoisonnement
dâun hĂ©mophile
est déclarée recevable
La chambre dâaccusation de la !
coor dâappel de Paris a dĂ©clarĂ©
recevable, jeudi 19 septembre, la
constitution de partie civile pour
empoisonnement d'un hémophile
â dĂ©clarĂ© sĂ©ropositif en septembre
:1984 Ă la suite de transftniora
{sanguines. Le juge d'instruction,
iM* Annie G rente:, avait dédaré
â recevable la plainte, mais le par-
quet avait fait appel, conformé-
[ment & ses réquisitions de non
[informer, considérant que là quali-
jficatioo dâempoisonnement ne
{convenait pas (nos derniĂšres Ă©di-
tions du 20 septembre).
i ILVnpohaaMowt est me nuKre de
fier «ai est sp éri fiquenent prime par le
code pfcnL L'aride 3«t k défia* ainsi : .
\«E»t qualifiĂ© d âempoisoaoem eut tout
attentat i ta rie «Tan* pensa» par ftfef
de substance» qri pùme ut dooaer la mort
pha on notes pmaptemeat, de qadqĆ
maniÚre que ces substances aieat été
employées O a administrées, et quelles
â quâen abat Ă©tĂ© les «fies; a Lâaride 302
«ssfanfle r trap o ĂŻse nieâut h an asnsai-
aat, câest-Ă -dire h na montre arec prĂȘtai-
dftùdoB, ea ré priman t n crime par la
réclusion trimteefle à po p é taBé .
nistĂ©rielle Ă la ville avait dĂ©jĂ
bénéficié entre 1990 et 1991, tes
sommes consacrées au sauvetage
des banlieues ont augmenté ce
366 millions de francs en deux
ans. On ne se contente donc pas
dâafficher une prioritĂ© et de nom-
mer un ministre soi-disant .«sans
portefeuille»; on garnit sa tirelire.
Lâessentiel des sommes (86 %)
inscrites au projet de budget de
M. Ddebarre seront veraés directe-
ment, dĂšs te dĂ©but de lâannĂ©e pro-
chaine, aux préfets. Ils auront a
charge de tes ventiler en fonction
des besoins locaux. Le tanx de
consommation des autorisations de
pr ogramm e, autrement dit la pro-
portion des sommes effectivement
dépensées par rapport aux crédits
prevus, atteindra cette année prés
de 100%, alors qu'il nâĂ©tait mie
de 42% en 1989. Cela signifie
que, sur le terrain, les Ă©quipes sont
^â Tifin opĂ©rationnelles et les projets
de plus en plus sérieux.
Tous les postes du projet de
budget de M. Ddebarre sont en
hausse. Nouvellement nommé & la
tÚte de la petite équipe de la déte-
ntion Ă d ville, M- Jean-Marte
Delarue voit ses moyens dâanima-
tion augmenter de 17%; la pré-
vention de la . délinquance reçoit
9% de plus. Mobilisant Ă dtes
seules plus de 520 millions de
francs, les trois cents opérations de
développement social des quartiers
(DSQ) bĂ©nĂ©ficient dâun supplĂ©-
ment de crĂ©dit de 28 %. Lâessen-
tiel provient d'une dotation spé-
ciale de 120 minions, destinée i
améliorer Jes services publics dans
les quartiers sous-équipés : installa-
tion d'antennes, meilleurs horaires
cf ouverture, formation des agents,
crĂ©ation de lieux dâaccueil com-
muns Ă plusieurs administrations.
DÚs appelés
dans les quartiers difficiles
LâannĂ©e Ă acceptĂ© de participer
Ă cet effort. Selon le protocole
signé jeudi 19 septembre entre les
ministÚres de la défense, de la
ville et de Pmtérieur, quatre cents
volontaires, recrutés parmi les
jeunes appelés, seront, dÚs le mois
de nov embre prochĂąm (aprĂšs le urs
classes), mis a la disposroĂŽĂźr des
préfets des treize départements
«difficiles». Laissant Vaniforme
aux vestiaires, ils viendront renfor-
cer les services de lâEtat, les
équipes municipales et lés associa-
tions qui sont en premiĂšre ligne
sur le front des banlieues. Si 1e
Parlement adopte te projet de loi
réduisant A dix mots fes obliga-
tions militaires, ces garçons en
passeront huit a accomplir une
tĂąche civile.
Enfin, le chapitre des contrats
de ville bĂ©nĂ©ficie dâune hausse
⹠record de crédits de 31 % par rap-
port Ă 1991 et peut tabler sur
457 millions de francs. A lâexpĂ©-
rience, on sâest rendu compte en
effet que la lutte contre l'exclusion
ne peut se mener & la simple
Ceptadari ta «nSfloUfcn «reamotaan-
â ensat pan ta Uundstfan do sida peot
fréter à dbernsfoo. Les réottttts. dans Je
projet de Marne do code pén*L «meut
préra dlnnrtadocr de cotte maniÚre «tes
perao aĆ s eo m daot es et anodes qai st
seraient reaéaoa CMpahfar de la dhsémi-
matioa dW maladie tmomiaBde Ă©pM-
mique*. Cotes ce texte visait aortoa n
Ă«reand c na y x te a rat crĂąnri des por-
tes» da tins. Mais ta 22 jota 1991 les
dépotés ont refwé cet imewtame* do
Stad par 312 voix coatre sor 567
«otats.
0 anoartieo dr a ao ootgbtrat iastradeor
de dérider ri ta qwffflwtioa d'empota»-
uneat est Justifié* dam Je ch des hétee-
phOes. Mata peor rtariari cette qasBfia-
:tfcn point de ceattettin Fototacte de ta
prescr iptio n du dffit dPbnfaite hmtear
litre qri isB n ta at m tad de trris an
âJan que tel crime » sont prescrits
qpâSprts dfe ms. - ML Pj
entiĂšre, que ruai s'engage alors a
soutenir. DâoĂč le lancement, en
1989, dâun programme expĂ©rimen-
tal portant sur treize localités
(entre autres Saint-Nazaire, Mar-
seille, Lille, Reims, Dunkerque,
Toulouse et Lyon). Sx ont dĂ©jĂ
accepté, trois vont signer prochai-
nement; les quatre derniĂšres pas-
seront contrat avant la fin rte Fan-
née. Aux neuf villes déjà engagées
ou sur le point de le faire, tes dif-
férents services de PEtat (dont te
mini stre de la ville) ont promis
dâapporter en trois ans 2,3 mil-
liards de francs.
Mais déjà M. Delebarre envisage
dâutiliser dâantres leviers. MalgrĂ©
te programme de développement
social des quartiers appliqué
depuis deux ans Ă Montfermeil
â (Seme-Saint-DemsX cette banlieue
S viUonnaire de vingt-trois mille
brtants ne parvient pas à résou-
dre les problÚmes posés par le
grand ensemble de la cité des Bos-
quets et le manque de liaisons
F 8 *?** l'agglomération,
L Etat et le département sont d'ac-
cord pour percer de grands boute-
vards avec des couloirs de bus
rdimit Montfermeil aux lignes du
IvER.
Le devis atteindrait 500 mfflkns
de francs. Mais une opération
d aménagement aussi ambitieuse
ne peut ĂȘtre engagĂ©e sans qu'un
otgaamne ad hoc ait été créé pour
la maĂźtriser. SociĂ©tĂ© dâĂ©conomie
mixte, Ă©tablissement public on
syndicat intercommunal? Au cours
de sa visite Ă MoatfermetL jeudi
19 septembre, M; Ddebarre a pro-
posĂ© la crĂ©ation dâune mission
chargée <f étudier les modalités de
ce projet Fort de l'appui du prési-
dent de la RĂ©pubtfqae, dâun bud- .
get substantiel et du dynamisme
nouveau des Ă©quipes de terrain, le
.ministre de la ville. veut passer, ea
somme, te vitesse supérieure.
.. MARC. AMBROISE-RENDU
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t : : â * Pii?ĂŻtiniens
âąTtnn dt* paix
SOCIETE
DEFENSE
D'ici Ă 1996
une cinquantaine de garnisons
BBIEWW&IĂ-CHĂTEAU fAUBg ' p
de notÊ onvoyÎ spécial
Pour foiré avaler la pfojle dé. la.
réduction de.seà cBcctifs à me
année de tene ptntÎt rétive, le
ministre de 1ĂŽ dĂąentfe, M. Picrr&
Joxe, Ă profĂźtĂ© des maĂ»Ćuyres^
« Marne 1991.» pour déjeuner, L
jeudi 19 septembre, au- dépÎt.'*
régional de munitions dé Brienne-v.
te-Chfiteau (Aube), avec' des cadres p
du 1" groupe -de chasseurs sta-
donné & Reims - et condamné à ' .
ĂȘtre dissous.' Avec ses blindĂ©s V* ;
légers AMX: 1 (J et ses mitie cent ,
hommes; ce rĂ©giment dâinfanterie .
mécanisée rdéve-de la 10» division - ^
blindée, qui est en exercice dap« la
campagne Ă©hampen oise depuis
cinq jours..: âą . .
Les deux cents cadres de cette. ; _
unitĂ©, vieille de ceint cinquante â
ans, avaient besoin d^tre rassurés. . H
De quelque maniĂšre quâelle ait r F*
lieu, fa disparition ;dâun rĂ©gimenf- ! ..
signifie fourni (fa ses. traditions Lâ
te 1* groupe de chasseĂčrĂą sâestdis- '
roupe de chasseurs sâestdĂźs-
au chemiu des Dames en â
KJji dépit dé ses aspects douloureux
â - âą â « â â . T A â «nMiĂźefm Ha la tiâe
nih» guerre â m ondiale - ruaifr mi*.' . : Le m inis t re de la- dĂ©fense nâa
tout, elle! perturbe la vie des." 1 ' I?Ÿ 15 précisé davantage le nombre
officiers, dont tes conjoints oitt un' - "des garnisons visées. Mais,, dans
emploi sw place ou celle des sous- â las Ă©tats-sugou, qui font les cal-
offiaerc, moins somma à défié-' ' cils, oh concÚde qué; pour fa sente
queutes mutations, qui ont parfois * armée de . terre, ce sont une etn-
fait bĂątir une maison dans la quantaine de garnisons 7 de toutes
M. Joxe a-t-il .su tremver les -
mots pour conyainGre. ses invités? ;
Difficile & dire. De toute façon,. la .
décision de dissoudre le régiment
est prisĂ© et riça - sijpe nâĂ©tait,
laisse entendre te ministre dé' fa
défense, « une aggravation, ; que'-
penonne ne peut souhaiter, des cir-
constances Inierhatlonà les » - ne
fera revente en amÚrë fe gouverne-
menten; matiÚre de déflation des
effectifs militaires. An contraire.
* LâĂ©volution de l'armĂ©e de terre
exige que plusieurs dizaines de gar-
nisons soient supprimées, eXpnqué
â tes tailles - qui seront dissoutes ou.
allĂ©gĂ©es dâici Ă 1996 avec, ainsi,'
cmfe-. attachés
, ment
r i cela pose aux
leur fonctionne-
« LâarmĂ©e
.. . câest sopet!»
A ce propos, M. Joxe s'est dix.
arĂąaiflipar nn volumineux courrier
dâĂ©lns locaux inquiets, pour qui la
perte d*un régiment équivaut, en
manque. Ă gagner, Ă fa fermeture
dâune entreprise. '.Du reste, sâest
.contentĂ© dâindiquer lĂ© ministre, il
M. Joxe. Câest, (tczueliement, wf/ nt faut pas que ces Ă©lus espĂ©rait
phĂ©winim^^fV .^mi^ . .bĂ©nĂ©fi^ ^ jgg j j Ăżrap cnt,â du
retour des forces dâAllemagne
(20 000 hommes en 1991 et 199 2),
qui seront, elles anssi, partielle-
ment dissoutes.
«Les Français doivent savoir, a
exposé M. Joxe, que la période Jus-
tifie qu'on diminue les effectifs et
stabilise les dépenses militaires. On
doit se réjouir de cette diminution
des facteurs de tensions. Cela
nâempĂȘche pas tes sentiments. Il
fian donc traiter les conséquences
individuelles et préparer les réper-
cussions locales.»
Assistant ÂŁ b mise en batterie,
cÎté i cÎte, de cinq canons de
ISS, i quelques minutes de vol en
hĂąiooptĂšre, 1e ministre a pu avoir
un avant-goût de ces «retombées»
locales avec ce cri du cĆur : e lâar-
mée, c'est super!», du maire de
Corbeil (Manie) venu saluer les
artillenr& qĂt Jabourai efit «.on
noiiwonw
âą*fn
» l A Mnnda^a .lmj/ĂŒ OA oantamlwa lOQi
âą Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 11
REPERES
ĂDUCATION
champ de leurs lourdes chenilles.
A fa tfite d'une commune agricole
de cent treize habitants, ML Jac-
ques Audebert, qui avoue x voter Ă
droite m sans mĂȘme qu'on l'inter-
roge, a profité de l'aubaine pour
dire Ăą M. Joxe qu'il irait, ceint de
son Ă©charpe tricolore, manifester
⏠dans le calme # avec les agricul-
teurs, le 29 septembre prochain, Ă
Paris.
x Noire région, commente sans
acrimonie M. Audebert, était répu-
tée riche, elle l'est de moins en
moins. Les jeunes ne vont plus s'y
installer et ils délaissent la terre
que rachĂštent les Allemands.
Depuis 19S6. notre pouvoir dâacheu
a diminué de 32 %. Avant, on
vivait sur une centaine d'hectares.
U en faut aujourd'hui entre 300 et
400. r A la différence de certains
de ses collĂšgues au gouvernement,
le ministre de la défense a eu
droit, lui, Ăą un agriculteur adepte
de fa non-viotenaL.
JACQUES ISNARD
SPORTS
⥠FOOTBALL : lâAS Cannes,
seul dnb français battu an premier
tonr des conpes dâEurope. â Le
football français nâa pu rĂ©ussir le
sans-faute espĂ©rĂ© Ă lâoccasion du
premier tour aller des coupes euro-
péennes. L'AS Cannes, dernier
reprĂ©sentant de lâHexagone Ă foire
son entrée, est en effet tombé
devant F Ă©quipe portugaise de Sri- .
gueiros (1-0), jeudi 19 septembre, j
i Porto, dans le cadre de la coupe
de lâUĂFA. LâĂ©quipe azurĂ©enne, :
qui disputait le premier match
europĂ©en de son histoire, sâest
inclinée sur un but inscrit ù fa
48* minute par lâattaquant Jorge
Placido, ancien joueur du Matra
Racing de Paris. Les quatre autres
représentants français : Auxerre,
Monaco, Lyon et Marseille,
s'étaient successivement imposés
-mardi et mercredi.
Le SN! boycotte
la natation scolaire
Le Syndicat national des institu-
teurs (SNI-PEGQ appelle, pour la
durée du mois d'octobre, au boy-
j cottage des séances de natation
scolaire. Cette dĂ©cision fait State Ă
la condamnation, le 5 avril dernier
par le tribunal correctionnel de
| Chambéry, de deux institutrices de
maternelle qui avaient été tenues
pour responsables de la noyade
accidentelle, en octobre 1987,
dâun enfant de dnq ans lors d'une
séance de piscine h Bourg-Saint-
Maurice. Le trfouna! avait dans le
mĂȘme temps relaxĂ© trots maĂźtres
nageurs prĂ©sents lors de lâ acci-
dent.
A la veille du jugement en appel
de cette affaire, le 26 septembre,
le SNI juge inacceptable que les
institutrices demeurant seules res-
ponsables. H demande au minis-
tĂšre de l'Ă©ducation nationale de
publier rapidement la circulaire
d'application du démet relatif à fa
surveillance et Ăš l'enseignement
des activités de natation paru au
Journal officiel du 17 avril, soit
douze jours aprĂšs le premier juge-
ment. afin de e définir exactement
les responsabiStés des uns et des
autres» .
ENVIRONNEMENT
Mobilisation
contre la ligne EDF
transpyrénéenne
Le ton monte chez les Ă©lus
contre le projet de ligne EDF Ăš
trĂšs haute tension qui doit relier
lâEspagne Ă la France par les val-
lées de fa Neste et du Louron. Le
président du conseil général des
Hautes-Pyrénées, M. Hubert
Peyou, sĂ©nateur MRG, sâest Ă©levĂ©
contre lâargument dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral
avancé par le préfet pour justifier
la Kgne : «fai, les intĂ©rĂȘts particu-
Paris-Singapour non-stop.
Ăa laisse peu de temps pour sâentraĂźner.
tiers sont ceux dâEOF er l'IntĂ©rĂȘt
gĂ©nĂ©ral, câest la prĂ©servation du
patrimoine naturel et culturel des
Pyrénées », a-t-il dit, le 18 sep-
tembre.
MM. Marc Censi, président de
la région Midi-Pyrénées, et Jac-
ques Blanc, président de la région
Languedoc-Roussillon, a deman-
dent instamment au gouvernement
d'Ă©tudier les solutions alternatives
au tracé». Les élus se réjouissent
du sursis Ú exécution qui repousse
fa commencement des travaux du
28 septembre au 22 octobre,
date Ă laquelle le tribunal adminis-
tratif de Pau doit statuer sur le
recours déposé par les écolo-
gistes.
RELIGIONS
Menaces
de manifestations juives
aux Etats-Unis contre
le cardinal Glemp
A la veille dâun voyage aux
Etats-Unis du cardinal Glemp, pri-
mat de Pologne, fa rabbin Avra-
ham Weiss de New-York a
menacé, jeudi 19 décembre, de
poursuivre en justice l'hĂŽte de
lâEglise catholique amĂ©ricaine et
dâorganiser des manifestations de
protestation. Il exige des excuses
pubfiques du primat de Pologne
pour les propos que celui-ci avait
tenus en 1989 aprĂšs des manifes-
tations juives contre l'implantation
dâun carme! de reGgteusas dans
lâancien camp de concentration
d'Auschwitz.
Le cardinal Glemp avait fait Ăš
l'Ă©poque un sermon sur les rela-
tions entre juifs et Polonais,
dénonçant notamment t'influence
que les juifs exerceraient sur Iss
médias. Avant son départ de Var-
sovie, Mgr Glemp a affirmĂ© quâil
n'avait pas lâintention de prĂ©senter
d'excuses : e L'excuse est un acte
chrétien, et si vous avez le senti-
ment que le mal a été fait vous
devez vous excuser. Je nâai pas
ce sentiment», a-t-il ajouté.
;r ifi raVŸŸ»
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Paris-Singapour non-stop 4 fois parsemaine.
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NRJ 10 ANS DE MUSIQUE NRJ 10 ANS DE MUSIQUE NRJ 10 ANS DE MUSIQUE
3UDISUW 30 SNW 01 TON 3I1DISI)W 30 SNĂ 01 PON
SAMEDI 21 SEPTEMBRE
PLACE DE LA NATION
A PARTIR DE 19 H 00
PARIS â MOSCOU
LE CONCERT POUR LES HEROS
Concert pour la liberté dédié à toute la jeunesse Russe
et en particulier aux trois manifestants victimes
de la tentative de coup d'Ă©tat Ă Moscou.
Concert diffusé par A2. MTV. ies télévisions des pays de ('Eurovision,
la télévision Russe et en simultané sur NRJ.
AVEC:
Bob GELDOF
ASWAD
David BOWIE et TIN MACHINE
Patrick BRUEL
Lloyd COLE
Stephan EICHER
EUROPE
FREDER1CKS - GOLDMAN - JONES
Sergel KUREHIN
Boy GEORGE
Johnny HALLYDAY
Les INCONNUS
Eros RAMAZZOTI
Chris REA
SEAL
SILENCERS
Jimmy SOMERVILLE
Dave STEWART
Roch VOISINE
WET WET WET
Paul YOUNG
Sydney YOUNGBLOOD
ZUCCHERO
Artistes russes
Boris GREBENCHIKOV
ANTENNE
NRJ 10 ANS DE MUSIQUE
AccĂšs: MĂ©tro Porte de Vincennes
AccÚs fermé par Place de la Nation
POUR EN SAVOIR PLUS, ECOUTEZ NRJ
NRJ 10 ANS DE MUSIQUE
NRJ 10 ANS DE MUSI0UE NRJ 10 ANS DE MUSIQUE NRJ 10 ANS DE MUSIQUE
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fcĂ©Ăą «Mâw.'.i t .â s ._ ...
CULTURE
âą*â LaM«jHĂ»j« JaurlĂź Oft «antamKm IQOI 91
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MUSĂQUES
instruments
U mci fmtendre comment sonnaient les Ćuvres an moment oĂč elles forent crĂ©Ă©es
Ă©tend m iĂȘpertoire romantique lâexĂ©cution sur instruments d'Ă©poque
.-ĂŻrsfc-
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de notre envoyé spécial .
Comme pour- affirmer «a- filia-
tion avec te festival JEteiSoz dont
elle , prend Ă succion, la pre-
miĂšre Biennale de la musique
française de -Lyon «lest ouverte,- le
19 septembres raxkfitbriura Mau-
rice-Ravel, avec on concert intitulé
sans détours : «JLa véritable Sym-
phonie fantastique ». Au pro-
gramme, figuraient trois - ouver-
tures : fa Chassé du Joute Henri \
<te Méhul; les Deux Journées, de
Cbembini; ZoraTme et Zulnar, de
BoieJdreu, en maniĂšre <te prologue - '? ie*\, . ; ru, norrt*
Ă .la Symphonie JfmtasĂqueJLonaĂ©e . ^
en seconde partie: Une façon de .OC Cornet a pistons
m ettre en.lumiĂŽrries âliens.quĂź ^ ^ ^
rapidement convaincu des bien-
fiutsde ce ravalement qui, en fai-
sant réapparaßtre maints détails.
de doter les flĂ»tes dâune anche
double et de rĂ©duira les violons Ă
u oe -seule corde activée par un
xappn. hser. sa musique n'a. guĂšre
à craindre les aménagements de la
lutherie.
Lâenseignement dâune telle tenta-
Mve dé reconstitution est donc
-double. DâUne part - on sâen aper-
çoit' vite, - le rĂ©sultat . nâest pas
raossi 'fondamentalement différent
duâon pourrait sây attendre : TĂ©cri-
' .Jure : de Berlioz, -si elle fait grand
ifias dés timbres et de leur mélange,
.repose sur une dialectique plus
Ăźjbe sur des particiĂąarisraes.
unissait Pauvre révolutionnaire dÚ
1830 et celles composées £ l'épo-
que de .la RĂ©volution. . .. w .
De j»ar son appellation. mĂȘme, âą rĂ©vĂ©le les' mĂ©faits d*ĂŒne tendant»
l'Orchestre rĂ©volutionnaire et -^ .âaĂ©atĂ vaxicat rĂ©cente: au polissage
romantique,. fondĂ© ĂȘn 19901 et - . des timbres, au gommage des aiti-
dtrigé par John Eliot Gar dßner, eufations. à - si,
était tout désigné pour rendre jus-
tice Ă ces deux aspects. Cet orches-
tre, composé dé musiciens de plu-
sieurs nationalités jouant -sur des
instruments dâĂ©poque, ef dont
câĂ©tait lĂ premiĂšre -apparition
publique en Franoç, accentue par
son -étrangeté Jes ùspccts singuliers
et novatenrs dĂ© l'Ćuvre. Mais
Fée lairage historique place fexécu-
tion sous lĂ© signe dĂȘ la curiositĂ©
plutĂŽt que de te/ communication
directe. , .. â -
Sâagissant de Berlioz dodt lĂ
musique et la sensibilité nous, ségir
blent si modernes, on peut ^inter-
roger sur la nĂ©emĂątĂ©- dâun retour
cufatkms. Et- si, es Ă©coutant cette
Fantastique nerveuse et passable-
ment dĂ©graissĂ©e, on. nâa pas J au-
prĂšs» ion dâaborder des rivages
inconnus, fl est vraisemblable que
feeuvĆ semblera un peu grise et
bnpuense.Ă© la prochaine audition;
. sur instruments modernes.
vSarif si les interprĂštes ont prĂȘtĂ©
PoteĂźHeranx recherches actuelles. A
la- relecture dé Roger Norrington
U) avec les London Classical
Players;: dont un disque témoigne
disque témoigne
.mĂȘme ri son cĂŽtĂ© scolaire ne
' convainc guĂšre). Et Ă ceUe de John
Eliot Gard raer, enregistrée par
Philips et filmée par Caméras
i CommentĂątes^ tes 16 et 17 septem-
biĂȘn entre eux quâaujourdâhuĂź,
mais, pourrait-on dire, sous un
autre régime matrimonial. De
mĂȘme pour les cors qui ne peu-
vent émettre certaines notes alté-
rĂ©es quâen introduisant fa main
dans le pavillon - Berlioz savait
compter avec ces sonorités un pea
nasales. Les ophidĂŒdes, que lâon
remplace à présent par des tubas,
possĂšdent egalement une saveur
particuliĂšre. Pour le Di es Irae ,
Gazdiner a mĂȘme fait appel i un
serpent, prévu par Berlioz ponr tes
premiÚres exécutions seulement.
Lâeffet est funĂšbre Ă souhait, tout
comme te son criard de la petite
clarinette dans fe final semble dia-
bolique. . .
Le but nâĂ©tait pointant pas de
rendre l'Ćuvre Ă son Ă©tat initiaL
De toute façon, Berlioz y a
apporté pendant quinze ans des
ffl iyfĂźf jga ffo fifr dont certaines sont
irrĂ©versibles z il a mĂȘme ajoutĂ©
dans Un bal, i lâintention dâun
virtuose, une partie de cornet i
pistons quâon nâexĂ©cute pratiquo-
anx sources. sâil crĂ©e Ăšre, dans la salle de fâancleu
tion. Car nn * beHe intÚrprétatioir Conservatoire de Paris, le lieu
de ta Symphonie fantastique par .â 1 mĂȘme oĂ la Symphonie fantastique
un orchestre moderaeme laisse pas.
les amfĂźteuts sur Jeor feĆm. 'flerndz
ne sâest jamais? opposĂ©- ĂŠi ^perfeo-
tioqnement des iUStmmcnts, au.
contraire, et il les û traités de
façon ri- â
Ait crĂ© Ă© e le S;dĂ©cembrĂȘ 1830:
- r ta â sonoritĂ© " or c hest rale est donc
bcanconp plus 'chûre, le timbre des
hautbois et des bassons pins vert,
les flûtes et Ips clarinettes moins
⥠Un Gridel dé ht musique d'orgue,
chez Fayard. - AprĂšs sâĂȘtre penchĂ©
sur la musique dâorchestre, te rĂ©per-
toire du piano et du davecin, la
musique de chambre, les opéras de
Verdi, Wagner et Mozart, tes Edi-
tions Fayar d dotent les mélomanes
dâun nouvel outil consacrĂ© Ă Forme.
Rédigé sons la direction de Gifles
Cantagrd, par une équipe de spécia-
listes renommés (Xavier Darasse,
Brigitte François-Sappey, Georges
Gwflanl, Michel RouĂnet et Fran-
çois Sabatier), ce mannd pratique
xeceaÊ avec une précisioo (feBto-
mologiste la musique composée
pour run des pins vieux instru-
ments de mnsiqae du monde. Il
sâachĂšve par un glossaire, une
bibliographie et un index des com-
positeurs et des Ćuvres citĂ©es.
( Guide de la musique dâorgue, Edi-
se marient "aussi j tiens Fayard, 840 150 F.)
ment jamais. Son rétablissement,
tentĂ© par Gardiner, qui confĂšre Ă
ce mouvement un caractĂšre un
peu plus brillant, sinon canaille,
uâest pas indispensable mais
constitue un choix légitime. On
comprend moins pourquoi la pro-
duction des sons de cloches a été
confiée i un échantilloaneur élec-
tronique (sampler), sinon pour
montrer quâil ne s'agissait en
aucun cas dâune simple reconstitu-
tion historique, mais dâune exĂ©cu-
tion moderne sur instruments
anciens.
Dâailleurs, passĂ© le premier
moment de dépaysement acousti-
que, on sâaperçoit bientĂŽt que
lâĂ©loquence particuliĂšre de cette
interprĂ©tation, et mĂȘme la sono-
ritĂ©, rĂ©sultent surtout dâun parti
pris d'articulation qui tient compte
de toutes les indications de ponc-
tuation, de liaison par petits
groupes de notes, soigneusement
spécifiées par Berlioz, et aux-
quelles la. plupart des chefs n'ac-
cordent en gĂ©nĂ©ral quâune atten-
tion trop distraite.
; Malgré les promesses du pro-
gramme, ce nâest pas pour autant
la «véritable» Symphonie fantasti-
que. Mais on compren d mieux Ă
quoi elle ressemblait : certes pas,
malgré les instruments, A de la
musique ancienne ! Baroqueux
sâabstenir.
GĂRARD CONDĂ
tons
; *ç.-v
(I) Nonington, malade, â annulĂ© les
deux coucou prévus les 10 cl 1 1 octobre
au Tbéùire des Champs-Elysées.
âș Prochains concerts de la Bien-
nale de Lyon : Béatrice et Béné-
dJct de Berlin, samedi 21 sep-
tembre, 20 h 30; Ćuvres de
musique de chambra de Saint-
SaĂ«ns. dâIndy et Vierne
fil heures), «L'orgue symphoni-
que de Franck Ú Messie en» per
Marie-Claire Alain (17 heures),
concert lecture (20 h 30. entrée
libre), dimanche 22 septembre.
TĂ© L : 72-40-26-26.
â .iâ»' : â -v' /âą â -râ
v- "'S*-- ' â '
âą n.irrx".
> 'âą â
Les fescrocs de Venise
. M piĂšce Ă e Ben Jcinson revue par Stefan Zweig et Jules Romains
-A ~:
VOU*ONI . '
mĂiĂ©dlredeb-P&to^tt -Martiri
Sous le pseudonyme de Vol-
pone, on bandit du grifi^iTerrique,
dans les denuÚses anqépt du sei-
ziĂšme tiĂšde, gagru* Vemse et y
monte une escroquerie > il fait
savoir sur la lagune otffl est sans
famille (câest &m^ quu Ă chez lui
une grasse mile -reĂŽpfie -kPor et
de hqoux (ça sĂ©ufc&Vraiy et quâil
est A denx dcagts de la.ânioit (câest
feux). 11 engage rm acolvte aussi
pervers que SiL nimime âMosca.
Plusieurs VĂ©mtscns>dtf 'grand
monde, des aégoùantx iiri avocat,
se présentent cheû^olpoue, lui
apportent présent mr présent,
pierres précieuses, orfÚvrerie
rareou simjdcnieri ; i»ré v de (tacris,
dans lâintention, c*Ăšsf Ă©saintiri;
dâamadouer ragc wwnt âeT "de" se
feire légaer, vite fait, leMsétiBide
la malle. .-. âą . lV ^.
Lâauteur de cette .
Jonaon, Ă©tait un apti de
pesxe, maĂŻs aussi son
D voulut, avec Vdpme, se-
ter vameut : Ă :» WSĂasa,âk:ce
frĂšre ri encombrant. Il Ă©crivit des
scĂšnes fusse ririeao^ dâune abjec-
tion extraordinaires, en TerĂąpcĂ n-
dĂ©s et musdĂ©s. Mais il ddfida Ă
rsetiou des détoKS superflu*, qm
freinaient, quifatiĂuaiontLDfes
personnages imtfles.<A piÚce jétà à t
géniale, mais bprtaifc En 192%:
r Ă©crivain autridnen Stefim Zydft'
romancier ct biocraplie, Ă©fsnyit
une adaptation dé r&pone,'ctyrff.
posa & son ami Jutes Romains; de
la tradoirĂȘ en fiançais.- ;â
Jutes RĆuains admitĂą donc.' Ă
son tour, FadrqĂ athiQ de Zwe%c fl
Ă©carta habilement tes tumerĂą -can-
céreuses de la mÚce de Ben Jtxt-
son,. donna & lâaction un^ cours
plus clair, plus viÂŁ il Ă©crivit an
dfe lo goe assez couds, dynamique,
comme celui de ses. antres p^cĂšS.
Knock ou Donogoo-Ttmka. Ce qm
ne-Penqiédift pas de donner^ à %ee
dialogue un « fond de toile ». -
comme on dirait un « fond de
Pair» - pattfcuHfir, assez étrange;
méditatif, parfois contrariant, le
coup de patte du grand Ă©crivain.
Mais, ce qui est difficilement
explicable, Jules Romains, qni .
sâĂ©tait montrĂ© auteur si vigoureux
dans Mort de quelqu'un 'et iĂš'.VĂŻn
blanc de La VlĂgtte ^Ă©cit de PĂ m-
vée, en banfietie, à raobe,' de sol-
dats du contingent ayant pour
Francis Perm-Mosce et Guy Tréjan-Vofyone
mission de casser une révolte
o uvri Ăš re) ,, commit lâerreur d'affai-
blir considérablement plusieurs
- scĂšnes essentielles de Ben Jonson,
/par exemple une crise de jalousie
.fdâunte sauvagerie effrayante.
⹠' Demeure néanmoins une piÚce
flirte, avec deux caractĂšres de bri-
. gëtM absolus, Volpone et Mosca :
accord . dans lâescroquerie, une cer-
tahm TieĂźitc dose aussi de compli-
cité, affective, sinon sensuelle et,
,n^ppant ié trait, rintentkm froide,
' chez, chacun, de dĂ©truire lâautre
.^est. teâjĂ»us jeune, Mosca, qui
remportera).:'..
-- 7 Volpone est présentée aujour-
âą <Fh.uĂź psr Robert . Fortune. DĂ©cors,
prUtiqnes mais quelconques, de
: uo^$ : Bercut^C*«st-la mise en
scÚne la- plus attrayante qui ait été
dÎÎùÚée- de cette piÚce, reprise de
lemps en temps quoique, ra fin de
â difficile, lointaine, assez
Les deux protagonistes.
tout cas le soir de la générale,
avaient opté ponr te sous-jeu,
derplay : Jeu distancié, intériorisé,
stylisé, trÚs retenu, exercé avec
beaucoup dâaflure par deux comĂ©-
diens de premier plan.
. Ce qui dĂ©cale tout de mĂȘme la
piĂšce, comme -si les deux acteurs
avaient refusé de se présenter en
crapules antipathiques. Le Volpone
de Guy Tréjan devient un homme
blasĂ©, calme, qui sâamuse de la
voracitĂ© dâautrui. Un farceur, si
Frai veut Francs Perrin, quant Ă
lui, a vu, dit-il, en Mosca un gar-
çon dont l'enfance a été doulou-
reuse, misérable, et qui pour rien
an monde ne voudrait revivre un
enfer. Cest par simple souci de
respirer, et porté par les circons-
tances, quâil bascule dans les men-
songes, les manigances. D est un
bon jeune -homme.
Les méchants messieurs véni-
tiens sont bien interprétés par Jac-
ques Lalande, Albert Delpy, Jac-
ques Herfin. Deux jeunes femmes
charmantes sont jouées par Magali
Renoire et CĂ©cile Bois. Mais câest
Lucien Pascal qui donne la vraie
dimension du drame éiisabéthain
comme de l'esprit de Jules
Romains: il interprĂšte un grand
magistrat de Venise, il crée une
apparition spiritualisée, rigoureuse,
qui irradie comme un or de
conscience. Cest festinant, dâau-
tant plus que cette majesté magi-
que est traversée aussi par des
Ă©lans brefs de sourire. Cest trĂšs-
fort.
MICHEL COURNOT
âș TĂ©l. : 42-97-59-81
Les vertus de lâexil
A New-York, le chanteur britannique Lloyd Cote
revient aux sources de son inspiration
Au printemps dernier, Ă New-
York, Lloyd Cole venait de termi-
ner lâenregistrement de son
deuxiĂšme album solo, qui ne s'ap-
pelait pas encore Donât Get Weud
on me, Babe (1), titre sous lequel
lâalbum vient de sortir chez Poly-
dor. Il lui restait Ă mixer la dou-
zaine de chansons du disque. II
arborait ta mine fatiguée et sereine
d'un Ă©tudiant qui vient de remettre
un mémoire ou une thÚse.
Dans un café italien, à la fron-
tiĂšre de Greenwich-Village, Lloyd
Cole semble dans son habitat natu-
rel MĂȘme sâil est nĂ© dans le Der-
byshire, mĂȘme s'il a exercĂ© le
métier de rode star en Grande- Bre-
tagne de 1984 & 1987, i la tĂšte des
Commotions, un groupe de musi-
ciens Ă©cossais.
Lloyd Cole, né en 1961 (au
moment oĂč lâon commençait &
remarquer Bob Dylan dans les dois
de Greenwich- Village), n'a jamais
dissimulé ses dettes : Dylan,
dâabord, Loo Reed ensuite (une
filiation accentuée par une ressem-
blance vocale dont Cole ne fĂźt pas
loujours bon usage). Lloyd Cote est
un fen chantant qui a réalisé son
rĂȘve: rejoindre ses hĂ©ros, dans tes
histoires du rock, dans les hh-pa-
rades, et dans leur ville, & New-
York, oĂč il vit depuis tiras ans.
«Cette ville convient à mon mode
de vie Je peux travailla- en studio
jusquâĂ minuit et sortir aprĂšs, ce qui
est impossible en Grande-Bretagne.
La musiciens sont plus ouverts aux
collaborations. » Comme pour le
précédent disque, Lloyd Cole a tra-
vaillé avec le producteur Fred
Maher, fe bassiste Matthew Sweet,
«décrivant certains titres avec Blair
Cowan, mĂ» tenait les daviers au
sein des Commotions. Gale est ravi
de son idĂ©e: fl vient dâenregistrer
Ire chansons qui foraient la face
lente de l'album avec une section
de cordes dans un studio du buil-
ding des disques Capitol, Ă Los
Angeles : «Câest lĂ que Frank Sina-
tra enregistrait avec Nelson Riddle.
Cela dit. ça ressemble plus à du
Jimmy Webb (l'arrangeur et compo-
siteur de McArthur Park et autres
classiques de la pop des années 60)
qu'à du Sinatra. Je me suis aperçu
que je nâĂ©tais pas trĂšs douĂ© pour le
rock'n âvoit. Jusqu 'ici, je ne suis
arrivĂ© quâĂ composer deux bons
titres de rock par disque.» Et voilé
pourquoi Lloyd Cole a Ă©crit toute
une « face » de ballades, sans se
faire trop dâillusions. «DĂ©jĂ , sur le
premier disque, la journalistes ont
Ă©crit que la chansons ressemblaient
à celles des Commotions. Je suis sûr
quâon va dire pour celui-d que ca
ressemble aux Commot ions avec da
cordes.»
C'est tout le charme dâune
conversation avec Lloyd Cote, tes
petites mĂ©chancetĂ©s quâil distille au
détour (Tune phrase. Sur la scÚne
anglaise contemporaine : «Les
Happy Mondays sont Ă peu prĂšs cor-
rects. Mais les Charlatans... A cÎté
dâeux, les Stone Roses sonnent
bien.» Sur sa maison de disques:
«r Pofydor est plutÎt gentil avec moi.
mais comme ils nâont pas grand
monde Ă part moi.. The Cure, et
puis ?» Lucide, il ne se feit aucune
illusion sur le statut du rock aujour-
dâhui. La rĂ©bellion des dĂ©buts a
connu sa derniÚre flambée lors du
mouvement punk. Aujourdâhui, fece
au rap, il se sent dans la position
sociale dâun jazzman au dĂ©but dre
années 60, son ambition est de
devenir un «Blanc vraiment cool.
comme Bill Evans», sourire en coin
compris.
Encore plongĂ© dans lâambiance
dre studios, 1e chanteur nâĂ©tait en
ce printemps new-yorkais absolu-
ment pas pressé de reprendre la
route, allant jusqu'Ă affirmer que
« jouer en public n 1 est pas un
concept trÚs intéressant en ce qui
concerne le rock, contrairement au
jazz. Câest ce que je dĂ©teste en pre-
mier lieu dans ta tournées: erre
obligé de jouer la chansons du dis-
que». Depuis, Lloyd Cote sâest feit
une raison, il sera en tournée en
France au mois de novembre.
THOMAS SOTINEL
(!) Voir noue supplément «Arts et
spectacles» du 19 septembre.
Les habits du succĂšs
Des semelles de plomb
pour une musique légÚre
LIANE FOLY
Ă Babino
Qui est Liane Foty? Une robe
courte Ă paillettes, dre talons Ă
mi-hauteur, un mur de brown-
stones, les briques des façades
new-yorkaises, percĂ© dâune porte
métallique : en presque deux
heures de tour de chant présenté
en demi-teintes sur la scĂšne de
Bobino, Liane Foly nâapporte
aucune réponse.
Tout juste indique-t-elle une
piste : elle nâest jamais aussi
bonne que quand elle ose. Mais
die ose peu, engoncée dans trop
dâimages accumulĂ©es, En tĂȘte de
peloton, lâĂ©tiquette rĂ©solument
jazzy de P ensemble. Le saxopho-
niste (Hervé Gourdikian), mal
rasé, porte dre Limettes foncées; le
bassiste (Gilles Coqnard, Ă la
basse Ă©lectrique) un blazer chic et
des chaussures bicolores; le pia-
niste (André Manoukian) joue le
rĂŽle de gardien des lieux et le bat-
toir (Philippe Falliex) tape fort.
Ce sont, dans lâensemble, de
bons musiciens, qui ont accompa-
gnĂ© Liane Foly depuis Lyon, et Ă
ce titre coresponsables de lâimage
de la chanteuse, de son style
«robe à petits pois» et voix de
velours. Mais, justement, Liane
Foly se- retrouve pieds et poings
liĂ©s par lâambiance imposĂ©e de
swing feutrĂ©, celle-lĂ mĂȘme qui fit
le charme de lâalbum RĂȘve orange
et les délices du strip-tease pudi-
que dâAuJur et Ă mesure.
La soirée commence mollement
par une enfilade de chansons joli-
ment fabriquées, mais qui sem-
blent avoir perdu tout relief au
contact des planches. LâinterprĂšte,
coauteur (avec Philippe Viennet)
de textes oĂč lâintimitĂ© rĂšgne,
chante en Ă©trangĂšre, dans un
lourd cĂŽte Ă cĂŽte avec des musi-
ques (dâAndrĂ© Manoukian) en
principe rafraĂźchissantes, cool.
Puis au détour de Bhie Nota,
dédiée aux trottoirs de Spanish
Harlem, Liane Foly retrouve la
place de sa voix, dans le rauque,
décolle enfin dans l'ampli tu de des
graves. En forme, presque libérée,
elle achĂšve Au fur et Ă mesure
sans fatigue, conclut Good Bye
Lover en respirant & fond, dialo-
gue avec le saxophone en Ă©ten-
dant son registre vocal sans trop
dâencombre.
Toat glisse, tout passe, un vent
frais traverse la salle. «i4tmo-
sphÚre, atmosphÚre!», la Lyon-
naise (jazzy, néanmoins française)
prend alors lâaccent parigot pour
citer Aitetty avant dâentamer les
Feuilles mortes, de Prévert et
Kosma, joue les intimidées sym-
pathiques avec le public, se res-
source aux classiques américains
(un Stormy Weather bien tourné).
Au rappel, Ă nouveau prison-
niĂšre des habits oeufs de son suc-
cÚs, Liane Foly revient sur Pré-
vert et Kosma, 1e temps dâune
Chanson de Prévert. Du Gains-
bourg nostalgique, en forme
dâaveu, oĂč la chauteuse, seule
avec son pianiste, assume ses
maladresses, ses manques, Fespoir
d'ĂȘtre, peut-ĂȘtre, un jour elle-
mĂȘme.
VĂRONIQUE MORTA1GNE
âș 21 heures, jusquâau 28 sep-
tembre. TĂ©l. : 43-27 -24 24.
Album : RĂȘvo orange chez Vir-
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SEPTEMBRE 1991
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y
14 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 a
; '7
CULTURE
COMMUNICATION
CINEMA
La VĂ©nus de Szabo
La Cinq arrĂȘte ses Ă©missions en Belgique
GrĂšve largement
suivie Ă FR3
Un chef, une diva
ou Fait et Famour à FOpéra
La Wallonie cĂąblĂ©e en quĂȘte ^identitĂ©
1 rmr SVL PFE-CGC et SRCTA.
LA TENTATION DE VENUS
dâIstvan Szabo
Avec son répertoire internatio-
nal et ses distributions cosmopo-
lites, avec son organisation et sa
hiĂ©rarchie dâun autre Ăąge. avec
aussi ses riches sponsors améri-
cains. lâOpĂ©ra comme symbole de
la vieille Europe en train de chan-
ger de peau : câest lâidĂ©e de base
du film dâistvan Szabo la Tenta-
tion de TĂ©nus. Szabo Ă©tant venu il
y a quelques années à Garnier
pour mettre en scĂšne un Tannhau-
ser - plus exactement : essayer de
le mettre en scĂšne -, il connaĂźt la
question, le fonctionnement dâune
de ces grandes maisons.
Le fonctionnement. les grĂšves,
les pauses sandwich, les rivalités
entre divas, entre les artistes et les
administratifs, entre les musiciens,
le chef dâorchestre et le metteur en
scĂšne, entre gens de diverses natio-
nalités qui se reprochent mutuelle-
ment ('histoire de leur pays, tout
cet environnement pittoresque
tient une grande place. Ce que
Szabo veut dire est que (âart
comme lâamour transfigurent les
pauvres fourmis mesquines que
nous sommes. Son chef dâorchestre
et sa diva vivront une passion ful-
gurante et lâamour de la musique
unira sans mise en scĂšne, juste
devant le rideau, artistes et public
dans un miraculeux bonheur.
Szabo sâattarde avec dĂ©lices sur
les personnages et leurs comporte-
ments révélateurs. Il filme avec
soin les relations chaotiques de
son chef dâorchestre hongrois, mal
considéré, mal payé, avec sa lumi-
neuse diva suédoise, sur le point
dâatteindre la limite dâĂąge et
cependant Ă©blouissante. Niels
Arestrup tient le parcours avec
beaucoup de force et de dignité -
ce nâest pas si simple. En dĂ©pit
des play-back peu crĂ©dibles, quâelle
a pourtant, dit-elle, beaucoup Ă©tu-
diés, Glenn Close est parfaite et
sans surprise. Elle fait partie de
ces comédiennes dont le moindre
battement de cil appelle un oscar.
Il est vrai que ça marche.
Le film est attachant, il est aussi
un peu décevant. Tout est clair,
trop clair. Lui manque un peu des
mystĂšres de lâait et de lâamour.
COLETTE GODARD
à quinze jours dé ['entrée en
vigueur de la directive euro-
péenne « Télévision sans fron-
tiĂšres », l'arrĂȘt, vendredi 20 sep-
tembre, de la diffusion de la 5
en Belgique constitue un nou-
veau rebondissement dans les
relations complexes et passion-
nées entre la communauté fran-
cophone du royaume et les
chaßnes françaises.
BRUXELLES
de notre correspondant
die pose des conditions Ă lâĂ©gard â .» TTZr.T 7^ 7.* ~ part, la direction estimait tes gra-
des nouvelles chaĂźnes commerciales, u0 ^ ou âą ai â«visĂ© le dimanche. v - stcs 4 <55 % dans les rĂ©gions,
qui doivent signer une convention A mots pudiques, dans 9 on cabinet, 4 Q % & la rédaction nationale,
pour accéder au léseau cùblé. D faut on formule un autre souhait: un 31 % au siÚge de (a chaßne. Cette
notamment dĂ©penser dix millions peu plus de dĂ©licatesse et de cona- grĂšve a empĂȘchĂ© la diffusion de
de francs belges par point dâau- dĂ©ration & lâĂ©gard de ces Belges tous feg journaux prĂ©vus, rcmpla-
dience au titre de raide Ă la pro-
duction télévisuelle dans la coro-
mauté francophone, soit par
mauté francophone, soit par nationales de 19 heures 30, délais- est un long fleuve tranquille (un
coproduction, soit par achat de pro- sent (e film ou le feuilleton du-soir des succĂšs de la filiales films de la
grammes. La 5 a sgné une telle f , / eur second bulle- chaßne), a été diffusé,
convention en juin 1990, mais s in- ' 7 â 2 - . , n w PliwĂźenrs centaines de grĂ©vistes
On ne voit pratiquement plus
dâantennes sur les toits de Belgique.
convention en juin 1990, mais sâin-
surge dâĂȘtre traitĂ©e diffĂ©remment d*
A2 ou TF 1- LâarrĂȘt de sa diffusion
Les rĂ©seaux cĂąblĂ©s instaUĂ©TmsU â nâest pas liĂ© dbvete-
dans les campagnes les plus isolées mem 4 F" engagement mars a un
proposent des «bouquets» allant contentieux avec les sociétés de
n - ... , â . .... â /Imite HâuntMirc /tin onroulMit intĂ.
lin », celui de 20 heures sur les Plusieurs centaines de grévistes
chaßnes françaises. - ont assisté, au Palais de justice :de
^lié^M^syndfoaS et les
ARTS
Du bon usage de la couleur
Deux générations ; deux conceptions
antagonistes de la peinture
GERHARD RfCHTER
Ă h galene Durand-Dessert
DAVID ROW
Ă la galene Thaddeus Ropac
Gerhard Richter est honorable-
ment connu dans lâart moderne.
NĂ© Ă Dresde en 1932, il a popula-
risé. depuis prÚs de trois decen-
risé. depuis prÚs de trois décen-
nies, une technique de la négation
de la peinture par la peinture par-
faitement au point.
TantÎt, ii expose des représenta-
tions illusionnistes dâobjets arran-
gĂ©s en natures -moEtiĆ.xiui. ressem-
blent à des photographies sépia
légÚrement tremblées, quelque
chose comme de vieux clichés
dâamateur tirĂ©s en grand format.
TantĂŽt, par un effet de contradic-
tion calculé, il expose des pein-
tures abstraites chamarrées, rouge
peinture, mais pour iâexalter. AmĂ©-
ricain. ĂągĂ© dâun plus de trente ans,
Row se refuse Ă admettre que lâart
ne puisse plus avoir dâautre ambi-
tion dĂ©sormais que dâannoncer Ă
intervalles réguliers son agonie et
son décÚs. U cherche à construire
des tableaux de plus en plus com-
plexes et Ă trouver des Ă©quilibres
chromatiques de plus en plus
justes.
dâune vingtaine Ă une trentaine de
programmes nationaux et Ă©trangers,
moyennant un abonnement qui
s'ajoute ù la redevance perçue par
les pouvoirs publics.
A LiĂšge, vingt-cinq chaĂźnes sont
disponibles pour 380 francs belges
(60 francs fiançais) par mois, et
Bruxelles jouit dâun choix encore
plus vaste : la RTBF 1 et Télé 21.
du secteur public: RTL-TVi, filiale
belge de la Compagnie luxembour-
geoise de télédiffusion; les homolo-
gues flamandes de chaĂźnes publi-
ques francophones ; des chaĂźnes
britanniques, néerlandaises, alle-
mandes, espagnole, italienne, sans
parler des chaßnes à péage, ou des
chaßnes spécialisées dans le sport et
le divertissement, du type Eurosport
ou Super ChanneL
La France se taille une bonne
part de lâaudimĂštre avec TF1, A 2,
FR 3. la 7, TV 5 et, jusqu'à présent,
la S. Arrivant largement en tĂšte des
chaĂźnes de l'Hexagone, TF 1 fait jeu
Ă©gal avec les deux chaĂźnes publiques
et RTL-TVi dans la partie franco-
phone du royaume. Sa privatisation
en France, le développement rapide
de RTL-TVi et lâintroduction -
limitée - de la publicité dans le
financement des chaĂźnes nationales
taines «histoires belges» ont suscité ^ntnroriie de la draine
SS?ĂŻ n JĂ,nĂŻĂź,i V SĂ 4 ^rStr Ă© ?nfÂŁ id une . Ă©moti ? n J qui â 3 ? k,Dgue â contre la direSon pour «insuffi-
droits d auteurs qui entendent mté- pourrait avoir des conséquences sance d'informations sur le plan de
dïï? Et £ commerciales, sans parier de dégùts restructuration». Les syndicats
SfreĂŻtSuThfoa^Sit SeSeSt encote **â im P° rtants sur le plan contestent ce plan, qui prĂ©voit
? achat de certains praSammĂȘs * cdhmeL Pour ces Ă©cor- 486 suppressions dâemploi. Le
américains par la Cinq 8 chés vifs que sont certains Wallons, jugement sera rendu le 27 septem-
_ , â * un peu plus dâattentions dans les hre.
De plus, I audience belge n est «« mm,* U n simple din dâoeil Ports de cette journĂ©e de mobi-
dans le bulletin météo constitue- Hsa^n, les syndicats de FR 3
annonceurs français. En clair, dans . . . ^ v nâentendent pas relĂącher leur pres-
ce dossier complexe, les chaĂźnes son, mais sans: Ă©puiser leurs forces
françaises, faute de recettes publia- Jaques iWBwjel * âÂŁ 2 Âź <kns action Ă durĂ©e indĂ©termi-
taires bien identifiables, nâont pas « pariant du temps prĂ©vu en Bdp- ^ ^ ^ 4 lâapproche
envie de dĂ©penser beaucoup dâar- que en mĂȘme temps que dans les dcs Ă©lections de 1992 les Ă©lus
gent pour accéder au réseau bdçe et bonnes villes de France . Ce a est locau ^ inquiets pour Remploi - et
comptent sur les effets de ta dtrec- passĂ© inaperçu ni chez l'Ă©picier du « 0 ^ Ăź-m* nossibiiitĂ©s dâexotession
commerciales, sans parier de dégùts restructuration ». Les syndicats
encore plus importants sur le plan contestent ce plan, qui prévoit
politique et cuhureL Pour ces Ă©cor- 486 suppressions dâemploi. Le
ebés vifs que sont certains Wallons, jugement sera rendu le 27 septem-
ebés vifs que sont certains Wallons, jugement sera rendu
un peu plus dâattentions dans les hre.
programmes, un simple din d'oeil . Forts de cette journée de mqbi-
dans le bulletin météo constitue- Hsation, les syndicats .de FR 3
raient du baume sur le cĆur. Voici n entendent pas relĂącher fcor pres-
qudques jours, Europe^ a imiovĂ© *ÂŁÂŁ Ă Ă e 1 ĂŒ!SS
en pariant du temps prévu m Bdft- Jg* JJ"⹠4
gent pour accéder au réseau beige et
comptent sur les effets de ta direc-
tive «Télévision sans frontiÚres»
votée par les ministres des Douze le
3 octobre 1989, avec effet deux ans
plus tard, en vue de lever tous les
obstacles Ă la libre circulation des
programmes tĂ©lĂ©visĂ©s dans la Corn-â
munauté.
coin ni dans le cabinet du ministre, a*âą Jems rĂ©gionâ - sont de plis
M. Valmy FĂ©aux. Petits gestes, en plus nombreux Ă faire pr e ssi on
grands effets, insoupçonnés à Paris! sur les pouvoirs publics et les diri-
, . gĂ©ants des draines en vue dâart Ă©-
JEAN DE LA GUĂRIVIĂRE nuer les consĂ©quences du plan.
Petits gestes
grands effets
belges ont rompu le modus vivendi
initial et suscité la guerre commer-
Caveau
Avec des toiles de format rec-
tangulaire quâil juxtapose et
emboĂźte, il compose des figures
architecturales. Chaque élément a
sang et vert pomme. Elles brillent
si fort que nul ne peut les soup-
si fort que nul ne peut les soup-
çonner de quelque intention
expressionniste.
Les Ćuvres quâil a accrochĂ©es
dans la nouvelle galerie de Liliane
et Michel Durand-Dessert, vaste,
trĂšs vaste galerie, relĂšvent de ce
second genre. Tant quâelles Ă©taient
encore fraßches, il a essuyé les cou-
leurs de maniĂšre Ă les Ă©craser et Ă
leur enlever ce qui pouvait leur
rester de gesLualitĂ© et dâĂ©lĂ©gance.
On dirait donc des Mathieu ou
des Schneider rùpés et élimés. Une
fois le procĂ©dĂ© aperçu et lâinten-
tion didactique comprise - on ne
peut plus peindre comme autre-
fois, il faut ĂȘtre froid et neutre -,
que reste-t-il des tableaux? Tout
juste le souvenir dâune dĂ©monstra-
tion mĂ©thodique jusquâĂ la mono-
tonie. Richter fait du Richter, sans
se lasser.
architecturales. Chaque élément a
sa dominante, avivée par une dis-
sonance acide ou la complémen-
taire de la dominante, qui
transparaĂźt sous la surface. Des
ellipses sombres ĂŽtent aux Ćuvres
ce quâelles pourraient avoir de
trop simplement géométriques. Car
telle est Ă lâĂ©vidence la volontĂ© du
peintre : s'Ă©loigner le plus vite pos-
sible de la religion du mono-
chrome et de la manie de l'angle
droit, rendre Ă lâexercice pictural
la diversité que lui refusent les
tenants entĂȘtĂ©s de la dĂ©rision.
Alors quâun certain modernisme,
post-minimal et post-conceptuel,
celui de Richter par exemple,
tourne Ă lâacadĂ©misme, une pein-
ture telle que la sienne, séduisante
sans ĂȘtre facile, riche sans ĂȘtre
décorative, laisse espérer que la
peinture puisse, lentement, sortir
du caveau noir oĂč tant dâ
«artistes» s'acharnent à i'etnmu-
initial et suscité la guerre commer-
ciale sur un marché de quelque
quatre millions de francophones.
En 1990, TF 1 créa une. régie
publicitaire Ă Bruxelles-et com-
mença- à démarcher avec le projet
de «décrocher» des places publici-:
(aires françaises au profit dâespaces
occupés par des annonceurs belges.
Des coûts supérieurs
aux recettes
La Belgique nâa pas votĂ© ce texte,
notamment en raison des objections
de M. Valmy Féaux, «ministre-pré-
sident de l'exécutif de la commu-
nauté française», responsable de
lâaudiovisuel pour les Belges franco-
phones, les pouvoirs étant partagés
entre le gouvernement national. Tes
régions et les communautés linguis-
tiques. M. Féaux déplore que les
DouÊ .aient traité Te dossier - ' télévi-
sion cortime un 'élément ordinaire
du marché intérieur européen.
* c AvĂ©Ăš le rĂ©seau J Mbl& " rtĂźĂŒS' âBbns
été des précurseurs en matiÚre de
libre circulation et cela nous autorise
à poser les questions d'identité cultu-
relle, nous a-t-il déclaré. Certes, la
PHILATELIE
LâEcole spĂ©ciale des travaux publics
La Poste mettra en vente géné-
rale, lundi 7 octobre, un timbre Ă
2,50 F Ă lâoccasion du centenaire
de la fondation de l'E cole s péciale
des travaux publics ^ESTP).
La Poste poursuit une longue
trad itron^hommage -aux 1 grands
Ă©tablissements Ă Cotanesâ l Ăšt''Univer-
sitaires qui Ta déjà vue - choisir,
comme Sujets fimbpe*ÂŁSaint-
Cyr (1954), lâEcole centrale des
arts et manufacturés (1969 et
1979). HEC (1981) J on encore les
Ecoles normales supérieures
» i» . s âą â 'c*o cp.ar.ç*.
âș .Vente anticipĂ©e Iss, 5 et
6 octobre, de 9 h . Ă 18 h, au
bureau de poate temporaire
«premier Jour» ouvert à r Ecole
directive impose des quotas de dif ( l 95 * 2 ). ĂĂ« a ** spĂ©ciale des travaux publics.
fusion de programmes européens. ° e . bénéficier d une impression 57 , boulevard Saint- Germain.
| Une tentative de passage Ă lâacte,
| le 13 avril 1990, provoqua une vive
réaction du gouvernement belge qui
interdit aux télédistributeuis bruxel-
lois de relayer ce programme.
Depuis, le contentieux nâest tou-
jours pas réglé mais les programmes
| français de TF 1 sont diffusés sans
entrave, en attendant un Ă©ventuel
Ă quoi si on aĂżiaĂš mixte offsetet taille-douce. Sa
toujours les mĂȘmes films? Nous vou-
lions des t/uoias de production, seule
façon 'dâendiguer le flot amĂ©ricain » .
Sachant que la Hbie concurrence
joue au détriment de la Belgique -
«car. pour nous, avec nos moyens,
comment payer des droits dâauteur
pour la diffusion dâun programme en
Les lecteurs veulent d'abord de l'information
La presse touche 9 Français sur 10
fabrication sâest donc dĂ©roulĂ©e en
deux Ă©tapes : impression de la par-
tie traitée en offsetifpuis, aprÚs-un
temps de séchage de douze jouis,
impression du dessin noir traité en
taille-douce. Une premiÚre expé-
rience de ce type avait été réalisée
en 1989 pour le. bloc PhĂŒexfrance.
La Poste annonce une troisiĂšme
impression combinée pour le, b)oc
Jeux olympiques qui sera Ă©mis, fin
décembre.
Paris 7«; le 5 octobre, de 8 h Ă
12 h, aux bureaux de posta de
Paris-Louvre RP et Paris-SĂ©gur
(boßtes aux lettres spéciales).
âș Souvenirs phila tĂ©liqu es : Club
phĂŒatĂ©Bque de f'ESTP. T. GrĂ©s.
57. boulevard Saint-Germain,
75240 Paris Cedex 05. TĂ©! : (1)
44-41-11-11.
Neuf français sur dix (90,7 %
exactement) déclarent lire la
presse, dont 55 % plus de trois
fois par semaine : pour préparer
David Row fait, lui, si lâon peut
dire, de lâanti-Richter. Sâil lui
arrive de recourir au procédé du
balayage afin dâobtenir des stries
parallÚles dans la matiÚre colorée,
ce nâest pas pour neutraliser la
PHILIPPE DAGEN
âș Galerie Liliane et Michel
Durand-Dessert. 28. rue de
Lappe, 75011 Paris; tel.
48-06-92-23. Jusqu'au 12 octo-
bre.
>â Galerie Thaddeus Ropac.
7. rue Debelleyme. 75003
Paris; tel. : 42-72-99-00. Jus-
Paris; tel. : 42-72-99-00. Jus-
qu'au 28 septembre.
fois par semaine ; pour préparer
son douziÚme congrés, du 10 au
12 octobre prochain Ă Montpellier,
placé sous le thÚme «liberté et res-
ponsabilité de la presse», la Fédé-
ration nationale de la presse fran-
çaise (FNPF) a fait réaliser un
sondage ( 1 ) qui montre que les
Français restent attachĂ©s Ă lâĂ©crit.
Si la presse, tous genres confon-
dus, touche lâensemble des
tranches dâĂąge Ă peu prĂšs Ă©gale-
ment, la fidélité augmente avec
lâĂąge : le pourcentage de personnes
lisant plus de trois journaux par
semaine passe de 41 % chez les
moins de 25 ans Ă 69 % au-delĂ
de 65 ans. Et le domicile reste le
lieu privilégié de lecture (74 %),
loin devant le lieu de travail
(Il %) et les transports ( 8 %).
Par type de presse, les maga-
zines spécialisés destinés au grand
public (presse TV, féminine, spor-
tive, etc.) ratissent le plus forge,
avec 78 % de lecteurs, suivis de la
presse de province (67 %), des
hedomĂądaires dâinformation gĂ©nĂ©-
rale (54 %\ des quotidiens natio-
naux (50%) et enfin des revues
professionnelles (35%).
Quâattendent ces lecteurs ?
Dâabord de l'information, gĂ©nĂ©rale
(54 % des réponses) ou locale
(18 %). Et ils citent des «informa-
tions complÚtes et précises» au pre-
mier rang des avantages de la
presse écrite, devant les différentes
formes de liberté individuelle de
consultation (dans le temps, dans
lâespace ou dans la choix des arti-
cles) permises par le support-pa-
pier. A contrario, ces lecteurs
reprochent dâabord Ă la presse de
prendre trop parti (23 % des
réponses) et de trop privilégier le
sensationnel (16 %) .
Petite contradiction? 61 % des
sondés déclarent acheter la presse
par curiosité, aprÚs avoir vu la
couverture ou les gros titres, soit
le mĂȘme pourcentage que 1 k ache-
teurs dĂ©sireux dâapprofondir leurs
connaissances. Lâaccord est massif
sur le rÎle joué par la presse dans
Le timbre, au format horizontal
36 x 21.45 mm, de couleurs vert,
-bleu, orange et noir, dessiné et
gravé par Pierre Forget, est
imprimé en offset et taule-douce
en feuilles de craquante.
Rubrique réalisés
par la rédaction du mensuel
le Monde de* phHatéUstes
S, nia Antoine-BaunMIe â
75015 Paris
TĂ©l.: (1J -40-65-29-27
Spécimen récent sur demande
contre 15 F an timbres.
En filigrane
250
l'expression des courants dâopinion
politique (81 % de tout Ă fait ou
politique (81 % de tout Ă fait ou
assez dâaccord). H reste important
sur son rĂŽle pour permettre Ă cha-
cun de communiquer avec les
autres (5 1 %). Et lâassentiment de
54 % des Français sur le rÎle
important de la presse dans notre
société pour les prochaines années
peut rassurer une presse angoissée
par la concurrence de lâaudiovi-
suel.
T H -E A T R-E
IMOGADORt.
LE 12 OCTOBRE
LOCATION 48 78 04 04
au tuĂ©atk. ftsatets. Rue. viĂŒbn MEfiunuE. BaiETa-wmra. »e cube tuea
o An Syndicat de h presse pari-
sienne. - Jean-Michel Croissan-
deau. directeur de la diffusion du
Monde, a été nommé président de
la commission de la diffusion du
Syndicat de la presse parisienne
fSPPX l'organisation qui regroupe
la plupart des quotidiens de la
capitale. Cette commission assure
notamment les relations avec la
Poste et les NM PP.
La surabondance de la publicité
ou le prix trop élevé ne sont cités
comme principaux reproches que
par 9 % et 5 % des sondés. On
Français sur cinq seulement juge
du reste trop élevé le prix des
journaux de province ou des quo-
tidiens nationaux. En revanche, ce
pourcentage monte Ă 55 % pour
les revues et magazines.
âą Emissions en Andorre.
Lâa d mi ni stration postale française
d'Andorre a. Ă©mis, le 14 septem-
bre. un timbre, b 2,50 F pour le
championnat du monde de pétan-
que, dessiné et gravé par Jac-
ques Gauthier et imprimé en
taSe-douce en fouies de vingt-
cinq. Vente anticipée « premier
jotr» les 5 et 6 octobre dâun tim-
bre Ă 3,40 F au bureau de poste
d'Andorre-la- Vfoffte, dessiné par
Pierrette Lambert, gravé par
fierre Afowsson et imprimé en
taite-douce ai feuSes de vingt-
cinq. pour le bicentenaire de b
mort de Mozart.
âą SĂ©rie d'usage- courant Ă
Monaco. - LâOffice des Ă©ntis-
» Vent». - Vent» sur- offres
Robineau - (5/. rue Drouot, 75009
Paris. TĂ©l. : (1) 47-70-16-90),
clÎturée te mardi 15 octobre. Au
catalogue, deux mfle dnq cents
lots classiques de France et du
mondé entier, dont ira superbe
séfoction de balons montés de b
guerre de 1870-1871 (lettre
griffé bleue «armée de' Paris-génie
mffitaĂȘe», en franchise, taxe 30,
cachet tfarnbutant Pats Ă Caen. C
du 23. septembre 70, pE confiĂ© Ă
Duruof, transporté par b Nep-
tune, estimation >35 000 F).
âą Manifestations. -
^â Rencontre des coSectiormeurs,
le dimanche 22 septembre, Ă
Denain (Nord), salle des fĂȘtes,
place Baudin, BaptĂȘmes dĂšs
TGV- Atlantique Peys-de- Vannes,
b 21 septembre Ă Vannas, VOa-
de-Loriem. te .24, septembre.*
Loriérit, - avec bureaux de- poste
temporaires (souvenirs philà téfi-
.ques.: Jean Hautin, Les Chentf-,
note philatélistes. 15; rue du
Docteur-Caknette, 55400 Auray).
M. C. t.
dons de timbres-poste de lĂ prin- Docteur-Caknette, 55400 Auray).
cipauté de Monaco mettra en '
vente, mardi 24 septembre, les - Exposition philatélique Fiance-
(I) Effectué par Marketing Concept
en avril 1991, auprĂšs de 2 762 personnes
dans sept régions, sur nn échantillon
représentatif de la population française
de plus de quinze ans.
nouvelles valeurs dâusage courant Hongrie-Bulgarie dans la sate d$s
Ă r effigie de Rafrder RL Ă 220 F fĂȘtes de rhĂŽtel de vĂŻe de Moh-
(vert), 2,50 F (rouge), 3,40 F
(bleu) et 4 F (violet).
treuĂą-sous-Bois (93), du 2V reu
23 septembre.,
i K.Ćž
>3ÂŁ>
* CFDT, SNJ, CFE-CGC et SRCTA,
compromis. La Belgique oe ^direction d'un pays de la taille de la a été largement suivie. Les gncK-
demande rien aux chaßnes publiques France"! » - M. Féaux souhaite au cats ont relevé plus .de 75% de
francises qui ont pasé des accords moins ^ de TV5, la chaßne grfwaes, MMù * Mrawuj,
: -ftë:
T- /âą?. r*
francophones qui, trĂšs souvent, oĂ©s par dâautres programmes. En
aprĂšs le bulletin dâinformat ioos -revanche, le film de soirĂ©e, La vie
*.. ; v*
â j
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iW-UfK
iaSJSâVrrls * *
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f* Ă
â V**
âą ^
» v -
CINEMAS
- LA CINĂMATHĂQUE
PALAIS DE CHA1LLOF 'â
(47-04-24-24)
Solitude. 11928- 192 9), de Mut Fejos,
16 h ; A nous la liberté (1931), de René
C Wr. 19 h ; le ProcĂšs (1962, v.o. s.tf.J,
d'Orson WeSas. 21 h. . "
CENTRE
GEORGES POMPIDOU
SALLE GARANCE (42-78-37-29)
Le Cinéma australien : A Giri's Own
S tory (1983, rr-o.), de Jane Campioo ;
Pearis andSavMes (1921. v.o. S-t-f.). '
de Frank Hurfey^fcLh 30 : Calme btonci-,
(1989, v.Ă .s.tfjĂŻ de PhH&pNoyce,
777» 30; Xokoda fava Un#Jï9*2, v.o.
s. LfJ.de -Damien Parer ; HĂ©ros 91 gato^/
perds (1984, v.o. ait.!), de BrucĂš Beran-
ford. 20 h 30.
VIDĂOTHĂQUE PE PARIS
2 , grande galerie,
porte Salfit-Custache,
Forum des Halles -
. (40-26-34-30) . .
Paris (a nuit- : Nuit et Jour : Banda'
annonce ; Passage secret (1986) de L
Perrin, la Java des ombras (1983) de R. '
Goupil, 14 h 30 ; Nuit st Jour : le Jour
se lÚve (1939) . de Marcel Camé,
-16 h 30 ; ffciits noires : Bande annonce :
Judas (1963) de G. Franju, Nuit dâor
{1976} de Serge Moati, 18, h 30 ; Holly-
wood reght in Paris : ta HuitiĂšme Femme
de Barbe-âŹBeĂče (1938; v.oj dâEmsi
Lubhadl ; Hnm PĂšgre (1932, . v.o.)
d'Ernst LubĂąecfa. .21 h âą; Quesimodo-
. (1939. v.o.) de WÂźamOtaaria ; Peter
Ibbetson (19ÂŁ6) de^ Henry Hathaway; :
20 h 30 ; Ange (v.o.) de Georges Kata-
kousinos, 0 h 45 ; l'Extravagant Mr'Rug- "
xgies (1935. v.o.) de Lao McCarey,
'2 h 30 ,-SérénadeÚ trois (1933. vti.) de
Ernst Lubitsch, 4 h 15.
tiSEkausiviTĂs -
A FLEUR DE PEAU {A., v.o.) : George
V. 8 - (45-62-41-48). ,
LâAFFAIRE WALLBAFF (A., v.o.) .
LucemĂŠre, 6 * (45-44-57-34). âą 7
ALICE (A.. V.o.) ; Clnoches. B* (48-33-
10-82) ; Ăąqb Gaumont (Pubficts MaĂą-
gnon). 8 * (43-59-31-97). ; ^
AN ANGEL AT MY7A8LE (néo-zélan-
dais. v.o.) : Las Trais Luxembourg. 6 *
(46-33-97-77) ; Luceraake, 6 * (45-44-.
57-34).
L'APPROCHE FINALE (Aâ v.oj :
Grand Pavois. 15* (45-64:4685). ,.
ATLANTIS (Fr.) : Rax (le Grand ftw), 2*
(42-36-83-93) ; PubSas Champ#Âź/-
sées, 8-^7^ «
LA BANDE- A PK»OU;Ufc. V,f*ÿfl«X,.
2- (42-3693-93) ; Onochas. 6 * 74flh33^
10-82); UGC Triompha, 8 -: (4S-74-.
93- 50» ; RépubBc Cinémas. 1 1- (48-05-
51- 33) : UGC Lyon BastIBa. 12- (43-43-
.01-59); Saint-Lambert, 15« (45-32-
91-68) : Danfert, 14- (43^2M1-01).
BASHU, LE PETIT ĂTRANGER fira-
nien, v.oj : Utopia, 8 (43-26-84-6^. . ..
LA BELLE NOfSĂUSE (Fr^: La-Sabit-
G eimain- des- PrĂ©s, -Safte ,Gâde Baaura-
gard. 8 (42-22-87-23>'Atas Trois Bal-
zac. 8 (45-61-18#)^- Max linder
Panorama, 8 (48248888).
BOYTN TflE HOQD (1(Ă.. v- 0 .) : Gau-
mont Las Halles, K (40-28-12-.12) ;
Gaumont Opéra, 2- 147-42-60-33) ;
PubllcĂŻs Saint-Germain. 8 (42-22-
72-80) ; Gaumont Ambassade. 8 (43-
5819-CĂ) ; Gaumont P a maas a, 14* (48
3830-40) ; Gaumont 'AléNa, 14- (43-
27- 84-60) ; v.f.: : Rex, 2- (42-36-
83-83) ; Paramount Qp*a, 8 .(47-42-
56- 31); UGC GobéDns,. 13» (45-61-
94- 95) ; Miramar, 14» (43-20-89-62) ;
Gaumont Convention,' 18 (48-28-
42-27) Palhé-CJIchy, '18- (4822-
46- 01)1 U Gambetta, 20» (46-36-
10-96).
LES BRANCHES DE L'ARBRE (Fr.-ktd.,
v.o.) ; 14 Jufllet Parnasse, 8 (43-26-
5800).
LE CERCLE DES POĂTES DISPARUS
(A., v.o.) ; Grand Pavois, 18 (4854-
4885) ; Ranetogh. 18 (42-88-6444).
LA CHAIR Pi., v.o.) : Latine; 4- (42-78
47- 86) ; Studio des Ureulines, 8 (43-
281809) .- Gaumont Ambassade, 8
(43-69-194)8).
LA CHANTEUSE ET LE MIUIAR-
DAIRE (A., v.o.) : Gaumont. Ambas-
sade, 8 (43-581908).
CHIENNE DE VIE (A., vio.) : Gaumont
Les Haltes, 1- (40-2812-12) ; Gaumont
Opéra. 2> (47-42-6833) ; Pathé Haute-
leuHte. 8 (483879-38) ; Gaumont
Ambassade. 8 - (43-58194)8} ; vJ. :
Pathé Français, 8 (47-70-33-88) ;Fau-
vette, ' 18. (474)7-65-88) ; Mkamar, 14»
(4820-8852), '
LES COMMTTMENTS (Mandate; V.Ă1) : ,
Fatum Horizon, 1» (45-08-67-57) ; Pmhé
Impérial. 2» (47-42-72-62) r 14vJu«et
Odéon. 8 (43^25-5883) ; George. V. 8
(45-62-41 -4^,; EscuriĂ t. 18(47-07-
28- 04) ;.SeptPamasMens. 14» ( 43 - 20 -
32-20).
CYRANO DE BERGERAC ffrjn Grand
Pavois, . 1 8. (4854-4885). .
DANNY LE CHAMPION DU MONDE
(Brit., y.f.) Lvcemalre! 8 (45-44-
57- 34) ; Lé Berry ZÚbre - i J» (43-67-
61-55) ; Dsnfarr. 14 (43-21-41-01).
DANS LA PEAU D'UNE BLONDE (Ă.
v.o.) ; lucaniaira, 8 f 45 - 4457 ^ 34 ); '
DANS LA SOIRĂE (It, v.oj : OnĂ© Beau-
bourg. 8 (42-71-52-38) ; Reflet. Logos
H. 8 (43r54-42-34) ; La Bastille. 1 1»
(434Ă7-4860).
DANSE AVEC LES LOUPS (A., v.o,) :
Gaumont Ambassade, 8 ». (43-59-
19-08} ; Lw'Mompemos, 14» (4827-
52- 37) ; v.f. ; UGC Opéra.> (4874
35-40) ; Fauvette Bis! 13» (47-07-
55-88) ; Gaumont Convention, 18 (48 ~
2842-27). â â _
DEĂCATESSEN (Fr.) : UGC Triomphe,
8 (45-74-93-50) ; UGC Gobefins, 18
(45^1-94-95): .
VENDREDI 20 SEPTEMBRE
LA DISCRĂTE (Fr.) : EpĂ©e de Bots. 8
(4837-57-47) ; Saltn-Andr4des-Arts I,
8 (43-26-48-18) ; Studio 28. 18 (48
06-36-07).
LESDOORS (A., v.o.) : Epée de Bois. 8
(43-37-67-47) ; La 6031 * 0 . 11- (4807-
48-60); Grand Pavots, 15»' (45-54-
4885).
DOUBLE IMPACT (A., v.o.) : UGC Nor-
m&ndĂźa, 8 (45-681816) ; v.f. : UGC
Opéra, 8 (45-74-95-40).
LA DOUBLE VIE DE VĂRONIQUE (Fr -
Pol.. v.oj : Saint-André-des-Arts I. 8
(4826-48-18) ; RépubSc Cinémas, 11»
(48-05-51-33) ; Studio 28, 18 (46-08
3807).
: .L'EMBROUILLE EST DANS LE SAC
(A... v.f.) : Paris Dné l, 18 (47-78
21-7.1)..
LE FER ET LA SOIE (A v v.oj : George
V, 8 (45-62-41-46).
LE GRAND BLEU. (Fr., v.o.) : Grand
Pavois, 18 (4854-4885).
GREEN CARD (A., tf.oj : Cinoches, 8
(483810-82).
HALFAOUINE (Fr.-Tun., v.o.) : Epée de
Bols, 8 (4837-57-47).
HENRY V (Brit.. v.o.) : RépubSc Ciné-
mas, ii> (48-05-51-33) ; Denfert, 14»
(4821-41-01).
HIDDEN AGENDA (Brit., v.o.) : Oné
Bemftourg. 8 (42-71-52-36) ; Les Trais
Luxembourg, 8 (46-3897-77) ; Las
Trois Balzac, 8 » (4861-1860) ; Las
Mbntpamos. 14» (43-27-52-37}.
HOMICIDE (A., v.o.) : Pathé Haute-
feuUte. 8 (46-33-7838) ; George V. 8
(45-62-41-46).
HUDSON HAWK, GENTLEMAN ET
.CAMBRIOLEUR (A.; v.o.) : UGC Nor-
mandie. 8 » (45-63-16-16) ; v.f. : UGC
Montparnasse, 8 (4874-94-94) ; Para-
mount Opéra. 8 (47-42-56 1 31) ; Fau-
vette, 18 (47-07-55-88).
NUIT ET JOUR (Fr.-Bei.-Suts.) : Ciné
Beaubourg, 8 (42-71-52-36) : 14 JuBei
Odéon. 8 (482859-83) ; Les Trois Bal-
zac, 8 (45-61-1860) : 14 Jufltei Bes-
tifla. 11» (43-57-90-81) ; Sept Parnas-
siens, 14» (43-2832-20).
POINT BREAK (*) (A., v.o.) : Forum
Orient Express. T» (42-33-42-26) ; UGC
Danton, 8 (42-25-1830) ; Pathé Mari-
gnan-Concorde, 8 (43-59-82-82) ; UGC
Kerritz, 8 (45-62-20-40) : v.f. : Rex, 8
(42-36-83-93) ; UGC Mompamesse, 8
(45-74-94-94) ; Paramount Opéra, 9*
(47-42-56-31) ; UGC Lyon BastiBe. 12»
(43-43-01-59) ; UGC Gobefins. 18 (48
61-94-95) ; Pathé Montparnasse. 14»
(482812-06) ; UGC Convention, 18
(45-74-93-40) ; Pathé Wepler H, 18
(4822-47-94) ; L» Gambetta. 28 (48
381896).
LE PORTEUR DE SERVIETTE (It.-fr.
vio J : Utopia, 8 (43-26-84-65) ; Lucer-
n«T 8 , 8 (45-44-57-34). -
PRETTY WQMAN (A., v.o.) : Cinoches.
8 (46-33-10-82) ; Elysée» Lincoln, 8 »
(43-59-3814).
LE PROCĂS DU ROI (Por.. v.o.) :
Latins. 4» (42-78-47-86).
RAGE IN HARLEM (A.; v.o.) : Forum
HĆizon, 1» (45-0857-57) ; 14 Juillet
Odéon. 6 * (43-25-59-83) ; Pathé Mari-
gnan-Concorde, 8 (43-59-92-82) ; UGC
Biarritz. 8 (45-62-20-40) ; Sept Parnas-
siens. 14» (43-2832-20) ; 14 Juillet
Beaugrenelto, 18 (45-787879) ; v.f. :
Rex. 2» (42-36-83-93) ; UGC Montpar-
nasse. 8 (4874-94-94) ; Paramount
Opéra, 8 (47-42-56-31) ; UGC Lyon
Bastille, 12» (43-43-01-59) ; UGC Gobe-
Uns, 13» (4861-94-95) ; Mistral, 14»
(45-3852-43) ..Pathé Cfichy, 18 (48
22-4801) ; Le Gambetta. 28 (46-38
10-96). .
RHAPSODIE EN AOUT (Jap., v.o.) :
Ciné Beaubourg, 3» (42-71-52-36) ;
Lucenwe. 8 (45-44-57-341.
LES FILMS NOUVEAUX
*ȉ *
LE CHOIX D'AIMER. Hkn américan
de Joël Schumacher, v.o. : Forum
Horizon. 1» (45-08-57-57) ; UGC
Odéon r 8 (42-281 030) ; George V,
8 (45-62-41-46) ; UGC Biarritz. 8 »
(45-62-20-40) ; Sept Parnassiens.
14» (43-2832-20) ; UGC Maillot. 17»
(48680816) ; v.f. ; Pathé Impérial.
-2» (47-42.-72-52) ; UGC Montpar-
nasse. 8 (45-74-94-94) ; Saint- la-
i zare-Pasqular. 8 » (43-87-35-43);
UGC Opéra, 8 (4874-95-40) ; UGC
' Lyon Bastille, 12» (43-43-01-59) ;
UGC Gobefins, 18 (4861-94-95) ;
â Mistral. M» (4839-52-43) ; UGC .
Convention; 1 8 (45-74-93-40) ;
Pathé Wepler II. 18 (4822-47-94) ;
Lar Gambepa. 20 148381896).
-â * MAMAIA. FSm amĂ©rt-
:GeumĂŽnt Les
.; ^&S,. 1 » («)-2812-12) ; 14 Jufllet - :
- »â »
Champs-Elysées. 8 (47-2878-23) ;
.14. Juillet Bastille. 11» (43-57- -
9881) ; Gaumont Parnasse, 14» (43-
3830-40) ;⹠Gaumont Alésa, 14»
(43-27-84-50) ;. 14 Juillet Beaugra-, .
nefla. 18 (48787879) ; v.f. : Gau-
mont Opéra. 2- (47-42-6833) ; Les
Momparnos, 14» (43-27-52.-3 7 J ;⹠.
Pathé Wepler U. 18(4822-47-94).
LE ROI DES ROSES. Famalleniand
de Warner Schmeter. y.o. :.Epée de
Bois. 8 (4837-57-47) : George V. 8
(4862-41-48).
LA TENTATION DE VĂNUS. FBm .
L'INSOUTENABLE LĂGĂRETĂ DE
L'ĂTRE (A., v.o.) : Cinoches. 8 (4833-
1882). .
J'ENTENDS PLUS LA GUrTARE (Fr.) :
Forum Orient Express. 1» (42-38
42-26) ; Saint-AndrĂ©-des-Arts ĂŒ. 8 (43-
288825) ; Elysées Lincoln, 8 (43-59-
3814) ; 14 Jufflet Bastille, 1 1» (43-57-
9881) ; Escurial. 13» (47-07-28-04} ;
Sept Parnassiens, 14» (43-2832-20).
JACQUOT DE NANTES (Fr.) : Incar-
nai», 8 (4844-57-34).
JAMAIS SANS MA FILLE (A., v.o.) :
Forum Orient Express, 1» (42-33-
42-26) ; UGC Odéon. 8 (42-25-1830) ;
UGC Rotonde. 8 ( 45 - 74 - 94 - 94 );
George V, 8 (45-62-41-46) ; UGC Biar-
ritz. 8 (45-62-2840) ; 14 Juillet Beeu-
grenelto. 18 (487878-79) ; UGC Mftfl-
lot. 17» (4868-00-16) ; v.f. : Rex. 2»
(42-36-83-93) ; UGC Montparnasse, 8
(45-74-94-94) ; Saint-Lazare- Pasqtier,
8 (43-87-35-43) ; Paramouit Opéra, 8
(47-42-66-31) ; Les Nation. 12» (43-43-
04-67) ; UGC Lyon Bastide, 12» (43-43-
01-59) ; UGC Gobelins, 13» (45-61-
94^95) ; Mistral. 14* (45-39-52-43) ;
UGC Convention, 18 (4874-93-40) ;
Pathé Cfichy. 18(4822-4801).
JUNGLE FEVER (A., v.o.) : Images
d'ailleurs. 8 (4887-18-09).
LES LIAISONS DANGEREUSES (A.,
v.o.) Cinoches, 8 (48381882);
Grand Pavois, 18 (45-54-46-85).
LIFE IS SWEET (Brit., v.o.) ; Gaumont
! .Les HeDes. 1» (4826-12 -12) ; Europe
Panthéon (ex-Reflet Panthéon). 5» (43-
! 54-15-04) ; Gaumont Ambassade. B»
| (43-5819-08) ; La_ Bastille, ll»^-
4860) ; Gaumont Parnasse,. 14» (43-35-
! 30*01.
LOS ANGHES STORY (A.. v, 0 .) ; OnĂŽ
Beaubourg, 8 (42-71-52-36) ; UGC
Odéon; 6 » (42-25-1830) ; UGC
Rotonde, 6 » ( 45 - 74 - 94 - 94 ) UGC .
Champs-Elysées, 8 (45-62-2840).
MADAME BOVARY (Fr.) : 14 Juillet
Parnasse. 8 (43-285800).
! MISERY n (A., vjj.) : Cinoches. 8 (48
33-10-82).
NAVY SEALS (A., v.o.) ; George V, 8
(45-62-41-46). ^
NEUF SEMAINES ET DEMIE {*) (A.,
v.o.) : Studio -Galande. 5» (43-54-
72-71); Grand -Pavois. 16» (45-54-
4885).
SEW JACK CITY (â ) (A.. v.o.) : Forum
Orient Express. 1» (42-33-42-26) ; UGC
t Triomphe, 8 (4874-93-60).
N1X1TA (F r.) : ElysĂ©es ĂŒnçdri, 8 (43-
. 59-3814). ; Les Montpamos, 14» (43-
\ 27-52-37).
â "J: r ' 1 '
britannique d'Istvan Szabo, v.o.-:
Forum Horizon, 1» (4808-57-57) ;
Pathé Impérial, 2» (47-42-72-52) ; 14
Juillet Odéon. 8 (43-25-59-83) ; La
Pagode, 7- (47-0812-15) ; Pathé
Marignan-Concorde, 8 » (43-59-
92-82) ; UGC Biarritz, 8 (45-62-
2840) ; 14 Juillet Bastille. 1.1» (43-
57-80-81) ; Gaumont Alésla, 14»
(43-27-84-50) ; 14 Juillet Beaugre-
nefie, 18 (487879-79) ; BienvenQe
Montparnasse, 15» (45-44-25-02) ;
v.f:- : Paramount Opéra. 8 (47-42-
5831) ; Las Nation, 12» (43-43-
04-67) : Fauvette Bis. 13 (47-07-
5888} ; Pathé Montparnasse, 14»
(43-20-12-06) ; Gaumont Conven-
tion. 15» (48-28-42-27) : Pathé
\y 5 pter. 18 (45-22-4801). . r
LA VIEILLE QUI MARCHAIT DANS
LA MER.. FHm français de Laurent
HflVTMpann : fiç(um Horizon, 1».(48
08-57-57) ; Pathé Hautefeuilia. 8
(46-33-79-38) ; Pathé Marignan-
Concorde. 8 (43-59-92-82) ; Saint-
Lazare-Pas qu 1er, 8 (43-87-35-43) ;
Pathé Français, 9» (47-7833-88) ;
Les Nation. 12» (4343-0467) ; UGC
Lyon Bastille, 12» (43-43-01-59) ;
Fauvette. 13 (47-07-5888) ; Gau-
mont Alésla. 14» (43-27-64-50) ;
Mhamar, 14» (43-20-89-52) ; Pathé
Montparnasse, 14» (43-2812-06) ;
Gaumont Convention, 15* (48-28-
42-27) ; UGC Maillot. 17» (4868
00-18) ; Pathé Cllchy. 18» (4822-
4801).
RIO NEGRO (Fr.-vénézuélian. v.o.) :
Larina. 4» (42-7347-86).
ROBIN DES BOIS PRINCE DES
VOLEURS (A.. v.o.) : Forum Horizon. 1»
(480857-57) ; Gaumont Opéra, 2» (47-
42-6833) ; Bretagne, 6 » (42-22-
67-97) ; UGC Odéon, 8 (42-281830) ;
Pathé Marignan-Concorde. 8 (43-59-
92-82) ; UGC Normande, 8 » (4863-
1816); 14Jii9etBeeugranelte, 13(43
75-7379) ; v.f. ; Rex. 2» (42-36-
83-93) ; Bretagne, 8 (42-22-57-97) ;
Pathé Français. 8 (47-7833-88) ; Us
Nation. 12» (43-43-0467) ; UGC Lyon
Bastille. 12» (43-43-01-59) ; Fauvette,
13 (47-07-55-88) ; Gaumont Atésia.
14» (43-27-84-50) ; Pathé Montpar-
nasse, 14» (43-20-12-06) ; Gaumont
Convention, 13 (482842-27) ; Pethé
Wepler, 18» (482246-01) ; Le Gam-
betta. 28 (46-381896).
SAILĂR ET LU LA H (Brit.. v.o.) : CinĂ©
Beaubourg, 3» (42-71-52-36) ; Studio
Galande, 3 (43-54-72-71).
SEXE, MENSONGES ET VIDĂO (A.,
v.o.) : Ciné Beaubourg. 3 (42-71-
52-36) ; Studio des Ursulines, 3 (43-
281309).
LE SILENCE DES AGNEAUX D (A.,
v.o.) : Gaumont Opéra, 2* (4742-
6833) ; Bretagne. 3 (42-22-57-97) ;
UGC Triomphe, 8 (45-74-9350).
SIMPLE MORTEL (Fr.) : Forum Orient
Express. 1» (42-3342-26) ; Pathé Mari-
gnan-Concorde. 8 » (43-5392-82) ;
Pathé Français, 8 (47-70-33-88) ; Fau-
vette. 13» (47-07-55-88) ; Gaumont
Alésla, 14» (4327-64-50) ; Pathé Mont-
parnasse. 14 . (43-2812-06) ; Gaumont
Convention. 15» (482842-27) ; Pathé
Weptar ĂŒ. 18 (482247-94).
THE VOYAGER (Afi.-Fr.-Gr.. v.o.) : Ciné
Beaubourg. 3» (42-71-52-36) ; UGC
Danton. 6 » (42-25-10-30) ; UGC
Triompha, 8 (4374-93-50) ; Mistral,
14» (45-39-5243) ; Sept Parnassiens.
14» (4320-32-20) ; v.f. : UGC Opéra. 3
(4374-9540).
THELMA ET LOUISE (A., v.o.) : Forum
Orienr Express, 1» (42-3342-26) ;
George V. fr (48624148) ; Studio 28.
18 (4806-3807).
TORCH SONG TRILOGY jA., v o.) :
Oné Beaubourg. 3» (42-71-52-36) ; La
Berry Zébra. 11» (43-57-51-65).
LES TORTUES NI NJ A 11 (A., v.f.) : Oub
Gaumont {Pubfcte
31-97) ; Sainr-Lfimbart, 15» (45-32-
91-68).
TOTO le HĂROS (BeL-Fr.-AQ.) : Gau-
mont Les Hallas. 1» (4826-12-12) ;
-Gaumont Ambassade. 8 » (43-53
Ê. I r» iUnnnlo. m .ioiiriß OA banienihw 1 Qà 1 . 01
Le Monde âą Samedi 2 1 septembre 1991 15
1306) ; U Bastille. 1 1- (43-0748-60) ;
Gaumont Parnasse, 14- (43-35-30-40).
TWENTY ONE (A -Brit . v.o.) : Gau-
mont Les Halles. 1» (482812-12):
Gaumom Opéra, 2» (47-42-6833) ; Us
Trois Luxembourg. 8 (46-33-97-77) :
Gaumont Champs-Elysées, 8 » ( 43-53
04-67) ; Goumont AWsia. 14- (43-27-
84-50) ; Bienvenue Montparnasse, 15»
14544-25-02) ; v.f. : Pathé Cllchy. 18
(45-224801).
UN THĂ AU SAHARA (Brit.. v.o.) :
Lucemaire, 8 (4544-57-34).
UN TYPE BIEN (Fr. -Bel.) : Utopia. 8
(43-26-84-65).
UNE ĂPOQUE FORMIDABLE... (Fr.) :
George V. 8 * (45-624146) ; Pathé
Français. 8 (47-7833-88) ; Pathé
Montparnasse, 14» (43-2812-06).
LA VIE DES MORTS (Fr.) : Utopia. 8
(4326-84-65).
LA VIE. LâAMOUR... LES VACHES
(A., v.o.) : Forum Orient Express. 1* (42-
3342-2 B) ; UGC Danton. 8 (42-25-
1830) ; George V. 8 - (43624146) ;
UGC Biarritz, 8 » (45-62-2040) ; v.f. :
Rex. 2» (42-36-8393) ; UGC Montpar-
nasse, 8 (4374-94-94).
Y A-T-IL UN FUC POUR SAUVER LE
PRĂSIDENT 7 (A., v.o.) : CinĂ© Beau-
bourg. 3» (42-71-52-36) ; UGC Danton.
8 (42-231830) ; UGC Rotonde. 8
(4374-94-94) ; UGC Normandie. 8 (45-
631816) ; 14 Juifiot Beau grenade, 18
(48737379) ; UGC Maillot. 17» (40-
68-0816) : v.f. : Rex. 2» (42-38
83-93) ; UGC Montparnasse. 8 (4874-
94-94) ; Paramount Opéra, 9» (4742-
5831} ; UGC Lyon BastBle. 12» (4343-
01-59) ; UGC Gobelins. 13» (45-61-
94-95) ; Mistral, 14» (45-39-5243) ;
UGC Convention. 15» (45-74-9340) ;
Pathé Cllchy. 18 (45-2246-01) ; Le
Gambetta. 28 (4836-18961.
LES SĂANCES SPĂCIALES
ALL THE KING'S MEN (Chin.. v.o.) :
Utopia. 8 (43-2884-65) 14 h 10.
BAGDAD CAFĂ (A., v.o.) : Images da-
teurs. 8 (45-87-18-09) 16 h.
BRAZtL (Brit., v.o.) : Studio Galande. 8
(4354-72-71) 16 h.
CHAMBRE AVEC VUE... (Brit., v.o.) :
Saint-Lambert, 18 (45-32-91-68) 21 h.
LE CHAMPIGNON DES CARPATHES
(Fr.) : Républic Cinémas. 11» (46-05-
51-33) 16 h.
DEUX TĂTES FOUES (A., v.o.) : Mac-
Mahon, 17» (43-2379-89) 14 h. 16 h,
18 h, 20 h. 22 h.
DUNE (A.. v.o.) : Grand Pavois, 13 (43
544885) 17 h .45.
EASY RIDER (A., v.o.) : Epée de Bois.
3 (43-37-5747) 22 h.
L'EXPĂRIENCE INTERDfTE (A., v.o.) :
Grand Pavois. 13 (45-544885) 22 h.
LâEXTRAVAGANT M- RUGGLES (A.,
v.o.) : Saint-Lambert, 13 (4332-91-68)
â T9h. I '
IN BED WFTH MADONNA (A., v.o.) :
Grand Pavois, 13 (45-54-46-85)
'âą'if h 30. -âąÂ« âą'-Ăź.r.fT.-.-. .O
LâINCINĂRATEUR DE CADAVRES
(tchĂšque, v.o.) : Accaiane, 3 (4833-
86 - 86 ) 14 h 50.
JâAI ENGAGĂ UN TUEUR (Fin., v.o.) :
Républic Cinémas. 11» (48^5-51-33)
17 h 50.
LA LECTRICE (Fr.) ; Studio Galande. 3
(43-54-72-71) 18 h 20.
LISTE N UP THE UVES OF QUINCY
JONES (A., v.o.) : Images cfailteura, 3
(4387-1309) 18 h.
LOLITA- (BriL, v.o.) : Répubfic Cinémas.
11» (480351-33) 21 h 10.
LUNE FROIDE (Fr.) : Studio des Ursu-
lines. 3 (43-281309) 22 h 15.
MACBETH (Brit., v.o.) : Studio des
Ursu fines. 3 (43281909) 19 h 45.
MARTHA ET MOI (AIL, v.o.) : Studio
des Umrines. 3 (43-281309) 14 h.
MILLER* S CROSSING (A., v.o.) : Saim-
Lembert, 13 (45-32-91-68) 21 h.
LE MIROIR (Sov.. v.o.) : Denfert, 14»
(43214101) 17 h 10.
LE PREMIER EMPEREUR (Can.-Chin.)- :
La GĂ©ode. 18 (4005-8000) 14 h.
15 h, 16 h, 17 h. 18 h. 19 h. 20 h.
21 h, 22 h.
LA PREMIĂRE FOLIE DE WOODY
ALLEN (A., v.o.) : Epée de 8 ots, 8 (43-
37-5747) 22 h ; Cinoches, 8 (46-33-
10-82) 14 h.
QUAND HARRY RENCONTRE SALLY
(A., v.o.) : Saint-Lambert, 15» (4332-
91-68) 19 h.
LA RĂGLE DU JEU (Fr.) : Saint-Lambert,
13 (45-32-91-68) 17 h.
LA STRADA (1t., v.o.) : Saint-Lambert,
13 (45-32-91-68) 17 h.
ETRANGER THAN PARA01SE (A.-
AU., v.o.) : Utopia, 3 (43-2884-65)
22 h.
THE LAST OF ENGLAND (Briu v.o.) :
Aocatone. 8 (46-336886) 22 h.
THE ROCKY HORROR PICTURE
SHOW (A., v.o.) : Studio Galande, 3
(43-54-72-71) 22 h 30, 0 h 10.
THELONIOUS MONK (A., v.o.) :
Images dâailleurs, 3 (45-87-18-09)
22 h.
TOMBE LES FILLES ET TAIS-TOI (A.,
v.o.) : 14 Juillet Parnasse, 8 (43-26-
5800) 16 h 40. 22 h 20.
UN COEUR QUI BAT (Fr.) : Studio des
Ursufines. 3 (43-26-1309) 16 h.
LA VALSE DES PIGEONS (Fr.) :
L'EntrepÎt. 14» (4543-41-63) 20 h 15.
VOYAGE SUR JUPITER (Can.) :
Gnaxe. 13 (4209-3400). 2 ! h 40.
UES GRANDES REPRISES
L 1 ASSASSIN HABITE AU 21 (Fr.) :
Reflet MĂ©tScrs Logos safie Louis -Jouvat,
3 (43-5442-34).
LES CADAVRES NE PORTENT PAS
DE COSTARD (A., v.o.) : Pathé Haute-
feu Ste. 8 (48337338).
DEUX TĂTES FOLLES (A., v.o.) ;
Action Christine, 8 (43-231 1-30).
EASY RIDER (A-, v.o.) : Cinoches. 6 »
(46-331882).
FANTASIA (A.) : Cinoches. 6 » (4833
10-82).
GLORIA (A., v.o.) : Racine Odéon, 8
.(432819-68).
THEATRES
SPECTACLES NOUVEAUX
(Les jour s de premiĂšre
er de relùche sont in&qués
entre parenthĂšses.)
GEMEAU DEDANS. Movie's <42-
74-14-221 (dim.. lun ) 20 h 30 (18).
UNE SAISON EN ENFER, lucer-
naire Forum, théùtre rouge ( 45 - 44 -
57-34) (dim .) 18 h 30 (18).
VALĂRIE LEMERCIER AU PALAIS
ROYAL Palais Roysl (42-97-59-81)
(dim.) 20 h 30 (18).
LâĂQUIVOQUE. Amandiers de Paris
(43-6642-17) (Ăźeu.. ven., sam.)
20 h 30 (19).
COUAC ( LE GRAND ORCHESTRE
DU SPLENDID. Daunou (42-61-
69-14) (dim. soir, mer.) 20 h 30 ;
dm. 15 h 30 (20)
LA DAME DE CHEZ MAXIMâS.
Marigny (42-58-0441) (dim. soir,
lun) 21 h; dm. 15 h (20)
LES ENFANTS TANNER. Centre
dramatique national de Montreuil (48-
539393) (dim. soir, lun.) 20 h 30 ;
AKTĂON-THĂATRE (43-38-74-62). Et
en fin de cornes : 19 h. Une fée son du
logis : 20 h 30.
AMANDIERS DE PARIS (43-66-
42-17). L'Equivoque : 20 h 30.
ANTOINE - SIMONE-BERRIAU (42-
08-77-71). Putti : 20 h 45.
ATELIER (46-06-49-24). Richard II :
20 h 30.
BERRY (43-57-51-55). Les Princesses :
19 h.
BOUFFES PARISIENS (42-96-60-24).
Omrffe 20 h 30.
CAFĂ DE LA GARE (42-78-52-51). Elis
Semoun et DieudonnĂ© : 20 h 30. ThĂ© Ă
la menthe ou T'es citron : 22 h.
CARTOUCHERIE THĂĂTRE DE LA
TEMPĂTE (43-283836). Safle I. LâAn-
nonce faite Ă Marie : 20 h 30.
CAVEAU DE LA RĂPUBLIQUE (42-78-
4445). Le fond de Pair effraie : 21 h.
CENTRE GEORGES-POMPIDOU <42-
7442-19). Grande salle. TĂ©moignage de
lumiĂšre pendant la peste. Festival d'au-
tomne Ă Paris : 20 h 3D. Petite SBlie.
Mon pÚre qui fonctionnait par périodes
eufinaires. Quinzaine bulgare : 21 h.
CINQ DIAMANTS (45-80-51-31). Mes
parents sont de grands enfants que jâai
eus... Festival de théùtre amateur :
20 h 30.
COMĂDIE DE PARIS (42-81-0311).
Voltaires FoSes : 2 1 h.
COMĂDIE-FRANCAISE (4315-0315).
Salle Richelieu. Le Barbier de SĂ©ville :
20 h 30.
CRYPTE SAINTE-AGNĂS (EGLISE
SAINT-EUSTACHE) (47-0319-31).
Rahab : 18 h 30. Le Tartuffe : 20 h 30.
DAUNOU (42-61-69-14). Couacl le
Grand Orchestre du sptendid : 20 h 30.
PARIS EN VISITES
<Sm. 17 h (21).
LâĂVANGILE SELON SAINT
MARC. Petit Marigny (42-25-2374)
(dm. soir, lun.) 21 h ; dim. 15 h (21).
MOT DE PASSE. Dix-huit Théùtre
(42-264 7 47) (dim. soir, lun.)
20 h 30 ; dim.. 16 h (23).
ANNE ROUMANOFF. Théùtre Gré-
vin (4246-84-47) (dim. soir, lun.)
20 h 30 : dm. 18 h 30 (24).
LES CAFARDS. Aktéon-Théùtra
(43-38-74-62) (dim. 9 oir, lun.)
20 h 30 ; dm. 16 h (24).
CJNZANO ET L'ANNIVERSAIRE
DE SMIRNOVA. Théùtre 13 (45-88-
62-22) (dim. soir, lun.) 20 h 30 ; dim.
15 h (24).
LĂGĂREMENT SANGLANT.
Théùtre de te Bastille (43-5742-14)
(dm., lun.) 19 h 30 (24).
MAGIC PALACE. Maihurins (42-65-
90-00) (dim. soir, lun.) 20 h 30 ;
sam. 17 h. dm. 15 h (24).
DĂCHARGEURS (TLD) (42-36-0302).
Poésies berbÚres : 21 h.
DĂJAZET-fTLP) (42-74-2350). Marie-
Pierre Casey : 20 h 30.
EDGAR (43-20-85-11). Les Faux
Jetons : 20 h 1 5. Les Babas cadres :
22 II
EDOUARD- VII SACHA GUITRY (47-
42-59-92). DĂ©cibel : 20 h 45.
ESSAION DE PARIS (42-784 642).
Salle il. LeVa et te Conteur : 20 h 30.
FONTAINE (48-74-74-40). Le Clan des
veuves : 20 h 45.
GAITĂ-MONTPARNASSE (43-22-
18181. Voltaire- Rousseau . 20 h 45
GRAND THĂĂTRE D'EDGAR (43-20-
90-09). Grand-pĂšre Schlomo : 20 h 15.
Le Bébé de M. Laurent ; 22 h.
GUICHET MONTPARNASSE <43-27-
88-61). Remue-ménage : 19 h. Pedro et
le Capitaine : 20 h 20. Sans titre :
22 h 15.
HALLE SAINT-PIERRE (42-58-74-12).
Les Origines de l'homme : 15 h.
HĂBERTOT (43-87-23-23). La Contre-
basse : 21 h.
HUCHETTE (43-26-38-99). La Canta-
trice chauve : 19 h 30. La Leçon :
20 h 30. PoĂšte Ăš New-York : 21 h 30.
LA BRUYĂRE (48-74-76-99). Cuisine et
DĂ©pendances : 21 h.
LA CIGALE (42-36-4343). Holey
Money : 20 h.
LA VIEILLE GRILLE (47-07-22-1 1). La
Mer Baltique entre vous et moi :
20 h 30.
LE BOURVIL (43-73-47-84). Euh. repas
showt : 20 h 30.
LE FUNAMBULE THĂĂTRE- RESTAU-
RANT (42-23-88-83). Les Larmes
amĂšres de Petra von Kant ; 2 1 h.
SAMEDI 21 SEPTEMBRE
«LHe de te Cité, des origines de
Paris aux travaux d'Hauasmann »,
10 h 30, 2, rue d'Arcole (Paris autre-
fois).
1 «Otés d'artistes et jardins secrets
de Montmartre», Ú 11 h, 14 h 45 et
18 b. métro Abbesses (Connaissance
d'ici et d'aifleurs).
«La symbolisme Ă travers l'Ćuvre
de Gustave Moreau», 14 h 30.
entrée du Musée G -Moreau, 14, rua
de La Rochefoucauld (An et décou-
vertes).
«Les appartements royaux du Lou-
vre et le v» quotidienne de la cour».
14 h 30. 2, place du Palais -Royal,
devant le Louvre des Antiquaires
(Connaissance de Paris).
â La cathĂ©drale Notre-Dame. His-
toire et symbole de l'architecture et
de te sculpture gothique», 14 h 30.
devant le portail centrai (Arts et
caetera).
«Les passages marchands du dix-
neuviĂšme sfecte, une promenade hors
du temps», 14 h 40. 4. rua du Fau-
bourg-Montmartre (Paris autrefois).
« Le Sénat, palais du Luxem-
bourg», 14 h 45 (places fimhées.
,TĂ©l.: 45-74*84-97) (carte dâidentitĂ©),
20, rue de Toumon (PĂ©ris livre d'his-
toire}.
«Un cimetiÚre st ses mystÚres au
PÚre-Lachaise». 10 h 30 et 14 h 45.
sortie escalator, métro PÚre-Lachaise
(V. de Langtede).
c Les salons de l'hĂŽtel Potocki,
c h ambre de commerce», 15 h, 27.
avenue de Friedland (D. Bouchard).
«Le quartier de b Bourse: de la
rue des Colonnes Ăš la place BoiekĂeu
et jusquâĂ la place Gafllon», 15 h,
sortie métro Bourse, cÎté rua
Vivienne (Monuments historiques).
«Sous-sols et coulisses du Prin-
temps Haussmann», 15 h. 53. boule-
vard Hau&smann (M.-C. Lssnier).
â L'OpĂ©ra Garnier», 15 h. en haut
des marches, Ăš gauche (Tourisme
atiturel}.
« LâAcadĂ©mie française. LâInstitut
et tes curiosités de son pittoresque
quartier», 15 h, 23, quai de Conti
(D. Fleuriot).
(Mystérieuse Notre-Dame. Franc-
maçonnerie, rose-croix, bouddhisme.
Les secrets des premiers bĂątisseurs.
Le langage des roses révélé», 15 h,
sortie métro Cité (L Heufier).
« L'étrange quartier de Saint-Sul-
picaa, 15 h, sortie métro SÊnt-Sul-
pice» (Résurrection du passé).
«Exposition «Pygmées» au Musée
Oapper», 15 h, entrée du musée, 50.
avenue Victor-Hugo (Paris et son his-
toire).
«Le Moufin dâIvry», 15 h, entrĂ©e
du moulin, rue Barbés, à Ivry (Asso-
ciation des amis du moulin. TĂ©l. :
46-70-15-71).
«Saint-Denis; la maison d'éduca-
tion de la Légion d'honneur», 16 h, k
rentrée (Office de tourisme),
«Les salons de l'Assemblée natio-
nale dans te Patete-Bourbon» (inscrip-
tion au 42-57-06-77), 16 h
(M- Cazes).
« Promenade de la place des
Vosges Ăš la maison parisienne de
Jacques CĆur», 17 h. mĂ©tro Saint-
Paul/le Marais (LutĂšce-visites).
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE
«Sept des plus vieilles maisons de
Paris». 10 h 30. métro HÎtel de
Ville. 2, rue des Archives (Paris
autrefois).
«L'Opéra, centra de la vie mon-
daine de la fin du dix-neuviĂšme siĂš-
de. Garnier et la style Napoléon lit.
etc.» 11 h et 14 h 45, devant ren-
trée. i droite (Connaissance d'ici et
dâailleurs).
«Saint-Etianne-du-Mont et lâhistoire
de la montagne Sainte-GeneviÚve»,
15 h, devant le portail principal,
place Sainte-GeneviĂšve (Connais-
sance de Paris).
c Les salons de l'hĂŽtel de la
Marine» (carte d'identité) (places limi-
tées). 15 h. 2, rue Royale
(E. Romann).
«Personnages illustres et folles
architectures au PÚre-Lachaise ».
14 h 30. métro Gambetta, sortie
avenue du PĂšre-Lachaise (Arts et
estera).
« La basilique de Saint-Denis »,
14 h 30, Ú rentrée (Office de tou-
risme).
«Le quartier de la Folie-Méricourt ».
14 h 45, métro Couronnes (V. de
Langtede).
«L'HÎtel-Dieu et la médecine autre-
fois». 14 h 40, entrée HÎtel-Dieu,
cÎté parvis de Notre-Oame (Paris
autrefois).
«Les vestiges de la prestigieuse
abbaye Sainte-GeneviÚve au lycée
Henri-IV», 15 h, 23, rue Clovis.
« La Conciergerie, de r an dan palais
des rois de France Ăš b prison revotu-
tionndre». 15 h, 1 , quai de l'Horloge
(Monuments historiques).
«Ancienne ambassade de Perse.
Visite de l'hÎtel de Bourbon-Condé».
15 h. 12, rue Monsieur (I. Hautter}-
«Le vieux vinage de Saint -Germain-
des-Pr&s». 15 h. sortie métro Saint-
Germain-des-Prés (Résurrection du
a Jardins et fondations dans le
7» arrondissement, de la rue du Bac
Ú la rue Oudinot ». 15 h, métro
SĂšvres-Babylone (Approche de l'art).
«L'Institut de France, b coupole,
l'Académie française», 15 h 30. 23.
quai de Conti (Tourisme culturel).
CONFĂRENCES
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE
1 . rue des ProuvĂąmes, 15 h :
â Louise AdĂ©laĂŻde de Bourbon-CondĂ©,
la derniÚre des Condé». par N. Des-
trameau ; «Histoire ds la Vierge noire
de Paris ». par Natya (Conférences
Natya) ; Palais des glacea, 37. rue du
Faubourg du Temple. 15 h: «L'éveil
des centres psychiques », par R.
Payeur (Carde Nbia-Cario).
16 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 âą
Notre succĂšs a
le plus spectaculaire
est sportif.
Le plus prometteur
est européen ;
1 1 alliance entre*
Renault et Volvo.
Notre alliance avec Williams fait les titres des journaux : mĂȘme
les pilotes des autres Ă©curies sâenflamment en Ă©voquant notre
moteur V 10.
Notre alliance avec Volvo est moins spectaculaire et pourtant,
grĂące Ă elle, Renault et Volvo ensemble constituent selon
Fortune le 6Úme constructeur mondial, tous véhicules confondus.
Bien sûr, ça ne tient pas le monde entier en haleine, mais
quand mĂȘme...
RENAULT
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SECTION B
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ilvo.
Certes, le « jHwcte ^» soviétique avait cessé, depuis mai
1989, de projeter sa grande ombre sur la RĂ©pabKqne popn-
laire de ĂVloagolie^ mil doute cependant que le coup de force
manqué de Mbscoti aura définitivement rassuré ce pays sur
lâavenir de sa jesne dĂ©mocratie. Reste quâelle demeure seule,
isolée, inqmÚt^ economiquement fragile, et avec, à sa porte
une autre Mon^t^ chinoise celle-lĂ , et dix fois plus peu-
plée» KHé est en passe de redevenir une piÚce de ce que les
Anglais appellent, le «Grand Jeu » et. qui se déroule depuis
un siĂšcle et dĂ«Ă u : eu -haute Asie. Quâen pense-t-on et quel
est te climat Ă Oulan-Bator, la capitale? -
" -a ; ' _
AU SOMMAIRE
La Goutte-Ă©FQivle
Maghreb chez lui
T Ă©lĂ©vitiĂźon, lâart de la
télécommande -1 . p .18
Gastronomie, herbes
fraĂźches. p .23
Saint-Nazaire, qual^cs
lumiĂšres p .24
Jeta (p2Zj ⊠âTable
,-'ia
C 'EST par défaut que
«Michael» est devenu le bar-
man le plus célÚbre- de Oulan-Bator.
Ce jeune Mongol est rentré des
Etats-Unis, voici environ deux ans,
nanti d'un beau diplĂŽme en infor-
matique parfaitement inutile: la
RĂ©publique populaire de Mongolie
ne possédait pas un seul ordinateur.
11 rĂšgne aujourdâhui sur le bar de
lâHĂŽtel Oulan-Bator, institution
semi-privĂ©e .ah sein dâune institu-
tion dâEtat qui, nonobstant le carac-
tÚre assez sordide des lieux, mérite
de figurer parmi les antres mythi-
ques dâAsie frĂ©quentĂ©s, passĂ© Je
coucher du soleĂŒ, par des voyageurs
. de légende. ..
Le juke-box qui braitte.une « scie
amĂ©ricaine » nâest pas en service ici
depuis longtemps. Auparavant, la
musique Ă©tait fournie par un radio-
cassette de piÚtre qualité sacca-
dant, dans les distorsions les plus
guer lâouvrier tchĂšque ou polonais
de la construction, autre ĂȘtre de
passage dans cette colonie déguisée
de ce qui se croyait encore un
empire.
Depuis sont passĂ©s par lĂ , dâune
part, fa décolonisation soviétique
et, dâautre paĂźt, Michael (on ne lui
connaĂźt pas de nom plus mongol).
La premiÚre a renvoyé les sous-offs
et leurs Ă©pouses chez eux. Le
second a produit un autre miracle :
au vieux juke-box récupéré on ne
sait oĂč, il a greffĂ© quelques cartes
Ă©lectroniques pour tâautomatiser, ce
qui lui permet de commander Fen-
gin Ă distance, depuis son trĂŽne,
derriĂšre le bar.
Le mobilier, ou ce quâon en voit,
vous a cette délicieuse esthétique de
ruine soviétique. Skaï rouge aussi
passé que le rouge des rideaux, fina-
lement en harmonie, dans le regis-
tre de lâhorreur, avec le revĂȘtement
gris-vert des fauteuils du hall de
lâhĂŽtel. La symphonie de SkaĂŻ se
poursuit sur d'autres tons dans les
disées, hantées par une population
mal sédentarisée, malheureuse dans
des comportements qui ne sont pas
les siens. H ne les verra probable-
ment pas, l'étudiant américain,
durant les six mois de son séjour
destiné & produire une thÚse sur
Fenvironnement en Mongolie. 1! est
lĂ pour les grands espaces, la nature
effectivement inviolée sur la plus
grande partie du pays - mais invio-
lée par absence de moyens ; et tant
mieux si Moscou nâa pas pu faire
rante russe. La génération Brejnev
avait certes son charme, sous la gri-
saille pseudo-romaine, mais celle du
grand ancĂȘtre antĂ©rieur, Staline,
montre un cachet nettement plus
authentique. Question de goût, bien
sĂ»r, on peut prĂ©fĂ©rer lâexubĂ©rance
presque fraĂźche, aux couleurs rose
et vert amande, du style colonial
russe du début du siÚcle.
Autre charme, celui des limousines
- trÚs soviétiques, elles - des
années 50, aux chromes rutilants.
la premiĂšre Ă©poque. Dansaient sur
ces Ă iris quelques Ă©pouses pim-
pantes de sous-offs soviétiques,
venues, le temps dâune mission de
monsieur à rintérïeur du pays, dra-
Et puis, il y a les clients, surtout
Assortiment Ă©tonnant, un jour
donné de la vie d'Oulan-Bator en
Ă©tĂ©, au moment de la fĂȘte nationale,
le seul moment de l'annĂ©e oĂč lâon
visite la Mongolie sans souffrir du
froid terrible qui la saisit neuf mois
sur douze. Le reprĂ©sentant dâune
firme américaine de logiciels infor-
matiques. Un romancier français.
Une équipe de paléontologues fran-
çais et italiens. Un écologue du
Montana. Des ingénieurs autri-
chiens. Un attaché militaire améri-
cain. Un fonctionnaire internatio-
nal, américain lui aussi. Beaucoup
dâAmĂ©ricains, en fah. Les Japonais
sont Ă©galement prĂ©sents en masse Ă
Oulan-Bator, mais ne fréquentent
pas le bar. Ils ne sortent donc pas,
puisquâil nây a nulle autre part oĂč
aller.
L'Ă©cologtM du Montana, la tren-
taine enthousiaste, a découvert ici
le paradis. * Câest la derniĂšre rĂ©gion
du monde ait l'industrialisation n'a
pas tout gùché. Ce pays est merveih
leux.-» Certes ! Mais il nâa pas
-encore découvert les aspects les plus
rĂ©vĂ©lateurs de lâhĂ©ritage soviĂ©tique,
des villes entiÚres à moitié dochar*
davantage pour saccager cette «sei-
ziĂšme rĂ©publique ». qui ne sâest
jamais avouée comme telle.
La Mongolie, jadis dite «exté-
rieure», sort de soixante-dix ans de
sommeil. Sur les injonctions de
Gorbatchev, elle sâest .lancĂ©e, en
1990, dans la démocratie sous la
, ha are surveillance du Part; commn-
niste, au pouvoir depuis 1921. Le
pays s'est ébroué, pour découvrir
avec stupeur le cÎté désuet des ves-
tiges du soviétisme qui le structu-
rent. Une capitale aux airs Ă©mou-
vants de plaisanterie coloniale :
palais de stucs Ă colonnades, flĂšches
pointées veis le cieL A les examiner
de prÚs, on en arrive à préférer td
ou tel style dâarchitecture conquĂ©-
De quoi faire se pĂąmer un collec-
tionneur. HĂ©las I ces calandres sont
bien tout ce qui brille ici. Loge-
ments, infrastructures, Commodités
publiques, présentent cet aspect
dĂ©labrĂ© de quelque chose qui nâa
jamais été vraiment achevé, comme
conçu décati. Les problÚmes
sociaux, trop longtemps oblitérés,
diffusent le mĂȘme parfum de dĂ©ca-
dence dâempire, agrĂ©mentĂ© des
relents de mauvaise essence soviéti-
que pour moteurs peu exigeants. Le
tout plaquĂ© sur un pays dâune
beauté, effectivement, ù couper le
souille.
Si un séjour en Mongolie reste,
du point de vue visuel, un voyage
dans le temps soviĂ©tique dâavant la
LâĂ©chec
du coup d'Etat
et la dislocation
de l'Union soviétique
ont conforté
l'espoir d'une nation
qui, dĂšs 1990,
s'était lancée dans
la démocratie...
sous la haute
surveillance
du Parti
communiste.
deuxiĂšme mort de LĂ©nine, celle
dâaoĂ»t 1991, il faut le commencer
par une initiation : le trajet en train
depuis Pékin, seul moyen de réinsé-
rer ce pays dans lâunivers asiatique
qui Ă©tait le sien avant que Moscou
ne s'en empare. Non pas seulement
pour La beauté sauvage du désert de
Gobi, quâon traverse en dĂ©rangeant
Ă lâoccasion un troupeau de cha-
meaux, Ă la longue fourrure tom-
bant en lambeaux lors de la mue
dâĂ©tĂ©, qui fuient dâun grand galop
placide; mais surtout pour la faune
peuplant les wagons eux-mĂȘmes
qui, déjà , dit tout une histoire.
Aux touristes et voyageura en
mission se sont ajoutés, ces 'der-
niÚres années, les jeunes entrepre-
neurs de lâancien bloc de lâEst,
Polonais, Hongrois, Yougoslaves,
qui vivent dâun trafic nĂ© des pĂ©nu-
ries affectant leur pays et de la rela-
tive prospérité du marché chinois.
On les repĂšre facilement dĂ©jĂ , Ă
PĂ©kin, voire plus au sud, prĂšs de
Canton,- sur les marchés privés,
affairés à remplir leurs gros ballots
de soieries, de cravates, de colifi-
chets, de colliers de perles de
culture mal arrondies, de jouets de
pacotille, qui se revendront en
Europe de lâEst suffisamment cher
pour assurer un revenu confortable
Ă ccs fourmis de lâĂ©conomie de
marché à l'aube de l'Úre postcom-
muniste. Ils ont mĂȘme contraint les
marchands chinois, qui n'avaient
appris que quelques rudiments
dâanglais, Ăą compter en serbo-
croate, en tchĂšque, en russe... du
moment quâon parie dollars.
Un de cas marchés de la capitale
dii noise, une ruelle baptisée rue de
la Soie par les Ă©trangers, a la faveur
des trafiquants russes. Tandis que
ces messieurs, suant, en short et
polo douteux, sâintĂ©ressent aux
vĂȘtements de coupe sportive
confectionnés en Chine pour des
firmes occidentales, les dames
dodues, Ă la mise en plis style 1955
et maquillées à la truelle, se pùment
devant des justaucorps et autres
piĂšces de lingerie fine Ă froufrous
de satin.
De notre envoyé spécial
Francis Deron
Lire la suite page 20
t.
V
i
18 Le Monde 9 Samedi 21 septembre 1991 «
SANS ⊠VISA
COUP DâĆIL
L A scÚne est restée dans les
mémoires comme si elle avait
été tournée au ralenti. Engoncée
dans du velours de haute Ă©poque,
une jeune femme tentait de se
déplacer selon un cheminement
mai connu d'elle, au milieu de
dignitaires empemiqués qui, de
temps Ă autre, lui indiquaient la
route Ă suivre en l'encourageant Ă
ne rien abdiquer de la dignité
qu'elle mettait Ă accomplir son
devoir. En juin 1953, sur une uni-
que chaßne de télévision, une reine
dâAngleterre offrait le spectacle
unique de son couronnement dans
un moment d'Ă©motion intense oĂč
la moindre image était à dévorer,
le moindre commentaire Ă retenir
comme si nous avions été en direct
de la Lune...
Le miracle tenait encore Ă un fil,
mais cette fille dâAlbion se faisant
servir les joyaux de la couronne.
urbi et orbi. sous lâĆil incrĂ©dule
dâune grosse poignĂ©e de «tĂ©lĂ©spec-
tateurs». accréditait l'exploit
technique et nous prévenait que
notre existence; sans doute, allait
prendre un tour nouveau. Effecti-
vement. Fleuve en crue quâon
voyait grossir, s'enfler, puis se jeter
sur nos genoux Ă gros bouillons, la
télévision devenait l'un de ces nou-
veaux dieux lares - chers aux
Romains pour la protection qu'ils
offraient au foyer domestique - et
respectĂ©e comme telle par lâensem-
ble de la communauté.
Le paier Jamilias. seul, avait
autorité pour en régler le bon fonc-
tionnement ou en perturber le
mécanisme : « Non, laisse, c'est
bien comme ça âą>, suppliaient les
écbaudés, gravement déçus par de
précédentes et fatales mises au
point - l'instrument Ă©tait encore
délicat et d'humeur ombrageuse,
mais rien nây faisait, certains en
peaufinaient la dĂ©finition jusqu'Ă
Rituel tibétain
au NĂ©pal
Un lama sera leur guide. Car,
pour comprendre une civilisation
Ă©trangĂšre au monde occidental, il
faut un introducteur. Etonnant
voyage en vérité, qui. cheminant
vers les sommets, sâenfonce au
cĆur de la rĂ©alitĂ© du bouddhisme
tibétain. Etonnant voyage car,
dans le mĂȘme Ă©lan, il atteint trois
buts : il découvre une nature qui,
aux yeux Ă©blouis du marcheur, esr
un peu lâimage du paradis perdu ;
il donne des clefs pour
comprendre celte civilisation
descendue intacte des hauts
plateaux du Tibet s'incarner dans
la luxuriance népalaise ; et, quand
la boucle du voyage est parvenue
Ă son terme, il accorde quatre
jours de découverte personnelle de
« (a vallée» de Katmandou.
Epilogue heureux, car le voyageur
est Ă mĂȘme, alors, de mieux
comprendre les symboles des
temples qui parsĂšment les places
royales de Katmandou, Patan,
. Bhaktapur, l'admirable stupa de
Swayambunath et celui de
Bodnath. Il reste que le point fort
de ce voyage est Mani Ril Drup,
importante fĂȘte religieuse sherpa.
En un drame dansé (danse
macabre, danse du sabre, danse
tantrique), elle célÚbre la victoire
du bouddhisme sur la religion
«Bon». Les moines portent des
masques représentant les
divinités, devenant ainsi,
temporairement, divins
eux-mĂȘmes. FĂȘte colorĂ©e oĂč les
femmes mettent leurs plus belles
parures, oĂč le son des clochettes
scande la mélopée du chant
religieux. Un rituel par lequel on
se laisse surprendre, sĂ©duire, et oĂč
[a présence du lama est
indispensable. Tout au long du
voyage, dâailleurs, il explique la
signification des fresques
foisonnantes qui couvrent les
murs des monastĂšres, le
symbolisme des instruments de
musique - conques, cymbales,
trompe - qui rythment le chant
des moines accomplissant les
oiTrandes à la divinité. Ces rites
sacrés auront lieu au monastÚre de
Chiwong, Ă la nouvelle lune
de novembre. Auparavant, visite
des monastĂšres bouddhistes de la
vallée de la Jensi-Khola. Le plus
important est celui de
Thupten-Choling, dirigé par le
lama réincarné Tushig Rimpoche
et oĂč demeurent cent cinquante
moines adeptes de la tradition du
monastÚre «bonnet rouge» de
Rongbuk, au Tibet
« To zap... »
sa mise en berne... et lâarrivĂ©e du
réparateur.
Tout ça, bien sur, s'arrangerait.
Les «étranges lucarnes» dispose-
raient bientĂŽt dâun matĂ©riel Ă la
hauteur de leurs ambitions et
deviendraient l'affaire de tous. De
machine avec vigie et officier de
pont, le petit Ă©cran devenait forum,
centre de rencontres, et fouaillé
sans retenue par ses utilisateurs qui
n'avaient plus à craindre de «cas-
sures de bobines» sous la dictée de
manĆuvres hasardeuses. Chacun
dĂ©sormais disposait du droit dâaller
puiser Ă sa guise dans la ronde et
lourde besace des programmes ce
qui convenait le mieux Ă sa frin-
gale du moment : on ne choisissait
plus un menu, on se nourrissait Ă
la carte.
E NORME provende! La plé-
thore s'Ă©chappait de l'Ă©cran
avec chaque jour davantage de rai-
sons de convaincre. Il fallait un
fouet, une badine un peu sĂšche
pour cerner et mettre de l'ordre
dans ce Niagara. La télécommande
se devait d'exister, à défaut de quoi
il aurait fallu livrer avec chaque
poste un préposé à la programma-
tion, buder attentif et fin politique,
homme de confiance de chacun,
médiateur et arbitre, juge de paix
et conscience de lâautre. Tout un
boulot.
«Zapping». Certains mots font
leur apparition qui nous semblent
si naturellement convenir Ă la
situation quâon ne se pose plus la
question de savoir quel est leur
sens, ni ce qu'ils ont vraiment en
tĂȘte. «On zappe, je zappe, tu
zappes...» Toujours avec persua-
sion, car on ne peut pas «zapper»
mollement, on le sent. Il y a de
f injonction dans ce terme, de F im-
patience, de l'aboiement presque.
« To zap», en anglais populaire,
signifie «descendre, flinguer».
VoilĂ qui Ă©claire mieux notre
action et fait mieux comprendre les
rĂšglements de comptes qui ensan-
ESCALES
Haute couture
EOe s'appelle Mireille Rosenberger.
Depuis vingt ans, elle a roulé sa
bosse de par Je monde et travaillé
pour les meilleurs. La voici
aujourd'hui Ă la barre iflkhar (32,
rue du Laos, 75015 Paris. TĂ©l. : (1)
43-06-73-13), Ă la fois agence
privilégiant Je conseil et voyagiste
spécialisé dans le haut de gamme
sur mesure, les voyages Ă thĂšmes et
les circuits culturels. Et qui se
voudrait « le choix des grands
MCKEL PBĆSaW/DMF
Le monastĂšre de Thupten-Choling au NĂ©pal.
Cinq heures de marche par jour
sur les sentiers, sans portage et
sans difficulté, suivant un schéma
classique : montée vers le
monastĂšre, visite, passage du col,
et descente pour Ă©tablir le camp
prĂšs d'un village. Du 10 novembre
au 3 décembre, 15 400 F (vols,
nuits Ă Katmandou, pension
complĂšte pendant le Irek, tentes
dâaltitude). Une initiative de
OHM, 1 5, rue Gay-Lussac, 75005
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voyageurs». CÎté sur mesure, des
itinéraires exclusifs et personnalisés.
Son objectif : faire partager ses
coups de cĆur et ses bonnes
adresses, ouvrit les portes de
demeures privées et faire découvrir
des sites rarement visités. CÎté
circuits, une grande nouveauté ; «la
Perse étemelle» avec un grand tour
dâIran, n Vingt fois, cooftei-dle,/?
suis allée à Ispahan, Chiraz et
PersĂšpdis, vingt fois jây
retournerai... » Résultat : sept
voyages en Iran, du printemps Ă
lâautomne 1992 Des circuits trĂšs
complets de 17 jours, guidés par
des conférenciers chevronnés. Avec
une escapade sur les bords de la
Caspienne. Prix : 17 800 F,
Paris-Paris et, pour les femmes
I us* *
gantent certaines soirées familiales
commencées dans le calme et la
sérénité. Ce grillon du foyer - qui
comme son homologue aime Ă se
cacher, « mais oĂč est la tĂ©lĂ©com-
mande, oĂč est passĂ©e la tĂ©lĂ©com-
mande?» - porte en lui de terri-
bles motifs de discorde. Son
apprivoisement est long, Ă moins
qu'il ne s'agisse dâune forme
camouflée de notre double, sorte
de carte d'identitĂ© oĂč seraient ins-
crits nos doutes, et nos frayeurs,
nos fantasmes et nos craintes, nos
maladresses et nos bons cÎtés. Le
tout exposĂ© Ă dĂ©couvertâą
D'un naturel brutal, rinstrument
impose Ă son utilisateur une
morale de fer. Aucune prise en
main de l'objet ne se fait innocem-
ment ni impunément : sa maßtrise
impose un choix et celui-ci doit
ĂȘtre expliquĂ©. En se mettant en
complicité directe avec son loca-
taire, cette petite, machine qui
pense impose sa vision du mande
et prend lâascendant sur ressemble
du public présent; risque que ne
peut prendre que celui qui a on
propos à présenter ou une har-
diesse Ă tenter. Lâappareil et son
manieur, le manieur et son appa-
reil jouent ensemble. Aux autres de
contrecarrer leurs projets, mais
attention, Ă l'ustensile change de
patron, la nouvelle proposition
devra monter dâun cran, ĂȘtre plus
efficace, plus «performante».
Cette appropriation de T'espace
peut trouver des exploitations
baroques diez certains de ces tins
manĆuvriers qui, mettant Faction
choisie en réserve (lors de temps
faibles ou de nuisances publici-
taires), se lancent dans des adages
savoureux oĂč, derriĂšre une. chargĂ©
de rugby, on laisse 1a parole Ă trois
tirades du roi Lear, suivies dâun
dĂ©raillement de train, ou dâun pro-
pos de Le Pen. Ils chinent, Ă la
recherche dâune Ă©trangetĂ©, dâune
Ă©motion, d'un bon os dâun mau-
vais mot. Spectacle Ă paĂźt entiĂšre.
Toujours trĂšs adroits dans leur
rythme. Os gardent en tĂȘte le thĂšme
leader et savent y re venir au
moment opportun. Le «zapping»
doux, Ă l'inverse des briseurs de
qui cassent et muti lent F ins-
tant sous te prétexte que «le Grand
Prix oĂč la futaie us commencer. »
Objet de rĂ©flexion, de dĂ©sĆuvre-
ment ou d'impatience, il nâest
jamais aussi performant que lors-
que le drame se noue simultané-
ment sur plusieurs scĂšnes Ă la (bis;
lois de soirĂ©es dâĂ©lections, -par
exemple. * Mauvais La Cinq,
moyen la Une, bien la Deux », Fen-
tend-on marmonner. Pour un pen,
ĂŒ- donnerait son avis sur te taux de
participation et la prestation des
candidats. Do pain bénit pour lui,
ce ballet de politiques Ă la
recherche forcenée de FubiquM. Q
les coince dans toutes lents
cabrioles, d»»» toutes leurs tenta-,
tirés pour se justifier devant te plus
de camĂ©ras possible. Câest ici le
«zappeur» festif, lâinsatiable, le
glouton. ' "
A lâopposĂ© de ce rĂŽle d'agitateur
public, il est dâune aide prĂ©-
cieuse pour les insomniaques et les
somnambules qui se retrouvent en
sa compagnie, loin dans les obscurs,
Ă la pĂȘche Ă la lumiĂšre. Certaines
chaĂźnes ont fait tomber leur rideau,
ne laissant plus Ă leur enseigne
quâune neige, venue des premiers
temps tĂ©lĂ©visuels; dâautres jettent Ă
leur clientĂšle de rinnommabte ou
du recuit Ce nâest pas pour rĂ©con-
forter ce peuple de lâombre, quâon
surprend, travaillant sur tes glacis
de Ia mtiL Ă Ă©carter les flocons du
bout . de leur laser Froid pour
mĂąchonner le pen d'images qui res-
tent mais câest toujours autant de
volé à Fangeisse nocturne, dlnqiné-
tudes ef de mauvais rĂȘves dĂ©truits,
descendus, flingués, Zappés. .
Jean-KerreQnĂąia
⹠; mmirup«i Dieionen
â âąki-.'.Ăč'i .jJTii !-./â i*. ClM
. - ... , .I 1 , *» V r
TELEX
participant au voyage, une tenue
imposée : foulard et pantalon.
Egalement au programme, FInde du
Sud (du 7 au 26 mars, 21 900 F), le
Rajasthan des temples et des tigres
(du 21 décembre au S janvier et du
8 au 26 février, 24 600 F), le
Festival de Para au Bhoutan (du
17 mais au 5 avril, 32 900 F), la
semaine sainte Ă Antigua, au
Guatemala (du 1 5 avril au 2 mai,
26 500 F) et plusieurs circuits au
YĂ©men, du nord au sud, de Sanaa Ă
Aden (15 jours, 20 900 F).
Cap
sur lâĂ©pargne
Lâinvitation est savoureuse : cassez
votre tirelire et mettez le cap sur
lâĂ©pargne ! En embarquant pour les
CaraĂŻbes, du 25 octobre au
3 novembre, Ă bord du Costa
Riviera. Pour réconcilier les
« paniers percés » avec les
Ă©conomies et pour assouvir la
passion de F investissement des
inconditionnels du placement,
Costa CroisiĂšres organise en effet,
en collaboration avec le groupe
Telpresse et son fondateur René
Tendron, une croisiĂšre studieuse .
, En compagnie de journalistes
spécialistes de Féconomie et de la
finance et de professionnels des
placements. Au menu :
conjoncture Ă©conomique, Bourse,
or, immobilier, assurances, fiscalité,
patrimoine, succession, etc.
Joignant ainsi lâutile et lâagrĂ©able,
alterneront entretiens particuliers,
ateliers de formation, conférences,
débats, jeux et concours, sans
oublier, croisiĂšre oblige, tous les
plaisirs de la vie Ă bord et, une fois
quitté Miami, des escales à la
JamaĂŻque, Ă rĂźle de Grand CaĂŻman
et au Mexique pour découvrir les
sites mayas de Tula ou Chichen
Itza. A partir de 16 950 F par
personne en cabine double
(excursions en supplément) pour
9 jours Paris/Paris. En option, une
extension de trois jouis Ă Orlando
(S 650 F). Signalons aux adeptes de
la croisiÚre une brochure « spécial
Automne » qui propose, jusquâĂ
fin novembre, nouveautés et
promotions pour les couples et les
familles, notamment pour les
vacances de la Toussaint .
Renseignements dans toutes les
agences de voyages.
ĂHtnmnp tnrr JounilĂš 1 ĂĂtate*i*w^i
Automne lurc dimanche 22 septembre: plus de
A en croire la légende, le jardin 800 manjftstatidns, dans plusieurs
<FEdea se trouvait quelque paĂźt sur centaines de vĂątes. Spectacles, .
la cĂŽte Turquoise, en Turquie. i-twipĂ©ririnm, wmfVmnfes, baptĂȘmes
AppelĂ©e Ă©galement cĂŽteLyrienne . dâĂ©quitation. Renseignements : (1)
lâendroit, il est vrai, ne manque 42-56-80-80.
pas dâallure avec son aniĂšre-pays â ..-h* n i. âą K«ic "
dominé par les cimes mauves des
monts du Taures, avec sa r
vĂ©gĂ©tation de palmiers, dâorangers redrtwn 91/92 du Guide du routard
etdefa^eis^Sù^tt «Inde, Népal, Ceylan, Tibet»
ses criques bleutées. Idja* . (64E).aez Arthaud./Trafedr
mythologie se fait familiĂšre et â Nord (150 F) accompagnĂ©e dâun
Fhtetoire sâinscrit dans le paysage. MexiquelGuatemola (170 F), d'une
Ainsi, c'est dans les jardins de Hongrie (115 FX d'meABemagne
DaphnĂ© que, pour Ă©chapper aux deBerĂŒn Ă fVetmar( 130 F) ex d*une
assiduitĂ©s dâApollon, la nymphe se Argentine/Urvguoy/Paraguay - .
serait transformée en laurier, et (100 F). Chez Soiax, ia Vie en Inde
câest Ă Tazsus que Marc Antoine (85 F), d ans PexceQente sĂ©rie des â
rencontra Cléopùtre. Sans oublier Guides-Contacts (die se dis tin gue
les nombreux rites archéologiques par son o uv ert ur e sur la vie
et la douceur dâun climat qui quotidienne des pays dĂ©crits) oĂč
permet de profiter de la mer et des figurent Ă©galement des ouvrages sur
plages jusquâen novembre. En les Etats-Unis, la GrĂšce, te Mexique,
sĂ©journant, parcxanplc, dans lâon b rEs^et hOrhnT
des deux Novotel Evasion ^ . .
(rĂ©servation centrale RĂ©sinier, au SwiwmwprorootkmiellwĂ
60-77-27-27, et chez Jet Tours) qui rhĂŽ Ăź d Attendrai dâAnglet/ChĂŻberta,
y ont Ă©lu domiefle : lâAquamarine, âą sur la cĂŽte basque. Les adeptes de'
à Kemer, dont les 250 chambres . ramÚrwateon bénéficieront,
sont réparties dans des pavillons d'octobre à déc emb re, d'un forfait
situĂ©s dans une 'pinĂšde en bord de "de 5 -900 F par personne en â '
mer, et te Turquoise, Ă Side, aux chambre double pour une semaine
257 chambres disposées autour de én pension complÚte^ une cure de
jardins intĂ©rieurs. La ville V â thalassothĂ©rapie et l'accĂšs au
dâAntalya est proche, avec ses parcours hydroraarin et Ă F Ăqua
maisons de bote, son minaret âą Espace,
cannelé, sot port et ses ruina TW**a*«M ** »
double et demi-peasion, transport ^
iudus. Alternative : Marmara 24 septembre au 6 octobre : concerts
(dans les agences et au de troubadoui% exposition'
42-80-5 5-66) propose dâembarauer d'instruments arxwn* confĂ©rences. ;
Ă Bodram, Marmaris ou Antalya, Ă Renseignements : Asso ci a tio n FĂ©bus
bord dâun calque, Ă©lĂ©gante et ~ 91, tĂ©L: J 59-69- 12-81. , ;* ;
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3 2 ?0 1 F 'par personne i en pension Azur, programme les grandes -
complÚte, au départ de sept villes .. capitales de la Méditerranée (du 21
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et Danielle TraĂźnard
» 4^
cl'
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⹠sans ⊠via
A PARIS
âą Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 19
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'S\*Ăż
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. '.' Ti.
-
-â .r
- ,-V*.
Jadis cépage des rots de :
France, aujourdâhui empo-
rium du petit commerce
maghrĂ©biH, la Goutte-dâOr,
ce quartierparisĂźen^
vers 1830, an moment dé la
conquĂȘte de: ! 9 AlgĂ©rie est
devenu par «te sorte: dé
retournement historiqueie
grand rendez-Toesdela Bds
baie et de rAlriqne. \f
H ORIZON . funĂšbre de la.
(Goutte-d'Or. «Je ne peux r
plus voir une grue de dtĂ ntier ^cms,-
penser Ă une gigantesque croix
dressée sur un champ de ruiner», -
soupire ce coramcrçent algérien en
nichant prestement une. pincée de ;
taba,c - la fameuse chemma,
«Temflade»-souvsalÚvresupé-
rieure-Lachemma, véritable'
havane du pauvre au Maghidi;^'
fait de phs en plus rare m A^Ă©ste
oĂč les amateurs ne se rentettnm^
jamais de rjmstaltetion en Belgi-
que du Davidoff consemtiriĂŽis,
BenchĂŻoou, leqiiĂ©lâĂ©mitinu^ nĂ©an-
moins dâaroaxaĂąserlCSpaJaisdĂš
ses fidĂšles de France et dc Gouffe-
d'Or.
Oui, mon frÚre, vous répétera-
t-on avec tous les accents, la
Goutte-d'Or saisie goutte A
goutte, gouttßÚré aprÚs. gouttiÚre,
.immeuble par immeuble. Excava-
trices, «bulis» et marteaux
piqueurs s'acharnent sursoncorps
rabougri, creusent ses entraĂźnes,
Ă©difien t sa tombe. Un enterrement
de premiĂšrevclassc. On- pourrait
désormais en fajre cerivre Phis-
toĂźre de A Ă Z: A comme Arabes
et Africains qu* s'accrochent. stoĂŻ-
quement Ă seS' UmiSi.-Z comme
Zola qui Ăż logea labtencfussĂȘuse
Gervaise et y-ouynt rĂŽtuninet
l'Assommoir, théùtre et tigre du
roman paru eu '1877. ÂŁ * .
Qat honorons les quartiers de
noblesse de cette butte, fameuse j
depuis le Moyen Age; lorsque la
VUle de Paria prit coutume dâen .
offrir le vßn,:Clûqttà année, -an.
mutin-forte j . liquidant les frĂšres
.ennemis du Mouvement nationa-
liste algérien (MNA> de Messali
Hadj ; contrai j^ianĂź les policiers
du. commissariat & vivre assiégés
derriÚre un rempart métallique.
Trente ans aprĂšs son Ă©mancipa-
tion, F Algérie imprÚgne a u t reme nt
ce . quartier : . avec ses . fils, ses
mĆurs et ses problĂšmes. ;
laHil«4 to cL ébéi at; « Tout ce
Frto&ç aprÚs m gu&re du Gc4fé »,
lĂącha narquoisement l'ancien
ministre dâEtat Michel Jobert, un
matin de ito americana ! Encore .
heureux Ăź Mais pour combien de
temps ??'. Barbés; un nom, ! un .
bĂŠcar, un boulevard aussi -fameux
- dans lé Maghreb profond que les
Champs-Elysées dans la middle
close anglo-saxonne. LĂ©s jeunes
' AlgĂ©riennes bien- nĂ©es -rĂȘvent dây
nonunnoder leur (trousseau.. La
Mecque^du prĂȘt-4-porfer.
. Voyez cette fe mm e ùgée en sur-
tout vert Ă©manĂąt Ăšt lĂ jeune fille
.Ăąt jupe pĂŒssĂ©e rose qui sortent dn
métro. ESes nc remarquent . pas
FĂ©norme mseription arabe, grĂŻtfo-
née-A la craie sur le mur de la sta-
tion, « défense de pisser ». Pas
question pour cite, naturellement,
de risqner un orteil ùc « marché
des votons » qui prospĂšre & lâom-
bre tonitruante du métro aérien.
Un grouillement de faux badauds
et de 'vrais oisifs - dont le chic
emprunté accentue le cÎté
louche -proposant qui une chaĂźne
« en or », qui un lot de slips, qui
des chemises « Lacoste
En furetant vous trouverez bien
«Tautires choses : (tes tests de gros-
sesse, des tensiomĂštres ĂąleĂąroni-
ques, ri le coeur vous en dit, sinon
du haschisch, ri cria vous chante. :
Qn se faufile, entré les « frÚres ».
On jauge. On achĂšte Ă lâĂ©stime.
Mais le gars dont l'allure, guille-
rette et le bermuda jurent avec 11
fenvironhement moustachu, que
peut41 bien chercher ? C'est un.
ataï, « donneur », autrement dßt
un homosexpri passif dans te jar-
gon algĂ©rien, vous riffl fera ce- jeune â
Sétifién « elando . mais ..pas
daudo » qui propose toùb simple-
ment de vous vendre la; veste qu'il
porte. ;
Le coin boulevard BarbĂšs-boule-
vard de la MosquĂ©e, pardon de Ă
La rue
de Chartres
Pas catholique, la Gouite^fOr!
En 1967, l'architecte Pierre Dufay
prÎne la démolition de «quartiers
aussi peu glorieux que la Goutte-
dâOr ». La mairie de Paris entame
à partir de 1983 une procédure de
« rĂ©sorption de lâhabitat insalu-
bre ». LâenquĂȘte dĂ©crĂšte « inhabi-
table » prĂšs dâun tiens des immeu-
bles. Place aux pelleteuses!
a La Goutte-dâOr est notre quar-
tier. Nous désirons continuer à y
vivre », lit-on dans lâAppel des
cent lancé en 1984 par des habi-
tants du cru. Une association
Paris-Goutte-dâOr (3) nĂ©gocie
depuis pied Ă pied avec la munici-
palité pour sauver autant que faire
se peut meubles et immeubles.
11 n'empĂȘche. Les maisons tom-
bent comme des dents cariées tout
le long de la rue de la Goutte-
dâOr. Celles qui les remplacent,
boßtes de béton reposant sur les
arcades, façades trouées de carrés
de verre sombre, dépourvues de
volets comme des yeux privés de
paupiĂšres, ressemblent Ă des
bridges dentaires. Devant chaque
entrée veille une espÚce de vigile
vĂȘtu d'une combinaison hĂ©ritant
entre le balayeur et le CRS. Sur les
touches de l'interphone, point de
noms mais uniquement des numé-
ros d'appartements. Les nouveaux
venus se font discrets. Des clan-
destins Ă leur maniĂšre.
Dos familles d'émigrés accÚdent
quand mĂȘme aux nouveaux
immeubles, rappelle le cheikh
^ Abdelhamid Zebentout, l'«r imam
2 sans mosquée s de la Gootte-d'Or,
~ comme il se définit. Chéchia,
barbe, djellaba, chaussettes et
chaussures blanches comme neige,
ce farfadet, façon abbé Pierre de
l'islam, sacerdose et grĂšves de la
faim en moins, tresse des lauriers
Ă Jean-Pierre Pierre-Bloch, l'ex-
député RPR. « Il a fait fermer
tous les bordels ! » Ah, les bordels
de la rue CharbonniĂšre 1 Lâassou-
voir a fait long feu. Mais les
gagneuses remerciées, voilà que
des « donneurs » maghrébins les
remplacent au pied levé, hantant
bruyamment des cafés miteux.
Cela pour le cÎté cour des mira-
cles de la Goutte-d'Or.
CÎté jardin, il reste ces * bou-
cheries islamiques de viandes»
bon marchĂ©, oĂč une foule dĂ©bon-
quĂ©e El Fath et de lâĂ©glise Saint-
Bernard, qui se fait toute petite,
s'active une succursale de l'Eglise
du Nazaréen « évangéliste, protes-
tante », autant dire américaine.
Avec pasteur portugais, officiant
copte Ă©gyptien et fidĂšles en bonne
partie « musulmans baptisés » /
Toutefois, lo Maghreb et, dans
une moindre mesure, l'Afrique
noire sautent aux yeux. Boubous,
fichus, linge au balcon, enfants et
vieillards sur les pas de portes,
dĂ©chaĂźnement des transistors Ă
travers les fenĂȘtres ouvertes font
battre encore le cĆur de ce joyau
rouillé de Panam e. Quant & son
poumon Ă©conomique, les
Ă©choppes et le superbazar Tati,
que deviendrait-il sans l'argent
frais des clients affluant du
Maghreb parmi lesquels ces ira-
bendistes (4) algériens faisant
réguliÚrement immense provision
de camelote pour la refiler Ă prix
dâor au pays. Le paradis du prfit-Ă -
col porter.
Depuis lâimposition, sous le
gouvernement Chirac, d'un visa
aux Maghrébins, une partie de
tt nos clients, en majorité algé-
riens. font leurs courses en
Espagne, en Turquie ou au
Maroc», gromelle un commer-
çant. Et d'ajouter : « Maintenant,
ce mĂȘme Chirac en veut Ă nos
murs. » « Mais nos enfants sont
Français ! ». s'indigne-t-il ! Tout
compte fait, le chiffre dâaffaires
baisse.
« Chadda-fi-Allah ! » Point
d'autre appui qu'en Dieu ! lit-on
sur des calligraphies vendues dans
les librairies islamiques des rues
Polonceau et Myrrha. « God Mess
our home ! ». clament dâautres
inscriptions en anglais, on se
demande bien pour qui. Pour
autant, il faut se rendre un jour et
une veillée du mois de Ramadan,
période bénie de privations et de
bombance. Certes, te «marché des
voleurs» ne baisse pas rideau - il
nâen a pas, - mais les prostituĂ©s
des deux sexes vont se faine avoir
ailleurs, il y flotte alors un vrai
parfum de médina. L'odeur du
pain au sésame rÚgne. Les gar-
gottes se mettent snr leur 31
durant trente jours de jeûne
de France^, DâoĂč, .l'appellation
Goutte-dâOr, attestĂ©e dĂšs 1474.1a
premiĂšre esquisse du . quartier
remonterait Ă lLi^_ĂOXK|q& jes .
Messieurs deSaint-Iazà xC tel 'rçs-
ausdté desEvangÎes,' ouvxirçm'^
sentier pour relier le
Gloire, aojcrannwrpe Maix-Dor-
moy, A la rue- dw PoiSSqunjtfre, ,
qui devint le chemin 'du. .hameau "
de te Goutte^TOr vers 18 Ă4I7 , 1
N'allai eut pas . tarrteç fà . en
découler lés rues de la: Goutte-
dâOr et JessainL Cinq moulins
jaillirent du sol, sous lesquels on
découvrit une nitriÚre quj devait
copieusement fournir Ă© n salpĂȘtre _ ~
la régie des poudres défBà tfXe
vin; te farine, la guerre. Le destin
de la Goutte-d'Or Ă©tait ainsi bou-
dé.
La GouttesTOrVĂ©toffe, sâanime
et rayonne Ă - partir de 1830 au '
moment mĂȘme. oĂč b France Ăąâof-
fré l'Algérie. Qin aurait dit que,
prĂšs dâĂŒn riĂšcle aprĂšs, les AlgĂ©-
riens allaient renvoyer la.baUe et
convertir . abruptement , cĂš fau-
bourg en djebel uibĂ m ? Le Front
de libération nationale (FLN)
« occupa » la GoqttcKTĂr, forçant,
au besoin, tes Ă©migrĂ©s Ă lui prĂȘter
*. âą . - â5. â â -
Chapelle. La ruche du supersouk
Tati. Les échoppes répandant sur
les trottoirs leurs trop-plein de
r bric-Ă -brac. Cantines hautes
comme des cercueils, ventilateurs
sur- trépied, cafetiÚres .A vapeur,
horloges morales avec maquette
de te Raaba, transistors, cadenas
géants, piles de piles, le tout
rĂ©pandu pĂȘle-mĂȘle, snr les mon-
tagnes dé savonnettes, de lames &
âą raser fÂŁĂ e brosses Ă dĂ©lits, dures Ă
; yous dépecer les gencives. Sans
â oublier lĂ© rayon des « sulpice-
nes> Islamiques, chapelets,
. 'miniatures, toutes ces
paradis », fabriquées eh
. aunĂ©T^oal^fe catalogue des rĂȘves
- dd MaglĂčdĂŻ/ pro fondL
Une poussiéreuse enfilade de
masures Ă qihq Ă©tages, portes
etmdahmĂ©es, fenĂȘtres aveuglĂ©es et
de boutiques ayant- pognon sur
âąrue, dĂ©bordantes dâĂ©toffes : baya-
- dĂšreri Sur les trottoirs, la presse
française et arabe du trimestre en
-lambeaux jaunes, les Ă©pluchures
des pastÚques, déjà veille et des
chats malheureux comme des
chiens- battus^ Desjjrostiniées
' - ⹠«r algériennes », a friment les
Marocains ; ĂȘ marocaines
jurent te Algériens - ratatinées
>. ' - . ⹠ÿ»
comme des figues sĂšches, avec des
gueules de boxe or tatoués, bref
des « grands-mÚres dévergon-
dées », lambinent Mais, aussi bas
que choira l'ĂȘtre humain; il dĂ©si-
gnera toujours plus bas que lui :
elles repoussent d'un air renfrogné
les avancés des Noirs...
tel, M fait de tissa social, on ne
voit que les tissus tout court.
Lamés, soutachés, satinés, paille-
tés mais aussi mousselines, soie-
ries... Merveilles du toc. On y
vient «pour ça» du fin fond de
lâAlgĂ©rie. Les clients Ă la page
déclinent les noms des plus prisés
de ces tissus de mensonge :
Las Vegas, Dallas, Pamela (une
des hĂ©roĂŻnes de cette sĂ©rie dâor
noir), El vis Presley. Plus haut de
gamme : Moustaches de Chadli ; le
luxe : Saddam Hussein, un lamé
orné de feuillages dorés. Le bas de
gamme. : un satin de bazar bap-
tisé... Arabie Séoudite maudite. De
quoi garnir un trousseau explosif!
Mille et une nuits de pacotille.
Nulle trace de cette Goutte-dâOr
oĂč «la senteur du thĂ© Ă la menthe,
la douceur du loukoum et la com-
plainte dâOum Kalsoum vous enve-
loppent de tous les sortilĂšges de
lâOrient ». Mais cet Orient riant ne
serait-il que <r mensonge et pous-
siÚre», selon le verdict désabusé
d'un personnage du romancier
Nicolas Saudray (1) ?
Goutte-d'Or fidÚlement chantée
par des gĂ©nĂ©rations dâartistes tels
que Carco, CamĂ©, PrĂ©vert « Ă
T exception, bien sûr des existentia-
listes, tous occupés de leurs mas-
turbations intellectuelles Ă Saint-
Germain-des-Prés», ironise un
subtil connaisseur de lâ&me de
Paris (2). Puis tombée en disgrùce,
sous la coupe Ă double fond des
urbanistes et des promoteurs, la
Goutte-dâOr finissait par avoir
mauvaise presse sur tous les plans.
Le boom économique des années
du twist propulse ouvriers et arti-
sans français vers d'autres quar-
tiers pour fixer en leurs lieu et
place Maghrébins et Africains
fraĂźchement descendus du djebel
-ou accourus de la brousse. Une
Afrique de célibataires mùles
sâinstalle. Les bars et les bordels
prospĂšrent.
naire vient faire 1e plein de couf-
fins, de tĂȘtes, de cĆurs, de foies,
de rognons et de pieds de bĂȘtes
tuĂ©es selon le rite islamique. Câest
que le Maghrébin nourrit une rela-
tion « affective » avec Ja viande,
ce don du cieL Des mendiants,
loqueteux comme il se doit, solli-
citent la pitié des Croyants :
« Allah vous le rendra au Para-
dis! »
Des Ă©piceries proposent tou-
jours le suave ordinaire du
Maghreb, menthe et coriandre
frais, lait caillé, huile d'olive,
olives, racines de noyer pour curer
les dents. II faut le sacré opti-
misme de lâislam pour maintenir
dans la désolation de la rue des
Gardes cette aptitude sui generĂźs Ă
crĂ©er des airs de fĂȘte Ă partir de
petits riens.
Le croissant sâaffiche au grand
jour, mais il se pratique dans la
pénombre. Rue Polonceau, 1a
mosquĂ©e El Fath, la « ConquĂȘte ».
occupe un sous-sol Ă la moiteur
aigre. Lâislam des catacombes. Sur
le trottoir dâen face, un «temple
bouddhique», incongru dans cette
allée islamique jusqu'au bout des
angles. Un peu plus loin, rue Myr-
rha, Ă un jet de priĂšre de la m os-
diurne. Le thĂ© Ă te menthe coule Ă
flots jusquâaux lueurs de lâaube.
La Goutte-dâOr devient une mai-
son dont les rues seraient les cou-
loirs et les places les patios. Le
dou de l'islam de se jouer de la
pauvreté.
Et lâon se prend Ă rĂȘver. La _
Goutte-d'Or rĂ©habilitĂ©e dans 1e â
respect de son physique, les Ă©mi-
grés habilités à y rester avec ùmes
et bagages, voilĂ qui marierait
joliment la maniĂšre de construire
parisienne et l'art de vivre musul-
man. Alors, mĂȘme s'il ne reste de
la politique arabe de la France que '
ce quartier de noblesse retrouvée, !
ce sera toujours ça de gagné !
Slimane Zeghidour
[\) Le MaĂźtre des fontaines. DraoEI,
1918.
(2) Louis Chevalier, prĂ©face dâun
splendide et pertinent ouvrage collectif,
La Gom&fOr, faubourg de lins. Hazan.
« Archives dâarchitecture moderne ».
Paris, 1988.310 p.
(3) 27, rue de Chartres. 75018 Paris.
(4) Contraction algĂ©rienne de lâespa-
gnol ⹠conuabando », contrebande.
7
20 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 *
SAHS ⊠«SA :
VOYAGE
14
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b
n
q
P
fc
La Mongolie
sans faucille ni marteau
Suite de la page 17
Toutes ces marchandises iront
alimenter le commerce parallĂšle
d'Union soviétique. Ironie de la
géographie urbaine communiste :
l'endroit se trouve au pied dâune
grosse bĂątisse construite dans les
annĂ©es 30, avec lâassistance des
architectes soviétiques, en vue de
loger les diplomates et experts des
pays «frÚres* d'alors.
A moins qu'il ne prenne le
Transsibérien via ta Mandchourie
pour gagner Moscou, ce petit
monde va retrouver dans le train
PĂ©kin - Oulan-Bator une autre
catégorie de marchands : les Chi-
nois et les Mongols, qui ne cessent
de «taire la ligne» encre les deux
capitales, mats Ă la tĂšte de charge-
ments autrement plus consé-
quents. Ce sont des comparti-
ments entiers que chacun de ces
mercenaires de l'Ă©change loue
pour acheminer les marchandises
les plus variées, entassées dans
une quantité invraisemblable de
cartons, de sacs et de valises qui
ne laissent en générai à leur pro-
priétaire qu'un maigre espace sur
la couchette pour passer plus de
trente heures de voyage. Et câest Ă
l'approche de la frontiĂšre sino-
mongole, en fin de soirée, que se
précise l'importante partie qui va
sc jouer.
La prĂ©posĂ© du wagon a dĂ©jĂ
effectué, tout au long de la jour-
née. une présélection des compar-
timents affichant les affaires les
plus prometteuses. A la derniĂšre
gare avant la frontiĂšre, un doua-
nier chinois est monté pour enga-
ger des conversations plus précises
avec les passagers Ă haut profil
commercial. Quand le train s'im-
mobilise en gare d'Erenhot (dite
Erlian par les Chinois), les tran-
sactions sérieuses commencent.
Dans les bureaux douaniers de la
gare, d'abord, puis, une fois que le
convoi est revenu des ateliers,
nanti de boggies Ă l'Ă©cartement
conforme au rĂ©seau soviĂ©tique, Ă
bord des wagons, face Ă la mar-
chandise. Il s'agit de déterminer
quelle portion de biens en nature
chacun des négociants abandon-
nera « volontairement » à la
douane, sur une base plutĂŽt pri-
vée, de façon à éviter une taxe i
lâexportation en bonne et due
forme. En duo, les uniformes se
succĂšdent dans les compartiments,
la porte coulissante prestement
refermée sur ce petit monde
secret. Au bout d'un moment, la
porte se rouvre, une valise replĂšte
est dirigée, dans un mouvement
feutré, vers la sortie du wagon,
sâengouffre dans l'obscuritĂ© du
quai. Puis une autre. Puis, d'un
autre compartiment, un gros balu-
chon...
Le ballet dure des heures. Il est
scindé en deux acres trÚs sembla-
bles, hormis les costumes : aprĂšs
le premier Ă la douane chinoise,
c'est au tour de la douane mon-
gole. de ('autre cÎté de fa zone
frontiÚre, de prélever son dû. La
vodka et la chaleur aidant, la ten-
sion peut monter entre négociants
et douaniers, dâune part, et entre
Chinois et Mongols, dâautre part.
Jusqu'Ă parfois en venir aux
mains. Tant pis pour l'horaire, on
réglera d'abord son compte au
récalcitrant avant de laisser partir
le train, demain matin peut-ĂȘtre...
«Les Chinois mâen ont pris pour
200 dollars », se lamente le mar-
chand mongol. Puis, quelques
rasades plus tard : «J'ai perdu
2 000 dollars dans cette affaire... »
On ira jusqu'Ă 20 000 dollars sans'
qu'on sache, au fond, s'il n'a pas
plutÎt gagné de l'argent. Mais
bientĂŽt ressort, du brouillard de
son discours, une certitude :
« Communistes ! Ce sont des com-
munistes! J'emmerde les commu-
nistes !* Lâhomme se dit cofonda-
teur d'un parti démocratique
d'Oulan-Bator, qui a contribué, en
1990. à faire évoluer de façon
pacifique la deuxiĂšme plus vieille
dictature léniniste du monde. La
politique, il connaĂźt, mĂȘme sâil
préfÚre aujourd'hui le négoce.
« Ce dont la Mongolie a besoin,
c'est du capitalisme : James Baker,
les Japonais, lâEurope. Par contre,
les Chinois, ces communistes, je
m 'en mĂ©fie... » On ne saura pas sâil
se mĂ©fie des Chinois parce quâils
sont communistes, ou de ces com-
munistes-lĂ parce quâils sont chi-
nois. Mais, en quelques mots.
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lâhomme a bien dĂ©crit la nouvelle
donne mongole : ce que les Bri-
tanniques avaient surnommé the
Gréai Game », la lutte d'influence
dans l'immense région s'étendant
entre la Chine proprement dite, la
Russie. lâEmpire ottoman, le
« Grand Jeu », donc, est réactivé
en Mongolie. Ces confins offerts
aux convoitises coloniales depuis
l'apparition de lâHistoire, et dont
la Mongolie a fait partie dĂšs lors
quâelle eut cessĂ© elle-mĂȘme, au
quatorziĂšme siĂšcle, d'imposer au
monde la loi du plus grand empire
jamais constitué en termes de ter-
que son heure est venue aprĂšs la
faillite communiste. Il attend avec
impatience, pour la consacrer,
l'arrivée du daltf-lama, chef de la
secte des bonnets jaunes Ă laquelle
appartient le clergé mongol. La
visite, initialement prévue pour
l'été, a été reportée, afin de ne pas
courroucer la Chine, dont le chef
d'Etat sâapprĂȘtait Ă se rendre Ă
Oulan-Bator. DĂ©jĂ , le dieu-roi du
Toit du monde en exil s'est rendu
à Oulan-Oudé, la capitale du pays
bouriat, celui des Mongols soviéti-
ques, prĂšs du lac BaĂźkal. Et ce
vieux moine au visage de gar-
II se joue pour ce personnage
venu des Etats-Unis livrer du
matériel informatique, mais qui
s'intĂ©resse plus particuliĂšrement Ă
tout ce qui peut ressembler, de
prĂšs ou de loin, Ă une installation
militaire abandonnée par les
troupes soviétiques qui ont quitté
le pays en quasi-totalité au- cours
des deux derniÚres années. Il se
joue mĂȘme pour les palĂ©ontolo-
gues franco-italiens, en concur-
rence avec leurs collÚgues améri-
cains pour ce « paradis, des
dinosaures» quâest, disent-ils tous,
la Mongolie. Les seconds sont.
ritoires conquis. Et les inventeurs
britanniques du «. Gréai Game »»,
s'ils oâont plus d'empire des Indes
à préserver, ne sont pas parmi les
derniers Ă se montrer Ă nouveau
dans le secteur.
DâoĂč l'intĂ©rĂȘt des personnages
qu'on rencontre Ă Oulan-Bator -
dans le fameux bar, point de ral-
liement des visiteurs et seul véri-
â table Ă©tablissement nocturne de la
i$eule véritable vide de Mongolie.
CâĂ©tait clair dĂšs avant le putsch
conservateur manqué de Moscou,
ça l'est encore bien plus aprÚs
('Ă©clatement de lâUnion soviĂ©ti-
que : ils participent Ă une histoire
politique en cours. Ce sont des
pionniers, chacun Ă sa maniĂšre.
Tal fonctionnaire International de
passage, comme par hasard améri-
cain, travaillant vraisemblable-
ment, Ă ses heures, pour des insti-
tutions moins ouvertes que le
département d'EtaL, le dit sans
ambages, en commentant le haut
profil adoptĂ© par les Etats-unis Ă
Oulan-Bator depuis deux ans :
J « Nous ne Minimes pas ici pour les
ressources naturelles de ce pays. Ce
que nous faisons, c'est de la politi-
que. Parce qu aprĂšs la Mongolie, il
y a. d'abord, d'autres pays commu-
nistes de la région et. aussi, la
Corée à venir... « On songe avant
tout, dans ces conversations, au
siĂšcle prochain. Celui oĂč il faudra
bien ĂȘtre prĂ©sent, pense-t-on, dans
des régions qui pourraient tomber
dans une réédition, sous une
forme ou sous une autre, de la
fameuse zone de prospérité asiati-
que, de nippone célébrité. Les
Japonais, eux, ne sc confient pas.
ou trĂšs peu. Mais leurs actions
confirment qu'ils ne voient pas
seulement leur implantation d'un
point de vue Ă©conomique, eux qui
| flattent en particulier le renouveau
dâintĂ©rĂȘt pour la lĂ©gende de Gen-
gis Khan, interdit de culte sous la
domination soviétique.
Le « Grand Jeu », qui vise Ă
redĂ©finir les zones dâinfluence
sans nécessairement toucher aux
frontiĂšres, on ic retrouve aussi au
temple ou dans les bureaux piĂštre-
ment installés du parti boud-
dhiste, vaguement intégriste. Là ,
le moine-Ă©ducateur-magistrat sait
gouille acquiesce avec jubilation
quand on lui demande si nâest pas
en train de se reconstituer une
identité culturelle tibéto-mongole
dont le lamaTsme a longtemps
constitué l'armature.
L'héritage soviétique que la Mon-
golie rejette aujourdâhui nâest
pourtant pas seulement fait, heu-
reusement, du délabrement
avancé des services publics, ou de
ces musĂ©es, non sans intĂ©rĂȘt mais
terriblement poussiéreux, que
compte Oulan-Bator, ou encore du
souvenir de certains Mongols,
dâun Ăąge dĂ©jĂ avancĂ©, de F Ă©poque
oĂč leurs parents les avaient affu-
blés de prénoms aussi poétiques
que «URSS» ou «MELS-doij»
(pour Marx. Engels, LĂ©nine, Sta-
line, avec une finale sonnant
comme un vrai prénom mongol).
Il est aussi fait dâintellectuels et de
hauts fonctionnaires qui, Ă la
faveur de leurs déplacements dans
diverses instances internationales
au sein des délégations du bloc de
lâEst, ont acquis une culture occi-
dentale étendue. Une réflexion,
lancée sans prétention, par un de
ces hauts fonctionnaires, pour
déplorer les piétinements enregis-
trés dans la transition vers une
économie de marché : «La
conscience est en retard sur lâĂȘtre»
(en français dans le texte). Rien Ă
voir, décidément, avec l'image de
rustres laissée par les hordes de
Gengis Khan en Occident.
Mais le « Grand Jeu » ne se
joue pas seulement entre Grands,
Ă coups de dizaines d'enseignants
du Peace Corps américain ou de
fonds secrets manipulés par les
communautés religieuses renais-
santes. Il existe Ă tous les niveaux,
sur celte terre quasiment vierge,
lestée seulement du poids considé-
rable dâun passĂ© lointain. Il se
joue pour ce linguiste de Boston
qui aide Ă informatiser lâancienne
Ă©criture mongole, un temps aban-
donnĂ©e pour le cyrillique, remise Ă
présent au goût du jour. U se joue
pour cet homme dâaffaires fran-
çais. nationalité rare en ce pays, si
l'on excepte les touristes venus
s'adonner Ă la passion du cheval
dans ic plus grand ranch du
monde, aux horizons vertigineux.
semble-t-il, en avance sur les pre-
miers, en route vers des fouilles
sérieuses. Question de moyens.
fi se joue encore pour Ć couple
de jeunes Mongols instruits, qui
pourraient faire jouer leurs rela-
tions pour partir Ă© lâĂ©tranger mais
préfÚrent demeurer sur place. «Ce
pays est quand mĂȘme fascinant»,
dit-il, lui qui a réussi à quitter le
secteur peu rémunérateur de la
traduction étatisée pour celui, en
plein devenir, de la banque, avec
un Ćil sur la Bourse dont lâouver-
ture, dĂ©but septembre, permettra Ă
lâEtat de brader son patrimoine
déprécié auprÚs du secteur privé.
Elle, a un pĂšre mongol, une mĂšre
gĂ©orgienne, et ne rĂȘve que d'une
chose : « Trouver ma place dans
une Mongolie normale, oit toutes
les opportunités sont ouvertes. »
Le « Grand Jeu », à une échelle
toute relative, se joue mĂȘme pour
ces anciens experts soviétiques,
qui ont décidé de rester en Mon-
golie pour se lancer dans le com-
merce ou toute autre occupation
lucrative, plutĂŽt que de retourner
aux disettes de la mĂšre patrie. Ds
ne se montrent guĂšre, eux, mais ils
sont lĂ aussi, quelques dizaines
selon ies uns, centaines selon tel
autre. «Pieds noirs» du sovié-
tisme, ils nâont quâune certitude :
ce pays peut offrir, surtout avec la
proximité de sou voisin chinois,
encombrant mais prospĂšre par
rapport Ă leur patrie, des perspec-
tives bien. plus intér e ssa ntes que la
mÚre Russie ou ses dépendances.
Do moins m moins discrets, eux,
sont les marchands chinois. Le
début des années 80 avait va une
tension marquée entre les deux
voisins, dont ies relations uâont
jamais été faciles. AprÚs tout, la
Chine fut, dans les faits, une colo-
nie mongole pendant un siĂšcle, Ă
partir de 1271, et ne lâa toujours
pas accepté, au point de distordre
encore lâimage des Mongols pour
en faire nnc simple minorité
nationale chinoise, ce qui irrite au
plus au point les intéressés. Gen-
gis Khan, vous dira tout Mongol
qui se respecte, est mort en soupi-
rant, Ă lâintention de ses descen-
dants : «Méfiez-vous des Chi-
nois!» âą
Câest pour faire contrepoids Ă
lâ influence rivale de la Chine et du
Japon que la Mongolie sâĂ©tait pla-
cée sous la protection des Russes
au début du siÚcle. Celle de
LĂ©nine, plus envahissante, lui a
quand mĂȘme permis de prĂ©server
son identité de maniÚre plus nette
quâil nâaurait Ă©tĂ© possible sous un
protectorat chinois plus ou moins
dĂ©guisĂ©. Lâennemi historique,
quoiquâon en dise officiellement,
reste la Chine.
Sâen mĂ©fier, aujourdâhui, est
une chose; la laisser revenir, par
ces marchands appelés & revigorer
une économie desséchée par
soixante-dix ans de communisme
soviétique; en est une autre, vis i-
blemenL*. priori taire. ^.Un petit
hĂŽteL un restaurant de 'canard
pékinois, une pénétration régu-
liĂšre des produits chinois sur lâin-
digent marché local, tout en
témoigné Les risques? Une pile
de prospectas posée sur les comp-
toir de ce restaurant chinois les
montre à l'évidence : « Voyages
organisés en Mongotie-Intirieure
par le service de voyages de la
Ligue de la jeunesse communiste -
Visitez la Mongolie!» (sous-en-
tendu : celle de Chme, peuplée de
deux millions de Mongols et...
prĂšs de vingt millions de Chinois).
Le « Grand Jeu », toujours.
n ne prendra sans doute jamais
fin, tant il est inscrit dans les
gÚnes de la Mongolie, vouée par sa
position Ă servir dâotage, ou de
tampon, ou de tremplin, selon les
forces en présence autour de ses
steppes immenses, peuplée de dix
fois plus de tÚtes de bétail que
dâhommes, fl en va ainsi depuis la
fm .de lâĂąge d*or qu'avait ouvert le
rĂšgne de TemĂŒjin, alias Gengis
Khan. LâĂąme inquiite.de ce peu-
ple peut tout de mĂȘme sâen remet-
tre, pour prĂ©server son intĂ©gritĂ©, Ă
r extraordinaire instinct de conser-
vation quâelle a hĂ©ritĂ© du Loup
bleu.
De notre envoyé spécial
Francis Deron
âș A lire : 77ia Great Game, on
SacrĂąt Servies In Hfgh Aria, de
Peter HopkMc, John Murray, Lon-
dres, 1990 ; la Millau des
empiras, de René Cagnat et
Michel Jan, Laffont, Paris. 1990.
CORRESPONDANCE
Flevoland et « Batavia »
Dans lâarticle sur le Flevoland
(«le Monde sans visa» du 3 août),
M. Henri Bouigeau, de Bruxelles,
déplore l'absence de «l'un des
points d'attraction les plus fasci-
nants du Flevoland, encouragé
comme tel par les autorités locales.
Il sâagit du chantier de consthic-
tion, Ă Lelystad-Haven, du Bata-
via. un de ces navires de haute mer
de la , Compagnie des Indes orien-
tales. Ceite construction en bois Ă
l'ancienne d'un vaisseau de
50 mĂštres de: long, avec 53 mĂštres
au plus haut du grand mùt a été
entamée en 1985 par un charpen-
tier, de marine visionnaire (Wil-
helm Vos), Elle est réalisée par une
cinquantaine de charpentiers, ainsi
que par des spécialistes dans d'au-
tres métiers (poulies, cordages,
voiles . sculpture sur bols). C'est
une expĂ©rience passionnante».. â
â . â i. "â âą v
kJ-PjUu*l-
« I A IUnnria.ji .iaiiH! 3 ft untemkcA lûQi .. Q 1
Le Monde âą Samedi 2 1 septembre 19 97 21
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AVEC 8 RUBRIQUES DâOFFRES D'EMPLOI ;
C : DANS LE SUPPLĂMENT âLE MONDE INITIATIVESâ (MARDI DATĂ MERCREDI)
LeMonde du Premier Emploi
:/ Le Monde des Cadres
i^ĂJb Monde de l'Informatique
^ Ifonde des Secteurs de Pointe
fliUt onde de la Gestion et des Finances
Le Mondé des Ressources Humaines
Le Monde des Juristes
lie Monde de lĂ Fonction Commerciale
INITIATIVES
-«.v* â â "< \.V- â
I -
22 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991
Bridge
n° 1452
PLUS FORT
QUE L'ORDINATEUR
Le fameux champion anglais
Forrester a mieux joué qu'un com-
puter dans cette donne d'une
émission de télévision anglaise.
RAISONNEMENT
METHODIQUE
⊠DV97
*7 10 8
*> R 6 3 2
+ A S 5
*10
. \ D V o 4
D 10 3
+ R D U) 7
*8 2
? 9 7 3 2
V V 9 4
* 96 3 2
⊠A R b 543
âV K 5
VA 7 5
* V 4
Ann. : N. don. Tous vuln.
C V 8 4 3 2
⊠R V7
Ouest Nord Est
Mahm. Kchda SundcL
passe passe
2 3 ⊠passe
*83
<".âRDV 9 7 6 4 J
v D 10 7
*
Ann. : S. don. Pers. vuln.
Mahmood Zia en Ouest a entamé
le Roi de TrĂšfle pour le 5, le 3 et le
4 de TrÚfle, et il a continué avec la
Dame de TrĂšfle. Comment Forrester,
en Sud. a-t-il réussi QUATRE
PIQUES contre toute défense, les
atouts Ă©tant 2 - 1 ?
RĂ©ponse :
Manifestement, Ouest a fAs de
CĆur, et il semble y avoir deux
Coeurs, un Carreau et un TrĂšfle Ă
perdre. La déclaration doit cepen-
dant comprendre que si les Carreaux
sont 3-3, le qiiairiĂšme Carreau du
mort pourra sâaffranchir et procurer
une défausse pour un Coeur.
Une premiĂšre solution consiste
donc Ă prendre avec lâAs de TrĂšfle,
puis Ă jouer tout de suite le 2 de
Carreau pour fournir le 7 si Est met
le 4. Ouest prendra, mais Sud aura
alors le temps, quand il reprendra la
main, de battre atout et de tirer As,
Roi et 6 de Carreau maĂźtre.
Sud Ouest Nord Est
4 v passe 6 * passe
63* passe passe passe
Ouest a entamé le 2 de Pique
(quatriÚme meilleure). Le déclarant
a mis lâAs sec du mort et il a jouĂ©
l'As de TrĂšfle (sur lequel il a
défaussé le 7 de Carreau), puis il a
continué avec le 10 de TrÚfle.
Quelle cane Atbarran, en Est, a-t-il
jouée pour Faire chuter ce PETIT
CHELEM A CĆUR ?
Note sur les enchĂšres.
Lâouverture de «4» dans une
majeure non vulnérable promet en
principe 7 à 8 levées de jeu basées
sur une couleur en général de huit
cartes avec au maximum
10 points d'honneur et pas plus
d'un As.
COURRIER DES LECTEURS
Malheureusement, il suffit que Est
fournisse le 9 de Carreau pour que
ce pian s'effondre si Ouest nâa pas
Dame Valet 10 Ă Carreau. Or il y a
une ligne de jeu imperdable si les
Carreaux sont 3-3 et si Ouest a la
Dame de TrĂšfle comme il l'a indi-
que. Avez-vous trouvé cette ligne de
jeu gagnante?
Voici la bonne solution, celle du
champion anglais Forrester : Sud
laisse passer le Roi de TrĂšfle et,
quand Ouest a rejoué la Dame de
TrÚfle à la deuxiÚme levée, Forrester
a encore laissé passer! Ensuite l'As
de TrĂšfle a permis de jeter un Car-
«A la suite de nos défiùtes au
rĂ©cent Championnat dâEurope de
Killarney, on a incriminé le sys-
Killarney, on a i nerim in
lime a enchÚres des Français,
qu'en pensez-vous ?», demande un
lecteur.
Pendant (es quinze annĂ©es oĂč le
Blue Team italien a dominé le
bridge mondial, certains experts
incompétents avaient estimé que
cette supériorité était due au sys-
tĂšme. Or il y avait trois systĂšmes
italiens différents et, quand le Blue
Team a adopté un quatriÚme sys-
tÚme (le Trcfle de Précision), il a
encore gagné !
En faitj c'est la valeur des
joueurs qui est l'élément détenni-
reau. puis Sud, aprÚs avoir tiré l'As
de Carreau et le Roi de Carreau, a
coupé le troisiÚme Carreau, et il est
remonté au mort à l'atout pour jeter
un Coeur perdant sur le 6 de Carreau
affranchi.
nant, et le systÚme français, qui
est trĂšs proche du systĂšme ameii-
Bien entendu, le computer n'a pu
trouver cette soluĂŒon car il a pris
est trÚs proche du systÚme améri-
cain, a suffisamment Tait ses
preuves pour quâon ne mette pas
en doute son efficacité.
Philippe Brugnon
Mots croisés
n° 681
1 2 3 4 3 6 7 8 9 10 U 12 13
HORIZONTALEMENT
I. Sert dans les cas désespÚres. -
U. Plaisant au goût et à la couleur.
Fut des amis de Napoléon. - III. On
en parie à la rentrée. Sont restés sur
trop de rayons. - IV. Fait piquer de
l'avant. Il est de taille, mais sans
envergure. - V. Rames. Perdre ses
qualités. - VI. Peut faire mal sans
ĂȘtre de qualitĂ©. RiviĂšre. - VU. Nâont
rien appris. Pour un Anglais. -
VIII. Un grand pays sans bon sens.
On en a fait des copies. Artide. -
IX. Fait remonter la pente. Pourvu, il
l'est de droite Ă gauche. - X. Mirent
en profondeur.
Voyelles. - 9. On la vote au moins
tous les sept ans. - 10. Rappellent la
mer. Un peu Ă©troit - 1 1. PoussiĂšres.
Adverbe. - tl Devient international
Ă son heure. Fleuve, autrefois. -
13. Sortirent de l'eau.
SOLUTION DU N- 680
Horizontalement
I. Décathloniens. - II. Ecrouée.
Envia. - Hl. Mous. Rudoient. -
IV, En. Trident. Oi. - V. Noceuses,
tons. - VI. Ami. Os. Iman. -
Vil. Girafe. Resala. - Vin. EsaĂŒ.
EtĂŽt. Gai. - IX. Utile. Inscrit. -
X. Restructurées.
VERTICALEMENT
J. TraĂźtre ? - 2. On ne lâaura pas
gagnée. En dernier. - 3. Ingénues un
peu rétro-. - 4. Faire durer. A tout
dans la tĂȘte. - 3. Pronom. Son nom
de guerre est le plus connu. Note
inyeiwe. - 6 . Parcours. - 7. Le plat
principal est mal présenté. Pour toute
a lignée. - 8 . Fit des vagues.
Verticalement
I. Déménageur. - 2. Economiste. -
3. Cni, Cirais. - 4. Aoste. Ault. -
5. Tu. Ruof. Er. - 6. Hérissée. -
7. Leude. Tic. - 8 . DĂ©sirent. -
9. NĂ©on. Metsu. - 10. Initias. Cr. -
11. Eve. Onagre. - 12. Ninon. Laie. -
13. Satisfaits.
François Dorlet
kj3ÂŁ>
MHS ⊠VISA
JEUX
immédiatement le Roi de TrÚfle et ii
a chuté...
Scrabble
n» 380
Emprunts russes
Ce coup de flanc, réussi il y a
une quarantaine d'années par
Albarran, est fameux. (1 montre
comment il faut raisonner pour
trouver 1 a meilleure défense.
Cachez les mains dâOuest (votre
partenaire) et de Sud pour vous
mettre à la place du célÚbre cham-
pion français.
* A
95
O A fi
4ADI0 986543
* D (0 5 2 - *R V 9 7 6 4
9 2 , N 9 A 108
C V 8 4 3 2 0 _ E > R 9 5
*R V 7 2 *2
Anacroisés
n° 683
Lesioacrabcs
sont des â ois . _
{mirés dsti hi LZ
défiai lions sent 34
remplacées pu
les lettres de 56 ,
mots Ă (nom. j
Les chiffres 1
epi sabot ter- W
ta!» tirages w
corresponde!!
an aonbre 1 M 2
dâananraaiiies
rmssM.es, mais
nnphpUtS W 13
24-25 26 27-28 29 3HI 32 33 34 SUS 37 38 39
Comme aa
Scrabble, on 16-17
jmlronjaper,
Tou In mois 10
fi ga real dias 19
l'Officiel do
Scrabble 20
(Larousse)- «jj
LâURSS se meurt, vive la Russie!
En attendant que Boris Eltsine
revienne en France par la grande
porte; nous aOons vous RUSSIFIER ou
vous RUSS1SER grĂące aux mots nou-
veaux 1989-1990. Certains ne sont que
du rattrapage, dans la mesure oĂč ils
Ă©voquent davantage la comtesse de
Ségur, née Rostopdûne, que Pasternak
ou Soljénitsyne : RAR1NE, seignew -
NAGAĂKA ou NAHATKA, Jouet de
cuir des Cosaques - BYUNE, épopée
populaire, comme celte qui célÚbre Vla-
dimir, prince moyenĂągeux de Kiev ; le
hasard linguistique fait que ce mot est
fhomqgraphe du mot anglais BYUNE,
premiĂšre ligne dâun article, oĂč figure le
nom de l'auteur - KACHE ou
KACHA, plat Ă base de bouiSie de
sarrasin - TĂLĂGA ou TĂLĂGUE,
charrette - KREML, KREMLIN, par-
tie centrale dâune forteresse. Plus
modernes, mais risquant de devenir
rapidement obsolĂštes : SOVKHOZE
« économie soviétique », (e
KOLKHOZ(E) étant r«écooomie col-
lective » - KOMSOMOL, membre des
jeunesses communistes ( kom pour corn-
A propos de notre chronique La
route des Indes (24 août 1991),
M. Pierre Durit isérots, feit remarquer
que le VĂDIQUE et le PRAKRJT «
se distinguent pas du SANSKRIT : te
premier en est une forme archaĂŻque, te
deuxiĂšme une forme vulgaire. Certes;
nous voulions dire qu'ils sâeu dist i n-
g wnt . pour te saabbteur.
Semaine Portes ouvertes dans pfus de
500 clubs français du 30 septembre au
5 octobre 1991. L'adresse et 1e pro-
gramme de oes clubs peuvent ĂȘtre
communiqués par la FFSC, 96, bd
Pendre, 75017 Paris, léL *330-40-36.
A Paris, 1e dub ĂtoaeĂjsĂ©es, 7, rue
Le Sueur, 16-, propose une partie <f ini-
tiation commentée, suivie de la partie
« Joumée-du Scrabble », samedi
5 octobre Ă 14 h 30, gratuites pour tes
nouveaux joueurs.
Michel Charlemagne
Finale de Haterdnbs, Strasbourg-Meluno.
23 jtrin 1991. & manche.
Tournois mardi 20 heures, samedi 14 h 30.
(/lisez un cache afin de ne voir que te premier tirage. En baissant le cache d'un cran,
vous découvrirez la solution et le tirage suivant Sur la grSe, les rangées horizontales
sont déréglées par une lettre de A a 0 ; tes colonnes, par un runéro de 1 à 15.
Lorsque la référence d'un mot commence per une lettre, i est horizontal ; par un
chiffre, a est varécri. Le tiret qui précÚde parfois ut tirage signifia que le rdquat du
tirage précédent a été rejeté, faute de voyafles ou de consumes. La dicÎomar* de
référance est rOffida/ du ScrsbbtB (Larousse).
HORIZONTALEMENT
1. BEIILLOS. - 2. AAADPRT.-
3. AE11LNST (+ 8 ). - 4. AACINOR. -
5. CEORSS. - 6 . AEEMNNOS. -
7. ACEIPRST (+ 5). - 8 . AEINPT (+ 6 ).
- 9. AEEMRST. - |<L AEEINRRS ( 1 - 5).
- II. AEELMS. - 12. EEIPRRS. -
13. AABEJOR. - 14. AEIfMMSX. -
15. ACEENOT. - 16. AAELNRSY. -
17. ACDELNO. - 18. EEIPSU. -
19. ADENORT. - 2a AAEGNRRT. -
21. DEEIRRT. - 22. AAGSSTU. -
23. EEISSUZ.
VERTICALEMENT
24. AEELRSST. - 25. AAADMNT. -
26. ACEILNP. - 27. EIILMOST. -
28. AEHINTX. - 29. EEIINNRS. -
30. AEEINRS (+ 7). - 31. ADE1LMOY.
- 32. AABESST. - 33. AEEIORSS. -
34. AEIPRSTU (+ SX - 33- CEONPRU.
- 36. AACECINR. - 37. AA CEE EN R. -
38. AAEMMRS. - 39. AELPST (+ 5). -
40. ADEI1NR. - 41. ADEIORS. -
42. AAEGSST. - 43. ADEENTTV.
3. OCEANIEN. - 4. NOMINAUX. -
5. RALLANT, criant, en pariant da cerf
- 6 . IRISIONS. - 7. GUIGNARD. -
8 . LAITEES (AUTEES). - 9. AIMAN-
TEE. - «0. DUODENAL - II. CLO-
CHERS. - 12. SUMACS. - 13. RECUI-
SIS. - 14. NIVOSES. - 15. TRUEU.EE.
- 16. PESANTS (PASSENT). -
17. EUROPEEN. - 185WEUREOX. -
19. AUTEUR. - 20. CLASSEUR. -
21. COURTIL. - 22. SCRATCHA
(CRACHATS). - 23. AYALEUR. -
24. NEOLOGIE. - 25. UTRICULE. -
26. ENVAHIES. - 27. GEODES. -
28. TESTONS (TOSSENT). - 29. URI-
NEUX (RUINEUX). - 30. DOSSIER. -
31. NOIRAUD. - 32. ALOURDI
(LOURDAI). - 33. ESTOPPEL, (dr)
interdiction de soutenir des positions
contradictoires. - 34. MENUISEE. -
35. ANAMNESE. - 36. MENTION
(MITONNE MONTIEN). - 37. LAS-
SANTS. - 38. EBURNEEN. - 39. SOU-
TENU. - 4R SEXISTES,
JPOS. PTS
1 ACEFHLM
2 -AEHHLS
3 IL+AEEMU
4 U+EEFTNR
5 ANRTUU?
6 AEEISTU
âą7 LQSSUUV
FLECHA
HAIES
MAILLEE
ENSUEFER
(P)UANTE
8 LQSU+UM
9 -LOOPRS?
10 AEEGKNW
1 1 EEGN+EĂO
12 ĂGIO+OST
13 O+BDEGRT
14 EGT+EIMO
15 EGIMODX
16 EGM+AACM
17 C+DEILNT
18 A 8 /LNPV
19 1V+EOQYZ
20 IQVY+NRR
21 QRRY+T
22 QRY
VUS =
JUS âą . â
ROLf L)MOPS (b)
NEE
GOITRES
BORDS
ET
IXODE
GAMMARE (c)..'
DECLINAT
PLEBAN
ONZE
ENVI
FRIT
AY
, H 4
10 F
. SE
ii*
- t 8 j
âą -- fc-a ^
M2
El
G 9
NI.
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8 A
-OI
C 3
12 A
. B LO
15 A
. 8 L
13 J
G 14
SOLUTION DU N- 682
1. CONTEXTE. - 2. AGAMIES,
reproduction asexuée (1MAGEAS). -
Michel Charlemagne
et Michel Dngaet
Résultats final* : I. Strasbourg (P. Fritsch. Th. Oswald, P. DUlct, Andié Duguct,
Ch. Peler. D. Jocgcrl 2. Villcneuvc-ic-RoĂź (P. Levait. Alain Duguct, M. Puehcault.
P. Eplnganl. J.-M. Masson. C. Paillet, A. Loctcrc).
Echecs
nÂź 1454
Championnat des Etats-Unis,
Los Angeles, août 1991.
Blancs : J. Benjamin.
Noirs : G. Kamsky.
Partie espagnole.
I.ĂȘ4 ĂS
1CD Cçfi
3. US a6
4. Fxçé (a) dxréfb)
5.00 (vf W6WJ
6. 13 fĂȘl CĂ©7(l)
7. FĂ3 Cgfi(g)
8. Cb42 ç5(h)
V.Cç4 DĂ6
10. CgS (i) Dff Ij)
11. Db5 Fd6 (k)
U H! (Il
13. &. Cxé5(a)
14. FxfMo) Cxç4
15. K»d 6 (p) Dd4t
16. RbC Cxdfi
17. TxJ7 (q) Djpfifr)
18. TĂ©l+ Rd8
19. Dxg4
20. T*g7
21. Cb7(sj
2105
23. Rgl
24. Tm7
25. Tx<7
26. Cx *8
27. W2
28. Tç47
29. Rg3
30. TM7
31. abudon (t)
7. DxJ4. Dxd4 ; 8 . Od4, Fd7 ; 9. F63.
0-0-0 ; 10. 0-0-0, CĂ©7 ne donne aux
Noirs aucun souci pour égaliser. L'idée
de Fischer, 5. 0-0, csl beaucoup plus
dangereuse.
d) Parmi les nombreuses défenses du
pion 65, la suite 5..â Fg4 ; 6 . h3, h5 a
élc longtemps considérée comme une
réTutalion du petit roque des Blancs, jus-
qu'aux analyses approfondies de Fischer
(7. 03. DI 6 ; 8 . Cb-d2, CĂ©7 ; 9. d4, Cg 6 ;
10. TĂ©l, Fd 6 ; II. hxg4. hxg4 ; 12. Ch2,
Txh2 ; 13. Dxg4!). Les continuations
comme S.... DĂ©7 ;S_DtĂŻ; 5.^ Fd 6 ;
5 â FĂ©7 donnant en gĂ©nĂ©ral ! 'avantage
aux Blancs, le choix est entre 5..^ FS et
5.â Dd 6 . quelques thĂ©oriciens prĂȘtĂšrent
celle sortie de la D.
Ăšl AprĂšs 6 . d4, Ă©xd4 ; 7. Cxd4 (ou
7. Dvd4. Dxd4 ; 8 . Cxd4. Fd7 ; 9. Cç3,
NOTES
u) La théorie tic cc sjstémc d'éclunge
ausM ancien que la partie espagnole cllo-
mÚme a été revue de fond en combk
aprĂšs l'Olympiade de La Havane en
J 966. au cours «Je laquelle R. Fischer
remportera irais victoires avec les Blancs
grùce à cette méthode (4. Fxç 6 . dxç 6 :
5. 0 - 0 ).
h/ 4_.. b*v 6 es: trop lent : 5. 0*5.
Dg5 (ou DĂ«7 ; b. 04. d 6 ; 7.C/Ă6.
I>'é4+ : 8 Dé2. I>«é2+ : 9. Rxé2. Fb7 ;
fO.di. F<ç 6 ; If. dxçb. Cc7: l2.Cç3.
C*ç 6 : 13. Cd5. 0-0-0 : 14. Fé3 avec
avantage aux Blancs comme aprĂšs 6 ....
f 6 : 7 . (.13. l>-é4«. : 8 . Fé3 et 9. 0-0) :
6 . CD. Dxg2 . 7. Tgl. DM : 8 . d4. Cft ;
b. rgj. Uhj ; 10. Cs'3. Fb4 : M. DĂ©2.
Fxvjr-: Il bxv3. Da5 : I3.CĂ5. Fb7 ;
14. FgĂź. avec avantage aux Blancs. Ou
encore 4 â b*ç 6 ; 5. 04). Dfb ; 6. 04. Ou
aussi 4 .... bxç 6 : 5. Cç3. d 6 ; 6 . d4.
d Ef non 5. C>w5. Od4 ! ni 5. «13.
Fdb. Ij.sk cr conseillait 5, Cç3, mais il
semble que la suite S.... >6 : 6 . d4. ĂŽ>d4 ;
0-0-0 : 10. Ff4, CĂ©7 ; U.Ta-dl. Cg 6 ;
12. Fé3, Fb4 avec égalité), Fd7! ; 8 . F63,
ç5 : 9. Cb3. Dxdl+ ; 10.TwlI. b 6 , ka
Blancs n'oblwniH»! rien. De mĂȘme, si
6 . ç3. Fg4! et si 6 . Ca3, bS! ; 7. ç4, Fg4.
fl 6 _. 16 ; 7. Fé3, Fé 6 ; 8 . Cb^l2, ç5 ;
9. Cç4. Dc 6 ; 10. CM 2, C67 ; 1 1. a4.
b 6 ; Ă F4! est bon pour les Blancs.
jfJ La partie par correspondance
Kalish-Pakiauskas (1978) $c poursuivit
ainsi: 7^ ç5; 8 . Oj-d2, Cçfi; 9. Cç4,
Dffi ; 10. Dd2, hfi ; II. CĂ©l, g5 ; 12. f3,
FĂ© 6 ; 13. Dfl b 6 ; 14. b3. Dgfi et les
Noirs contrĂŽlent les cases noires.
6 ) Un peu imprudent. 8 â, FĂ©7 semble
meilleur : 9. Dé2, çS ; 10. ç3, 0-0 ;
U.Tfdl. Td 8 ; IL Cç4, Défi: 13. h3.
bti : 14. Cg5, Fxg5 ; 15. Fx g 5. f 6 :
16. FĂ©3, a5 avec un jeu correct pour les
Noirs (Tcbckov^mcjkal. 1976).
il Si fc F-R noir Ă©tait en i7, cette
attaque ne générait pas les Noirs.
J) Si 10.... Dc7 : II.DhS. Fd7 (ou
1 1 ..., PS ; IL 0*7, on ; (3. F4) ; J 2 . f4f
k) Le plus jeune grand maĂźtre du
monde prend ici beaucoup de risques,
f I.... b 6 ; J 2. Ch3, FxJj3 ; 13. Dsth3, FĂ7
parait plus sûr.
Il AprĂšs celte ouverture de la
colonne f, on ne donnerait pas cher «le la
peau des Noire.
m) Que faire ? Si 12..., Cxf4 ;
13. FxW, éxf4 ; |4. 65, Fxé5 ; 15. Ta-él
et les Noire sont perdus.
n) Ou 13âą, FxĂ©5 ; 14. CxĂ©5. DxĂ©5 (si
14.. .. Cxé5 ; 15. Fxf4) ; 15. FxF4 avec
avantage aux Blancs.
o) Troublés par la profusion.de
variantes gagnantes, les Blancs commen-
cent 6 devenir nerveux d omettent le
coup le plus évident : 14. OréS. sur quoi
la défense des Noire est acrobatique : si
I4_ DxÂŁ5 ; 15. F*f4. Dd4+ ; 16. RM,
g 6 ; 17. D62+, Rd7 : 18. Fxd 6 . çxd 6 ;
19. Txf7+, et si I4â, FxĂ©5 ; 15. CxfTt,
Dxf7 ; 16. Dxi5+. D67 ; 17. Dx67-t-,
Rx67; 18. FxçS+. Rd7; 19. Txf4, etc.
Les Blancs souhaitaient sans doute obte-
nir pi us quâune fin de partie avantageuse
et avaient peut-ĂȘtre aperçu la dĂ©fense
indiquée par L. Ftacnik dans fnside
Chess ip 17 : 14âą, g 6 ! ; 15. DM. Dx65 ;
16. Fxf4. Dd4+ ; 17. Riif, FĂ©6 qui donne
une position peu dairc.
p) Paradoxalement, le coup perdant
alors que lâĂ©chec b 6 ic 15. Ts-Ă©l+ no
laisse aux Noire que la seule défense
(toujours selon Ftacnik) 15 â , Rd71 (si
15.. ., Rd 8 ; 16. Cxn+, Rd7 ; 17. FĂ©5.
Dffi : 18. Dwfi, hxgfi ; 19. Ffcdfi. et si
15âą, F67 ; 16. dxç4, hfi; 17. FĂ©3, Dgfi;
18. 0x86, &* 6 ; 19. Fxç5); 16. dxo4,
Fxf4 ; 17. DxT7+. Dxf7 ; 18. Cxf7. T« ;
19-TVéS. Fxh2+ ; 20. RxhZ Rxé 8 avec
une bonne finale pour ks Noirs! Ou
bien 16. FĂ©3, Dh 6 I ; 17. Txf7+, Rcfi ;
18. DH+, Rft 6 ; f9. dxç4, DxhZ+ ;
20. RFI avec des chances réciproques,
selon Ftacnik ou enfin peut-ĂȘtre lĂ suite
16. FéS, CxéS ; 17. Txfi. pdï « rien
n'est bien dair.
les Noirs, qui ont un F de plia, gagnent
la partiel âą âą
^ Et, pour, une rois, deux T sar la
septiÚme rangée ne servent 1 rien-:
21.TM7. hxg5; 22. Txç7, Cé 8 !
IJ Toute lutte est vaine : 31. Txf7,
Tgfi+ ; 32. Rh4, Txg2, etc
SOLUTION DE L'ĂTUDE
N- 1453
S. ISENEGGER (1959)
(Blancs : RJ3, Dg6, Cg2. Noirs : RfĂŻ,
Db4. Cç7 et dl, Pé6 et g3.)
SI I. CO+, Cxé3 ; 2. Dd3+ T Rgl ;
3. 0*0+, RD2 ; 4. Dh 6 +, Sel ;
Rh2 ; 6 . Dç2+, Rh3 ; 7. Dh7+, Dh4 ;
et les Oaws gagnent: rĂ© 8 âą,
gZ;>.Dxg 2 mmt; a 8 âą, Rh2; 9. Dç2+
10* D*2. ««t ß *1 S.. M Cç7 Joae ;
9. Dxé 6 + srévl de ta Dé+ et de 11. De2
mat ; rĂ© 8 âą, 65 ; 9. D&+, RhZ ; 10 . Dç 2 +
et 11. Dg2 mat et ai 8 -._ D joae :
9. Oxr 3 ant
Clande Lemoine
ĂTUDE N- 1454
O. PERBAKOV (1988)
17. Ta-Ă©l nâest pins aussi efficace
aprĂšs 17..^ Rd 8 . Les Noire sont-ils per-
dus ? Non, car aprĂšs 17..., Cxf7 â
18. T 6 I+, Rd7 ; 19. Cxf7. les Bh
18. T 6 I+, Rd7 ; 19. Cxf7, les Blancs
nâoat rien de mieux que la nulle: 19._
g 6 ; 20. cé5+, Rdfi ; 21. Cç+t-, Rd 7 :
22. CĂ©5+.
r) Mais, en forçant l'échange des D,
. .a b . ç d e.. f g ' h,
Blancs (4) : Rb?, Fa2. Cd 8 . J*5- :
Noire (5) : Rb5, Pa7, ĂŒ r Ă©5, g t '
tjes Bhtnq Jouent 0 gagnent. -
manille, so pour soyouz, union) -
rjEFUZNIK, personnalité non autorisée
Ă Ă©migrer, mot dont le suffixe est
russe, mais le radical anglais -
SPOUTNIK - GLASNOST, qui, mal-
gré sou sens, politique de transparence
de fa vie pubGqte, nâa rien Ă voir avec
: -j-,-'
â :
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«t-.iâj'ĂHj
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m ⊠visa
Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 23
TABLE
vV--'
V OUS avez «fit «r chipirons » ?
Alors, câest que vous avez
frĂ©quentĂ© la. cĂŽte basquel Car câest
haom»I Mm de^.De quoi?. Du
Loligo vulgaris, dit aussi Tode-â
rodes sagiltatus. Câest-Ă -dire du'
calmai ou du calamar, ou de rëo-
cameL~
Encornet? Le nom remonte Ă
Pan 1612 et vient de «en» et de
«cornet», définissant ainsi l'ani-
mal qui a Tair d'ĂȘtre pris dans son
cornet, organe de «plume» soute-
nant toute la longueur du dos. Le
dictionnaire, ajoute : « Mollusque
connu sous son nom méridional de
calmar j»,âeL Ă ce mot,, il prĂ©tise
que le nom remonte, lui, Ă
l'an 1532, venant du latin caĂŒmta-
ri us (Ă©critoire), cela Ă cause de
f encre quâil contient {cette encre
dont on tire Lâencrer de Chine!).
Dtebta plw simplement qu'il
sâagir te- de petites seiches (Sepia
offĂŻcuiialis) que Ton- dit, dans le
Midi, 4supions»xxnrsepioles». .
/ OnlpĂȘchele calmar (les Espa-
gnols disent « ealamares ») sur
todtĂȘafe cĂŽtes te fonds moyens. D
en .existé de, gigantesques, dépas-
sant 10 mĂštres dâenvergure. Mais,
sĂčr la cĂŽte.' bĂąsquei 1 il .devient
minuscule: câest le chipiroa.
Et, dans son ...Traité des
aliments (1709), Lémeiy .révÚle
cĂčes petits sont prĂ©fĂ©rables aux
grqnds parce que dâune chair plus
tendre, i^us. aisĂ©e Ă digĂ©rer et dâun
nuSBatr goût . » : . .
Commit irtritor ces céphalo-
podes ? Lçs nettoyer dâabord eu
⹠tuà ht défiéà tement lÚs tentacules,
envfdajii lésai: (d'une pression de
dëttx.^Imgts, sans crever la poche-
si lâon entend mettre leur encre
dans la sauce et sans la fendre si
câest pour la farcir). En Ă©cartant
les tentacules, vous découvrirez la
-boule blanche quâest leur tĂȘte;
enlevez les yeux et le bec. 11 ne
vous reste plus quâĂ les cuisiner
(au besoin aprĂšs les avoir battus
pour les attendrir). Pour les farcir,
laisser les sacs entiers et les coudre
aprĂšs les avoir emplis de riz, Ă©pi-
nards hachés, chair à saucisse, etc.
7*7 jrW
ENTRE-METS
A arĂŽme simple - cocos du jar- Chaire. LorsquâĂ en tre pr en d de
din, pattes rouges dĂ» ruisseau, moderniser - câest-Ă -dire dâallĂ©ger
les proportions et de développer tes
saveurs arom a tiq ues de 1a «tĂȘte de
veap çn tortue», Escoffier ne se
contente pas de supprimer l'adjonc-
tion massive de «sauce espagnole»
volailles du poulailler, herbes des
prĂ©s et dĂšs champs, - vantĂ©e dĂ©jĂ
par Curmmsky depuis sa retraite
bretonne pendant la gujbrre (1),
connaĂźt aqjounghui un regain de
jeunes»*" : Ău risfue d%n rajouter, -base-mĂšre Ă f essence dĂ© viande.
«rtaint affectent dé faire passer H introduit une habile infusion de
pour tefleâia «cuisine des amples»,
en trÚs sava nte et com pliqpée.
Mais, siérait clairvoyant, à la tin
des années 70, d'annoncer que h
gpstrononne reviendrait Ă b nature
- au morns pour le temps dâun
sauge, de romarin, de maijolaiDe,
de basilic et de thym. Câest la tradi-
tion que mĂ inteoait axxxe Jacques
ManiĂšre voici vingt ans, et qui ins-
pire de temps Ă autre Philippe
Valm : en son Dodin-Bouffant
rfùtà pus - (25, rue Frédéric-Sauton, ;
75^05 Paris ; tĂ©L 43-23-25-14); Ćr- .
nâaĂŻem pas taipement phi^yiyante Ă lĂ Villa.
. ĂŒh jOur, de BriHal-Savarin,- Lorraine, Ă Bruxelles (75, avenueâ
Soit du «goĂ»t» qui, sekm hri,. - du VivĂźef-dâOie, 1180, BnmeSes ;
«nous aide à choisir, parmi les : téL: (2) -374^31-63.
diverses substances que .la^nĂ ture Vercors, qui fut plus, connu et
nous jrĂ©sente, cotes çĂči nous . sont at qxĂ©c i Ă© comme poĂšte que comme
propres à servir (TaEniaUs ».
Mate r» croyons surtout pas tout
danger écarté! La distribution de
prodints frais nâest pas, en France,
aussi gĂ©nĂ©rale quâon l'imagine par-
ftas. DĂ©s vĂš&oĆi entiĂšres sont sou-
mises, aux sentes stratégies des
grandes surfaces/ B nâest que de
vooloir se procurer, aĂ» mon dâaoĂ»t,
du poteson sur le marché de Nke?
Et quepenser.de ce restanrant pari-
sien, ifenseigne du MaraĂźcher, qui,
. en jniltet, assaisoane ses entrées
dâherbes surgelĂ©es, Ă - la saveur
mitaise et à respect déptorabte?
Les herbes, pouvant, Ă en croire
Siuan. Fleming <3), devraient en
toutĂȘrcirciansrĂąoces ĂȘtre fraĂźches et
p arti c ip er de Ăźa fĂźtc, puisquâon peut
cultiver aisément sur son balcon ou
sa fenĂȘtre cÚÎes qrfĂąte nomme jdi-
ment 1a ebahde des quatre» : le
persil, b sauge, te rornarin et le
thym. Lâan trouve jusquâĂ Copen-
hsgue les inévitaldes métengés aux
herbes de. ^Provence séchées, dû
basilic, peut-ĂȘtre, mais asagĂ©mqit,
aux Banx-deProvence, te coriandre
.etfaneth frais.
La qûestkm des herbes est depuis
Longtemps «n çĆur dn dĂ©bat cuti-
maĂźtre queux, mais droit le bd
ouvrage de recettes, Je cuisine
comme un chef sans Ăż connaĂźtre
rien, vient d'ĂȘtre Ă©ditĂ© chez Chris-
tian Boragois (130 francs), senfthit
tout ignorer de rirmovatrori dâEs-
coffier. Son propos Ă©tant de rinmli-
fier et de transposer les grandes
-recettes classiques- an risque dâes-
camoter lĂšs herbes J, - Vercors se
réfÚre, indique-t-il dans une bdle
postface, Ă la mĂ©thode dâAli Bab,
. pins proche, sembte-t-3, de ta tiadv-
. tirai, dont sa mĂšre, avant 1914,
assurait avec ce plat te succĂšs des
réceptions familiales. Voilà com-
ment tradition et modernité - en
cuisiire tout dn moins - se livrent
une joute dialectique puissante,
conduite par les acteurs les plus
inattendus.. .
Doux |omtM «hefc, parmi les pius
.talentueux de leur génération, ont
tait des «hesbes» le passage obligé
de leur créativité. Le « goût du noir
veau ». dit Alberto Capetti (4X peut
tenir Eeo, comme autrefois te tradi-
tion, d'alibi pour un attisante recy-
clĂ©. B nâempĂȘche : Marc Veyrat,
mxaniw savoyard, enfant du Mani-
god, a bien du tĂątent {Auberge de
lâEridan. avenue de Chavoires,
74940 Annecy. TĂ©l : 50-66-22-04).
B ramasse lâherbe cT«acha», dote il
accompagne le saumon fumé, assai-
sonne les crasses rte grenouille Ă FaĂŒ
sauvage, 1e pageot au jus de «fini»
Gisez fenouil), le tognonlĂ 1a Oeur
de gentiane bteue et le ris de veau Ă
te magnlfline- Créativité p* fantaisi e
sont la marque de cet Ă©tarmant cui-
rinier - herboriste de naissance et
autodidacte de formation! Le
moment «nihfinm â avant lâadditKHl
r sera te dĂ©gustation dâune racine et
«Tun alcool de «lenfiane» (entendez
geatiteie) aux -saveurs balsamiques'
et aux vertus stomachiques.
Enfant d«Mmoats d*Aubrac, fré-
quentés par les voyageurs de Samt-
J acques-de-ComposteĂŒe, qui ont
jalonné leurs étapes de gßtes splen-
dides, Michel Bras a rendu
lagniote aussi célÚbre pour ses cou-
teaux («le Monde sans visa», du 14
septembre) que pour ses «sentiers
d'observation Ă©cologique et botani-
que ». Au point quâun arrĂȘtĂ© muni-
cipal intente nia cueillette des végé-
taux rencontrés sur te parcours». Le
pharmacien, dubitatif ne signale
aucune imprudence. H est vrai que
Michel . Bras, ' qui court
une heure tous les jours dans la
campagne, suffit an bonheur de
tous ceux qui veulent découvrir les
saveurs inattendues de l'arrache
verte - assez proche de répinard, -
des feuilles de basdle, des moelles
de ceftuce, des folioles de dstre, des
fmfligg cf amaranthe et des parfums
de chéBOpode blanc. Tout cria est
savant, et passablement sophisti-
quĂ©, ri Ton prĂȘte attention Ă la
maniÚre, un peu péremptoire par-
fois, des annonces faites Ă table,
dans ce restĂ nrant-laboratoire. Au.
demeurant, FaccueO de M** Bras
est exquis, et Michd Bras - plus Ă
ses fbomrĂąĂčx quâen saĂ»e - est lui-
mĂȘme un excellent pĂ©dagogue et un
cuisinier véritablement inspiré par
un environnement exceptionnel
Veyrat et Bras - est-ce un
hasard? - ont Fan et lâautre entre-
pris de créer un nouvel établisse-
ment Ă leur mesura Le premier, au
bord du lac dâAnnecy, en rĂ©habili-
tant une extravagante bĂątisse dâau-
trefois. Le second, en confiant Ă
Eric Raffy, jeune et talentueux
architecte bordelais, le soin de tra-
duire véritablement, par un jeu de
volumes combinant ceux des
«binons» et des «drailles», lâan-
crage de sa cuisine dans Ć terroir.
Un projet qui sort tout juste de
terre; sur un Ă©pautement du Puech
de Suquet, dâoĂč la vue alentour sera
prodigieuse depuis les quinze cham-
bres, qui deviendront à coup sûr -
dĂšs PĂąques 1992 - un nouveau heu
de pĂšterinage.
.Moins en vue, au seuil du Val-
lespir, Didier Banyols (Les Feuil-
lants , 1, boulevard La Fayette,
66400 CĂ©ret ; tĂ©l : 6^7-37-88) nâa
pas de conseil en image. Cria ne
lâempĂȘche pas de traiter avec une
grande simplicitĂ© le ris dâagneau Ă
ta cardamome, les petits-gris en
raviolis aux herbes des Pyrénées,
lâaumĂŽniĂšre de poire an romarin. 11
nâa pas moins dâambition sans
doute que ses collĂšgues, mais nâa
guĂšre le temps de courir la mon-
tagne Les herbes lui sont apportées
per les paysans du cru. Les Cata-
lans, il est vrai, depuis Wilfiied 1e
Vdu, sont fiers de leur terroir!
â Trois chefs, une mĂȘme passion.
Pour les herbes? Sans doute, mais
surtout pour leur métier. Au carre-
four de la tradition et de 1a moder-
nité. Signe de temps heureux
encore, qui permettront Ă dâautres
chefs dâajouter au Cahier de ver-
dure, de Philippe Jaccorter (4) :
«Pour réponse au bord du chemin :
séneçon, boxe, chicorée.»
Jeao-Oande Ribant
(I) Dans llnfotĂźme du pot.
ĂZ)Ua fatin en pondes, de Jan-fnn-
çois Revd, Jean- Jacques Panven, 1979.
(3) Le Livre des herbes, de Susan Flc-
auug, Chmitcdcr, 1990, 145 F.
(4) Cahier de verdure, de Philippe Jac-
cottet, Gaffimard, 1990, S0 F.
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Si vous les voulez frire, coupez-les
sn rondelles et leurs tentacules en
morceaux, faites-les macérer au
citron, puis passez-tes dans la pĂąte
Ă frire et jetez en cocotte. Enfin,
coupez-les aussi en morceaux
avant de les faire revenir Ă l'huile
dâolive puis cuire avec accommo-
dements divers.
Mais, hors les bords de mer,
vous les trouverez tout préparés,
quelquefois séchés au soleil, le
plus souvent congelés et importés
de Chine ou du Japon. NĂ©gligeĂą-
tes alors.
Dam le Midi, J.-B. Reboul dĂ©jĂ
(dans sa CuisiniÚre provençale) tes
propose coĂŻts Ă lâail avec un verre
de vio blanc, puis gratinés ou far-
cis d'Ă©pinards. Denise Fabre (tans
ses Recettes à la niçoise) donne au
chapitre des bĂȘtes bizarres (sic) sa
recette dâencornets, cuits avec vin
blanc, oignons, ail, laurier, safran,
pointe de cayenne, coulis de
tomates et, en derniĂšre partie de
cuisson, du riz.
Mais revenons aux chipirons du
Pays basque. Câest lĂ , si jâose
Ă©crire, quâils sont 1e mieux «chez
eux». Quâils soient farcis «à la
Labourdine» de jambon de
Bayonne ou d'un mélange de mie
de pain, ail écrasé, entrailles
bĂąchĂ©es ou mĂȘme simplement
cuits en sauteuse avec ail, oignons
et vin blanc «à la guipuzeoane»,
fis sont tous «à l'encre». Et câest
ainsi que vous tes retrouverez
peut-ĂȘtre sur les cartes de toute la
région. Voire sur celles des
enseignes basques parisiennes, te
Relais basque de la rue Saint-
Lazare en tĂšte.
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14
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.. ..... ... JXJa.
24 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 âą
SANS ⊠VISA
EN FRANCE
Dâantres font visiter une
ville médiévale fortifiée, on
les ouvres de Vanban...
Saint-Nazaire, qui ne pou-
vait ni ne voulait démolir les
blockhaus de la base de
sons-marins, a choisi de les
théùtraliser, de les mettre en
InmiĂšre, et dâoffrir chaque
soir ses docks en spectacle.
Dn mĂȘme coup, câest le
passĂ© dânne citĂ© navale et
ouvriĂšre qu'elle Ă©claire.
zaire, avant mĂȘme sa crĂ©ation,
avait résisté aux projets névroti-
ques des architectes militaires. La
ville Ă©chappa aux muraĂźflest Pas
cette hase navale, souterraine et
indestructible. San Ă©dification, dis
tes premiers mob dn conflit,
entraĂźna ia destruction des embar-
cadÚres de la Générale transatlan-
tique, de la petite ligne tic chemin
de fer de la Compagnie dâOrlĂ©ans
et de sa gare, qui livrait, Ă quai,
ses cargaisons <T Ă©migrants. La
base fut cause de la mort urbaine
de la ville. Rasée, devant les yeux
de. ses derniers quinze mille habi-
tants.
Us AlUĂ©s tMtUfWt tout du
haut de leurs forteresses votantes,
tout sauf leur cible et sa large cĂčr-
Saint-Nazaire, quai des
I L est des villes marquées par un
pli de terrain, une rade ou un
pic. Des villes condamnées, par
leur site, aux loisirs obligĂ©s, dâau-
tres au travail Ă perpĂ©tuitĂ©. Dâau-
tres encore sont Agées dans les
dessins pessimistes de Vauban,
leur destin inscrit dans ia pierre,
le pian urbain, le cĆur des
hommes, et cela commence Ă faire
des siĂšcles qu'on y attend un
ennemi imaginaire.
Mais elles ont Ă peu prĂšs toutes
précédé Saint-Nazaire, cité de la
modernité, surgie seulement au
début du dix-neuviÚme siÚcle,
façonnée par lui, et par son goût
de la conquĂȘte industrielle, ville
tardive, qui fut d'abord un vaste
chantier Ă ciel ouvert de bord
dâestuaire, comme, dans lâOuest
américain, on faisait avancer le
rail dans la prairie ; Ă lâĂ©nergie
dâouvriers immigrĂ©s.
Saint-Nazaire, restée longtemps
promontoire de granit Ă l'embou-
chure de ia Loire, terre rase peu-
plée d'hommes de mémoire capa-
bles de décrire chaque banc de
sable, chaque vasiĂšre du fleuve
dangereux, pécheurs puis pilotes
pour les premiers bateaux, Saint-
Nazaire, * avant-port », comme
lâon dit, de Nantes, Ă partir de
1837, car Nantes restait dâun
accĂšs difficile, Saint-Nazaire,
donc, se bĂątit Ă la diable pour la
gloire de lâun des derniers ports
des cĂŽtes de France. Ville champi-
gnon de cases provisoires qui
accueillait les charpentiers de
haute Bretagne, les faiseurs de
digue de la BriÚre, spécialistes de
la tourbe, les Sénégalais de Casa-
mance qui allaient, avec les pro-
grĂšs de la marine, devenir les
champions des rivetages dans
lâacier.
Un sMde, rien de plus, pour cette
grande ville pressée et déjà meur-
trie par ia douieur des chantiers
navals, la fin des grands paque-
bots transatlantiques et les bom-
bardements de la derniĂšre guerre.
Un siĂšcle pour une ville de pro-
ies de « la haute», seigneurs de la
naissance du socialisme, pour une
ville des 3 x 8, avant que lâaven-
ture des chantiers navals tourne
mal, pour une ville des grĂšves, des
rĂ©voltes de la sueur. Aujourdâhui,
Saint-Nazaire, réaliste, tourne peu
Ă peu le dos Ă ce court passĂ© dâH-
dorado, joue ['AĂ©rospatiale plutĂŽt
que la flotte, bref se diversifie.
Mais elle est Ă tout jamais mar-
quée par ses docks, ces immenses
bassins rectangulaires qui firent sa
vocation. Certains diraient enlai-
die par cette cicatrice de face.
Eux, sur place, iis y voient plutĂŽt
leur dignité contrariée par les
/économie de marché, les
ettets des prix pratiqués par les
chantiers dâAsie.
Toute leur histoire, dense, sur-
voltĂ©e, sâest Ă©crite autour de ces
bassins. PlutĂŽt que de lui tourner
le dos, tenter de lâoublier, Saint-
Nazaire sâest offert un Ă©comusĂ©e,
afin que nul nâignore, dâexposition
en manifestation culturelle, de
visite en mini-croisiĂšre sur la
Loire, que des hommes, aux pre-
miĂšre temps modernes de lâacier,
avaient vécu ici l'épopée frénéti-
que de la Californie des westerns.
Mieux : toutes ces traces sont,
depuis lâhiver 1990, Ă©clairĂ©es, la
nuit, comme les plus beaux monu-
ments. La municipalitĂ© a eu lâidĂ©e
de confier à Yann Kersalé, « pein-
tre des ombres », sculpteur des
blancheurs de lâOpĂ©ra-Bastille, un
vaste projet d'animation de ses
bassins.
Et dap «ta cat Mver-lĂ - câĂ©tait Ă
quelques jours de Noël, - plu-
sieurs centaines de sources lumi-
neuses de toutes couleurs invitent
chaque détail du passé à quitter
son obscurité. Les darses et les
entrepÎts. Ici une grue géante.
Plus loin, lâĂ©cluse des transatlanti-
ques. Un frigo. Un silo. Des cen-
taines de mĂštres de quai.
Balayages ou projecteurs fixes,
Ă©cho des signaux rouge et vert des
navires dans ia tempĂȘte, tout un
monde de ciment et dâacier paraĂźt
se remettre en mouvement le long
de lâestuaire. On croirait un dĂ©cor
démesuré de Fellini, ou les grands
jeux de Jean-Paul Goude. Mais
c'est dâabord de fidĂ©litĂ© dont il est
question. Le vieux quartier du
Petit Maroc, berceau de la ville,
sanctuaire des fondateurs, ces
pilotes habiles à débusquer les
fonds trompeurs, à déjouer les
mille secrets de la Loire, qui relan-
çaient leurs cotres dans Lâembou-
chure lorsque s'annonçait un
navire. Et puis, les derniers docks
des bonnes années, quand les
hommes dâici rivaient, en cale
sĂšche, les coques des paquebots
qui faisaient la nique Ă la marine
anglaise.
DĂšs le milieu du seul siĂšcle
quâait connu Saint-Nazaire, les
plus grands des bateaux trouvĂš-
rent ici abri, en aval de Nantes.
En 1864, on y lança, en grande
pompe, Y Impératrice- Eugénie, le
premier paquebot Ă roue dâune
longue série. Comme la darse
avait de lâencablure, les financiers
de Nantes ou de Paris choisirent
ce bassin pour lancer leurs lignes
vers les Antilles, le Mexique et
Cayenne. Le 14 juillet 1862, la
Compagnie générale transatlanti-
que avait inauguré son départ
mensuel pour Vera-Cruz Ă bord
du Louisiane. Et à cÎté de ce vaste
cube à écluses, protégé par ses
digues, lâEcossais John Scott gĂ©nĂ©-
ralisa l*aveature ouvriĂšre de lâes-
tuaire, en ouvrant les chantiers
navals de PenhoueL
Alors, l um i Ăšre , pour ces exploits !
Pour ces camps de travail qui,
hier, sâĂ©ctairaienrau gaz ou Ă ia
bougie et que Yann Kereaié resti-
tue! Salut au pinceau lumineux,
au labeur des journaliÚre, au génie
des ingénieurs qui dessinÚrent un
second bassin, plus loin dans la
nuit, lâentrĂ©e Sud, ouverte vers
1900, avec le succĂšs des propul-
sions & vapeur. Le Versailles lar-
gua ici ses amarres sans voiles. Ses
successeurs, aux cheminées domi-
nant la ville champignon, occupĂš-
rent des décennies durant la
forme-Ă©cluse Joubert, oĂč Saint-
Nazaire inventa la travail Ă la
chaßne, les coques préassemblées
et leurs systĂšmes de levage, trois
navires de suite assemblés sur un
plan dâeau fermĂ©. LâĂąge dâor,
aujourdâhui magnifiĂ© de lueurs
blanches. Poutrelles, cĂąbles, fon-
deries Ă claire-voie, chantiers sous
les Ă©toiles.
Tout sâĂ©claire : les chantiers
contemporains, soumis au trauma-
tisme de la crise Ă©conomique, Ă la
rude dĂ©sagrĂ©gation sociale, mĂȘme
si l'on vous bĂątit encore ici les
meilleurs méthaniers -et-les- plus
beaux paquebots du monde, hauts
; Z palaces flottants. Lorsque le Nor~
des rathĂ©^«^«mx-_^^ gagoĂ ĂŻt taĂlle de ta.
d hélices rescapées, ou jj eotre ^ew-Yod: et le Vieux
oubliées, pins volumineuses que -
chaque année 3u Havre son joyau. « "Conférence de défense cÎtiÚre et
Eux restaient Ă la tĂąche, ficelant le aĂ©rienne. LâAmirautĂ©, Ă Londres,
suivant, accueillant les décora-
teurs, lâArt dĂ©co-naval etjes.bois
précieux des salles dp bais des
les cloches de Notre-Dame, répli-
ques de celles du Normandie, vissé
lĂ , jusquâen 1931, du Ckamplain.
l'année suivante, plus tard du pre-
mier France, orgueil de cette jeune
cité, premier signe de son déclin
aussi, en tout cas premier mauvais
signe, malgré la lignée qui couvrit
encore Saint-Nazaire de gloire :
VIle-de-France et le La Fayette, le
Georges-Phitippar, qui, assurant 1a
liaison M aiseille-Ex trĂȘm e-Orient,
porta loin ta preuve du savoir-
faire locaL Celui-ci brûla au large
dâAden, et Albert Londres Ă©tait Ă
bord.
Lâ Ă©comusĂ©e propose au visiteur,
dans ses salles dâexposition, logĂ©es
dans un autre entrepĂŽt du port,
toutes les gravures, les photos, les
maquettes de ces temps heureux,
oĂč cette vie de bassin agitĂ© livrait
Continent, & 30 nĆuds : de
moyenne, prĂšs de dix mille
ouvriers sâentassaient autour des
docks.
On oublia que, pour vivre, il
fallait une vraie ville. Saint-Na-
zaire nâĂ©tait quânn dortoir, rit
comme le souligne Jean-Paul
Molinari, irune ville de matrice
industrielle» dans une France oĂč
e l'espace est catholique » (1).
Alors, sous ta pression de ces
immigrés et de la crise des
annĂ©es 30, sâĂ©difiĂšrent ici le socia-
lisme et le syndicalisme Ă la fran-
çaise. Les éclairages renvoient
aussi, discrĂštement, par touches
douloureuses, Ă cette histoire des
damnés de ta terre, à la marche de
ta faim de mars 1933 sur Nantes.
Saint-Nazaire préparait 36 sur les
ponts, Ă sec, des premiĂšres dasses
de ses paquebots, se donnait Aris-
tide Briand pour avocat, et Fran-
çois Blancho pour premier maire
socialo.
Yaaa Kersalé, par ses faisceaux,
ses bornes lumineuses, les lueurs
inquiétantes à la surface de l'eau,
rend aussi hommage Ă ces luttes
sociales. Vieux cafés des réunions
syndicales, douches collectives,
tout sâanime pendant cette Ă©trange
promenade des quais. Tous les
songes, tous les fantĂŽmes. Le plus
lourd dâentre tous, fl faudrait dire
le plus incontournable, tant sa
niasse a pesĂ© sur lâimage que
Saint-Nazaire, des années durant,
sâest faite dâeile-m&me : ta hase
sous-marine. La base alle m ande,
celle de ce que lâhistoire, ici, a
retenu sous le nom de «poche de
Saint-Nazaire». .
40000 mÚtres carrés de maudit
béton armé sur le bassin,
300 mĂštres de long, juste Ă lâen-
droit oĂč, auparavant, venaient
accoster les transatlantiques,
18 mĂštres de haut pour lâunique
bĂątiment encore debout, aprĂšs les
bombardements alliés de 1942.
480000 mĂštres cubes de mauvais
souvenirs que lâon nâest jamais
parvenu Ă faire sauter, ta paix
retrouvée. Tous, les artificiers y
réfléchirent Impossible, en 1950.
Les quatorze alvéoles protectrices
des U-Boot, construites, fortifiées
par les techniciens de lâorganisa-
tion Todt et les entreprises de ta
région nantaise, défient le temps.
Muraille et naine Ă mort.
Les Allemands, pendant ta
guerre, frirent tris fiers de ce
blockhaus de bassin et de lâĂ©ciuse
fortifiée qui lui fait face. Saint-Na-
tenta tout, mĂȘme une opĂ©raĂŒoo de
SaLut-^faiaire se" reëoft&riiiSïft un-
peu pftÿkffl^m£4fo»ffleles
cités détruites. Meurtrie, humiliée
de cette éternité de béton pour
«cigares dâacier», e Longtemps, la
population rejeta ce site et son
environnement, explique Daniel
Sicard, directeur de lâĂ©comusĂ©e,
puis elle le banalisa, comme par-
tout le long du mur de lâAtlanĂŒ -
que.»
Et puis, comme cĂȘs docks, i
. perte de vue, racontaient décidé-
ment ta mĂ©moire dĂ© cette trviĂŒe
sans ville», les hommes se ressaisi-
rent, ils cherchĂšrent & utiliser ces
alvéoles blindées. On y traita du
phosphore; puis on se rendit Ă
lâĂ©vidence :1a base nâavait dâave-
nir que dâentretien dn souvenir..
De tourisme. Sous FĂ©duse forti-
fiée, on mit à quai un sous-marin,
un yrai, dâĂ©poque, V Espadon, qui
se visite. LâĂ©comusĂ©e organisa des
expositions, on lança un coaoours
dâarchitecture pour inventer tin
antre avenir Ă fout oĂč partie de ce
béton. Et Yann Kersalé l'éclaira.
De bleu, dans les alvéoles. De gris
et de rouge, autour, afm quâĂ tĂ©t
endroit du port nu! .badaud ne
puisse se méprendre. .La base,
dans sa lumiĂšre; devient, Ă ta huit
tombée, le miroir des souffrances
dâune ville de circonstance,
moderne. âą
«Ailleurs, on visite bien des cités
médiévales Jbrtifiies, dit encore
Serge Sicard, pu les Ćuvres de Vau-
ban. » Exact. Nul ne sait trÚs bien
encore ce que le temps laissera de
la base de sous-marins. Les projets
les plus fantaisistes circulent
parmi les architectes que. cette
masse, au ras de lâeau, fascine.
Lâun dâeux proposa mĂȘme de ta
transformer en boĂźte de nuit.
En attendant, à ta tombée- du
jour, elle réapparaßt, grossie,
tenace, envoûtante, sous Tes pro-
jecteurs. Chaque année, les visi-
teurs de Saint-Nazaire sont plus
nombreux. Cejit mille, ces der-
niers mois, pour ce spectacle
immobile des docks qui impose;
mĂȘme au promeneur distrait, une
sorte de respect immédiat pour le'
décor, rude, de ces hommes-là .'
De noire i «iii^spfcial
IMippeBoggio
IV Saini-fta saire itfr fa autsinictlĂčB
TH. : 4O-Z2-3i-33..Lâfo«n0& rat cuvĂąt
de 9 h 30 i. 18 h 30, sauTlcs.huHtt «
mardi. Le poil. est édsiié tontes les wàs .
de fan née. ⹠⹠- '. <
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ECONOMIE
La polĂ©mique sur lĂ©s diĂres du chĂŽmage et les orientations du gouvernement
Quand M. Michel Charasse*
prend la parole; tout le monde ; .
se tait. A commencer, par les
ministres dont fl ' piétine
largement' tes plaW-bandeis :
M» Martine Aubry, quand fl
s'en prend aux faux chĂŽmeurs ;
M. Lotis Mermaz, quand il
accuse certaines banques
«agricoles» - suivez mon
regard - de financer les
voyages des manifestants
paysans. Silencieux,. Ms ne
peuvent que constater, horrifiés,
les dégéts causés par le droit -
d'ingérence dans leurs dossiers
que s'accorde le ministre du
budget. A eux, ensiĂąte,
patiemment, de reqdfler te
vaisselle cassée.
Il faut donc se faire à l'idée, que,
désormais, ta communication -v.
gouvernementale comporte deux
temps ou deux' registres.
L'officiel et Tofficieux. Le verbe
ampoulé et les propos de café '
du commercé. Et qui faut-il
croire? Le -ministre du travail qui
veut sérieusement meur e de
lâordre dans tes fichiers de
lâANPE? Le ministre de
l'agriculture? Ou M. Charasse,
qui a une IflcheusĂ© tendance Ă
se hisser eotralhar par une '
inflation du verbe, inversement â
proportionneSa Ă h rigueur du
budget et & la maĂźtrise- dq -te 'âą
haussa des prix? . - ' - r .
A rautfimat ces effets de
manches vatant Ăą Jeur auteur :
une réputation sans commune -
mesure avec tebßef»$pndé'de %
ses Bitenrenti(m;.3rét)Bfles en ;
avant, on est pllis procédés ?
bonnea^ros^fĂą.fk^^s des. â V .
démagogues-dé tréteaux, desL > .
animateurs de JĂȘux tùévisĂ©s . y 'â
Mais nâest pas Cakicfte-quf . . .
veut. "
Le résultùt c'est qu'il n'y a plus
de débat possible. On peut - . .
contester leejçhjffresdu
chÎmage, rï^jw» faire en
sorte, corTwna-iArXharassa, .
qu'on puisse erifnĂŻer jusqu'Ă b
réalité, pui
piĂštre
révolution
trop
d'années,
gens. Et
honnĂȘte, I-
V selon un
TbĂš serait la â
'Xe. sujet est
itrop
de
ĂȘtre
parier
de tous ceux testĂąmes en
stage, tes
prĂ©retraite â qe^wsfatistkjue
offidefle dteshnd&Qûùnt au
sort des agriptà tMwtJffienés au
terme cfune teoiĂŻwrçlftaticm Ă
ne plus représ^feû^te 7 % de
ta popuht^^ctçi^prtfromés
Ă lâadaptation '-aĂ ^Ăšgfe* 1 du
grand marché; ßtsméritént sans
doute dâautres atten^p^Que
des admirihéte^tfsii»^S«bs Ai
Crédit -agricole' ùtem pà rafcT
payé .tes Afotecteménteùtes
manifestants de teura jetons dé -
prĂ©sence nâest jamais 'çpĂŻ un
épiphénomÚne.
VoilĂ oĂč. connĂ»t lâabus, de
poHtique^>eeit»de'i;à une
caricaturĂąt â
V Al^T^BAUBE
Rtné» «TPS : -Ăbs propos de
M. MkhriCharasseanTfes «faux
chĂŽmeurs» ont CfĂȘĂ©ĂŻjuĂąqĂ ĂąT remous
au Paru .sociaJïste^bdcf-cogé sur
RTL, vendredi 20 septembre,
M; Pi erre^ MoscovFéi,:3écré taire
national duPS dise ttes â.'Ă©tudes a
procheâ VL^Ei^SCnSvin, a
dĂ©dorĂ© Ttepas «fcĂš sttC' hrs * mĂȘme
ligne a que-lfr ministre délégué -au
budgja, car «cÚ qui ßti&ir&ce sont
us mis chÎmeurs». ^M-Jan-Chris-
tophe départie Paris
et délégué rationat-duPS «n droits
sociaux, à . HHBoncé dans-un commu-
niqué qull arau -déteà ionpé de ce
dernier poste. H. Ă©crit notamment :
*« «ßsr pà sio&à Úlé qu'au moment
ser le nombre de chĂŽmeurs en
Fronce, te mmstredu budget torpille
liltérttiemeru cote politique en *
porter ht resporisabtfUi Ă
non pas sur FjnadafHarion de la
motion de [ Rndtistrie au besoin de. la
competitmié économique, mais en
pointant du doigf et en ouvrant une
polémique sur lÚs vrais faux
chÎmemf^).»
MŸ 6 Edith Cresson a présenté ses projets
Ăź de rĂ©forme de lâapprentissage
1 Verne clĂŽturer, jeudi IS.sep-
tambre, la manifestation orgaiii-
sSe par l'OlMM (Union, des
industriel mĂ©tallurgiques ĂȘt
madĂšres] Ă l'occasion du lance-
ment de ia campagne « Jeunes-
industrie», M» Edith Cresson a
précisé son programme pour
r ap p ren ti ssa ge et la form a tion
en affamaoce. LĂ© premier mlnis-
tré^ù.présenté, devant un par
terrétte chefs d'entreprise, l'es-
sentiel du contenu d'une
çonmunicatioh qui sera faite en
coraeS des reh Ăąstre s . le 25 sep-
tembre. h '
Retapa dÚs son arrivée * Mati-
gqofluoar .M^ Edith Cresson, h
d&rĂąer deTappreti tissage et de lĂ
formation en. alternance apparaĂźt
de plus en ,p tes comme un élément
de rapprochement entre P UIMM
(Union - des .industries mĂštaHurgĂź-
ques et miniĂšres) et le premier
ministre. . Dans son discours <fio-
vĂ©stiturĂȘ, Ă PAssemblĂ©e.. nationale,
Cfle avait cité' en éxemiflieTa cam-
pagne-.^ Jeunes-industrie» de la
péçsmite-fodéi'atioa patronale.
té- \9 septenbre, à l'occasion de
la manifestation organisée à la
Grande Arche, en présence de
aombrĂšux ministres et anciens
ministres, pour son lancement offi-
ciel, elle a dévoilé quelques-unes
des orientations qui feront lâobjet
dâune. communication en conseil,
des riiijifstres 1a semaine pro-
chaine. Puis le premier ministre a
exposé, dans le cadre du «pro-
gramme Matignon » - qui com-
prend déjà les mesures en faveur
des PMĂ/PM1, - son * grand pro-
jet Ă cinq ans», pour lâapprentis-
sageet Taltemance. -
. Sâappuyant sur le rapport de
M. Xavier Greffe, nommé délégué
national à la fonaatit» es alter-
nance en juin dernier, Mâ Cres-
son a annoncé plusieurs mesures
immédiates Désormais, infor-
.. mation sar les métiers sera offerte
aux élÚves, * dis le collige», et un
comité de perfectionnement, asso-
ciant les enseignants et les mW**»*
professionnels, sera mis en place
dans les établissements, «avant
décembre 1991 », afin de mieux
cerner les besoins. Iocaox en
emplois.
Le brevet professionnel sera réa-
mĂ©nagĂ© ex, surtout, on procĂ©dera Ă
un e réexamen du CAP», ç Pour-
quoi faudrait-il le définir nationale-
ment ?». sâest interrogĂ©e le premier
ministre, apparemment soucieuse
d'Ă©corner le monopole centralisa-
teur de lâĂ©ducation nationale, et
qui souhaite que « 30 % du
contenu» poisse etré modulé loca-
lement. Autre petite révolution,
elle proposé de modifier le
contrĂŽle des connaissances et de
pouvoir obtenir les diplĂŽmes par
la validation des acquis, « dâici Ă
la fin de lâannĂ©f».
Quant an programme pour les
cinq ans Ă venir, Ă la fois plus
ambitieux et plus imprécis, il res-
semble Ă un catalogue d'intentions
trĂšs claires. A terme, il s'agit bien
dâune rĂ©forme qui remet en cause
la place du systĂšme dâenseigne-
ment traditionnel, et qui exige
beaucoup des entreprises. .
- Apprentissage et formation en
alternance devront accueillir des
ece/ià rineis de milliers de Janet»
Hans rinduscrie et l'artisanaL Les
dépenses de formation des deux
formules seront «assimilées à un
investissement Immatériel». Il fau-
dra généraliser <r la mixité du
temps passé en entreprise et en éta-
blissement de formation», et ce,
ajoute M« Cresson, pour toutes
les formations initiales, quâelles
soient techniques, professionnelles
ou générales.
Chacun aura la possibilité de
choisir entre la voie classique et
celle de l'apprentissage, « jusquâau
plus haut», les diplÎmes et les
qualifications étant délivrés «selon
une grille commune» qui permet-
tra de changer de filiĂšre et de
transférer les acquis. Plus novateur
encore, le savoir-faire acquis dans
l'entreprise pourra ĂȘtre validĂ©, an
mĂȘme titre Que les savoirs acadĂ©-
miques. * Je ne vois pas pourquoi
lâenseignant serait le seul Ă pouvoir
porter un jugement », a ajouté le
premier ministre.
Outre un réexamen du rÎle des
CFA de lâĂ©ducation nationale, il
est envisagé de généraliser le par-
tenariat entre les entreprises et les
Ă©tablissements dâenseignement pro-
fessionnel on technologique. Ces
nouvelles relations devraient favo-
riser des r négociations locales» et
supposent que Too accorde «plus
dâautonomie n aux Ă©tablissements.
«Nous avons besoin d'une concer-
tation entre les différents acteurs»,
a condu Mâ Cresson qui a appelĂ©
« les entreprises, les régions et les
syndicats » à se rassembler autour
du projet de formation en alter-
nance, qualifiĂ© « d'action d'intĂ©rĂȘt
général».
De tels propos, espérés par le
parterre de chefs dâentreprise rĂ©u-
nis par l'UIMM, ne pouvaient que
satisfaire le public. Au coure de la.
journée et des débats, notamment
avec M. Marc Blondel, secrétaire
général de FO, et M. Panl Mar-
chelli, président de la CFE-CGC,
ils avaient parfois ai l'impression
de s'Ă©loigner du sujet
A. La.
_ v , / Aloçs que le groupe enregistre pne chute de ses résultats semestriels
M. Gandois annonce quâune modification
dn capital de Pechiney international est Ă lâĂ©tude
.-'La finance est une perpétuelle
source d'Ă©tonnements. 21 y a an
peu plus de deux ans, Pechiney
décidait d'introduire en Bourse
25 % du capital dâune nouvelle
structure, Pechiney international,
pour drainez les fonds nécessaires
à son développement
Estimant ses besoins en argent
frais Ă 4 milliards de francs, le
groupe dirigé par M. Jean Gandois
avait dotĂ© dâentrĂ©e cette entitĂ© de
ses participations, dans trois urines
(TĂ©tectrolyse (Canada, Etats-Unis,
Australie) pour renforcer le poids
financier de remballage (American
National Can - ANC - et Cebal)
et des composants aéronautiques
(HowmetX Deux ans et demi plus
tard, le groupe envisage officieUe-'
ment de rapatrier ces activités alu-
minium dans le giron de la mai-
son-mĂšre, toujours pour: les mĂȘmes
raisons: financer son développe-
ment
L'endettement global du groupe
atteindra 28 milliards de francs Ă
la fin de cette année. Pour défen-
dre sa position de numéro un
mondial, le groupe estime & 3 mil-
liards de francs les investissements
à réaliser dans remballage (dont
1,5 milliard h«ik la boite boisson,
qui croit au rythme exponentiel de
M. Gandois, consiste bien entendu
Ă ouvrir directement le capital de
Pechiney, la maison-mĂšre, entiĂšre-
ment contrÎlé par l'Etat Une telle
opération a été rendue possible
par les sérieux amendements
apportés r éc emm ent à la rÚgle du
ni-ni, M. Mitterrand ayant lui-
mĂȘme donnĂ© son feu vert Ă la ces-
sion partielle d'actifs d'entreprises
publiques, lois de sa conférence de
presse du 11 septembre.
Le tempo politique jouerait
donc en faveur de Pechiney. Lâop-
portunité économique est moins
Ă©vidente, ceci pour les raisons dĂ©jĂ
évoquées. «90 % des électrolyses
dans le monde travaillent actuelle-
ment à perte», souligne-t-on chez
Pechiney. Dans un tel contexte, fl
est ardu dâattirer des investisse-
ments extérieurs, aux meilleures
conditions..
Etant donné les complications
comptables et fiscales de L'opéra-
tion (la cession de l'alu min iu m de
Pechiney international Ă Pechiney
risque de faire apparaĂźtre des plus-
values « inopportunes » à certains
niveaux du groupe), le dossier
devrait traĂźner plusieurs semaines,
voire plusieurs mois. Le temps
nécessaire pour peaufiner les per-
formances du groupe dont les
résultats du premier semestre 1991
ont été médiocres.
Sur les six premiĂšre mois de
Tannée 1991, D affiche une baisse
de 60 % du résultat net, i
480 millions de francs, pour la
maison-mĂšre et de 40 %. Ă
257 millions de Francs, pour
Pechiney inte m a t ionaL La faute en
incombe Ă remballage (40 9b du
chiffre d'affaires total dn groupe et
44% de sa maige opérationnelle)
qui, pour des raisons saisonniĂšres
(moindre consommation de bottes
de boisson aux Etats-Unis) et pour
cause de guerre du Golfe (pause
marquée de la consommation de
cosmétiques sur les principaux
marchĂ©s), nâa pu, selon Pechiney,
jouer son rĂŽle d'amortisseur.
CAROLINE MONNOT
Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 25
SECTION C
< -
28 Marchés financiers .
29 Bourse tfe^rĂźs
En s'alliant Ă lâactionnaire sud-africain
LâUAP affirme son contrĂŽle
sur lâassureur britannique Sun Life
deux partenaires décident donc
- et câest l'objet de lâaocord qui
devait ĂȘtre signĂ© le 20 septembre Ă
Londres ~ de mettre dans une
société commune, Rocfciergh Cor-
poration, détenue à 50-50 par
l'UAP et Transatlantic, leurs parti-
cipations respectives et le paquet
de 4,5 % d'actions achetées en
commun Ă Sun Alliance au prix
du marché (H. 60 livres par action
soit 116 francs) pour un montant
de 350 millions de francs.
L'Union des assurances de
Paris (UAP), numéro un français
de lâassurance, et Transatlantic
Holdings, fi&aJe du groupe sud-
africain Liberty Life, les deux
principaux actionnaires, Ă parts
Ă©gales (27,7 X), de la compa-
gnie britannique dâassurance-vie
Sun Life, devaient signer, le
20 septembre Ăš Londres, un
accord leur permettant d'en
prendre le contrĂŽle conjoint et
de lancer une offre de maintien
de cours pour le capital restant
Dans fa fautes, l'UAP prendra
15 % de Transatlantic Holdings,
renforçant ainsi sa coopération
avec son partenaire sud- africain
et, indirectement, sa position
dans Sun Life. L'opération glo-
bale, financée sur ses propres
capitaux, devrait coûter à l'UAP
de l'ordre de 2 milliards de
francs.
Eu trois ans, les deux principaux
actionnaires de lâassu reor-vie bri-
tannique Sun Life, lâUnion des
assurances de Paris (UAP) et la
société Transatlantic, bras anglais
de Liberty Life, une sociĂ©tĂ© dâassu-
rances sud-africaine dirigée par
M. Donald Gordon, seront passés
de la guerre ouverte i la franche
coopération. A r automne 1988, le
français entre par effraction dans
la compagnie britannique, en ache-
tant sur le marché 18 % du capi-
tal. 11 est, Ăš lâĂ©poque, appelĂ© Ă la
rescousse par sou président,
M. Peter Grant, Ă la recherche
dâun alliĂ© face Ă un actionnaire
jugé encombrant : Transatlantic
Holdings, détenteur de 25% du
capital, nâest pas agrĂ©Ă© par la
direction et nâest pas reprĂ©sentĂ© au
conseiL
M. Gordon riposte en augmen-
tant sa participation jusquâĂ
29,8 %, Ă la limite du seuil de
déclenchement automatique
(29,9 %) dâune offre publique
dâachat (OPA) en Grande-Bre-
tagne. LâUAP poursuit les hostili-
tés en rachetant, elle aussi, des
titres Sun Life. AprĂšs un an de
conflit, les deux actionnaires finis-
sent par signer une paix armée
en octobre 1989, chacun s'enga-
geant à ne pas déclencher la
guerre. Leurs participations dans
Sun Life sont mises à égalité
(27,7 %).
Depuis, les relations nâont fait
que sâamĂ©liorer, et lâabandon par
P Afrique du Sud de sa politique
de discrimination raciale aidant,
les adversaires dâhier sont devenus
des partenaires amis. Lâoccasion
d'afficher cette amitié a été four-
nie Ă lâĂ©tĂ© 1991, lorsqu'un troi-
siĂšme actionnaire de Sun Life, la
compagnie Sun Alliance, Ă la
recherche de capitaux frais, a
offert au président de Sun Life son
paquet d'actions (4,5 % du capi-
tal).
M. Grant s'est alors tourné vers
lâUAP. Le prĂ©sident de la compa-
gnie française, M. Jean Peyrele-
vade. et son homologue sud-afri-
cain, M. Gordon, ont discuté tout
lâĂ©tĂ© pour parvenir Ă un accord.
Aucun des deux nâavait en effet
intĂ©rĂȘt Ă racheter seul le paquet de
Sun Alliance sous peine dâĂȘtre
obligé de déclencher une OPA. Les
â proposer
chains mois». b ses actionnaires un
poursuive ,
nâĂ©tant gĂȘnĂ© ni par l'endettement
ni par le manque de marge brute
d 'autofinancement lorsque lâalumi-
nium touche son point le plus
bas », a expliqué, jeudi 19 septem-
bre, M. Jean Gandois lors de sa
conférence 3e presse sur les résul-
tats semestriels.
Parmi les options les plus
sérieuse m ent étudiées, a confirmé
le patron de Pechiney, figure donc
la mise sur .le marché de titres
Pechiney. international ; aprĂšs aug-
mentation. dii capital et cession
des activités aluminium à la mai-
son-mĂšre. Le groupe disposerait
ainsi de deux «vecteurs financiers
distincts». Le premier, Pechiney,
fortement axé sur le métal blanc;
le second, Pechiney international,
â " reraoaJlflgE^Ameri-
âĄâincfuant que
can ^National Can
Cebal) ĂȘt les composants pour l'aĂ©-
ronautique (Howmet). Lâantre
grande hypothÚse, a évoqué
AVIS FINANCIERS DES SOCIĂTĂS
GUINNESS PLC
RESULTATS CONSOLIDES
1 er semestre 1991
en Huilions de ÂŁ
50/06/93 â
30/06/90
Evolution
Chiffre d'affaires
1 675
1 526
âŠ10%
RĂ©sultat courant avant impĂŽts
350
322
+9%
RĂ©sultar courant aprĂšs impĂŽts
246
220
+12%
Bénéfice ner
227
201
âŠ13%
Bénéfice net par action"
24,7
21.9
+13%
- En pcncE a «siribrocni JHue. V âą" ;
Le Conseil d'Administnition a
décidé In disrribution d'un divi-
dende intérimaire net de
6,1 pence par action ordinaire,
payable le 4 novembre aux Ac-
tionnaires inscrire dans les ré-
gistres de la société le 10 oc-
tobre 1991. Par ailleurs, il
propose à l'Assemblée Générale
.' Extraordinaire du 17 octobre
prochain une augmentation de
-, capital par incorporation de ré-
â serves donnant. lieu Ă l'atmbu-
jĂżtjur gratuite dâune action nou-
, vaiepour une action ordinaire
'.ancienne- â â V
Commentant les résultats, le
Président Anthony Tennant a
déclaré :
-...Les acquis? non s effectuées par
le Groupe et la cession d'HĂ©dianl
sont conformes Ă noire poliriqua
de concentration de nos moyens
sur nos activités principales : les
spiritueux et la biĂšre...-
-...La récession dans les pays an -
gfo-saxons s'est révélée plus du-
rable et plus profonde que prévu...
Néanmoins, notre stratégie de
base reste valable et ne sera pas
modifiée face à cette situation
Ă©conomique JĂ©/aiwable Ă court =
terme. Nous pensons toujours <
ĂȘtre en mesure de rĂ©aliser une .Ăš
croissance acceptable de nos bé né- i
jtccs cette année*. if
Des feux verts
nécessaires
Quand tous les feux verts néces-
saires seront obtenus, de Bruxelles,
Londres et Paris, les deux alliés,
propriétaires de 59,9 % de Sun
Life Quste en dessous de la limite
de 60 % qui aboutit automatique-
ment en Grande-Bretagne, au
dĂ©clenchement dâune OPA en cas
. dâaction de concert) lanceront une
offre d'achat avec maintien de
cours pour les 40% restants du
capital. Ce qui pourrait, si tous les
titres venaient Ă b vente - ce qui
paraĂźt peu probable au prix du
marché, - leur coûter 3,2 milliards
de francs. Les deux alliés confir-
meront la direction actuelle de
Sun Life et disposeront chacun de
trois administrateurs au conseiL Ils
s'engagent Ă ne pas modifier leurs
positions pour quatre ans et béné-
ficient ultérieurement de droits de
préemption sur leurs titres respec-
tifs.
Lâaccord signĂ© prĂ©voit un
deuxiÚme volet, dépendant de la
réussite du premier. M. Gordon
Ă©tait Ă la recherche dâun associĂ©
pour sa société Transatlautic qui,
hors sa participation dans Sun
Life, détient un groupe immobilier
qui développe des centres com-
merciaux, notamment autour de
Londres. L'UAP se dispose Ă
devenir cet associé à hauteur de
15 % pour 1,4 milliard de francs,
ayant ainsi un Ćil sur les projets
de Transatlantic et renforçant indi-
rectement son emprise sur Sun
Life.
M. Peyrelevade, qui avait
annoncé cette année que les
grandes manĆuvres de croissance
externe étaient terminées et que
lâUAP entrait dĂ©sormais dans une
période de «digestion», concrétise
par son accord en Gande-Bretagne
te deuxiÚme opération de «rectifi-
cation de frontiÚres», aprÚs celle
intervenue en mars dernier (le
Monde du 30 mars) avec le groupe
Bruxelles- Lambert, dans la Royale
Belge, deuxiĂšme assureur de Belgi-
que. La troisiÚme opération, tou-
jours en négociations qui piéti-
nent, sera celle avec le groupe
Suez sur la compagnie Victoire.
CLAIRE BLANDIN
M. Strauss-Kahn, ministre
de lâindustrie, Ă Johannesbnrg
Pas de levée immédiate
de lâembargo français
m le charbon
dâAfrique du Sud
M. Dominique Strauss-Kahn,
ministre français de rindnstrie et du
commerce extérieur, a affirmé jeudi
19 septembre en arrivant Ă Johan-
nesburg que la Fiance lĂšverait ses
derniĂšres sanctions Ă©conomiques
contre l'Afrique du Sud lorsque le
pays entrera dans la «phase finale
du processus de démocratisation».
Arrivé jeudi en Afrique du Sud
pour la premiĂšre visite officielle
d'un ministre français dans ce pays
depuis 1975, M. Dominique
Strauss-Kahn a déclaré : «La
France a été l'un des pays les plus
critiqua contre l'apartheid. Mainte-
nant nous votions ĂȘtre un des plus
fermes soutiens au processus de
démocratisation. » Il a toutefois pré-
cisé que l'embargo, décidé par 1a
Fiance en 1985 sur tes importations
de charbon sud-africain ne sauterait
quâavec le «dernier verrou» du pro-
cessus de démocratisation.
«L'ANC a encore besoin qu'on
exerce cette pression. Lorsque la
confĂ©rence muliipanite [destinĂ©e Ă
jeter les bases dâune nouvelle
Constitution] sent effectivement mise
en place, il conviendra de lever cet
embargo ». a-t-il dédaré. Ce prin-
cipe posé. le ministre a plaidé tout
au long de 1a journée pour un ren-
forcement des liens Ă©conomiques
entre la Fiance et lâAfrique du Sud.
Selon lui, tes entreprises françaises
doivent investir en Afrique du Sud,
qui réalise à die seule le tiers du
produit national brut du comment
africain. - (AFP.)
4
26 Le Monde ⹠Samedi 21 septembre 1991 «
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M. Paul QuilĂšs, ministre de
{'Ă©quipement, du logement, des
transports et de lâespace, a prĂ©-
senté le 19 septembre le projet de
budget des départements ministé-
riels placés sons sa responsabilité.
Face aux critiques exprimées sur
la trop grande taille de son minis-
tÚre, le ministre entendait démon-
trer sa cohérence et son efficacité.
Le projet de budget 1992 attein-
dra 132,1 milliards de francs de
crédits de paiement, ce qui repré-
sente une croissance de 0,9 % par
rapport au budget «réel» de 1991,
c'est-à -dire au budget amputé, au
mois de mars, de 3,2 milliards de
francs de crédits de paiement.
L'urbanisme, le logement Ă©t les
services communs dépenseront
34.5 milliards; les transports ter-
restres, 44,5 milliards; les routes,
8 milliards; la sécurité routiÚre,
769.5 raillions; le nouveau budget
annexe de lâaviation civile, 6,4
. milliards; J'espace, 7,8 milliards;
Stages Théùtre & Thérapie
du 28 oct. au 2 nov. 1991
ot du 13 au 18 jonvmr 1992.
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du 27 janv. au I- fév. 1992.
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Ts njw. Journée, soir, samedi
Cours e n t ama me rc re di.
Nouveau : CALLIGRAPHIE.
Iriser. : A FAC 42-72-20-88.
A la suite de .son intervention
jeudi 19 septembre sur France-In-
ter, le ministre de l'Ă©conomie et
des finances, M. Pierre Bérégovoy,
a publiĂ© un communiquĂ© ce mĂȘme
jour indiquant que ses propos une
visaient en aucune maniĂšre Couver-
ture de l'audiovisuel public aux
capitaux privés » (le Monde du
20 septembre).
Le ministre confirme en
revanche quâil nâexdut pas que «le
produit de certaines cessions d'ac-
tifs du secteur public puisse ĂȘtre
utilisĂ© par lâEtat pour doter en
capital dâautres entreprises publi-
ques et par exemple les sociétés de
l'audiovisuel public ».
AVIS FINANCIERS DES SOCIĂTĂS
tpECHiNEr iNiĂŻRNAttĂŽMĂLl
*ÂŁMarArSCONSOUpESAU30JUIN 1991 RtSliMBCONSOUOESAU.-i WINllv,
Les pr in cipales donnĂ©es des comptes nelle. LâactivitĂ© Aluminium mĂ©tal a
consolidés semestriels sont résumées été fortement pénalisée paria baisse (fri
OBfrrd'xtMrg
yUrjmçtntkmtlk
â M Entoilage
Cumpoon mlcsricb
Aoi'Uelnlusridia cqnua
O ramn oe Irannomal
Rtaiat net (part daCra*sri
â mximrtiMBtniea
tartt d'a cq u M tta
- «twaima nh nmtado
tara d'n r q. hM on
Coora «c curant ra^ral LSD
34 S»
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1249*
-62*
534 fY
5*9 F>-
âą3* 1
* hors plus-value excepiioitnelle de 2 688 aĂ Uions.
dollar au cours des deux premiers mois
S de M. puis par celle des
cours du métal durant w se-
-** cond trimestre; Ă lâinverse, les
âą rĂ©sultats de lâactivitĂ© transfor-
mation ont progressé.
âą Au sein du pĂŽle Composants
Industriels, l'activité Elé-
ments de Turbomoteurs réa-
lise un résultat légÚrement su-
périeur à celui du premier se-
.57^ mestre 1990, mais en retrait
par rapport Ă celui du second,
cette tendance devant se pour-
- - â suivie sur les prochains mois
'â en raison de la situation ac-
Les principales données des comp- réalisation à En août et les prévi-
tes consolidés semestriels sors pré- sionsponrles prochains mois per-
sentĂ©es ci-aprĂšs en dollars (mon- mĂšnent dâestimer Ă au moins 8%
naie de compte dâune part prĂ©pon- (i cours de change constant) la
dérante des activités de Pechmey progression de la marge opéra-
Intemational) et en francs. tioimelle sur l'ensemble de lâan-
née. L'activité bot-
tes boisson (45% des
QĂŒgrvd-JTMra *Ht JWS M«JT 22334 VOltCS du SeCtBUT)
Mirg» 1 1 rmrtâ .ne ai 3M IS7J i7» devrait connaĂźtre
*"!â***_ â =â «* »⹠l "? une croissance plus
Akarato. J M * 171 élevée, taxas que la
coownetahxoxa mai s is 2s an contribution au boi-
_ fti'H UL â ĂźSL â JĂ©L tage alimentaire
â â â â AmĂ©rique du Nord
- Miacnixraato sera en retrait sensi-
«arti d' tagtouna (7 « ai w b le par rapport au
tamd'jçqgbfliCT «_ n_ 257 «sa précédent exercice.
jçranacday^iusp J IM*.?!**"! Le secteur Compo-
sants AĂ©rouauti-
Le chiffre dâaffaires consolidĂ© pro- ques rĂ©alise une marge opĂ©ra-
M-rpoptatara
«Sun F mi * ,Tb y
«4M ISM 22 «JT 22334
1*1 314 ĂS72 ITM
Les réalisations du premier semestre nielle du trafic aérien.
iras f _ h «⹠i â âą -
1991, comparées à celles des six pre- ⹠Parmi les Activités industrielles con-
miers mois de 1990, traduisent une nexes. seule l'activité Combustible nu-
forte baisse de la contribution des acli- clĂ©aire est en progrĂšs ; lâĂ©lectromĂ©tal-
AxUO
FMifiaxxIaii
tara d'J uiBbm ox
torod'atqnbata
257 «*
SM VT vrai
vités du Groupe les plus sensibles à la lurgie subit les effets d'une conjoncture
situation Ă©conomique mondiale, en moins favorable sur la plupart de scs
gresse trÚs légÚrement en dollan tioimelle légÚrement supérieure
(+3,5%) et en francs (+1,3%). Le 1 celle du premier semestre 192P,
particulier de celles dont les résultats marchés, en particulier, sur celui de la
dépendent étroitement du niveau des sidérurgie.
secteur Emballage représente 68% mais en renaßt par rapport à celle
du total, les Composants AĂ©ronau- du second semestre ;Q subira de
cours des métaux (aluminium, métal,
électro métallurgie, négoce). Ils met- (négoce et distribution), sa marge opé-
tent cependant en valeur lâimportance rationnelle est en retrait de 63% par
Quant au Commerce International
tiques 14% l'Aluminium 10% fit façon plus marquée, sur la se-
l 'activitĂ© Commercial Intematio- conde partie de lâexercice, les rĂ©-
nal 8%.
de la contribution du secteur Embal- rapport au résultat, il est vrai trÚs favo-
Iage (40% du chiffre dâaffaires (oui et table, du premier semestre 1990.
La marge o
de 9.4% en c
percussions de la baisse dĂ» trafic
le régresse aérien et des difficultés des cora-
unDeuohis pagnies aériennes sur le marché
allais et dâ un peu plus
44% de ta marçe opérationnelle) et p our le sccond semestre, les perspecu-
nmget dérenninant pour le Groupe ves sonl ^ l'Emballage.
du rĂ©Ă©quilibrage qpiâa penntadâorpĂ©rer comme indiquĂ© ci-dessus, mais ne mon-
1 acquisition d American National Can. m ^ de ^ Ă©els dâamĂ©lioration
L'analyse par pĂŽle dâactivitĂ© fait appa- dans les activitĂ©s les plus pĂ©nalisĂ©es par
raine les Ă©volutions suivantes :
de 10% en francs. Cette Ă©volution *^ es rechange,
provient intégralement d'une forte La frirte baisse de la marge opéra-
baisse de la contribution des activi- tionnelledelâactivitĂ© Aluminium
tés aluminium et Commerce Inter- «tii rm wAp ixnwrixi'A^ iminn
ms suivantes : ta conjoncture Ă©conomique mondiale,
limitĂ©e des ventes et Globalement, lâexercice 1991 devrait
national.
Les frais financiers nets sont quasi-
ptéoccupantedes cours mondiaux
du métal depuis le dernier trimes-
La progression limitée des ventes et Globalement. I exercice 1991 devrait
les rĂ©sullatsdu secteur Emballagesâex- se solder par une busse de 20 Ă 23% de
plique par une rĂ©partition de lâactivitĂ© la marge opĂ©rationnelle et une rĂ©duc-
entre le premier et le second semestre tien du résultat net (part Pechiney) su-
rirent stables. Les gains rĂ©alisĂ©s «** Ă990. Cette Ă©volutitm sâest
grùce à la baisse des taux oni été ««grevée aparordu mai de mars
qufr cette année, sera sensiblement dif- périeure à 50% par rapport aux référen-
ferenie de celle du précédait exercice, ces 1 990 (respccu vcmern 6688 millions
neutralisĂ©s par une augmentation m Âźâą s \ 1« su ij e dâune rĂŽ-
de lâendettement moyen, liĂ© no- duction de la demande mondiale
tamment an wpmunemAnr «w 1 m ^ raison oc 1 accroissement
Ce secteur devrait enregistrer en 1991
une progression de sa margeopération-
de francs et 2225 millions).
Dans ce contexte difficile, le Groupe a
tamment au regroupement sur les
premiers mois de lâexercice de
prises en charge d'investissements.
des capacités de production.
La progression attendue du s
âĄelle dâau moins 8% (Ă coursde change dĂ©cidĂ© de poursuivre le dĂ©veloppement
constant), progression Ă laquelle toutes
les activités contribueront, à l'excep-
priori taire de son secteur Emballage.
loui en consolidant la compétitivité de
Les provisions pour impĂŽts cou- (eur Embattage devrait penne Kre
nuits et différés diminuent de 334 de réaliser au second semestre
lion du boßtage alimentaire Amérique ses autres activités industrielles afin, le
millions de francs Ă 264 millions.
A fin juin, le secteur Emballage ne
du Nord.
âą Le secteur Aluminium enregistre glo-
balement, dâun semestre Ă lâautre, une
baisse de 41 % de sa marge opération-
moment venu, de bénéficier pleinement
de la reprise Ă©conomique.
prĂ©sente quâune faible progression ^
de ses ventes et de sa marge opĂŽfc- actu ââ
tionnelleen raison dâune saison^
lilé différente de celle de 1990; m
des résultats sensiblement supé-
rieurs I ceux du premier, si le
dollar se maintient Ă son niveau
NFCF MATĂSf.- MTEi. : ;r.lS CLITF
?.?CRYAâCM r.Oinn. ;;:;;5CUfP
PECHINEY ;
Q
PECHINEY
INTERNATIONAL
la météorologie, 1,2 milliard; la
mer, 6,7 milliards ; ie tourisme,
424,8 mitions de francs.
M. QuilÚs a déclaré que ce bud-
get lui semblait adapté pour
atteindre les objectifs qn'ii sâest
assignés. 12 « souligné que le plan
gouvernemental de soutien au
logement créerait entre quarante
mille et quarante-cinq mille
emplois dans les dix-huit pro-
chains mois (le Monde du 2& sep-
tembre).
M. Jean-Michel Baylet, ministre . m*
dĂ©lĂ©guĂ© au tourisme, a_ SĂ»t «tat feftCSSS Zut sâa«£-
<Tune enveloRĂźe de 190 m il li on s
de francs qui permettra, avec le
concours de partenaires privés, de
dépenser ie double pour ta promo-
tion de la France Ă lâĂ©tranger.
M. Marcel Debarge, secrétaire
d'Etat as logement, a confirmé
que le plan logement poursuivait
des buts sociaux (* DĂ©velopper l'of-
ML Alain Jappé, secrétaire général
ia RPR, ancien ministre du budget
du gouvernement Chirac pendant la
période de cohabitation, a déclaré i
propos du projet de bud^t pour
1992 ; <r L'économie française est en
panne. Les recettes fiscales stagnent,
les dĂ©ficits se creusent, la dette sâem-
balle. B est trop facile dâaccuser la
conjoncture internationale car câot
la politique Ă©conomique du souver-
nement qtĂ esi responsable de cette
situation. L'argent que nous avons
laissé (buis les caisses en 1988 a été
gaspillé délibérément.- La dépense
publique, en effet, a augmenté deux
fins plus que l'inflation et trois fois
plus quâauparatanL On peut s'atten-
dre que le défiùt de 1991, mi ne
devait atteindre que 80 milliards,
frÎlera les 100 nmfiards.» -
ML Juppé se demande ensuite ce
ue lâon aurait dĂ» faire. Et il
Mareei Debarge, secrétaire rÎpond: *11 convenait d'utiliser les
d Etat as logement, a confirme recettes que nous avions laissées
que le plan logement poursuivait p OUF dĂ©s endetter lâEtat et pan- pour-
des buts sociaux (a DĂ©velopper Iqf- suivre la mise en place de la
fre de logement») et économiques réforme de la fiscalité que le gau-
(« Soutenir lâemploi»). * vemement de Jacques Chirac avait
. commencée. Le gouvernement
Attendre
ks «bleus»
M. Georges Sarre, secrétaire
dâEtat aux transports routiers et
fluviaux, a annoncé un crédit de
10 millions de francs destinĂ© Ă
développer des technologies infor-
matiques de navigation et de régu-
lation routiĂšres. E n fin , M. Jean-
Yves Le Drian, secrĂ©taire dâEtat Ă
la mer, a confirmé que le budget
1992 poursuivrait la modernisa-
tion de la marine marchande, de
la p&che et des ports ofr des
choses ne peuvent rester en l'état»,
notamment dans le domaine dé la
manutention.
U faudra attendre dâavoir les
« bleus » budgétaires pour com-
prendre les vrais modifications
intervenues, car la présentation
actuel, de plus, sabre dans des
dépensa prioritaires qui concernent .
la défense, Yempkà et fagriculture.
Les allÚgements fiscaux accordés
aux PME sont de la poudre aux
yeux. Si dutque mesure va dans le
bon sens, au total elles ne consti-
tuent â quâune opĂ©ration blanche puis-
qu'on reprend dâune main ce qu'on
donne aé l'autre. » M. .Juppé a
affirmé notamment que arien ne
serait changé pour la PME qui ne
distribuent pas de bénéfices, pour
celles qui ne réalisent pas de béné-
fices et Ă©galement pour les entre-
prises indmdueĂŒes ai en nom per-
sonnel».
Pour Ici, globalement, te montant
des aliĂ©gemaits fiscaux, Ă©âĂąfcvera &
10,7 muUards, (pri seront presque
totalement compensés par une
hausse des impĂŽts de IQ,4 milliards,
fi note, à propos dé la comparaison
ministérielle insistait seulement sur avec les pays étrangers , que les pri-
lés augmentations, sa démarrant lÚvements obligatoires août en ABe-
minimes, laissant dans lâombre dm magne dĂš 38 % contre plus de 44 %
mMrĂčvtf kĂźa« ti «w en France, et que, mĂȘme si chez
amputations, bien rĂ©elles. D nâest
que dâentendre lâUnion routiĂšre de
France, qui regroupe fes profes-
sionnels de l'automobile, du
pétrole, des travaux publics et des
transports routiers, e s'insurger»
contre la rĂ©duction dâun quart du
budget des routes.
At F.
en France, et que, mĂȘme si chez
nos voisins ils ont augmentĂ©, lĂ
marge danÚûre' encoreâ' trĂšs ferande.
L'ancien ministre, député RPR
de Paris, coucha r «Depuis 1988, la
politique budgétaire va à contresens :
on a trop dĂ©pensĂ© quand lâĂ©conomie
marchait bien et on n'a plus de
marge de. manĆuvre bisque PĂ©cono-
m ie marche maL»
TRANSPORTS
. Pour assurer son redressement
Sabena
met en concurrence
Air Rance
et British Airways
. o M. IsiIMm Poniatowski (PR) :
- «sacrifiés». - M. L ad i s la s Ponia-
towski, porte-jparole- du Parti répu-
blicain, a affirmé, jeudi 19 sep-
tembre, que le projet de budget
pour 1992 est «un budget de sacri-
fiés , sans réelles priorités et incapa-
ble dé définir une stratégie en
matiĂšre dâemploi ». e Dans une
conjoncture difficile, le gouverne-
ment reste passif devant la dégra-
dation de kl situation de l'emploi»,
a-t-il ajouté.
M. Pierre Godfroid, président de
la compagnie aérienne belge Sabena,
continue a taire monter fes enchĂšres
avant de choisir le partenaire Ă©tran-
ger susceptible dâapporter lâaide
financiÚre déterminante pour sauver
son entreprise. Quitte & s'attirer les
foudres des nationalistes flamands; il
a tait ravoir que câĂ©tait, dĂ©sormais,
Air France - et non plus British
Airways - qui pourrait apporter
4 milliards de francs belges
(660 millions de francs français),
auxquels sâajouteraient 2 milliards
(330 minions) en provenance dâun
partenaire belge, qui pourrait ĂȘtre le
groupe Bruxeties-Lambert.
⥠M. Millon (UDF) : « résigna-
tion». - M. Charles Minou, prési-
dent du groupe UDF de TAssern-
blée nationale, a déclaré, jeudi
19 septembre, que le projet de
budget pour 1992 correspond Ă un
«budget de résignation, de passivité
et dâĂąsttstanat»- SĂ©ton lui, ~«U prĂ©-
pare mal la France à l'entrée dans
Je marché unique, avec l'aggrava-
tion du déficit budgétaire et l'aug-
mentation considérable de la dette
publique». â \
groupe Hruxeues-LamoerL
On a cru longtemps que Tofire de
partenariat française permettrait &
Sabena de demander plus Ă British
Airways, intéressée seulement par ks
possibilitĂ©s de lâaĂ©roport de
Bruxelles. H semble qu'Air France se
soit piquée au jeu dßme n ég o c ia ti o n
Bruxelles. 0 semble qn Air France se
soit piquée au jeu dru* n ég o c ia ti o n
menée officiellement « sur la base
dâaccords commerciaux». : . . . .
D nâest pas encore aisĂ© de com-
prendre quel intĂ©rĂȘt la compagnie
française, qui nâest pas en trĂšs brame
santé, trouve & un transporteur hri-
mĂȘtne sĂ©rieusement malade (1,2 mil-
liard de francs de perte en 1990L
sauf Ă croire quâil sâagit pour elfe
d'empĂȘcher un concurrent de sâen
approprier ia direction.
AL F.
o. M. PIancbon.(pS)_: « rinon-
reux». - M. Jean-Paul Plan chou,
dépnté socialiste de SÚine-et-
Mame, juge que' le projet de bud-
get est r rigoureux » sans pour
autant Ăąu'il soit possible .Ă 'son
avis, de le qualifier de «budget.de
rigueur». B parie de « budget dâac-
compagnement» et estime que cep-
tains besoins - logement social,
grands Ă©quipements, dotations par-
ticuliĂšres Ă lâagriculture - «ne sont
pas suffisamment bien satisfaits». .
⥠Ligue communiste révolution-'
naire (trotskiste). - «La majorité
des salariés, tous ceux et celles qui
sont exclus du travail, nâont quâĂ se
serrer Ja ceûiÎre: Ce gouvernement
allie Ă la faillite et au renoncement
Ă toute ambition de Rangement le
cynisme le phu complet (~) Tl ai
temps de. ruer dans tes brancards.»
partie (tes satanés de l usme GEC- fQ auprÚs du premier ministre'»'
Alsthom du Bourget (Seine-Saint- sui^ l«>rowL«^te Ternira:
Dous) ont dĂ©cidĂ©, vĂK&Ă©di- . Ratin^ « prend avec ses partenaires les ~
20 sep t e mb re, de poursuivre rocou- r nntartx Méw«ri fr»r à ht réalisation
pation des locaux. A* reit* ftiftfaĂŒwnĂ a dĂ©dart . 1»
Quelques heures auparavant, les 19 septembre, son secrétaire géwb*
forces de police avaient libéré le rai. M. Jean Kaspar. Celui-ci
directeur et le chef du personnel de relÚve «des convergences fériés
1âĂ©iabiisscracnt retenus par les grĂ©- entre les ommsaGonp -syndicales
vistes depuis deux jours. Les sahrifr sur les problĂšmes de lâemploi i
sâopposent & un plan de supresaon mai* rĂątfte que R Marchan-
de 151 des 800 empldis de Pusine del, secrétaire générai de TOi
(le Monde du 20 septembre). .. . refuse de -renoontrac lĂ - CFDT.
J)\ u? *
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â LW.'ĂŽe
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.; â - v *-*â !**!.
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* 1a Mnndo a .laiirll OR bantainh» 1QQ1 . ßl
»⹠Le Monde ⹠Samedi 21 septembre 1991 27
ECONOMIE
*
âl'f. *.
âą e.
âą- r. .
.jn.itf
W 'â
'*â t'
'*>â *»
..âąri 1.
â
CONSOMMATION
En réaction contre le gavage des oies
La chaĂźne alimentaire suisse Migras et les restaurants
Moevenpick renoncent Ă vendre du foie gras
BERNĂ
danotrecofrespondant
En réaction i Qtuß récente émis-
sion de là télévision suisse de lan-
gue allemande sur le gavage des
oies en France' et en Hongrie; la
chaĂźne des magasins d'alĂŻmenta-
. tion Migros et tes restaurants Moe-
venpick :ont décidé de renoncer- &
vendre du foie gras, a annoncé,,
mardi 17 septembre, fe service de
presse de la télévision helvétique.'
Moevenpick &' indiqué que cette
décision ne concernait pas seule-
ment la Suisse, mais que le Rue
gras serait désormais banni de
1 tous ses restaurants Ă travers le
monde, donc aussi eu France. '
Migres et Moevenpick suivent
ainsi lâexempte des magasins Den-
ner, qui, depuis une année déjà ,
ont retiré te. foie gras de leurs
rayons. Migres a . cependant &jt
savoir que la disparition .de Lâarti-.
cle incriminé deviendra effective
seulement aprĂšs Ă©coulement de ses
stocks actuels.
De . leur cÎté, tes magasins CHo-
bus ont opté pour une solution
intermédiaire: ils continueront i
offrir pùtés et- terrines au foie gras
mais, ne vendront . plus le produit
frais. A son tour, le groupe Coop a
choisi de suivre le mouvement,
afin de tenir compte, explique-t-il
dans unâ communiquĂ© publie jeudi
19 sept emb re,- «de ta critique mas-
sive des médias et de l'opposition
du grand public au gavage des oies
et des canards, méthode interdite
eh Suisse*
Différence
de sensibilités
Au-delĂ de son aspect anecdoti-
que, cette affaire est, une fois de
plus, révélatrice de la différence de
sensibilités culinaires, sinon de
mentalités, entre Suisses «dlMnamfa
et romands.. Ainsi, certains germa-
nophones nâont jamais compris
comment leurs compatriotes de
langue française pouvaient manger
des cuisses de grenouille ou des
escargots. > .
£⥠décembre 1987, n'avait-on
pas vu le président de la Société
protectrice des animaux s'indigner
de trouver des cuisses de gre-
nouille au menu du banquet orga-
nisé dans i e canton de Neuchùtel
en lâhonneur de l'actuel ministre
suisse des affaires Ă©trangĂšres,
M. René Feßber, fraßchement élu
au gouvernement helvétique? Pour
Ă©viter l'incident, les rainettes
avaient été remplacées au pied
levé par des coquilles Saint-Jac-
ques.
NaguÚre, un député était ailé
jusquâĂ rĂ©clamer l'interdiction pure
et simple de la consommation des
cuisses de grenouille sur tout le
territoire de la Confédération. Si
les batraciens sont désormais pro-
tégés en Suisse, quelques rares
importateurs francophones sont
autorisĂ©s Ă sâapprovisionner Ă
lâĂ©tranger par respect des tradi-
tions de leur contrĂ©e, mais Ă
condition de pouvoir fournir la
garantie que les bestioles ne soient
pas démembrées vivantes avant
dâĂȘtre consommĂ©es.
JEAN-CLAUDE BUHRER
. EflTemplacement de -M. Henri Baqmast
M. Pierre-Yves Cossé nommé
administrateur de la Coince
Par dĂ©cret du ministre de lâĂ©co-
nomie en date du 19 septembre et
public au Journal officiel du
20 septembre, M.. Pierre- Y vts
Cossé, inspecteur général des
finances, est nommé membre .du
conseil dâadministration- de la
Compagnie française dâassurance :
pour le commerce extérieur
(Coface), en remplacement de
M; Henri Baquiast, mHnmé payeur
général ddiTtbotile Mondé du 20
'âąl âąâ.vnsfV... ;
septembre). Agé de cinquante-sept
ans/ énarque, M. Cossé a été,
aprĂšs une carriĂšre dm» lâadminis-
tration, directeur général adjoint
de ta BNP de 1982 & 1988. 71 a
été nommé commissaire général au
Plan ep 1988. Le conseil dâadmi-
nistration de la Cofacé devrait
proposer M. CossĂ© Ă la prĂ©sldenĆ
- pour succéder à M. Baquiast, une
dĂ©signation qui doit ĂȘtre entĂ©rinĂ©e
. ultérieurement par ; uq. décret du
TpmiçfrĂ© jle ItâĂ©cbĂŒpmie. ;
⥠Récolte record de céréales an
Maroc en 199L - La récolte céréaliÚre
1991 au Maroc a atteint 8,5 mflEoos
de iiyrnw, un chiffre record dépassant
de 20% celui de r année précédente, a
indiqué le ministre marocain de Fagri-
culture, M. Othmane Demnati, jeudi
19 septembre Ă Rabat - (AFP).
PRODUCTION
-INDUSTRIELLE
Forte chute
en Hongrie
La production industrielle en
Hongrie a baissé de 16,8 %
entre janvier et juiBet 1991, par
rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode de l'an
passé, a annoncé, jeudi 19 sep-
tembre, lâOffice central de la sta-
tistique.
La production agricole a aussi
reculé : - 16 96 pour les ventes de
bétail et de viande, -56 96 pour
les lĂ©rpimes et l'horu entoura. Dâau-
tre part, le nombre de personnes
Ă la recherche d'un emploi a pres-
que doublé, passant de 137 000,
Ă la fin de l'annĂ©e 1990, Ă
217 000 Ă la fin jufflet 1991. -
(AFP.)
BALANCE
COMMERCIALE
Aggravation
du déficit américain
Une forte hausse des importa-
tions américaines a fait p rogre sser
le déficit commercial américain de
55,7 96 en juillet Ă 5,9 mflHards de
dofiars, contra 3,8 milliards en juin
(chiffre révisé), a annoncé jeudi
19 septembre le département du
commerce.
Ce déficit commercial. le plus
élevé depuis janvier, est largement
nourri par les importations d'auto-
mobiles, de vĂȘtements et autres
produits de consommation cou-
rante. Les importations ont fait un
bond de 6,2 96, pour atteindre
REPĂRES
41,2 rrdSards de dollars en juillet
contre 38,8 milliards en juin. Les
exportations ont crĂ» seulement de
0,8 96 Ă 35,3 miilrards contre
35 milliards le mois précédent.
En dépit de sa forte remontée
en juillet, le déficit commercial
américain resta en nette améliora-
tion depuis le début de l'année.
Calculé en rythme annuel, 3 s'est
Ă©tabfi Ă 61,6 milliards de dollars
pour l'ensemble des sept premiers
mois de l'année, contre
101,7 milBards en 1990. D s'agit
du chiffre le plus faible depuis
1983. - (AFP.)
MATIĂRES PREMIĂRES
Le KoweĂŻt a perdu
3 % de ses réserves
de pétrole
Le sabotage des puits pétroliers
du KoweTt r aura sûrement un
impact sur nos gisements ». a
déclaré M. Hammoud Al Raqba,
ministre koweïtien du pétrole,
jeudi 19 septembre, dans une
interview au quotidien Al-Siassa,
estimant que la pays a perdu 3 96
de ses réserves de brut, soit envi-
ron 820 millions de tonnes, l'Ă©qui-
valent de neuf armées de consom-
mation française.
M. Hammoud Al Raqba a chiffré
les pertes subies par le secteur
pétrolier à 75 rralRards de dollars,
dont 43 miSard s représentent le
prix du brut incendié ou craché
par les puits sabotés.
Evoquant la future production
pétroliÚre du Koweït, le ministre e
affirmé que son pays, «sans pren-
dre l'autorisation de quiconque».
reprendra son niveau de produc-
tion dâavant lâinvasion et « pro-
duira 1,5 million de barils par
jour». « Nous en informerons sim-
plement J'OPEP afin qu'U y ait une
coordination entre les membres
du cartel, notamment ceux qui
avaient augmenté leurs produc-
tions pour compenser l'absence
du Koweït sur le marché pétro-
lier». a ajouté le ministre.
MARCHĂ UNIQUE
L'Espagne accélÚre
la libéralisation
de son Ă©conomie
M. Carlos Solchaga, ministre
espagnol de l'économie, a pré-
senté, jeudi 19 septembre, devant
le Parlement, une série de
mesures destinées à faire basculer
définitivement l'Espagne dans l'Eu-
rope libérale. Le ministre a
d'abord annoncé la «totale libéra-
tion des mouvements de capi-
taux» avant la fin de 1992. Le
gouvernement antidpe dâun an la
levée des derniers contrÎles des
changes, levĂ©e prĂ©vue par lâintĂ©-
gration européenne pour 1993.
M. Solchaga, soulignant que
cette décision marque d'engage-
ment irrĂ©sistible » de lâEspagne
dans la Communauté, a indiqué
aussi que son pays allait accélérer
la suppression des derniĂšres res-
trictions Ăš l'importation de biens
et services. Appliquant unilatérale-
ment «le pacte de compétitivité»
proposé aux partenaires sociaux,
mais repoussé par ces derniers il
y a deux mois, le gouvernement
va engager une réforme des allo-
cations de chĂŽmage et un assou-
plissement des contrats de travail.
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15. RUE FALGUIĂRE
75501 PARIS CEDEX 16
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cent ans Ă compter du
10 décembre 1944
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« Association Hobert-Barve-Méry »
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28 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1S91
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MARCHĂS FINANCIERS
Nommé président du directoire de la banque
M. André Levy-Lang renforce
son contrĂŽle sur Paribas
M. André Levy-Lang, président
du directoire de la Compagnie
financiÚre Paribas, a été nommé,
jeudi 19 septembre, président du
directoire de la Banque Paribas.
Selon le communiqué rendu public
jeudi, cette mesure intervient dans
le cadre dâun a resserrement des
structures de direction du groupe
Paribas «. M. Hubert de Saint-
Amand, qui dirigeait la banque,
a sera appelé à d'autres fonctions
Je direction dans le groupe Pari-
bas». Quant à M. Michel Fran-
çois-Poncet, président du conseil
de surveillance de la compagnie
financiÚre, il devient président du
conseil de surveillance de la Ban-
que Paribas, fonction dâobserva-
tion qu'occupait jusquâĂ prĂ©sent
M. Levy-Lang.
Il y a quinze mois, quand le
conseil dâadministration du groupe
Paribas décidait de nommer
M. AndrĂ© Levy-Lang Ă la tĂšte dâun
directoire nouvellement créé, il
s'agissait de sanctionner un prési-
dent, M. Michel François-Poncet,
et une aventure calamiteuse.
lâOPA ratĂ©e sur la Compagnie de
navigation mixte. Ce réaménage-
ment des structures juridiques du
groupe sâaccompagnait dâune
réforme des structures juridiques
de la Banque Paribas. Un direc-
toire était créé, dont la présidence
était confiée à M. Hubert de
Saint-Amand. tandis que M. Levy-
Lang devenait président du conseil
de surveillance.
A lâĂ©poque, il ne manquait pas
dâobservateurs pour noter que le
contrĂŽle de M. Levy-Lang sur le
groupe demeurait lacunaire puis-
que le pouvoir direct sur la Ban-
que Paribas restait aux mains dâun
des barons du groupe. La banque
occupe une place centrale dans le
fonctionnement de la compagnie
financiĂšre. Câest elle qui joue un
rĂŽle de premier plan sur les mar-
chés de capitaux internationaux,
câest elle encore qui accorde les
crédits aux entreprises clientes du
groupe, câest elle aussi qui sup-
porte les risques pour un bon
nombre de décisions qui regardent
la compagnie financiÚre. Le prési-
dent de la banque peut donc, Ă
juste titre, peser sur les décisions
stratégiques du groupe.
Aujourd'hui, il semble clair que
M. Levy-Lang a simplement
attendu son heure. Refusant d'effa-
roucher les directeurs en réclamant
dâemblĂ©e les pleins pouvoirs, il a
marqué progressivement son terri-
toire. Des fidÚles ont été nommés
Ă la communication, & la direction
des ressources humaines, au
contrĂŽle de gestion et sur certains
départements de l'activité interna-
tionale. La montée des risques, sur
le monde bancaire en général et
sur la banque Paribas en particu-
lier. a donné à M. Levy-Lang une
occasion de parachever sa reprise
en main. Sa prise de pouvoir sur
la banque a désormais valeur indi-
cative : nul directeur nâest plus
intouchable à Paribas. Use révolu-
tion culturelle pour cet Ă©tablisse-
ment.
YVES MAMOU
Grùce aux résultats du casino
La Société des bains de mer
de Monaco double ses bénéfices
NICE
de notre correspondant régional
La Société des bains de mer
(SBM) de Monaco a réalisé, au
cours de lâcxcrcicc clos le
31 mars 1991. un bénéfice net
de 178.2 millions de francs, soit
le double de celui de l'exercice
prĂ©cĂ©dent. Son chiffre dâaffaires
a atteint 1.724 milliard de
francs, en hausse de 15%.
Cette Ă©volution est surtout due
Ă la bonne tenue des jeux
(1,258 milliard de francs de
recettes brutes, en augmentation
de 20 %). Les excellents résultats
du casino (977 millions de
francs, en augmentation de
32 %) ayant compensé ceux du
Locw's (281 millions de francs,
en diminution de 8 %.)
cice 1989-1990 (2,299 milliards
de francs) et prĂšs de quatre fois
celles de Divonne, le premier
Ă©tablissement de jeux de lâHexa-
gone. * La société recueille
aujourd'hui les fruits d'une politi-
que de marketing dynamique lan
\ns sous lâi
ClientĂšle
européenne
Les recettes de la place moné-
gasque ont ainsi représenté plus
de la moitiĂ© de celles de lâen-
semble des cent trente-cinq casi-
nos français au cours de lâexer-
cée depuis trois ans sous l'impul-
sion dâun nouveau directeur
général des jeux *, explique le
directeur financier de la SBM,
M. Alain Tabard.
En l'occurrence, ce technicien
avisé. M. Francis Palmaro, est
un pur sujet monégasque qui
sort du sérail. Il a convaincu la
SBM d'aller chercher sa clientĂšle
dans les pays européens, et au-
delĂ , alors que ses efforts ne
portaient, auparavant, que sur la
clientÚle de proximité, principa-
lement italienne. Cette politique
a été complétée par une amélio-
ration des conditions dâaccueil
des joueurs, totalement pris en
charge dÚs leur arrivée à l'aéro-
port de Nice - Cadillac, palaces.
grands restaurants et plage pri-
Ăąt la SBM.
⥠M. David Verey succĂ©dera Ă
M. Michel David-Weiii à la prési-
dence de Lazard Brothers Londres.
- M. David Verey, quarante ans,
directeur général (chief executive)
de Lazard Brothers Londres, suc-
cédera le 1° janvier 1992 en tant
que prĂ©sident (chairmanj Ă
M. Michel David-Weill. Ce der-
nier sera vice-président (deputy
chairman) de Lazard Brothers et
continuera d'ĂȘtre Ă la tĂȘte des
deux autres maisons Lazard, Ă
Paris et New-York. M. David-
Weill avait pris en janvier 1990
cette présidence pour resserrer les
liens de coopération avec les deux
autres entités, car celle de Lon-
dres avait été séparée du groupe
de 1919 Ă 1984.
vée étant offerts par
Le secteur hĂŽtelier de la
société a été affecté, pour sa
part, par les retombées de la
guerre du Golfe et la crise Ă©co-
nomique. La chute du taux dâoc-
cupation (57,1 % au lieu de
63,4 % l'an dernier) a entraßné
une diminution de 26 % des
résultats (22 millions de francs)
pour un chiffre^ d'affaires de
419 millions de francs resté sta-
ble grĂące Ă une baisse du taux de
la TVA.
Disposant dâune trĂ©sorerie plus
que confortable (880 millions de
dĂ©pĂŽts Ă terme, en fin dâannĂ©e,
soit la moitié de son chiffre d'af-
faires). la SBM - qui a investi
142 millions de francs lâan der-
nier - sâapprĂȘte Ă dĂ©penser, Ă
nouveau, 200 millions de francs
en 1991 pour moderniser son
patrimoine.
GUY PORTE
J VIS FINANCIERS DES SOCIĂTĂS
julNTĂLl
Lors de sa séance du 13 septembre 1991. le Conseil d' Administration de Guin-
toli SA a examinĂ© lâactivitĂ© et les rĂ©sultats du Groupe rĂ©alisĂ©s au cours du
l" semestre 1991.
En résumé
(en raillions
de francs
1991-1990
Chiffres d'affaires
762 MF
+ 34 %
70 MF
+ 21 %
RĂ©sultat net part du Groupe
25 MF
+ 8,7%
Le chiffre d'affaires rĂ©alisĂ© Ă lâĂ©tranger reprĂ©sente II % du totaL
Le rĂ©sultat net de b sociĂ©tĂ© mĂšre sâĂ©lĂšve Ă 24.6 MF contre 15.4 MF en 1990.
. pe y?° CCI â ves pour l'ensemble de l'exercice sont bonnes mais le ralentisse-
** ârtsibie. notamment dans le sud de b France. Par contre, le
eioppement de l'activité à l'étranger va se poursuivre.
i
NEW-YO RK, 19 se ptembre X [ PARIS, 20 septe mbre T
Poursute de la reprise
Le reprise amorcée en fin de
sĂ©ance mercredi sâest poursuivie
jeudi 19 septembre Ăą Wafl Street.
La progression du Dow Jones a
Ă©tĂ© toutefois IrrĂ©guliĂšre. Lâineflca-
teur de tendance a fluctué dans
une fourchette allant de S Ăš
25 points pour finalement clĂŽturer
avec un gain de 6.48 points
(+ 0.21 %) Ă 3 024.37. Ouelquo
210 millions dâactions ont Ă©tĂ©
échangées.
Lâannonce que le nombre
dâAmĂ©ricains ayant demandĂ© Ă
bénéficier des allocations-
chÎmage avait diminué de
17 000 pendant la premiĂšre
semaine de septembre a stimulé
les achats informatisés. Les ana-
lystes ont toutefois estimé que
l'améfro ration de la situation de
l'emploi pourrait retarder un nou-
vel assouplissement de b poéti-
que du crédit de b Réserve fédé-
rale américaine, ce qui a
sporadiquement freiné les gains.
Le marché obBgataira a également
fluctuĂ© dâune façon irrĂ©guBĂšre. La
taux des bons du Trésor Ú trente
ans a commencé b journée sur
une remontée mais retombait Ú
7,91 % en milieu dâaprĂšs-midi
contre 7,92 % mercredi soir.
VALSAS
Qu* (h
IBacf*.
Cours Ai
19**
Aicm
87
66 6/8
ATT ... - -
37 3M
381/8
50
49
Chase M*fĂčttan9ar*
19
183/4
Du Port da Menais ..
453/4
46 5/8
42 98
43114
591/4
59 3/6
29 7/t
30 1/4
691/4
691/2
363/4
36 7/8
Goodyear
421/2
1063/8
S73/8
43
104 3/4
S63/4
CM â MH- 1 ââ
MoHOa -
683/4
84 7/8
B81/2
68 5/8
653/8
651/2
Wzar
SddurĂšwgir
62 7/8
62 374
UALCep.ai-Alagi*-
129
130
22 3/8
213/4
46 7/8
46
Wauinqhousa .
Xerox Cep.
22 1/4
57 5/8
221/2
583/8
LONDRES, 19 septembre X
Hausse timide
AprÚs quatre séances de baisse,
les valeurs ont terminé en légÚre
hausse jeudi 1 9 septembre au
Stock Exchange. Lâindice Footsle
des cent principales valeurs,
dĂ©primĂ© toute la journĂ©e, sâest
retourné en fin de séance dans le
sillage de Wall Street. En clĂŽture,
il s'est inscrit en hausse de
5.1 points Ă 2 588.7, soit un gain
de 0.1 %.
Le marché a été affabfi per des
prévisions de sociétés pessimistes.
Trois grands groupes, qii ont com-
muniqué leurs résultats dans la
journĂ©e, ont Ă©rrĂȘs des pronostics
négatifs sur b fin da b récession.
Ils contredisent ainsi le discours
optimiste du gouverneur de b Ban-
que d'Angleterre, Sir Robin Laigh
Pemberton, mercredi 18 sep-
tembre. qui avait estimé potr la
premiĂšre fois que r Ă©conomie britan-
nique sortait de b récession.
Sans conviction
La tendance h la Bourse de
Pans, qui Ă©tait Ăš l'effritement ven-
dredi an début de séance, s'esr
lentement redressée au cours de
b séance, toutefois sans grande
conviction. En lé^er repli de
0,08 % au début des transac-
tions, les valeurs françaises affi-
chaient une hausse rout aussi
légÚre (+-0,10 961 en fin de mati-
née. En début d'aprÚs-midi, l'In-
dice CAC 40 s'inscrivait' de nou-
veau Ă la baisse (- 0,01 %). Plus
tard dans b tournée, peu avant
lâouverture de Wall Street, il -rega-
gnait quelques Fractions en pro-
gressant de 0.22 %.
Pour ce dernier jour du mois
boursier de septembre, les inves-
tisseurs observaient la prudence
généralement de mise las jours
rie liquidation. Comme b consta-
tait un opérateur, l'attentisme
était bien présent, rappelant aussi
que cette Journée était mise 5
profit pour les ajustements de
portefeuille. Autre facteur loin
d'ĂȘtre stimulant : las investis-
seurs. dont les yeux sont régutiÚ-
â r-York.
rement fixés vers New-
ai tondaient avec impatience l'ou-
verture de Wafl Street. L'arrivĂ©e Ă
écltéanoa, ce vendredi, des trois
contrats Sur options d'indices,
surnommés les «trois sorciÚre»»,
ne pouvait que les confort» dans
loue frdositĂ .
Le volume de transactions res-
tait relativement faible avec
1.3 milliard de francs échangés.
Les plus forts courants
d' échangea en milieu de journée
étaient observés sur Alcatel AJs-
thom (environ 95 millions de
francs avec 156 800 titres),
LVMH (177 millions de francs
avec 43 OOO titres). Le Printemps
est en nette hausse (+ 3,6 %).
tandis que Pinault perd 3 %. alors
que b presse française fait état
vendredi matin de b volonté de
Pinault de racheter Le Printemps.
Cette éventualité est cependant
raçuo avec circonspection par les
in vos tisseurs, qui soulignent lâĂ©tat
d'endettement du groupe Pinault.
TOKYO, 20 septembre
Repli
La Bourse de Tokyo a clÎturé
en repli vendred 20 septembre,
ont rapporté les opérateurs, en
précisant que Iss investisseurs ont
procédé Ú des prises de bénéfice
et Ăš des ajustements de position
avant un week-end prolongé, lundi
étant férié. L'indice Nikkei a ter-
miné en baisse de 139,67 points,
soit un recul de 0,60 96. Ă
23 192.74. aprĂšs lâĂ©change de
quelque 470 mOions d'actions.
Les ventes, opérées en dépit de
b fermeté du marché obSgataire.
ont effacé les gains enregistrés ou
cours de b matinée.
VALSAS
Cous du
19 sept
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739
5 700
1570
1 110
1140
1530
2420
1510
1670
743
5 720
1580
FAITS ET RESULTATS
a Le GAN acxrait se présence
(Groupe des
Espagne. - Le GAN
assurances nationales) vient de
prendre le contrĂŽle dâUnisegu-
ros SA, filiale dâassurances du
Banco ZaragQzaoo. Ce uc compa-
gnie. dont le chiffre dâaffaires glo-
bal est de 6 milliards de pesetas
(300 millions de francs environ),
vient de créer une filiale vie dont
les produits seront distribués à tra-
vers b réseau bancaire du Zarago-
2000 (338 agences). Le GAN entre
aussi dans le capital de b banque
Ăš hauteur de 4.9 % a occupera un
siĂšge ou conseil dâadministration.
⥠Total bace ne OPE/OPA snr
les actions dTfntchinson. - Total a
proposé aux actionnaires de sa
filiale Hutchinson (transformation
du caoutchouc) d'Ă©changer teurs
actions contre des actions Total ou
Je les céder, en lançant une offre
publique alternative dâĂ©change ou
d'achat. Total entend porter sa par-
ticipation dans Hutchinson de
83.3 % à b quasi-totalité du capi-
tal. Le groupe Hutchinson a enre-
gistré une hausse de 7 9b de son
résultat net consolidé Ú 192 mil-
lions de francs an premier semestre
et de 34% de son résultat opéra-
tionnel Ă 498 millions de francs.
Les modalités de l'opération seront
soumises aux autorités boursiÚres.
Sous réserve de leur approbation,
b paritĂ© dâĂ©change proposĂ©e est de
21 actions B Total pour 10 actions
Hutchinson et le prix dâachat pro-
posé est de 1 700 francs par action
Hutchinson.
Vives, Ă des pertes de change sur
le dollar et le yen.
⥠Saint-Gobain : charte ée 40 % «ta
résultat semestriel. - Le groupe
français Saint-Gobain (verre, céra-
miques industrielles et matériaux
de construction) a annoncé, jeudi
19 septembre, un bénéfice net
olii"
consolidé de 1,221 milliard de
francs pour le premier semestre de
1991 contre 2,019 milliards pour le
semestre correspondant de 1990,
soit une baisse de 40 %. Le chiffre
dâaffaires pour les pĂ©riodes corres-
pondantes atteint 37,4 milliards de
francs en 1991 contre 34 milliards
en 1990, soit une hausse de 9,7 %
dne Ă f incorporation de Norton et
de Solagbs a compter du second
semestre 1990. A structure compa-
rable. b chiffre dâaffaires recale de
5.5 %. Le groupe explique ces
résultats en Misse notamment par
l'attentisme provoqué par b guerre
du Golfe au premier trimestre,
insuffisamment compensé par la
timide reprise du second trimestre.
⥠M. Jacques Vincent succĂšde Ă
[VL Michel CĂźcurel comme adminis-
trateur dĂ©lĂ©guĂ© de Galbant. â
lĂȘgn
M. Jacques Vincent, quarante-cinq
â oe b brandie
ans, directeur général
lis du grot
produits frais du groupe BSN,
Michel Qcurd
c Skis
; retour Ă lâĂ©qsi-
Gbre en 91/92. - Le président 'du
I, M. Laurent
groupe Rossignol,
Boix-Vives, 3 annoncé, mercredi
18 septembre Ă Voiron (IsĂšre),
quâapres deux exercices dĂ©ficitaires,
notamment & cause du manque de
neige, sa firme retrouverait l'Ă©quili-
bre en 1991/1992 et serait nette-
ment bénéficiaire en 1992-1993.
M. Boix-Vives a indiqué que Ros-
signol avait mis au point un nou-
veau procédé de fabrication de skis
qui permet dâĂ©conomiser 30% de
matiĂšre prĂȘt
premiĂšre et 30 % de main-
d'Ćuvre et que ces nouveaux skis
arriveront sur b marché en 1992.
Dâautre part, b firme a pris des
positions trĂšs prudentes sur le dol-
lar (5.08 francs) et sur le yen
(4 francs pour 100 ycnS), ce qui
devrait permettre, avec b hausse
de ces deux monnaies, de réduire
tes pertes de 100 millions lois du
& rochain exercice, a déclaré
L Boix-Vives. AprÚs un bénéfice
de 30,4 millions francs en
1988-1989, la firme a perdu
9,3 millions en 1989-1990 et
140.8 millions en 1990-1991 dont
125 millions dus, selon M. Boix-
cĂšde Ă M.
administrateur délégué du groupe
italien Galbani, leader italien du
fromage, contrÎlé à parité par BSN
et lâIffl, holding du groupe Agnelli.
M. Cicurei a remplacé m. Jacques
Letertre à b direction générale de
Cerus [le Monde du 19 septembre).
⥠IVL Jea»- Pierre Propoanet, prési-
dent national des chocolatiers. -
Vke-président de Mars Alimentaire
(Haguenau, Bas-Rhin), M. Jean-
Pierre Proponnet, cinquante ans, a
été élu préside al de b Chambre
syndicale nationale des chocola-
tiers. Lâindustrie du chocolat
compte 96 entreprises en France
pour un chiffre d'affaires de
15 milliards de francs et emploie
13 000 salariés. Mars Alimentaire
est leader en France de la confi-
serie de chocolat avec 40% du
marché:
a Janef acquiert Yankee et Dras-
tic-Cimb. - La société Jouef de
Champagnole (Jura), spécialisée
dans le modélisme radio-com-
mandĂ©, vient dâacquĂ©rir les sociĂ©tĂ©s
Yankee de DUon (CĂŽte-d'Or) et
Drastic-Cimb dâEvry (Hauts-de-
Seine), qui fabriquent des voitures,
avions, hélicoptÚres et bateaux
miniatures. Cette double opération
devrait permettre au groupe Jouef
de devenir leader europ&n dans
son secteur, avec un chiffre dâaf-
faires consolidé annuel dépassant
150 millions de francs (contre
82 millions en 1990).
Lâannonce des chiffres du com-
merce extérieur des Etats-Unis
n'ayant pas eu d'influence sur le
cours de b monnaie américaine. Je
dollar poursuivait » tendance à b
hausse, vendredi 20 septembre, sur
1c marché des changes. A Paris, b
devise américaine a atteint 5.7830
au tĂźxing contre 5.7435 francs Ă b
cotation officielle de .b vciljc.
FRANCFORT IV rcpL 20 sept.
Dollar tco DM)- 1.6859 1.6977
TOKYO â 19 sept. 20 sept.
DoHar (en ycnsL ! 1M0 134,72
MARCHĂ MONĂTAIRE
(effets privés)
Paris (20 sept.)
Itaw-VoifcffVxpLi
LE MARCHĂ INTERBANCAIRE DES DEVISES
S E*4J.
Scaa.
Yen (100) -
C0UB8 DU JOUR
UH MOIS
DEUX MOIS ,
mutas
âŠbas +bmt
Bapit oudép.-
Bap.+ ndtp.-
Ha*.+ âą as dtp.-
5,7678 5,7685
SJJ775 10810
4,2750 42793
+ 177 + 187
+ 26 +44
+ 80 +94
+ 370 + 390
+ 71 +97
+ 192 + 213
+ 1020 +1080
+ 207 + 276
+647 +698
DM
Florin
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FS -
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3/1036 3*4065
3*210 3,0225
16*290 165380
ÂŁ8971 3*8995
4*499 43547
9,9556 9,9610
- 4 +12
- 2 +6
+ 10 +60
+ 33 + 47
- 81 - 68
-105 -76
- l +21
-2 + 13
- 10 +100
+76 +97
-151 - 123
-174 -m
- 24 + 30
- 16 + 27
- 40 + .270
+ 231 + 284
- 505 - 444
- 334 - 264
TAUX DES EUROMONNAIES
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Ces cours pratiqués snr le marché interbancaire des devises nous sont indiqués en
fm de matinée par une grande banque delà place.
ÂŁe lĂŻĂŻomic-Rn
ENTREPRISES
Ă 22/775 sur RTL
Vendredi 20 septembre
PhSppa Coustenobte.
directeur de Sherpa France,
société dÎ gestion
de données -techniques.
LurtdT 23 septembre
I Là Guflkx».
NBchel .
PDG du cabinet de fecrutefljant.
Alexandre Tfc.
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MARCHES FINANCIERS
BOURSE DU 20 SEPTEMBRE
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30 Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991
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METEOROLOGIE
Prévisions pour le samedi 21 septembre 1991
Pluies orageuses sur une grande moitié ouest du pays
LEGENDE
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jĂż- COURTES
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SITUATION LE 20 SEPTEMBRE 1991 A 0 HEURE TU
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Dimanche sera une journée de transi-
tion avec encore beaucoup de nuages
et quelques pluies ou orages Les
conditions anticycloniques devraient
ensuite ae rétablir. Lundi aï mardi
devraient ĂȘtre des journĂ©es bien enso-
IriHĂ©es.
Dimanche 22 septembre
Une bande trĂšs nuageuse et faiblement
pluvieuse s'Ă©tendra le matin du quart
sud-ouest aux Ardennes et Ă la Lor-
raine. et se décalera l'aprÚs-midi sur
lâAlsace et les Alpes du Nord. Quel-
ques résidus orageux affecteront le
matin les régions plus au sud. notam-
ment les Pyrénées, le Massif Central et
les régions alpines. En cours de jour-
nĂ©e. des orages se dĂ©velopperont Ă
nouveau sur ces régions ainsi que sur
le Jura.
Un second passage pluvieux péné-
trera sur le nord de la France. U affec-
tera les régions voisinas des cÎtes de
la Manche en milieu de journée et se
décalera ensuite sur le Bassin parisien,
les Ardennes et la Lorraine. Seul
l'extrĂȘme Sud-Est sera assez privilĂ©giĂ©
et bénéficiera de davantage de soleil.
Les températures minimales seront
comprises entre 11 et 16 degrés du
nord au sud. Elles seront voisines de
17 degrés prÚs de la Méditerranée.
Les températures maximales évolue-
ront entra 19 et 24 degrés sur la moi-
tié nord et entre 23 et 26 degrés sur
la moitié sud Elles atteindront
30 degrés prÚs de la Méditerranée.
PRĂVISIONS POUR LE 22 SEPTEMBRE 1991 A 12 HEURES TU
= . - - Ă
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TEMPĂRATURES maxima - minima et temps observĂ©
Valeurs extrĂȘmes relevĂ©es «tire le 20-9-9 1
le 19-9-1991 i 18 fleures TU st te 20-9- 1991 Ăą 6 heures TU
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BORDEAUX â 21
BOURGES 25
BREST 17
CAEN 19
CHERBOURGâ 1S
CLERMONT-FER _ 27
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TOULOUSE 26 19 D
TOURS 22 15 D
I PONTE A-PTTRiL 33 23 D
ETRANGER
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AMSTERDAM â 18
ATHENES 27
BANGKOK 34
LOS ANGSJS. 26
LUXEMBOURG. 20
MADRID 30
MARRAKECHâ 27
MEXICO -
MILAN 25
MONTRĂAL 23
BARCELONEâ 26
GRENOBLE 28
LILLE
LIMOGES-
LYON
MARSEILLE-
NANCY
NANTES 22
PARIS-MONTS. 20
PAU 21
PERPIGNANâ 29
REfflES 26
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STRASBOURG» 23
BELGRADE â 20
BERLIN 17
BRUXELLES â 20
LE CAIRE 23
COPBfHAGUE. 18
DAKAR 30
DELHI 36
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GENEVE 23
HONGKONG â 32
ISTANBUL 19
JERUSALEMâ 25
LISBONNE 30
LONDRES 19
MOSCOU 10
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NEW-YORK â 28
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SINGAPOUR â 30
STOCKHOLMâ 16
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VIENNE 22
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couvert
rid .
dépite
ciel
nua^nix
orage
pluie
icmpëte
TU = temps universel. c'eSt-ù-dire pour la France : heure légale
moins 2 heures en été ; heure légale moins 1 heure en hiver.
(Dccumes: Úh iMi avec fe support technique ipédal de fa Métcorulope nationale.}
CARNET DU
Naissances I - On nous prie d'annoncer le décÚs
â Madeleine
et Daniel SCHNE1 DERMAN N,
Pierre et Nicolas.
M" Monique
J ACQUINOT-HAMON
ont la joie d'annoncer la naissance de
Clémentine,
Ă Paris, le 19 septembre 1991.
survenu Ă son domicile parisien le
14 septembre 1991.
Mariages
Les obsĂšques ont eu lieu le mercredi
18 septembre, en l'Ă©glise de Druvai,
dans rintimité familiale.
- Brigitte TIRFOIN
et
Alain LEBEL
font paßt de leur mariage, qui sera célé-
brĂ© le samedi 21 septembre 1991. Ă
15 heures, en lâĂ©glise Sainte-Catherine
de Lille.
De la part de
Son Ă©poux, ses enfants.
Ses petits-enfants.
Sa mire, ses saurs.
Et toute la famille.
M. GĂ©rard Jacquinot,
Manoir de l'Ă©glise,
14231 Beaufour-DruvaL
151, avenue de la RĂ©publique.
59110 La Madeleine.
- Orléans.
DĂ©cĂšs
- On nous prie d'annoncer le décÚs
M. Adrien BREGER,
survenu le 14 septembre 1991.
De la part de
Mâ Adrien Breger,
son Ă©pouse,
M. et Mâ Luc Artaud,
Odile et Olivier,
M. et M"* Andté-Michei Breger,
Virginie, Marianne et Delphine,
M. et M*» Gabriel Haan,
Et Olivier.
Ses enfants et petits-enfants.
Catherine et HĂ©lĂšne,
scs Biles,
Philippe Martin,
Et Claude Mouchard,
ses gendres,
JĂ©rĂŽme, Sophie, Jean, Daniel,
ses petits-enfants,
Jean Dreux,
son frĂšre.
Et Marthe,
Ses neveux et niĂšces.
Sa famille.
Et tous scs amis,
ont la douleur de foire part du décÚs de
Madeleine JEAN-ZAY,
née Dreux,
Les obsĂšques ont eu lieu dans la plus
stricte intimité.
survenu, le 19 septembre 1991. dans sa
quatre-vingt-cinquiÚme année.
Cet avis tient lieu de faire-part.
- M- HĂ©lĂšne Hirth,
son Ă©pouse,
M. et M« Christian Hirth
et leurs enfants Isabelle et Nicolas,
M« GeneviÚve Lehr-Hirth
et son Ă©poux,
leurs enfants
Marc et CĂ©dric Granberg.
Juliette et AnaĂŻk Lebr,
Et toute la famille,
ont la profonde tristesse de faire part
du décÚs de
Les obsĂšques auront lieu le samedi
21 septembre, Ă 10 h 30, en l'Ă©glise
rĂ©formĂ©e dâOrlĂ©ans (cloĂźtre Saint-
Pi erre- Em pont), oĂč lâon ĂŠ rĂ©unira.
L'inhumation se fera au Grand
CimetiĂšre dâOrlĂ©ans.
Cet avis tient lieu de faire-part.
6, avenue Dauphine,
45100 Orléans.
9. rue Tudelle.
45100 Orléans.
M. LĂ©on HIRTH,
survenu le 7 septembre 1991.
- LâAssociation des amis de Jean
Zay
a la tristesse de faire part du décÚs de
Les obsĂšques ont eu lieu dans la plus
stricte intimité.
Madeleine JEAN-ZAY,
35, rue de Neufcld,
67100 Strasbourg.
et prie dâassister aux- obsĂšques, qui
auront lieu le samedi- 21-septembre, Ă
10 h 30, en lâĂ©glise rĂ©formĂ©e dâOrlĂ©ans.
- Les directeurs.
Les chercheurs, ingénieurs, techni-
ciens et administratifs des Instituts de
biologie moléculaire et cellulaire
et de biologie moléculaire des plantes
du CNRS, Ă Strasbourg,
ont la profonde tristesse de faire part
du décÚs du
6 1. boulevard de SĂ©bastopol,
75001 Paris.
16. rue Théophile-Chollet,
45000 Orléans.
- On nous prie d'annoncer le décÚs
professeur LĂ©on HIRTH,
membre correspondant
de lâAcadĂ©mie des sciences,
professeur Ă©mĂ©rite de lâuniversitĂ©
Louis-Pasteur de Strasbourg,
directeur honoraire et cofondarcur
de l'Institut de biologie moléculaire
et cellulaire.
chevalier de la LĂ©gion dâhonneur.
capitaine de frégate (H.)
Pierre de MORSIER,
commandeur de la LĂ©gion d'honneur,
compagnon de la Libération.
Les obsĂšques auront lieu en lâĂ©glise
réformée de Perroy (Suisse), le lundi
23 septembre 1991, Ă 14 h 30.
survenu A Strasbourg, le 7 septembre
1991.
« J'ai mis mon espoir en 1â Etemel,
mon Ăąme espĂšre en Lui plus que tes
sentinelles nâauendenl le malin. »
Psaume 130, vers. 6.
Sa personnalité, sur le plan tant
humain que scientifique, a profondé-
ment marqué tous ceux qui ont eu le
privilĂšge de le connaĂźtre.
[NĂ© le 25 juMat 1916 i Tous (faxlre st Loire), M
lion Hûih firt instituteur, pub janfassair dm la
secondaire, avant de passer un agrégation de
scienees naturdes [m 1945), puis un doctorat as
soences (1958). qui lui permit d'ĂȘtre nommĂ© pro-
fesseur de microbratogia à Cuntareité Louis Pas-
teur de Strasbourg. U a été à r origine de b créa-
don Ă Strasbourg de l'institut de biologie
moléculaire et retirai⹠(dont il fat l'on des «-a-
recteurs), et de P Institut de biologie moléculaire
des plantes. Su travaux portaient essantielle-
mem sur les viras des pbntas. M. Hirth Ă©tait
depuis 1980, correspondant da P Académie des
sdence&J
NĂ© en 1908, Ă GenĂšve. Pierre de
Morsicr, capitaine au long cours, sâest
engagé en septembre 1940, en Pales-
tine, dans les Forces françaises libres. 11
a commandé de 1941 à 1943 la cor-
vette Lobélia. en escorte de convois en
Atlantique nord. En juin 1944, Ă©tant
officier en second du l" régiment de
fusiliers marins, il a été appelé A com-
mander cette usité à la mort du capi-
taine de frĂ©gate Amyot dâinville, jus-
qu'à la fin de la guerre. Il a quitté la
marine en 1948 pour s'occuper de
questions humaines dans lâindustrie. Il
a habité la Suisse avec sa famille et
s'est consacré à des tùches sociales et
d'aide au tiers-monde.
WEEK-END D f UN CHINEUR
ILE-DE-FRANCE
Samedi 21 septembre
Chartres, 20 h : atelier RafFour;
Corbeil, 14 h : art d'Asie; La
Varenne-Saint-Hilaire, 14 h 30 :
argenterie, bijoux- 16 h : lapis
dâOrient: Nanterre, 14 b : mobi-
lier, objets d'art ; Thenville (Le
Plessis-Robinson), 20 h : atelier
Raffour.
court, 10 h. 14 h, 20 h ; mobilier
d'une maison ; Toulon, 9 h,
14 h 30 : mobilier, objets de
vitrine.
Dimanche 22 septembre
Chartres, 14 h : mobilier, objets
d'an; LTsle-Adam, 14 h 30 : pein-
tres russes; Provins, 14 b : ait afri-
cain ; SsĂŒat-Fsurgeao, 14 b : auto-
mobiles de collection; Sens, 14 h :
mobilier, ojets dâart ; Versailles
(Rameau), 14 h : tableaux
modernes ; Versailles (avenue de
Sceaux) 14b ; vins; Versailles
(Cbevaax-LĂ©gers) 14 h : tapis,
tapisseries;
PLUS LOIN
Samedi 21 septembre
Bergerac, 14 b : mobilier, objets
d'art ; Bulgnéville (88), 15 h et
2lJi ; mobilier, objets d'arl; lsson-
Dimancbe 22 septembre
Avignon, 14 h 30 : mobilier,
objets d'art; Biarritz, 14 h 30 :
bijoux, mobilier; ChĂ lons-sor-
Marne, 14 h ; ExtrĂȘme-Orient ;
Clamecy, 14 h 30 : tableaux
russes; Doulleas, 14 h 30 : mobi-
lier, objets dâart ; Gien, 14 h :
mobilier, objets dâart ; Gourdon
(Bonrg-PĂ©rignac), 14b : mobilier
quercynois ; Honflear, 14 h 30 ;
céramiques, gravures, mobilier;
Issoneoert (55), 10 h, I4h : mobi-
lier dâune maison ; LâAigle,
14 b 30; mobilier, objets dâart;
Lonrlers, 14 h 15 : mobilier de
deux propriétés ; Nancy, 14 h :
livres ; Pont-Andemer, 14 b 30 :
mobilier d'un chĂąteau.
LES FOIRES ET SALONS
Paris, bois de Viuceunes, Cha-
ton, Arles. Dimanche seulement:
Josnes (41 X HĂ©aonriUe (60).
- M- Olivier Lacoin. ,
Et ses enfants Bertrand, Christophe
et Anne. . . . ,
ont la douleur de faire pare du décÚs de
M" r Anny LACOIN,
née Raymond.
survenu le 12 août 1991.
Les obsĂšques ont eu lieu le 16 aoĂ»t Ă
Montaigut-le-Blanc (Puy-de-DĂŽme).
Une messe sera Célébrée le vendredi
27 septembre, & 18 h !5, en la chapelle
Saint-Louis-de-Gonzaguc, 12, rue Fran-
klin, Paris-16*.
3, villa Vjctorico-Sardou,
75016 Paris.
- Mâ Francis Puccfa,
son Ă©pouse,
M. et M"" Bernard Moromqa,
leurs enfants et petite-fille,
M« OdSe Puecb,
M. et M» Bertrand Puech,
leurs enfants et petit-fils,
M. et M"* GĂ©rard Bauer
et leurs enfants,
M. Nicolas Puech.
M. et M~ Thierry Harth
et leurs enfants,
ses enfants.
M 11 Marcelle Puech,
. M. Jean Puech,
ses enfants et petits-enfants,
M« André Puech,
ses enfants et petits-enfants,
M. Jean R. Guerrand.
M*> Aline Homes,
leurs enfants et petits-enfants.
Les enfante et petits-enfants de
M. et M* Robien Dumas,
ses sceur, frĂšre, befles-sceurs, beau-frĂšre
et neveux,
M. et M« Paul Suzanne.
M* Marie-ThérÚse La Ponge,
M* Maria Penas,
ont la tristesse de faire part du décÚs de
M. Francis PUECH,
chevalier de la LĂ©gion dâhonneur.
rappelé à Dieu, le mardi 17 septembre
1991, dans sa quatre-vingt-treiziĂšme
année.
« Et Dieu les bÚnk. »
(GenĂšse L 28.)
15, rue Théodule-Ribot.
75017 Paris.
- M" Jeannine Tbieffin.
son Ă©pouse,
, M. Olivier-Martial ThieffĂŻn. :
M. et M" Bernard Veraeau.
ses enfants,
ont la douleur de faire part du décÚs de
M. Henri THIEFFĂN,
ingénieur chimiste.
survenu i Aix-en-Provence, le
17 septembre 1991, dans sa soixante-
treiziÚme année.
La cérémonie religieuse a été
cĂ©lĂ©brĂ©e, le vendredi 20 septembre, Ă
Aix-en-Provence.
- M. Bernard-Claude Vivier-Merle,
Toute la famille,
ont le regret dâannoncer le dĂ©cĂšs de
M- Jean VIVIER-MERLE,
chevalier du MĂ©rite national,
maire honoraire des Olmes,
survenu le 16 septembre 1991.
Les obsĂšques ont eu lieu le 19 sep-
tembre en l'Ă©glise des Olmes (RhĂŽne).
CARNET DU MONDE
Renseignements ;
40 - 65 - 29-94
MinxgvmujBiuiiAr
le n* 850 028 axone 409 000 F
TOUS LES BILLETS SS IBWfUNT MR
50 028
40000F
0028
4000 F.
028
«MNEHT
400 F
28
40F
8
10 F-
MTR MMTi M ! FAtVMUtT DCS U>t8 !
nMCeemuoeeenaMEUH .
38* TRANCHE
TIRAGE DU 18 SEPTEMBRE 1931
âąu nwfiurnifln-
Remerdements
Aies. Pars.
Josette,
compagne de
Jean SAJDOUL,
a été mise dans l'impossibilité d'assis-
ter Ă ses obsĂšques, le mardi 3 septem-
bre 1991.
Elfe remarie te Alésiens, te person-
nalités du monde sportif et p olitiqu e,
ainsi que les amis qui se sont associés ù
son chagrin.
Par ailleurs elle a Eût dire une messe
i sa mémoire.
Avis de messe
- Le l» août 1991 ,1e Seigneur rap-
pelait Ă lui
Henri de LA FONTAINE.
A son intention et Ă celle de son
épouse, née
Yvonne SOTTAS,
décédée le 15 septembre 1980,
une messe sera célébrée le jeudi 26 sep-
tembre, i 19 heures, en la basilique
Notre- Dame-des-Victoires, 1, rue
N oue-Damc-dcs-V ictoires, Paris-2'.
- Une messe sera célébrée, le mer-
credi 9 octobre, Ă 18 heures, en lâĂ©glise
basse de Saint-Augustin, Ă Paris-S*,
pour le repos de lâĂąme de
Miche! HOMBERG,
architecte DPLG,
décédé le 29 août 1 991 , à Nogent-sur-
Scinc (Aube), dans sa qoatre-vingt-
troisiÚme année.
De la part des familles Hombcrg,
Pochoo, de Hulster et Ferrier.
Lâinhumation a eu lieu dans l'inti-
mité, au cimetiÚre protestant de Nßmes.
Anniversaires
-21 septembre 1991.
La cérémonie religieuse aura lieu le
lundi 23 septembre, Ă 1 i heures, en
l'église réformée du Saint-Esprit, 5, rue
Roquépiue, Paris-?*.
. Pour Je septiÚme anniversaire «lu
décÚs de
Nicolas JABBOUR,
sa famille et scs amis en union de
pensée.
Soutenances de thĂšses
- ThÚse de doctorat en sciences «le
lâinformation et de la communication :
« Communications- tra«Mtionncllcs et
mouvements léyolgrionnajres en Iran :
de la RĂ©volution constitutionnelle de
I90S-191 1 Ă la RĂ© vol ulVb'h fsĂŒm ique
de J978-1979*. Soutenue par
Mâ SĂ©tarch Ghaflfori (sous la direction
de M. le professeur RazĂšm Motamod-
Ncjad). Mercredi 25 septembre 1991 Ă
16 heures. Université Paris-VII,
2, place Jussieu, salie des thĂšses,
tour 25. rurde-cbausséc.
JOURNAL OFFICIEL
Est publié au Journal officiel du
vendredi 20 septembre 1991.
UN DĂCRET
- N e 91-932 du 18 septembre
1991 fixant les conditions de ratta-
chement dâun institut universitaire
de formation des maĂźtres Ă un Ă©ta-
blissement public Ă caractĂšre
scientifique,, culturel et profession-
nel autre quâune universitĂ© et
modifiant le décret n* 90-867 du
28 septembre 1990 fixant les
rĂšgles dâorganisation et de fonc-
tionnement des instituts universi-
taires de formation des maĂźtres.
EN BREF
⥠COLLOQUE : «Les métiers de
Péconomiste au service de b déci-
sion». - Le 40* congrÚs annuel de
l' Association fr ançai se de science
économique (AFSE), que préside
actuellement M. Jean -Claude Mil-
teron, directeur gĂ©nĂ©ral de lâIN-
SEE, se tiendra les 24 et 25 sep-
tembre au ministĂšre de P Ă©conomie
et des finances, 139, rue de Bercy,
Paris. Le thÚme sera, cette année :
* Les mĂ©tiers de lâĂ©conomiste au
service de b décision». La confé-
rence introductive sera prononcée
5â ÂŁ?*, /«âPeyrelevade, prĂ©sident
de TUAP. Une table ronde .réu-
nira, sous la présidence de
M. Henri Guillaume (ANVAR),
MM. Jean-Yves Haberer (Crédit
lyonnais^ LoĂc Le Flocfa Prirent
(Elf Aquitaine), Jean-Jacques Laf-
font (professeur Ă Toulouse), Jac-
ques Mistral, conseiller Ă©conomi-
que de M. Michel Rocard.
âș SecrĂ©tariat de P AFSE, unrver-
Pahthéon-Assaa, 92, rua
ĂŻ/n-f^'i 500 ? Part8 ' TĂ©I - âą
44-07-15-75.
a La France face Ă son nouvel
environnement international. -
Jeun Boissonnat directeur général
des rédactions du groupe L'Expan-
sion, animera un déjeuner-débat
ce thĂšme, te 25 septembre, de
13 heures b 15 heures, au Club
des arts et métiers, 9bia, avenue
d léna. 75076 Paris.
a Inscriptions (290 F) et rensei-
gnements ; Alerte eux réalités
24 . boulevard
PoksonraĂŽre, 75009 Paris. TĂ©L ; â
45-23-23-63 ou 42-4e3ffi-3âŹU
de mm
-fl V
â * âą
⹠*. Sùé&W
s.' 8 ** V WKff
jrSttfrépi
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a I A Mr\nrla.m .JaiiH! Oft aantamKra 1 QQ 1 Q4
Le Monde âą Samedi 21 septembre 1991 31
rv:
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. fc s..s â
V
' . â -t
âą . tf*
RADIO-TELEVISION
IMAGES
PIERRE GEORGES
RĂȘves de mariage
L e mariage est une valeur Ă
la hausse. Et cela ne
plaĂźt- pae tellement Ă
Odile LamouiÚre qui fut mariée
vingt-quatre ans, ne l'est plus
et, repentie, part en campagne
. contre une aussi détestable ins-
titution. Le mariage, dfra-t-efle,
en Bxpert.e de la déception,
c c'est ta sécurité du fonction-
naire a. Du fonctionnaire de
l'amour; ceb va saris dire.
Odile LamourĂšre, dans son'
combat contre l'amour officia-
lisé, son obsession de ne plus
voir des noms se mettre au
bas des parchemins, n'est pas
au bout de ses peines.: Car Us
en rĂȘvent toutes et tous. MĂȘme
ses enfants qui ne sont plus
trÚs km de la treltÚr de dés-
équBibrée, ou de baba-cooi rfn-
-garde. Se mettre la bague au
doigt, enfin, devant M. le maire
et M. te curé, le. pasteur, ie rab-
bin. SĂš marier, ah T la riche et
belle et bdnne idée, comme
papa-maman, ou plutĂŽt comme
grands-papa-ritaman, qui eux,
au moins, avaient des prin-
Le reportage de PtonĂȘ Bonte,
pour c Envoyé spécial », sur
A2, n'Ă©tait pas de ceux sus-
ceptibles de révolutionner la
planĂšte ou de bouleverser les
foules.
Une petite chose sans , pré-
tention, Impressionniste, sur
une idée toute, simple '.. suivre
trois mariées da l'an 91 et leur
demander pourquoi et comment
elles en étaient arrivées
à de pareilles extrémités.
La réponse est venue, vieille
comnte le mariage-: l'amour,
M. Bonte, l'amour. Le . vrai, .le
grand, le beau, le définitif et
inoxydable amour, qui fait qu'a-
prÚs avoir vécu ensemble pen-
dant quelques mois, quelques
années par amour, on sa marie
par plus d'amour encore.
Mais ne plaisantons pas :
câest sĂ©rieux le mariage. Et
c'est bien en ce sens-lĂ que les
trois jeunes femmes le vivaient,
avec du rĂȘve plein la tĂȘte et de
l'Ă©motion plein la voix. Elles
voulaient et ont eu un mariage
de rĂȘve, un mariage en blanc,
-un -mariage cérémonie, avec
famHle, amis, messe, musique,
jets de riz. jarretiĂšre de lĂ
mariée aux enchÚres. Un
mariage avec papa larme Ă l'Ćil
et futur soigneusement écarté
des préparatifs.
Lâune des mariĂ©es, qui vivait
depuis plusieurs armées avec
son compagnon, a décidé, à la
veffle da leurs noces, de retour-
ner pour le dernier soir chez sa
mĂšre. .Et de ne plus
réapparaßtre que sur les
marches de la mairie au bras de
papa. La deuxiĂšme, mĂšre d'une
fillette de sept mots, en a pro-
fité pour faire coup dot&le de
bonheur, mariage et baptĂȘme
dans la foulée devant un curé
ravi de l'aubaine. Et la troi-
siĂšme, dans la certitude de ses
dix-hiét ans. a dit : « C'est sûr,
sûr et sûr. c'est pour toujours.*
Les programmes complets da radto et de télévision sont publiés chaque
semaine dans notre supplément daté cEmanctaHurafi.
Signification des symboles : âș signalĂ© dans « le Monde radio-tĂ©lĂ©vi-
sion s ; o Hlm A Ă©viter va On peut voir; â â Ne pas manquer-; aaa
Chef-d'Ćuvre ou classique. .
Vendredi 20 septembre
TF 1
20.45 Variétés t Tous A la Une.
22.5Ă ; . 7
52 sur la- Une.
L'HĂ©ritage.
Dans la nuis çios famSaL
23.50 âș SpĂ©cial sports : Boxe.
0.55 Journal, Météo
et Bourse... âą
A 2
20.45 Jeu: Fort Boyard. â
22.05 SĂ©rie:
Pas de faire-part
pour Max. -
Une inspection rapide.
. Un cadavre est retrouvé sur
tm fwtmĂż ayant appartenu Ă
Ssabeth K
22.50 Cinéma :
L'Uttbne Razzia. â â â
FHm américain de Stanley
Kubrick (1966).
0.10 Journal et Météo.
FR 3
20.45
Présentation de l'expédition
A nta rcB ci ; .tas OubRĂ©s de
..Saint-Paul. . .
Sept marins oublié s sur une
. Va.. en 1930. X. .*
21.40 Ma ga zin e:"
CaractĂšres. :
Avec leurs nwBĂšors senti-
ments. invités l Jean-Marc
Roberts - -(Monsieur Plnoc-
chia);Mkhri dei Castro (Une
femme en api); Michelle
Rtoussf (Lettre A mon fils et Ă
tous ha petits garçons qui
deviendront un jour des
Anne wtezemsky
Yves Simon {ta
f sentiments).
22.45 Journal et Météo.
23.10 Magazine : Musicales.
Portrait de Zsw famcescatti.
0.05 Magazine : Ramdam.
CANALlPLĂS
20,30 Téléflln»:L'_
. . ïo 1944 eut EtëtshUn&i, dans
â m camp. de. prisonniers sB&-
mands . . - .
22.05 Documentas* : -
Invraisemblables : -
arémaux d'Australie.
22J5Q Flash d'informations.
23,00 Cinéma:
Qui veut la peau . ..
de Roger Raobft? u ,
Fum américain de ' Robert
âąZenwdtte.(l988).-
0.40 Cinéma; .
. Faux et usage de faux. â
Flmfranafe de Laurent Hey-
««t (ta 9Q).
23.25 FeuJUeton :
-MystĂšres Ă Turin Peaks.
0.15 Joumtfdeïariûit. ;
0.25 Demain ,._ rl .
â.* se dĂ©cide aujourd'hui.
- Invité ; Hubert Leclerc de
Hatnedoque.
0.30 Le Club du télé-achat.
' M 6
20.30 Météo 6.
20.40 Téléffim :
Las Disparus du lac.
Un cadavre dans le placard.
22.25 SĂ©rie : Equallzer.
23.20 Magazine : VĂ©nus.
23.50 Capital.
0.00 Six minutes d'informa-
tions.
LA SEPT
20.00 Documentaire :
L'Anthropographe.
2. La saison du brame.
21.00 Téléfilm : L'Amoureuse.
22.30 Documentaire : Sea Coal.
FRANCE-CULTURE
20.00 Musique:
- Le Rythme et la Raison.
Baft : pas question da rĂȘver.
B. Le choc des musiques.
20.30 Radio- archives.
21.30 Musique:
Black and Blue.
Bix : la musqué et la légende.
22.40 Las Nuits magnétiques.
Journal d'un coup d fctat.
Leningrad-Moscou, août
. 1991. 4. Moscou : place de
la iberté.
0.05 Du j(Hir au lendemain.
- 0.50 Musique : Coda.
FRANCE-MUSIQUE
20.05 Avant-concert.
20.30 Concert (en cfirect de la
Biennale de la musique fran-
çaise} : Tarentelle syrienne.
. La Demoiselle Ă©lue, de
. .. Debussy; Epiphanie pour vio-
loncelle et orchestre, de
Caplet ; Symphonie Bn si
' " bémol majeur, de Chausson,
par le ChĆur « TOrdhestre
philharmonique de Radio-
France, dir. : Mare le
* â JanowskL
; 23.07 PoussiĂšres d'Ă©toBes.
TF 1
17.20 Divertissement :
Mondo Dingo.
17.50 Magazine :
Trente millions d'amis.
18.20 Jeu : Une farnĂŒfe en or.
18.45 SĂ©rie : Mare et Sophie.
19.15 Jeu :
La Roue de la fortune.
19.45 Divertissement :
Le BĂ©bĂȘte Show.
19.50 Tirage du Loto.
20.00 Journal, Tiercé, Tapis
vert. Météo et Loto.
20.45 Variétés : SuccÚs fous.
22.35 Téléfilms :
La Belle et l'héllco.
0.10 Magazine :
Formule sport.
Moto : le Bol d'Or sur le cir-
cuit Paul-Ricard: Le DĂ©castar
- ⹠de Tetertce; Rugby : présen-
tation du groupe 3 ; Footbafl :
championnat de France.
1.10 Journal et Météo.
A 2
14.05 Magazine : Animal»
15.00 Magazine :
Sports passion.
Tennis : demi-finale double
de la Coupe Davis (France-
Yougoslavie) ; Tennis da
table : Worid AU Star Circuit.
17.00 SĂ©rie : Les Cinq
DerniĂšres Minutes.
18.35 Jeu :
Dessinez, c'est gagné I
19.00 SĂ©rie : L'homme
qui tombe Ă pic.
19.50 3 Minutas pour faire lire.
20.00 Journal et Météo.
20.45 Magazine;
Le Nuit des héros.
22.25 Magazine : Double jeu.
Invita : Smtfn..
23.50 Concert
Paris-Moscou,
TF 1
13.20 SĂ©rie : Hooker.
14.15 SĂ©rie : Rick Hunter,
inspecteur choc.
15.10 SĂ©rie : Cotumbo.
16.55 Disney parade.
18.15 Magazine TTéléfoot.
â âą A 1 9.00, Loto sportif.
19.05 Magazine : 7 sur 7.
Invité : Valéry Giscard
d'Esiaing.
20.00 Journal, Tiercé,
Météo et Tapis vert.
20.45 Cinéma : Le Retour
de ITnspectew Harry. â
F*n américain da CUnt Eas-
twood (1983). Avec CTrnt
Eastwood, Sondra Locke, Pat
Hingle.
22.45 Magazine:
Ciné dimanche.
22.50 CinĂ©ma : La Corde. â â
FĂ©m amĂ©ricain dâAlfred Hit-
chcock (1948). Avec James
Stewart, John DaU, Farioy
Granger.
0.15 Magazine ; Télévftrine.
0.40 Journal et Météo.
A 2
13.25
14.55
15.45
17.38
18.25
19.25
19.50
20.00
20.45
22.25
23.45
Dimanche Martin.
SĂ©rie : Mac Gyver.
Dimanche Martin (suite).
Documentaire :
L'Equipe Cousteau
à la redécouverte
du monde.
Andorran, tes lies Invisibles.
Magazine : Stade 2.
Athlétisme : Finale du Grand
Prix, A Barcelone, Ptaztat Ă
travers TaJenca; Football :
championnat de Franco ;
Rugby : championnat da
Francs; Automobfle : Grand
Prix de formule 1 Ăš Estorfl;
Tennis : Coupe Davis, A Pau;
RĂ©sultats de la semaine;
Parapente : championnat du
monde; Basket-bu ; cham-
pionnat de France; Para-
chutisme : championnat de
France; Cyclisme : Trophée
Berachi.
SĂ©rie : Maguy.
1,2,3, Théùtre (et à 1.23).
Journal et Météo.
SĂ©rie : Haute tension.
Adriana.
Une jeune fiUe traumatisée...
Magazine :
Bouillon de culture.
Invité : P a t ri ce Chéreau.
Documentaire :
Samedi 21 septembre
le concert
pour les héros.
FR 3
14.00 Variétés : Eurotop.
â De 15.00 i 19.00 le Sept â
19.00 Le 19-20 de ['informa-
tion. De 19.12 Ăą 19.35. le
journal de la région.
â De 20.00 Ă 0.00 La Sept â
CANAL PLUS
1 5.05 Documentaire :
Histoires d'eau.
15.30 Super Mode!
of the World.
17.05 Les Superstars du catch.
â En dair Jusqu'Ă 20.30 â
18.00 DĂ©code pas Bunny.
1*9.05 Dessin animé :
Les Simpson.
19.30 Flash d'informations.
19.35 Le Top.
20.30 Téléfilm : lan Fleming
ou les MĂ©moires
d'un espion.
Les confidences d'un c3Ăšbre
agent secret.
22.15 Magazine :
Quelle horreur!
22.40 Flash d'informations.
23.00 Cinéma :
La Brigade anti-monstres
(Monster Squadj.s
FHm américain de Fred Oakker
(1987).
0.20 Cinéma :
Mort d'un soldat. â
Film australien de Philippe
Mors (1985). t
LA 5
13.20 Magazine : Intégral.
Grand Prix du Portugal.
14.00 Sport : Formule 1 .
Essais du Grand Prix du Por-
tugal.
i 15.15 SĂ©rie : Le Retour
de Mtke Hammer.
16.05 SĂ©rie : Frog Show.
16.20 Tiercé à Evry.
16.50 Divertissement:
C'est pour rire.
17.00 Spécial
drĂŽles d'histoires.
17.25 SĂ©rie:
Deux flics Ă Miami.
18.15 SĂ©rie:
La Loi de Los Angeles.
19.05 SĂ©rie : L'Enfer du devoir.
20.00 Journal et Météo.
20.40 Journal des courses.
20.50 Téléfilm:
Les Roses rouges
de la revanche.
23.50 Journal de la nuit
23.50 SĂ©rie : Freddy.
le cauchemar
de vos nuits.
M 6
14.40 SĂ©rie : La ramie.
1 5.30 SĂ©rie : Les Espions.
1 6.20 Jeu : Hit hit hit hourra !
16.25 SĂ©rie : Vie Daniels,
file Ă Los Angeles.
16.50 SĂ©rie : Vegas.
17.40 SĂ©rie : LâHomme de fer.
18.30 SĂ©rie : Les TĂȘtes brĂ»lĂ©es.
19.20 Magazine : Turbo.
19.54 Six minutes d'informa-
tions.
20.00 SĂ©rie : Papa Schultz.
20.35 Téléfilm :
Les Pom-Pom GĂźris
de Los Angeles.
22.15 Téléfilm:
La Secte de la lumiĂšre.
23.50 Six minutes d'informa-
tions.
LA SEPT
13.25 Téléfilm : L'Amoureuse.
1 5.00 âș Documentaire :
Vie privée d'un orchestre.
Dimanche 22 septembre
Derniers Far West.
La Colombia.
0.45 Journal et Météo.
FR 3
13.50 Magazine
Faut pas réver.
Etats-Unis : Central Park ;
France : te royaume des men-
teurs du Gabion; Haiti: tes
chevaux dHogou.
14.45 Magazine :
Sports 3 dimanche.
Tennis : demi-finale de la
Coupe Davis (France-Yougos-
hvte), en direct de Pau ; Set &
mat ch ; Actualité et résultats ;
Les magazines couleurs.
18.00 Magazine : Montagne.
Ligne de vie.
Parrjomrs dans tas gorges du
18.30 Jef.
19.00 La 19-20 de l'informa-
tion.
De 19.12 Ă 19.35, le journal
de ta région.
20.05 Série : Benny H».
20.40 Cirque :
Ringllng Bross
and Bamumâs
BaĂŻtey Circus.
Ce soir Ă 22 h. Le Divan
d'Henry Chopier
Le couturier
Louis FĂ©raud
22.00 Magazine : Le Divan.
Invité : Lotis Féraud
22.25 Journal et Météo.
22.40 Histoire de voir.
Detmeet et DurandeĂŒe.
22.45 Cinéma : Casanova,
un adolescent
Ă Venise. â â â
FSm italien de Luigi Comendni
(T9B9I- Avec Leonard Whi-
ting, Mena G rasa Buccefla,
Lionel Stender (v.o.).
0.45 Musique :
Carnet de notes.
CANAL PLUS
â Bnctak jusqu'Ă 14.00
13.30 Magatine : Rapido.
14.00 Téléfilm : Le Dossier
Lancaster Miller.
LA 5
. 20.40 Journal des causas.
20.50- SĂ©rie : LĂšs-EnquĂȘtes ' '
. da Christine Cromwell.
â . Une-Jeune diplĂŽmĂ©e de Har-
vard vota au sacours de son
: amie mariée à ' un riche tyran.
22.30 SĂ©rie : C&pttama FuriNo.;
CHAQUE DEMANCHE
SUR ANTENNE 2
22 septembre
Michel Edouard LECLERC
Rediffusion a 1 heure du matin
I ANTENNE
1 5.35 Magazine : 24 Heures
(reditt.).
16.35 Dessin animé:
Les Simpson.
17.00 Documentaire :
Les Plus Grandes
Cascades du monde.
18.00 Cinéma :
Appelez- moi Johnny 5. âĄ
Film américain de Kenneth
Johnson (1988). Avec Fisher
Stevens. Michael McKean.
CynthrĂą Gibb.
fii dair jusqu'Ă 20.30 -
19.45 Flash «'informations.
19.50 Ăacartoon.
20.25 Magazine:
L'Equipe du dimanche.
Présentation du sommaire.
20.30 Cinéma:
Daddy nostalgie. â
Film français de Bertrand
Tavemier (1990). Avec Dirk
Bogarde. Jane Bi ricin. Odette
Laure.
22.10 Flash d'informations.
22.20 L'Equipe du dimanche.
Football ; Boxe ; Football
américain.
1 20 Cinéma :
Marie des Isles. âĄ
Film franco-italien de Georges
Combret (1959). Avec
Belinda Lee. Alain Saury,
Magafl Nofil.
LA 5
13.20 SĂ©rie : Lâhomme
qui valait 3 milliards.
14.15 Magazine : Le Club Fl .
A 15.00 retransmission en
direct du Grand Prix du Portu-
gal.
17.00 Tiercé à Longchamp.
17.20 SĂ©rie ; Lou Grant.
18.10 SĂ©rie:
La Loi de Los Angeles.
19.00 Magazine :
Dimanche
19 h Skabbach.
Invité G. Marchais.
20.00 Journal et Météo.
20.40 Journal des courses.
20.50 Cinéma :
La Lectrice. â â â
film français de Michel Devais
1 1988). Avec Miou Miou,
Christian Ruché, Sylvie
Laporte.
22.35
Magazine : Reporters.
Le KGB voit
voit rouge ; Gretua
Genn ; Le damier jour de...
Jirrii Handrix ; Que sont-ils
devenus ? : Bm Ptxunk.
23.30 Magazine : Top chrono.
Les meilleurs moments du
Grand Prix du Portugal.
0-20 Journal de la nuit.
0.30 Le Club du télé-achat.
0.50 Concert.
Concerto pour violon et
orchestre de Mendetssohn,
par r Ensemble instrumental
de France.
M 6
13.50 SĂ©rie : O'Hara.
14.40 SĂ©rie : Laredo.
15.30 Jeu : Hit hit hit hourra !
1 5.45 Téléfilm : Clair de lune.
17.15 SĂ©rie : L'Homme de fer.
18.05 SĂ©rie : Supercopter.
19.00 SĂ©rie :
Les Routes du paradis.
l
1 6.00 Documentaire :
Les Nouvelles
Grandes Personnes.
1 7.00 Magazine :
Avis de tempĂȘte.
1 9.00 Documentaire :
La MatiĂšre.
20.00 Histoire parallĂšle.
20.55 te Documentaire :
Et la vie.
22.30 Le Courrier des téléspec-
tateurs.
22.35 Soir 3.
22.55 âș Documentaire :
Sa Isa opus 1.
23.45 Cinéma d'animation :
Images.
FRANCE-CULTURE
20.00 Musique : Multipiste.
Musique et technologie
jourd hui.
d'au-
RĂ©trospecthre du
CjĂte acousmatique de l'INA-
20.30 Photo-portrait.
Patrick Naggar. designer.
20.45 Avignon 91. Mobie-Diq. de
Mans Redonne!.
22.35 Musique : Opus.
0.05 Clair de nuit.
FRANCE-MUSIQUE
20.05 Les Français Jouent
Mozart Ă Radio-France.
Concert (en cfireet de ta Mai-
son de Radio-France) : Qua-
tuor pour cordes et piano en
â sol mineur K 478, de Mozart.
20.30 Concert (en direct du Grand
Auditorium) : Mitridate.
ouverture en ré majeur K 87,
Concerto pour piano et
orchestre n* 5 en ré majeur
K 175, idoménée (extraits),
Concerto pour clarinette et
orchestre en la majeur K 622,
de Mozart par [âOrchestre
philharmonique de Radio-
France. dir. : Frédéric Chaslin.
23.05 PoussiĂšres d'Ă©toiles.
19.54 Six minutas d'informa-
tions.
20.00 SĂ©rie : Cosby Show.
20.30 Magazine : Sport 6.
20.40 Téléfilm :
Princesse Daisy.
( 1 - partie).
Sa sĆur jumelle est handica-
pée mentale.
22.20 Informations :
M 6 express.
22.25 Capital.
22.35 Cinéma :
Caligula et Massaline. â
FBm franco-italien d'AnthOny
Pass (1981). Avec Vladimir
Brajovic. Betty Roland. Anto-
nio Passai».
0.20 Six minutes d'informa-
tions.
LA SEPT
1 5.40 Documentaire : Portrait
de Zi no Francescatti.
16.45 te Documentaire :
On a le droit
de se révolter.
17.40 Documentaire : Sea Coal.
19.05 Documentaire:
L'Anthropographe.
20.00 Documentaire : L'HĂ©ri-
tage de la chouette.
20.25 Le Courrier
des téléspectateurs. .
20.30 Cinéma :
I Want to Go Home. â
F9m français dâAlain Resnais
(1989).
22.10 Court métrage;
La Chant du styrĂšne.
DâAlain Resnais.
22.30 Cinéma : Le Janfin
des dĂ©lices. â â
Film espagnol de Carlos
Saura (1970).
0.00 Court métrage :
Les DĂ©sastres
de la guerre.
FRANCE-CULTURE
20.30 Atelier de création
radiophonique. Musiques
et chiffres - Structures,
séries.
22.35 Musique : Le Concert
(donné le 20 juùtei à ViBe-
neuve-tĂšs-AvIgnon lors des
manifestations du Centre
Acanthes) : PiĂšces pour qua-
tre timbales, Enchanted Pré-
ludés pour flûte et vfoJoncafla,
de Carter; Densité 21.5, de
Varese : ... t (air) e.... de Hollt-
ger: Plaisong. d'Aiiken; Le
Sifflement des vents porteurs
de l'amour, pour flûte et per-
cussion, de Tremblay, par
Robert Aitken, flûte, Syfvio
Gualda. percussion. Rohan de
Saram, violoncelle.
0.05 Clair de nuit.
FRANCE-MUSIQUE
20.05 Mezza voce.
20.30 Concert (donné te 30 octo-
bre 1990 Ă Hambourg) :
Symphonie n* 8 en mi mineur,
de Bru dĂźner, par l'Orchestre
symphonique de la radio de
Hambourg, dir. Gunter Wand.
23.05 PoussiĂšres d'Ă©toiles.
âą c -
HmeE
Une avancĂ©e dĂ©cisive de lâenquĂȘte
SUR LE VIF
CLAUDE SARRAUTt
Lâassassinat de Chapour Bakhtiar
aurait été commandité de Téhéran
Les bouquins des copines
A la demande du juge Bru-
guiĂšre, la brigade criminelle de
la préfecture de police de Paris
a interpellé, les 17 et 18 sep-
tembre, une douzaine de per-
sonnes dans le cadre de
l'enquĂȘte sur ('assassinat de
Chapour Bakhtiar, l'ancien pre-
mier ministre du chah d'Iran.
Parmi elles ligure M. Massoud
HendĂź, ressortissant iranien,
membre de la famille de l'aya-
tollah Khomeiny, connu pour ses
relations dans les hautes
sphÚres du régime des mollahs.
Un mois et demi apres l'assassi-
nat de l'ancien premier ministre du
chah, tous les chemins d'cnquctc
mÚnent aujourd'hui à Téhéran.
U ESSENTIEL
1 DĂBATS I
âą La France du doute, par Michel
Brulé et Albert Merlin ⹠Défense
du Japon, par Jacques LĂ©vy
âą Retour des Khmers rouges,
par Jean Brunet 2
ĂTRANGER
L'Ă©volution de la crise
en URSS 4 et 5
Le processus de paix
au Proche-Orient
Accroissement des tensions
entre Washington
et JĂ©rusalem 6
POLITIQUE
Bataille au CDS
Vers une présidence bicéphale 9
Les divisions
du mouvement Ă©cologiste
M. Waechter repousse les propo-
sitions dâunion de M. Lalonde.. 9
SOCIĂTĂ
Le budget du ministĂšre
de la vflte
250 millions de plus sont prévus
pour les banlieues dans le projet
de loi de finances pour 1992. 10
CULTURE
La a Symphonie
fantastiques Ă Lyon
Berlioz par Gardiner
sur instruments d'Ă©poque .... 13
COMMUNICATION
La Cinq arrĂȘte
ses Ă©missions en Belgique
Les relations complexes
des Wallons avec les chaĂźnes
françaises 14
SANS VISA
âą La Mongolie sans faucille ni
marteau âą La Goutte-d'Or
â Saint-Nazaire, quai des
lumiĂšres âą La table âą Les jeux..
17 Ăš 24
ĂCONOMIE
La réforme
de l'apprentissage
M~ Cresson a présenté son pro-
gramme devant un parterre de
patrons 25
Services
Abonnements 27
Petites annonces 26
Carnet 30
Jeux 22
Loto, Tac o Tac 30
Marchés financiers 28-29
Météorologie 30
Radio-Télévision 31
Spectacles 15
Week-end d'un chineur.... 30
La télématique du Monde :
3615 LEMĂNDE
l 3615 LM
Le numéro du « Monde »
a JS ?.!»" 1 " 1991
a été tiré & 519 642 exemplaires.
Devant les enquĂȘteurs, M. Mas-
soud Hcndi ; petit-neveu de ('ayatol-
lah Khomeiny, met aussi en avant
scs liens dâamitiĂ© avec un proche
parent du ministre de l'intérieur
iranien. Autant de relations qui lui
ont permis d'obtenir des vrais-faux
passeports (documents authentiques
mais portant de fausses identités)
pour les deux tueurs présumés
venus de Téhéran, Mohamad Azadi
et Ali Rad Vakiii.
M. Hendi aurait bénéficié de
l'aide d'un membre du cabinet du
ministre des tĂ©lĂ©communications Ă
Téhéran. DÚs le mois de mais, il
aurait obtenu des vrais-faux et des
visas pour les deux assassins pré-
sumés. Résidant alors en France, il
s'était porté caution pour leur
entrĂ©e dans l'Hexagone. A lâĂ©poque,
les photographies montraient des
visages barbus. Des pilosités qui
avaient disparu, début juillet, sur
les documents qu'il avait Ă nou-
veau procurés aux deux membres
du commando. Fin juillet, les
tueurs présumés utiliseront, toute-
fois, un troisiĂšme jeu de docu-
ments.
L'homme est une figure connue
des services spéciaux français. En
1984, il Ă©tait le correspondant de
lâIRIB, la tĂ©lĂ©vision iranienne en
France, et, Ă ce titre, trĂšs proche
de l'ambassade d'Iran Ă Paris. A
cette Ă©poque, M. Massoud Hendi
avait été entendu à titre de témoin
dans te cours de lâenquĂȘte sur le
meurtre du général Ghomam Alt
Oveissi, ancien gouverneur mili-
taire de Téhéran sous le régime du
chah, assassiné à Paris le 7 février
1984. Trois ans plus tard, le nom
de M. Massoud Hendi réapparais-
sait Ă propos des attentais terro-
ristes qui avaient secoué la France
en septembre 1986. Chargé du dos-
sier, le juge dâinstruction parisien
Gilles Bouiouque demandait alors Ă
entendre le numéro deux de l'am-
bassade iranienne i Paris,
M. Wahid Gordji. Tandis que la
«guerre des ambassades» battait
son plein entre Paris et Téhéran,
un ancien commandant des pasda-
rans (gardiens de la révolution ira-
nienne) mettait en cause Wahid
Gordji et Massoud Hendi, en révé-
lant que ce dernier Ă©tait le corres-
pondant à Paris du réseau iranien
chargé des opérations terroristes en
France.
AgĂ© dâune quarantaine dâannĂ©es,
le parent de lâayatollah se serait
reconverti en homme d'affaires ins-
tallé à Téhéran à partir de 1986.
Selon M. Ali Chaiceri, responsable
en France du Mouvement national
de la résistance iranienne, organisa-
tion présidée par Chapour Bakh-
tiar, M. Massoud Hendi aurait
ensuite été, «t jusqu'en 1936. un
haut responsable de la télévision en
Iran, avant d'ĂȘtre nommĂ© Ă lâam-
bassade d'Iran Ăč Paris en tant
quâattachĂ© de presse. Ce poste lui
servait en fait de couverture pour se
livrer au trafic d'armes pour Téhé-
ran. fl sera par la suite expulsé,
une premiÚre fois, de France ».
Le magistrat instructeur chargé
du dossier sur l'assassinat de Cha-
pour Bakhtiar, M. Jean-Louis Bru-
guiĂšre, doit prochainement enten-
dre M. Hendi. Dans la foulée de
lâinterpellation de ce dernier, les
enquĂȘteurs ont apprĂ©hendĂ© une
douzaine de ses contacts réguliers
en région parisienne. Ces ressortis-
sants iraniens ne seraient que des
comparses. Vendredi raidi, seul
M. Hendi Ă©tait maintenu en garde
Ă vue dans tes locaux de la brigade
criminelle. Il devrait ĂȘtre prochai-
nement entendu par le juge Bru-
guiĂšre.
Terrorisme
d'Etat
Un co un séjour en Turquie du
magistrat est a lâorigine de cette
accĂ©lĂ©ration de l'enquĂȘte. De lundi
16 septembre Ă mercre d i 18 sep-
tembre, le juge BruguiĂšre, accom-
pagné d'enqueteurs de ta brigade
criminelle, a pu confirmer la pré-
sence d'une «base arriÚre» à Istan-
bul. n a pu Ă©tablir que les faux
papiers Ă©taient fournis par une
filiĂšre de trafiquants en faux docu-
ments installée à Istanbul et récem-
ment démantelée par la police tur-
que {le Monde du 7 septembre) sur
des informations transmises par b
police française dans le cadre de
l'assassinat de Chapour Bakhtiar.
Cette filiĂšre aurait notamment
fourni aux fuyards les faux passe-
port s turcs - aux noms de Musa
Kocer et Ali Raya - grĂące auxquels
ils avaient franchi (a frontiĂšre fran-
co-hctvétique aprÚs l'assassinat.
Trois Iraniens liés à ce réseau,
Siroos Ghesghoai, Mesoud Edipsoy
et Salin an Timnak, ont été inter-
pellés à la suite d'une descente de
fa police turque dans le quartier
stanbouliote de Laldi, oĂč vit ta
La réorganisation de Matipon
M 0 * Cresson dote son cabinet
de neuf « coordonnateurs de cellule »
La réorganisation du cabinet de
M" 1 * Edith Cresson, commencée
pratiquement au lendemain mĂȘme
de son instalbtion. a franchi, jeudi
(9 septembre, une nouvelle Ă©tape.
Pas de réclics surprises dans
cctic rĂ©organisation, si ce nâest le
départ de M. Alain Pichon. Cet
ancien secrétaire général de la
Cour des comptes, qui a assuré
l'intérim du directeur adjoint de
cabinet entre fc départ de
M. Alain Prcslat et lâarrivĂ©e de
M. François Lamourcux, était sur-
tout (avec M. Jcan-Phillipc Alger,
dont le départ du service de presse
'est officialisé) le seul membre de
iâequipe de Matignon qui, aprĂšs
avoir travaillé avec M* Cresson
au ministĂšre de l'agriculture, avait
gardé des liens professionnels avec
elle. Il se voit confier par le chef
du gouvernement « une mission de
réflexion et de proposition sur
l'Ă©volution de l'Ecole nationale
d'administration et de son environ-
nement ».
Voici la nouvelle organisation
de b direction du cabineL du pre-
mier ministre, telle que le service
de presse lâa publiĂ©e : M. Abel
Famoux est conseiller spécial du
premier ministre ; MM. Moine,
directeur, et Lamourcux, directeur
adjoint, sont assistés de conseillers
chargĂ©s dâanimer et de coordonner
l'action du cabinet et de ses mem-
bres : MM. Ivan Barbot, chargé de
mission auprĂšs du premier minis-
tre pour la sécurité; Jean-Louis
⥠Mort de ht chanteuse de jazz
Marie-Ange Damestoy. - Agée de
trente et un ans, Marie-Ange
Damestoy est morte mardi 17 sep-
tembre Ă lâhĂŽpital de Bayonne.
AprĂšs des Ă©tudes aux Beaux-Arts,
elle avait fait partie de la nouvelle
vague des chanteuses de jazz en
France (dâElisabeth Caumont Ă
Cia ire- Lise Vincent). Elle avait tra-
vaillé avec Bernard Lubat, Peio
SerbĂźeJie et Bob Sellera.
Ch a m bon, conseiller pour la com-
munication; Jean-François Gueul-
Icttc, conseiller pour les relations
avec le Parlement; Louis Joinet,
conseiller pour la justice et les
droits de l'homme ; Jean-Hervé
Lorenzi, conseiller Ă©conomique;
Jean-Louis Reiffers, conseiller
pour l'Ă©ducation ; Pierre-Louis
Rémy, conseiller social; M⹠Joëlle
Timsit, conseiller diplomatique;
MM. Jean-Paul Tran Thiet,
conseiller pour les relations avec
les groupes d'Ă©tudes et de mobili-
sation. Le contre-amiral Patrick
Lccointre est chef du cabinet mili-
taire; M. Jean-Claude Gorichon
est chef du cabineL
Th. B.
âș En Ă©tangs de ISO F, vous pourriez
vous offrir par exemple tes métrages:
2 fois 2,50 m de tissus ravissants Ă
30F le mĂštre, donc 2 robes nouvelles...
âș Et tout est Ă fovenont : exatant.
lu prétention des boutiques, etc !
Et venez rencontrer
" la Mode-Liberté"
depuis 30 F le mĂštre
RODIN
36, CHAMPS-ĂLYSĂES PARIS
I Ăr*
majeure partie d'une communauté
iranienne forte de dizaines de mil-
lier de membres:
Il n'est pas certain que les auto-
rités iraniennes donnent suite à b
commission rogatoire internationale
lancée par la justice française pour
aller enquĂȘter en Iran sur les
conditions de délivrance de ces
documents.
La poursuite de l'enquĂȘte devrait
peser sur les relations diplomati-
ques entre Paris et Téhéran. Pour
sâopposer au « terrorisme d'Etat ».
des personnalités de b vie publique
française ont créé, il y a peu, un
ComitĂ© pour b vĂ©ritĂ© sur lâassassi-
nat de Chapour Bakhtiar. Visant
explicitement le régime de Téhéran,
MM. Claude Cheysson, RĂ©gis
Debray, René Dumont, Max Gallo,
FĂ©lix Guattari, Edgar Morin et
Mâ Simone Wcil voulaient ainsi
marquer leur condamnation de
« rĂ©gimes qui poursuivent et mĂȘme
Ă©liminent physiquement leurs oppo-
sants jusque dans les pays oĂč ils ont
trouvé asile». Les personnalités
demandaient que toute b lumiĂšre
soit faite sur de tels assassinats et
sur «la véritable identité de leurs
commanditaires ».
Dans une résolution votée le
12 septembre, b Parlement euro-
péen avait estimé quV il y a cer-
taines raisons de penser que l'assas-
sinat de Chapour Bakhtiar a été
commis par des agents du gouver-
nement iranien », tout en regrettant
que i <les gouvernements de certains
Etats membres, Ă la recherche
d'avantages diplomatiques ou com-
merciaux. semblent vouloir ignorer
les actions criminelles du goirvenre-
ment iranien». Les parlementaires
européens étaient allés jusqu'à invi-
ter « instamment les autorités fran-
çaises à poursuivre les criminels
avec toute la rigueur voulue»:
Le gouvernement français suit de
trÚs prÚs les développements de
l'enquĂȘte. DĂ©but septembre, un
communiquĂ© de lâElysĂ©e indiquait
que b visite officielle du président
de la RĂ©publique en Iran nâĂ©tait ni
annulée ni ajournée. Il est clair que
le voyage de M. Mitterrand se
trouve de plus en plus fortement
compromis.
ERICH INCIYAN
PrĂ©vu Ă lâautomne
Le débat
sur la sécurité intérieure
repoussé
* Une politique de sécurité inté-
rieure ne saurait ĂȘtre gĂ©rĂ©e au jour
le jour, ses objectifs et ses moyens
ne sauraient ĂȘtre rĂ©ajustĂ©s au grĂ©
des événements, a déclaré le minis-
tre de l'intérieur, M. Philippe
Marchand, mercredi 18 septembre
devant les auditeurs de l'Institut
des hautes études de b sécurité
intérieure (IHESI) à Paris. Quelle
que soit sa forme, il faut qu inter-
vienne, au niveau du gouvernement
et du Parlement, une définition des
priorités et des moyens .»
Sans citer de dates, M. Mar-
chand a indiqué que le dossier
ferait l'objet d'une communication
en conseil des ministres, suivie
d'un débat au Parlement, puis
d'un ou plusieurs projets de lois.
Aucun avant-projet de loi sur la
securitĂ© intĂ©rieure nâa Ă©tĂ© dĂ©posĂ©
par le gouvernement, assurait-on
jeudi 19 septembre au cabinet du
ministre de l'intérieur - ce que
confirmait Matignon. Le ministĂšre
de lâintĂ©rieur a simplement rĂ©digĂ©
un projet de communication en
conseil des ministres. Il semble
d'ailleurs trĂšs peu probable,
contrairement Ă ce qu'avait sou-
haité M. Marchand, que le débat
sur la securité intérieure inter-
vienne au cours de b session par-
lementaire d'automne.
V OUS savez ce quâelle lit, b
France profonde? Un
livre par semaine.
Lequel? Par ordre de préférence,
Femme actuelle. Prima et Voici,
sans compter Télé 7 jours ou
TĂ©lĂ© star, bien sĂ»r. Ăa s'appelle
un livre. Ăa coĂ»te trois francs six
sous. Et ça se prĂȘte aux copines :
(fis donc, demain c'est samedi, er
elle me lâa pas encore rendu, mon
bouquin, Jeanine I A quel rayon
elle est, lĂ , aujourdâhui, que j'aille
lui rédamer... A b Lingerie?
Cette presse, que dis-je, cette
littérature, b seule qui soit vérita-
blement populaire, elle tire h des
millions d'exemplaires, vous
savez dâoĂč elle nous vient? Q'ou-
rre-Rhin. A la tĂȘte de ce groupe
aflemand, Axel Gariz, un génie du
marketing a fait faire des Ă©tudes
de marché en Espagne, en
France, en Grande-Bretagne et en
Italie pour arriver Ăą cerner le profil
de M- Tout-b-monde.
RĂ©sultat ; un produit identique
dans chaque pays, répondant aux
mĂȘmes prĂ©occupations, mon nrai
ronfle la nuit, ma belle-mĂšre me
pompe lâair, mon gosse me
ramĂšne des mauvaises notes et
ma plante verte a pas le moral. â
EN BREF
⥠Instruction dâime plainte contre
M. Chirac. - La chambre crimi-
nelle de la Cour de cassation a
désigné, mercredi 18 septembre, le
juge dâinstruction du tribunal
d'Orléans pour instruire on dossier
dam lequel M. Jacques Chirac, au
terme de l'arrĂȘt de b chambre, est
susceptible dâĂȘtre inculpĂ© dâi nata-
tion à b haine raciale. Cette dési-
gnation rarement aprÚs le- dépÎt
d'une plainte avec constitution de
partie civile dâun particulier d'ori-
gine congolaise, qui faisait suite Ă
un discours prononcé par M. Chi-
rac le 19 juin à Orléans, dans
lequel il avait parlé de « l'odeur »
imputable aux immigrés.
IL Pierre Bérégovoy
invité dn «Grand Jury
RTL-fe Monde»
M. Pierre Bérégovoy, minis-
tre d'Etat, ministre de l'Ă©cono-
mie, des finances et du bud-
get, sera l'invtté de l'émission
hebdomadaire «Le grand jury
RTL-fs Monde a dimanche
22 septembre, de 18 h 30 Ă
19 h 30.
Le maire socialiste de
Nevers répondra aux questions
dâAndrĂ© Passeron et dâErik
izraelewicz du Monde et de
Dominique Pennequin et de
Jean-Yves Hoffinger de RTL, le
débat étant dirigé par Henri
Marque.
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Sauf qu'à b page «recettes de
cuisines b daube remplace chez
nous b paeta, le steak and tadnoy
pie ou te kertoffelszHat. Comme
quoi on n'a pas attendu 1993
pour b faire, l'Europe de&nanas.
Quant Ă lâEurope des potins,
qui couche avec qui, dite Ignore
les frontiĂšres, merci Voici, et
nous rancarde de Hambourg Ăš
Madrid, et de lundi en lundi, moi,
je me précipite sur les amours
secrĂštes de Caroline du I es Hai-
: sons de Johnny. Au grand dam
de Paris-Match, qui dans un pre-
mier temps s'empresse de recol-
ler l'image déchirée de ses covers
préférées en nous balançant les
vieux clichés d'une veuve incon- .
solable ou dâun jeune mariĂ© au
comble du bonheur conjugal.
Quitta Ă KIcher le morceau un peu
plus tard, pour ne pas ĂȘtre bouffĂ©
par la concurrence.
Oui, parce qu'Ă en croire une
rĂ©cente enquĂȘte, ce que 73,2 %
des Français cherchent dans ta
presse, si surprenant .que ça
paraisse, c'est de l'information. -
Sous toutes ses formes. La
vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien quĂȘ te
vérité: Pieux ou par omission, le
mensonge rte fait plus recette.
MAROC
Le bagne de Tazmamart
anrait été rasé
et scs détenus transférés
. Le bagne de Ta z m amart, .dénoncé,
par. les organisations humanitaires,
aurait été détruit et scs prisonniÚre
auraient été transférés vers d'autres
centres dé; détention, à .Kénftra, au
OpaizazatCt dans lesud-estdu pays,
^teVĂ©PfFVtnWndrĂšdĂą^O novembre,
de source diplomatique bien infor-
mée & Rabot De source marocaine
haut placée, on confirme, sous le
sceau de ['anonymat, que b poson
milita irc de Taz m a m a rt , un ancien
fortin perdu dans lâAtlas, a Ă©tĂ©
«complÚtement rasé iljr. a plusieurs
semaines». Hassan If a toujours
dĂ©menti TcxtstenĆ du bagne de Taz-
mamart. Pourtant, outre (es dénon-
ciations provenant d'organisations
humanitaires comme Amncsty Inter-
national, un rapport du gouverne-
ment américain sur les violations
des droits de l'homme au Maroc,
publié en 1990, avait bit état de
vingt-oeuf morts Ă Tazmamart et
des «graves problÚmes de santé » des
détenus qui ont survécu. Le roi Has-
san doit entamer, le 26 septembre,
une visite éffidcUç aux Etats-Unis. -
(Reuter) â â â
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